Pour visiter il faut téléphoner à la mairie.
Une historienne, Mme Élodie Guiard, s’est intéressée à l’histoire du village, et des panneaux explicatifs ont été élaborés. Je recopie ces renseignements.
L’histoire de l’église est liée à la fondation en 1245 du prieuré Saint-Fiacre situé autrefois sur le chemin de Dimancheville et Labrosse. Le prieuré a été fondé par Geoffroy de la Chapelle, grand panetier du roi Louis IX, seigneur de la Grange-sous-Briarres, pour s’occuper de la léproserie de Saint-Nicolas-de-Labrosse. Il installa trois prêtres dans une maison dédiée à Saint Fiacre. Je suppose que ce n’est pas le Geoffroy de La Chapelle (mort vers 1195) qui était prévôt d’Adèle de Champagne, reine de France (mère de Philippe Auguste) de 1160 à 1180. En 1245, c’était Louis IX, fils de Louis VIII, petit-fils de Philippe Auguste et arrière-petit-fils de Louis VII, qui régnait.
Le prieuré a disparu mais l’église est toujours là.
la dalle funéraire de Geoffroy de la Chapelle
L’église s’est ensuite appelée Saint-Blaise quand elle reçut les reliques du saint à la fin du XVI è siècle. Leurs statues sont dans l’église ainsi que celle de Saint Sébastien. Saint Blaise, fêté le 3 février, vécut en ermite dans une caverne. La légende dit que les animaux se rassemblaient devant sa grotte pour recevoir sa bénédiction. C’est le patron des menuisiers. Saint Fiacre est vénéré en Brie et dans le Gâtinais depuis le Haut Moyen-âge. C’est un saint guérisseur, il tient une livre dans la main gauche et une bêche dans la main droite, symboles d’oraison et de travail. Il faisait localement l’objet d’un pèlerinage au XIX è siècle. C’est le patron des jardiniers, des cochers et des chauffeurs de taxis. Il est fêté le 30 août.
Au début, l’église ne comportait que le chœur actuel, voûté d’ogives. À la fin du XVI è siècle, la nef fut ajoutée. Au début du XVI è la voûte a été plafonnée, la charpente a été dégagée lors de la première restauration.L’église est classée aux monuments historiques depuis 2005.
Ce qui frappe en entrant, c’est le maître-autel en pierre polychrome surmonté d’un retable en bois, d’un fronton brisé et d’un tabernacle en bois partiellement doré. Dans les années 1680, le curé de Dimancheville, Pierre Fisset, commande au sculpteur Jean Jaspart établi à Pithiviers ce maître-autel au prix de 1500 livres. C’est une somme considérable, payée par lui-même et les dons des fidèles.
les anges
le Bon Pasteur :
à gauche : Saint Louis et un évangéliste :
à droite Saint Antoine de Padoue
De chaque côté du maître-autel, se trouvent des portes en bois. Elles sont peintes. À gauche, on voit en haut le reniement de Saint Pierre (on voit le coq) et en bas la tentation du Christ dans le désert.
reniement de saint Pierre :
À droite, en haut un évêque en prière et en bas la chute du diable.
toujours sur le mur est :
Coté nord une peinture murale représente la Cène.
mur sud :
Autres éléments du mobilier : une chaire peinte, un baptistère avec couvercle en bois et serrure d’origine, une Vierge en pierre calcaire polychrome du XIII è, un "squelette" de retable en bois.
un Christ à 4 clous