Mardi 25 juin Après la visite du Matènadaran, nous quittons Érevan pour le nord ouest de l’Arménie. Direction Gyumri, en passant par Ashtarak, sur les pentes du mont Aragats, puis Aroutj et Talin.
En montant dans le car, nous prenons une petite bouteille d’eau. Il faut boire beaucoup, il va faire chaud !
Ashtarak se trouve à 20 km d’Érevan et nous sommes attendus au musée Pertch Prochyan pour un spectacle de danses et de chants. Pertch Prochyan était un écrivain arménien et la maison de son père a été transformée en musée.
Nous nous installons dans une petite cour bien ombragée.
La danse raconte l’histoire d’une fille à marier. Pendant la période de l’Ascension, autrefois, les filles se réunissaient pour aller chercher l’eau à la source, elles traversaient le village en chantant et en souhaitant beaucoup de bonnes choses aux gens. Elles jetaient un petit objet dans l’eau d’une cruche. La plus innocente des filles, la plus jeune, retirait les objets de l’eau et prédisait l’avenir des autres filles.
L’élément le plus important, c’est la poupée qui représente la déesse Anahit, déesse des temps pré-chrétiens.
Les garçons du village essayaient d’empêcher les filles de faire leur coutume en dérobant la cruche. Pour la rendre aux filles, ils demandaient un baiser.
Dans le premier chant, le fil que carde la jeune fille symbolise la continuité de la vie « Que le fil de la vie » soit long. ».
La dame à la coiffe rouge chante qu’elle s’est mariée jeune mais elle ne veut pas que sa petite-fille, la fileuse, se marie aussi jeune, et surtout pas avec un berger. Mais c’est justement d’un berger que la jeune fille est amoureuse et la grand-mère devra se résigner.
La dame à la coiffe rouge vient chercher Antonio pour une danse. Hélas pour elle, il est déjà marié !
Et le spectacle se termine par une danse collective, une ronde très simple, en 3 mouvements : 2 pas à droite (qui représentent le présent et le futur), un pas à gauche qui représente le passé et le culte des ancêtres. La ronde prend la forme de l’arevahach, la rosace symbole de l’éternité.
Nous déjeunons un peu plus loin dans le village, chez Hripsimé Tumanyan (1, rue Sazhumyan). La salle était en sous-sol, il faisait frais, c’était très agréable et le repas était excellent (crudités, haricots verts, beignets d’aubergines, crêpe fourrée de pommes de terre et tomates, lavash, soupe de légumes et viande. Nous avons terminé par le dessert en extérieur, bien à l’ombre. Des cerises, bien juteuses et une infusion de mélisse.