Visites du 18 mars 2010 (Martine Bayon) et 6 février 2025 (visite libre)
Les passages couverts ont été construits entre la fin du XVIII è et le début du second Empire pour abriter des intempéries et de la boue une clientèle aisée qui fréquentait les commerces de ces rues. La couverture vitrée donne un bel éclairage.. À l’époque il y avait une soixantaine de passages couverts dans Paris.
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Nous entrons dans le passage Choiseul au 40 rue des Petits-Champs. Il mesure 190 mètres. À l’origine, il y avait quatre hôtels et leurs jardins qui furent détruits pour construire le passage. Il date de 1825. Le premier éditeur de Verlaine avait sa librairie dans ce passage. Louis Ferdinand Céline y vécut pendant son enfance ; il décrira ce passage (de façon très crue dans Mort à crédit et il nommera ce passage « passage des Beresinas », un endroit puant et infect. Une entrée des Bouffes Parisiens donne dans ce passage.
Nous sortons dans la rue des Petits-champs, et continuons vers la place des Victoires
Place des Victoires (appelée Place des Victoires-Nationales » sous la Révolution. La place a été construite en 1686, après la paix de Nimègue. La statue de louis XIV a été érigée en 1822.
Sur les bas reliefs, on voit :
l’institution de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis en 1693
le passage du Rhin en 1672
La statue montre le cheval cabré. Une légende raconte que si le cheval a les deux pattes levées, c’est que le cavalier est mort au combat. Ce qui est, ici, faux puisque Louis XIV est mort de gangrène. Pour voir d’autres statues équestres et les autres positions des pattes du cheval : CLIC
Au coin de la place, la rue Vide Gousset avait mauvaise réputation. En 1771, l’Abbé Terray (voir château de La Motte-Tilly) créa des impôts et la rue Vide Gousset prit le nom de Rue Terray. On dit que l'abbé ne fit qu'en rire et s'écria : « Ils plaisantent, donc ils paieront ! »
Le galerie Colbert, la »belle endormie », est fermée en ce 6 février (mais ouverte lors de notre visite en 2010). Colbert y avait fait construire un hôtel.Par la suite, on décida de construite un passage couvert éclairé par un dôme de verre. L’architecte Jacques Billaud éleva une vaste rotonde, éclairée par un dôme de verre. C’est le lieu des rendez-vous galants sous Louis-Philippe. Au centre se trouve maintenant une statue d’Eurydice mordue par un serpent. La BnF a acheté le passage pour y installer l’INHA, c’est pourquoi il est souvent fermé.
photos prises en 2010 :
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photos internet :
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La galerie Vivienne se trouve tout à côté. Entrée rue des petits-Champs, juste à côté des Glaces Berthillon. Le passage a été construit en 1826, et portait le nom de passage Marchoux, du nom de son propriétaire. Le passage était en communication avec les jardins du Palais royal. Mais, sous Louis-Philippe, les jeux et la prostitution du Palais royal furent interdits et la fréquentation de la galerie Vivienne diminua. Dans cette galerie, il y avait de nombreux commerces dont la librairie Jousseaume (anciennement Petit-Siroux), n°45 à 47, fondée en 1826 également. Aragon, Zola, Colette, Cocteau la fréquentaient. Sous le second Empire, suite aux constructions des grands magasins, la galerie perdit de son intérêt. Au n° 13, habita Eugène-François Vidocq.
la librairie Jousseaume :
le mosaïste fait sa pub :
Deux autres passages visités en 2010
Le passage des Panoramas
Construit en 1799, c’est le plus ancien passage couvert. On l’appelle ainsi en raison des panoramas installés dans la galerie. Les panoramas sont des peintures à 360 ° installés dans des rotondes appelées également panoramas. Les rotondes et les peintures du passage (ils mesuraient 17 m de diamètre) ont disparu. À Paris, il reste encore des bâtiments qui abritaient des panoramas, ils abritent maintenant des théâtres et le musée Guimet. À Waterloo, sur la Butte du Lion, la rotonde abrite encore le panorama de la bataille.
Dans Nana, Zola écrit à propos de ce passage des Panoramas : CLIC
Le passage Jouffroy date de 1845. C’est dans ce passage que j’ai acheté des cartes postales anciennes et, dans la boutique Pain d’épices, des objets pour mes vitrines miniatures. Le musée Grévin se trouve dans ce passage.
Le passage Vero-Dodat date de 1826.
Le passage des Princes
Un restaurant sympathique, rue des Petits-Champs, à 100 de l’entrée de la BnF rue Richelieu (entrée groupes) : le Canardstreet nous a permis de nous restaurer avant la visite. Il ouvre à 11 h 30, nous sommes arrivés un peu plus tôt, on nous a ouvert et en 1 heure, les 16 personnes de notre groupe avaient déjeuné. Cuisse de canard ou magret ou parmentier. Fondant au chocolat ou crème brûlée, plus café et boisson, pour 24 €. Accueil chaleureux et service rapide.
Après la visite de la Bnf (6 février 2025), nous sommes sortis rue Vivienne mais nous nous sommes mal orientés et nous sommes allés vers le nord jusqu’au palais Brongniart (Bourse), nous avons rebroussé notre chemin et raté notre train gare de Lyon.