On parle de l'Inde en ce moment. Des nationalistes hindous incendient les maisons des musulmans. On est loin des théories pacifistes des différentes religions. Pendant ce temps, à Ahmedabad, Trump est reçu avec faste, félicitant Modi pour sa tolérance et fermant les yeux sur la misère des bidonvilles. D'ailleurs, il ne peut la voir, puisque les bidonvilles ont été masqués par un mur de plusieurs mètres de hauteur sur 400 m de long.
Revenons à Mahabalipuram, en ce mardi 21 janvier.
Tous les monuments sont concentrés dans ce petit village de 9000 habitants et il ne faut que quelques minutes pour aller voir une curiosité de la nature : la motte de beurre de Krishna (ou Vaanirai Kal, pierre du dieu céleste) . Cet énorme rocher de 250 tonnes (5 m sur 6 m) est en équilibre sur la pente d’une colline. Dans les livres, on lit souvent que le bébé Krishna, très gourmand, a laissé tomber cette motte de beurre volée à sa mère. Arul nous raconte une autre légende : Quand la mère de Krishna était enceinte, on avait prédit au roi que ce bébé l’éliminerait. Le roi lança un rocher sur Krishna qui transforma le rocher en beurre. On ne sait pas si ce rocher a été sculpté ou s’il est naturel. On dit que les Anglais ont essayé de le faire basculer avec sept éléphants. En vain.
Le mandapa de Krishna Un peu plus loin, un temple creusé dans la roche et datant du VI è siècle, est dédié à Krishna. Je n'ai pas pris de photos de l'aspect général du temple-grotte mais il ressemble au temple de Varaha. Au bas des piliers, des lions portent des cornes de buffle.
Un jour, Indra, le dieu de la pluie, envoie une tempête pour punir les bouviers d’un village. Pour sauver, les villageois, un des bergers (c’est Vishnou-Krishna) soulève la montagne Govardhana Giri et la tient en l’air comme un parapluie pour que les bouviers et bouvières (les gopi) puissent s'abriter dessous.
À sa gauche, sa bien-aimée Ratha, la déesse-gopi (incarnation de Lakshmi). Elle a le bandeau sur les seins, signe qu’elle est une déesse céleste.
À sa droite, se trouve son frère Balarama, s’appuyant sur l’épaule d’un paysan.
Les bouvières et les bouviers portent des pots de lait, traient les vaches. La vache lèche son veau.
Au-dessus de la vache, une femme porte un bébé et un bouvier (Krishna?) joue de la flûte.
Un homme mécontent, entraîne sa femme loin des charmes de Krishna.
Un couple d’amoureux et tout à gauche, des lions, symboles des rois Pallava. L’un d’eux a une tête humaine.
un taureau (photo de Simone)