Suite de la visite (le début est ici : CLIC)
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les vitraux du centre du chœur :
baie 100, au centre du chœur. Les donateurs sont les boulangers,
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baie 101 les donateurs sont Gaufridus et Eremburge et leurs enfants, ce sont des chaussetiers (on voit la botte rouge)
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et tout à gauche, baie 103, tout en haut, un séraphin. Ce sont les anges les plus hauts dans la hiérarchie céleste (après viennent les chérubins, les trônes, etc... et en dernier les archanges et les anges). Les séraphins ont trois paires d’ailes, une vers le haut, une sur le côté (ici rouge et couverte d’yeux) et une repliée vers le bas.
En bas du vitrail, les donateurs : ce sont les bouchers, métier peu estimé (contrairement aux boulangers) ; la carcasse éventrée évoque la luxure.
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Baie 102 ; les donateurs sont les boulangers. Au dessus, on voit un personnage regarder le buisson ardent d’où surgit Dieu. Ce n’est pas un diable mais Moïse qu’on représente souvent pourvu de cornes. Moïse est souvent représenté avec cette chevelure bifide formant deux petites cornes. Cela vient d’une erreur de traduction de la Vulgate par saint Jérôme. Il est écrit que Moïse rayonnait en descendant du Sinaï. Or, en hébreu le mot rayonnant se dit karan, proche de karen qui signifie cornu.
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baie 104, un autre séraphin.
Baie n° 105 ; St Pierre à qui le Christ confie les clés.
Baie n° 36 : Saint-Apollinaire : le 21 juin, à midi heure solaire (13 h 56), un rayon de soleil passe par le trou du vitrail et vient frapper le clou qui est au sol. S’assurer du beau temps si on veut le voir et ne pas avoir peur de la foule.
déambulatoire, côté nord :
Vitrail de Renaud de Bar (appelé aussi Renaud de Mousson), donateur, évêque de Chartres de 1183 à 1217 et cousin germain de Philippe Auguste. Il a relancé la reconstruction de la cathédrale après l’incendie de 1194.
Les autres chevaliers de la cathédrale : CLIC
Rose sud n° 122. C’est le vitrail de l’apocalypse. On y voit les 24 vieillards avec leur instrument de musique et le file de parfum. Comme les verriers étaient payés au carton, pour faire des économies, on utilisait le même carton en l’inversait, en le mettant en miroir…
la musique dans les vitraux : CLIC
Baie n° 30 b: Belle verrière . C’est le vitrail le plus célèbre de la cathédrale, avec ce bleu lumineux au cobalt , le « bleu de Chartres ». Sur trois panneaux carrés est représenté une Vierge de style roman, qui a échappé à l’incendie de 1194. Ces trois panneaux ont été insérés dans la baie créée après l’incendie. Jésus a une tête d’adulte, préfiguration de la Passion.
Paul Claudel était subjugué par ce vitrail ; « Je suis resté une heure en contemplation devant cette Vierge bleue, dans un halo de myosotis, qui est intronisée en haut de ce qu’on appelle la Belle Verrière. (…) Tout cela était comme un visage peu à peu qui s’anime et qui sourit , et puis qui est devenu sérieux, et de nouveau voici le divin sourire qui s’apprête à reprendre au milieu des anges agenouillés. (Vitraux des cathédrales de France » 1937.
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En bas du vitrail, on voit les trois tentations du Christ. Le diable est de plus en plus rouge de colère ; à gauche (première tentation) son habit est vert et il a une tête de cochon et une aile (c’est un ange déchu), il espère encore arriver à ses fins. Au milieu, deuxième, l’aile est devenue rouge, il n’est pas content. À droite, ses cornes sont couchées, il bat en retraite.
Le vitrail est jumelé avec le 30 a (à sa droite) : Saint Antoine le Grand (celui qu’on représente avec une canne en forme de tau, une cloche et un cochon) et Saint Paul ermite.
Au-dessus de ces deux vitraux, dans la rose 30 c, une Vierge allaitante. Elle est entourée (comme la Vierge de la Belle Verrière) de deux anges thuriféraires. Nous avions déjà vu une vierge allaitante au n° 138.
la vierge allaitante : CLIC
Baie n° 28 : les mois et le zodiaque. En bas, les donateurs : à droite, le Comte de Chartres (Thibault VI de Blois?) sont représentés les travaux des mois et les signes du zodiaque correspondant. Janvier a trois visages (passé, présent et avenir). Avril tient une fleur fanée et une fleur fraîche pour symboliser la mort du Christ et la Résurrection. Novembre et décembre : les noms sont inversés.
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Thibault :
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janvier :
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avril
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novembre, bien que cela soir écrit décembre
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novembre
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Baie n° 109 : Saint Martin Verrière haute. Le donateur est Thibault VI. En haut, le Christ apparaît en songe à St Martiin et tient le demi-manteau que Martin a donné au pauvre.
les cordonniers (donateurs) :
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Baie n° 10 : Saint Nicolas. Grisailles. Les grisailles apparaissent à la fin du XIII è siècle, Le réseau de losanges, carrés, quadrilobes entrelacés est rehaussé de rouge et jaune (jaune d’argent =argent = fer). La scène de saint Nicolas a été ajoutée au XV è ou XVI è, puis restaurée en 1921 (deux des enfants, restaurés par le verrier Lorin), puis 1994 .
le miracle de saint nicolas : CLIC
Saint Nicolas de Myre (appelé aussi de Bari) porte la crosse pontificale et le manipule sur son bras gauche orné de svastikas sinistrogyres, symboles de résurrection.
Il ressuscite les trois « petits enfants ». En rélité, ce ne sont pas des enfants mais des officiers (Népotien, Ours et Apollon) condamnés à tort et sauvés par Saint Nicolas qui demanda leur grâce à Constantin. Au cours des siècles, la légende parla de trois clercs, de trois étudiants et de trois petits-enfants tués par l’aubergiste et sa femme et mis au saloir (la complainte de Saint Nicolas). Les trois officiers sont tout petits pour monter la toute puissance du grand Saint Nicolas.
On trouve d’autres représentations de Nicolas dans la cathédrale : baies 10 (celle-ci), 137 , 39 , 29 a et 14, statue du tympan du portail sud et dans la crypte.
Baie 8 : St Sylvestre. Les donateurs sont les maçons et tailleurs de pierre. À gauche de ce vitrail, saint Piat (en grisaille, baie n° 6)
Baie n° 7 : Charlemagne. Certains des chevaux n’ont que deux pattes.
Baie 0, les apôtres
les donateurs sont les boulangers :
Dans la miche de pain, on voit le visage du Christ
En passant, au niveau de la baie n° 13 (chapelle des martyrs), nous voyons le « voile » de la Vierge. Il a été analysé entre les deux guerres et dans les années 1960. D’après la technique de tissage, c’est un tissu du I er siècle, en soie (mais bien trop riche pour la pauvreté de la Vierge) et on y a trouvé des plantes de Syrie et Palestine. Ce voile aurait été apporté par Irène (mère de Constance et épouse de Constance Chlore), celle-là même qui avait rapporté la vraie croix. Le voile aurait été offert à Charlemagne.
Les donateurs de la baie 13 sont les cordonniers.
Baie n° 15 : saint Cheron. Donateurs : les tailleurs de pierre. Le chef est habillé en rouge, teinture onéreuse. Les pauvres sont toujours habillés de toile beige, blanche ou marron. Saint Cheron est un saint céphalopore (portant sa tête dans ses mains).
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Exorcisme : on voit le diable sortir de la bouche de la possédée.
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Baie n° 35 : le fils prodigue.
Le vitrail a été offert par les prostituées, elles ne sont pas représentées en bas du vitrail mais évoquées dans l’histoire. Louis IX (dit saint Louis) a voulu exiler les prostituées puis il les a cantonnées dans les bordes, quartiers à l’extérieur des villes (d’où le mot bordel). Cela ne l’a pas empêché de rémunérer 13000 prostituées pour suivre la huitième croisade.
Le père qui se tient sur la gauche a deux fils. Le plus jeune est devant lui et réclame sa part d’héritage pour vivre sa vie. Il entre dans une maison de jeu. Deux femmes, des prostituées, l’accueillent et l’invitent à se divertir. Le fils prodigue est attablé devant un plateau de jeu de dames (certains y voient un échiquier).
Il est torse nu car il a engagé sa tunique qui se trouve derrière son adversaire. Le personnage de gauche lance les dés (il y en a trois). À l’époque où le vitrail a été fabriqué, le jeu d’échecs se jouait dans les tavernes avec des mises en argent (ce qui occasionnait parfois des rixes et des morts car il y avait souvent tricherie). On lançait le dé pour déterminer la pièce à jouer (par exemple 1 pour pion, 2 pour cavalier, etc.). en cas de coup impossible, on relançait le dé. Le jeu d’échecs était donc considéré comme jeu de hasard et de ce fait, interdit par l’Église (pour cette raison Saint Louis détestait le jeu d’échecs). Pour pallier cette interdiction, vers le XIII è siècle, on joua sans dés. Lors d’une croisade, Louis IX surprend son frère Charles d’Anjou à jouer aux échecs et, furieux, jette le jeu par-dessus bord.
On peut voir aussi dans ce morceau de vitrail la représentation d’un jeu de dés (il semble qu’il n’y ait pas de pièces d’échecs) : chaque joueur choisit une couleur, blanc ou noir. Il lance le dé, si le dé tombe sur la case qu’il a choisie, il gagne la mise. Si le dé tombe à cheval sur une case noire et une blanche, il rejoue.
Baie n° 33, un vitrail composite fait d’éléments récupérés.
Baie 133 : vitrail de Saint Georges
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les métiers dans la cathédrale ; CLIC
les vitraux des donateurs ; CLIC
Nous revenons sur nos pas pour admirer la clôture du chœur.
Elle a été nettoyée depuis peu et on voit bien tous les détails. C’est l’œuvre de l’architecte Jehan de Beauce (XVI è siècle). Elle mesure 6 mètres sur 100 mètres. 12 scènes en calcaire de Tonnerre sont attribuées au sculpteur Jean Soulas. Le creusé des drapés et magnifique.
Le petit chien de Jean Soulas l’accompagnait toujours sur le chantier pendant les six ans de travail, il mourut. Jean Soulas demanda à ce qu’il soit représenté dans la scène de l’Annonciation.
Marie et Elisabeth
La Nativité. Les rois Mages viennent de trois continents.
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Circoncision (Marie assise, Joseph tient Jésus qui a très mal), C’est un anachronisme car Marie ne pouvait pas encore entrer dans la temple, étant considérée comme encore impure.
un Jésus beaucoup moins joyeux qu'à la Nativité !
la présentation au temple
la crucifixion. Il n'y a pas assez de hauteur pour que la croix soit dressée, c'est pourquoi la sculpteur l'a montrée entrain d'être levée
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l'ascension : là encore, le sculpteur à pallié l'absence de hauteur en ne montrant que le bas de la robe du Christ :
la femme adultère
Fulbert devant la cathédrale telle qu'elle était au moment où elle a été sculptée et non à l'époque de Fulbert :
Nous sortons par le portail nord. Nous regardons le portail droit. Sur le linteau, un petit personnage est peint en noir, c’est l’esclave du Roi Salomon (ici est représenté l’épisode du jugement).
Un homme mène le cochon à la glandée
Nous terminons la visite comme nous l’avons commencée avec une statue de Fulbert.
un site intéressant ; CLIC
des photos : CLIC
Plein de petits détails sur ce site : CLIC
quelques vitraux expliqués : CLIC