L’abbaye de Cormery, au sud de Tours (Indre-et-Loire)
La grande abbaye recouvrait tout le quartier. Il faut faire un petit effort d’imagination et regarder les plans pour se faire une idée de la grandeur de l’abbaye..
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1 tour saint-Paul (entrée de l'église)
2 porterie
3 réfectoire
3 a chaire du lecteur
4 cuisine (ensuite maison Boyer)
7 salle capitulaire
9 galeries du cloître
10 nef
12 chapelle de la Vierge
13 logis de l'abbé
14 tour saint Jean
15 maison du sacriste
16 maison de l'aumônier (ou du prieur ?)
17 moulin
18 latrines
19 cour de travail de l'abbaye
20 jardin à fleurs
Il reste quelques éléments de cette ancienne abbaye bénédictine : une chapelle, le logis de l’abbé, la porterie, le logis du sacristain, celui du prieur, celui de l’aumônier, le réfectoire, deux tours…
L’abbaye a été fondée en 791 par l’abbé Ithier, chancelier de Charlemagne puis rattachée à l’abbaye Saint Martin de Tours par Alcuin d’York et son disciple Benoît d’Anniane. À la mort d’Alcuin, elle a été gouvernée par Frédégis (Fridugise). Elle comprenait 50 moines qui observaient les règles très strictes de Saint Benoît. Très riche, elle était à la tête de 33 prieurés et 27000 serfs. Ce fut le troisième donateur de la croisade de Saint Louis (la 7 è en 1244 ? la 8 è en 1270 ?)
au centre : Alcuin :
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L’abbaye a été détruite puis reconstruite suite à la guerre de cent ans et aux guerres de religion.
À la Révolution, les bâtiments ont été vendus comme biens nationaux.
Nous nous garons sur le parking et empruntons la rue de l’abbaye qui nous conduit au logis de l’abbé et à la chapelle gothique, au bord de l’Indre.
Des panneaux explicatifs jalonnent le parcours. Il y a deux parcours : le rouge qui concerne l’abbaye et le village et un parcours vert qui concerne les jardins et les bords de l’Indre.
Le logis, construit au XV è, était réservé à l’usage exclusif de l’abbé. Il reste ses fenêtres à meneaux, un escalier à vis (que nous n’avons pas vu) et un pan à colombage avec quelques sculptures en bois. Il surplombait les douves que franchissait un pont-levis et s’accompagnait de remises, d’écuries et de la grange dîmière qui abritait les récoltes revenant à l’abbé (cette grange a été démolie après 1860).
La chapelle gothique de la Vierge (absidiole nord) est la seule partie qui subsiste de l’église abbatiale. La chapelle a été agrandie par l’abbé Jean du Puy entre 1490 et 1517 pour y édifier sa sépulture. Elle fut épargnée du démantèlement durant la Révolution car elle servait à loger les chevaux des gendarmes. Elle a même servi de classe communale avant d’être transformée en logement.
L’église était réservée aux moines (il y avait l’église paroissiale à l’écart du village). Les stalles de l’église avec leurs miséricordes ont été installées dans l’église.
Nous retournons dans la rue de l’abbaye, à cet endroit se trouvait la nef de l’église abbatiale. Au bout de la rue, nous apercevons la tour Saint-Paul sous laquelle nous passerons tout à l’heure. L'église allait de la chapelle à la tour saint Paul.
Nous tournons à droite, la rue occupe l’ancien cloître (XIIIè). À gauche, se trouvent les arcades et la charpente de la partie sud, puis au fond du jardin du cloître la partie ouest accolée contre les murs du réfectoire (derrière les arcades). Au centre du cloître, il y avait un puits et une fontaine. Au-dessus des arcades, se trouvaient l’infirmerie, la bibliothèque, les cellules des frères convers, les logis des hôtes. Les colonnes datent du XIII è. L’aile nord a brûlé au XX è siècle.
les arcades côté est :
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au fond : le réfectoire :
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À droite de la rue, sur la galerie est du cloître, se trouve la salle capitulaire qui date du XIIIè et appelée aussi « salle du trésor ». On y prenait les décisions importantes pour la vie de l’abbaye, par exemple les élections. Il reste une jolie sculpture représentant un basilic terrassant un moine. À l’étage, se trouvaient 13 cellules de moines.
la rue de l'abbaye : la tour saint-Paul, côté ouest
Nous revenons dans la rue de l’abbaye, passons sous le porche et nous retrouvons côté ouest de la tour saint-Paul. C'était l'entrée de l'église abbatiale. Elle date du XI è siècle.
quelques motifs sculptés :
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La maison du sacriste (XVè) (à droite)
la porterie, lieu d’accueil des pèlerins. XV è.
la maison du prieur qui secondait l’abbé.(ou maison de l'aumônier? (XV è). L'aumônier était chargé des aumônes et de l'accueil des pèlerins.
La tour sud date de la fin XI è, c’est un des seuls vestiges romans de l’église abbatiale. À l’intérieur, un escalier à vis permet de monter aux étages. La flèche s’est effondrée en 1891, entraînant un étage du beffroi et endommageant la toiture du réfectoire. Au sommet se trouvaient cinq cloches ; la dernière, Christus, a été transférée en 1807 à la cathédrale de Tours dont c’est la plus grosse cloche (deux tonnes).
Le réfectoire comporte une salle gothique à deux nefs de 30 m sur 10 m et 10 m de hauteur. La chaire fait saillie à l’extérieur ; c’est là que le moine de service faisait la lecture. Dans la règle de Saint Benoît, la lecture ne doit jamais faire défaut. À l’étage, se trouvent les grands greniers auxquels on accédait depuis la porterie. Au milieu la saillie de l'emplacement de la chaire du lecteur :
La cuisine était accolée au réfectoire. Elle a été reconstruite au XVI è. Elle est devenue ensuite la maison de Paul Boyer (d’où son nom), grammairien, professeur de russe et ami de Tolstoï. Paul Boyer a légué la maison à la municipalité en 1949.
le moulin
la crue du 26/27 septembre 1770 fut dévastatrice. Il plut pendant 30 heures, l’eau envahit l’église, 25 maisons furent détruites et 38 personnes moururent.
Un peu plus loin, l'église Notre-Dame de Fougeray a été construite par les moines de Cormery pour les habitants du village. Elle était fermée (contrairement à ce qui était indiqué concernant les heures d'ouverture et nous n'avons pas voir les statues, les stalles avec leurs miséricordes, les restes de fresques.
le caquetoire conduit aux jardins
des modillons :
Nous nous sommes rattrapés en achetant acheter des macarons. Troués au milieu, comme le nombril d’un moine.
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