Urbino, les rues, le duomo

Notre chambre à l’hôtel Italia, la 529, est grande, avec un balcon, des WC et une salle de bains séparés. Mais nous n’avons guère le temps de nous y attarder ! Il faut se lever tôt.

Depuis le balcon de la chambre, nous avons une belle vue sur le château, les toits et la campagne encore embrumée. Il fera 21 ° et nous parcourrons 8000 pas.

la rue Garibaldi nous conduit de l'hôtel à la place de la République. Notre hôtel se trouve sous les arcades de la rue Garibaldi dans laquelle se trouve une petite niche avec le buste de Fulvio Corboli Acquilini (1762-1826), qui a joué un rôle important dans le développement du réseau routier de la ville. La rue Garibaldi est étroite, bordée d’un côté par les arcades et de l’autre par des murailles.

Visite de la ville le matin avec Flavio. Le rendez-vous est fixé près de la fontaine de la place de la République et de l’église Saint-François.

des plaques en hommage à Garibaldi et Mazzini :

Urbino (Urbin en français) est une petite ville de 15 000 habitants, construite sur la falaise sur plusieurs niveaux. Un ascenseur public permet d'accéder au haut de ville depuis le parking.

vue depuis le parking :

La riche famille Albani était propriétaire de deux palais. De cette famille, originaire d’Albanie, sont issus le pape Clément XI qui régna de 1700 à 1721 et plusieurs cardinaux. Deux autres familles ont marqué la ville : les Montefeltro et les princes della Rovere. Francesco Mario della Rovere, condottière et duc d’Urbino, est le petit-fils de Frédéric de Montefeltro, neveu de Guidobaldo de Montefeltro et neveu du pape Jules II (pape de 1503 à 1513).

Clément XI (statue dans le Duomo)

Et surtout Federico de Montefeltro, duc d’Urbino, condottière et mécène. Le nez du duc est caractéristique : il s'est fait couperla partie supérieure du nez (après l'accident de tournoi où son œil droit a été crevé) pour voir des deux côtés avec son œil gauche. Portrait de Piero della Francesca (musée des Offices, Florence)

La Renaissance italienne a été importante à Urbino, Raphaël, Piero della Francesca, l’architecte Martini, Botticelli, Le Titien…. Nous visiterons la maison natale de Raphaël et la galerie nationale des Marches où sont exposés de nombreux tableaux de la Renaissance

Une partie des palais appartient à l’Université « Carlo-Bo » qui comprend trois départements scientifiques et trois départements humanistes. Il y a de nombreux étudiants à Urbino (la moitié de la population de la ville) et nous avons vu plusieurs défilés avec les étudiants couronnés de lauriers et accompagnés par leurs camarades criant et chantant.

Dans son Journal de Voyage en Italie, 1581, Montagne raconte :

« Urbin. sur le haut d’une montagne de moyenne hauteur, mais se couchant de toutes parts selon les pentes du lieu, de façon qu'elle n'a rien d'égal, et partout il y a à monter et à descendre. (...) Nous y vîmes le Palais qui est fort fameux pour sa beauté : c’est une grand-messe car il prend jusques au pied du mont. »

Effectivement, nous avons monté, descendu, remonté des escaliers et des ruelles étroites et pentues mais les marches étaient larges et basses et ce fut facile.

Nous empruntons la rue Viitorio Veneto qui nous conduit au Duomo et au Palais ducal. Sur le chemin, devant la mairie, une statue en bronze de Saint Crescentino (Crescentien), vainqueur du dragon comme Saint Georges.

Sur les murs de la mairie, on célèbre Victor Emmanuel II, Garibaldi et Clement XI.

Via Porta Maia où se trouvait une porte de l'époque romaine.

Nous arrivons sur la place du duc Federico.

Visite du Duomo. La basilique mineure se trouve sur la place du duc Federico. Elle est dédiée à Notre-Dame de l’Assomption. Suite au séisme de 1789 qui l’avait gravement endommagée, la cathédrale Renaissance (construite en 1604 par l’architecte Martini et financée par Frédéric de Montefeltro) a été reconstruite en style néoclassique.

Devant le Duomo, plusieurs statues dont celle de saint Crescentino (Crescentien) tenant son casque. Il était soldat sous Dioclétien. À droite, statue de l’évêque Mainardo.

l'évêque Mainardo

Saint Crescentino

La cathédrale a été réalisée par Francisco Martini en pierre dans le style Renaissance ; la façade de style néoclassique a été faite plus tard. On ne connaît pas le projet de Martini car la cathédrale a été remaniée plus tard après le séisme de 1789.

Sainte Cécile,

le martyre de saint Sébastien (Barocci)

chapelle du saint sacrement

St Crescentino, statue de procession

statue de Raphaël

chapelle du saint-sacrement. La Cène (1592) de Barocci (successeur de Raphaël). Judas en jaune pose son couteau.Le rouge vif est caractéristique de Barocci.  Le duc Francesco de la Rovère a financé la chapelle et le tableau

D’autres bâtiments bordent la place du duc Federico 

l’autre façade de la mairie, 

le palais ducal, 

l’église Saint Dominique, 

les Universités et au milieu un obélisque. L’obélisque date de 580 av JC et provient d’Alexandrie. C’est un don de la famille Albani.

L’après-midi nous visiterons le palais ducal qui abrite la Galerie nationale des Marches.

Mais pour l’instant, regardons l’extérieur.

Façade du palais qui donne sur la partie gauche de la place du duc Federico. Entre les fenêtres du haut : reste de créneaux gibelins. 

Ensuite on a construit le dernier étage et le toit.

Un passage permettait à la duchesse d’entrer dans la cathédrale.

Une vue sur la rue Garibaldi :

Nous descendons pour aller dans le quartier juif. Un véritable labyrinthe !

le palais

Nous voici tout en bas. Les maisons sont étroites , avec parfois la porte du mort. Ici, trois maisons accolées

elles se trouvent à côté de la synagogue :

le château

on monte la via Voltacce. Les rues nous conduiront à l'oratoire de Saint Jean Baptiste, à l'oratoire Saint Joseph et à la maison natale de Raphaël.

des ateliers de céramistes, sculpteurs...