jeudi 8 juin
Aujourd'hui, nous allons parcourir 220 km, de Lacu Roşu (Moldavie) à Sinaia (Transylvanie), ville où nous avons dormi le premier soir.
Tout à côté de l’hôtel, se trouve le lac Lacu Roşu ou lac rouge.
une jolie boite à livres
quel est ce personnage ?
Lors d’un orage, autrefois, un pan de terrain a glissé et coupé la rivière.
Pourquoi l’appelle-t-on lac rouge ? Peut-être parce que la montagne a des teintes rouges (elle contient du fer) quand la végétation a disparu et qu’elle se reflète dans les eaux du lac ?. À moins que ce ne soit la légende hongroise ? Le fiancé offre à Esther un foulard rouge puis il part faire son service militaire. Elle est kidnappée par un offre et son amoureux la libère. L’ogre leur jette des rochers pour les écraser, sans succès mais les pierres coupent le cours de la rivière. Peut-être les amoureux ont-ils été blessés et du sang a coulé dans le lac ?
beaucoup d'arbres morts dans ce lac.
À partir de Gheorgheni, nous sommes de nouveau en Transylvanie, dans la région des Sicules ou Széclers (fort pourcentage) Ii y a aussi beaucoup d’Arméniens.
En 1764, à Siculeni, 200 Sicules ont été fusillés par l’armée autrichienne de Marie-Thérèse de Habsbourg. Ce massacre est commémoré par un monument en haut duquel figure un chronogramme, c’est-à-dire une inscription dont les lettres correspondent pour chacune à un chiffre romain. L’addition des chiffres donne la date de l’événement. Ce qui donne pour ce massacre : Siculidicium (SICVLICIDIVM) = 0 + 1 + 100 + 5 + 50 + 1 + 100 + 1 + 500 + 1 + 5 + 1000 = 1764)
La ville de Mercurea-Ciuc, sur la rivière Olt, est formée de trois villages. Peuplée à 80 % de Hongrois, les gens peuvent voir la double nationalité. Les deux langues officielles, le hongrois et le roumain, sont utilisées dans l’administration, l’éducation et la justice. Le gouvernement hongrois donne des subventions pour les bâtiments sportifs et culturels. Mercurea-Ciuc est la ville la plus froide de Roumanie, en ce 8 juin, il faisait 22°.
nous sommes dans les Carpates orientales
Nous quittons le monde des Sicules pour revenir chez les Saxons avec ses églises fortifiées, les portails de ses maisons colorées… Devant nous, les Carpates, avec leurs pics enneigés.
L’église paysanne de Prejmer est entourée de fortifications. En 1218, les chevaliers Teutoniques commencèrent les constructions, ils furent ensuite remplacés par les cisterciens. Au XV è siècle, une église en forme de croix grecque et une enceinte furent construites. Autour de l’église, il y avait des douves et des pâturages. La cité a été assiégée cinquante fois et jamais elle n’a été vaincue, sauf une fois en 1611 par Gabriel Bathory.
Les murs de l’enceinte font 12 mètres de haut et 3 à 4 m d’épaisseur. Nous passons sous un passage voûté de 30 mètres de long et arrivons dans la cour centrale.
Au XVII è, environ 270 cellules ont été construites sur plusieurs niveaux dans les murs de l’enceinte pour abriter les familles en temps de guerre. Chaque cellule correspondait à une maison du village. Sur les portes , sont indiqués les numéros des maisons du village. En temps de paix, ces cellules servaient d’entrepôts pour les grains.
Nous entrons dans l’église, le retable date de 1450. L’église date du milieu du 13 è s. et elle fut agrandie au XVII è.
Nous montons quelques marches pour atteindre le chemin de ronde qui fait 40 m de circonférence.
l’orgue de la mort, dispositif de tir à la couleuvrine, toutes les armes tiraient en même temps, causant beaucoup de dégâts.
le petit musée :
Une pièce reconstitue une salle de classe décorée de fresques murales. L’école a fonctionné de 1450 à 1853.
Dans le petit musée, sont disposées des broderies, ou autres objets, mais les photos sont interdites.
J’achète quelques cartes postales et un petit jouet en bois rigolo.