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Une légende tenace raconte que si le cheval lève ses deux jambes avant, c’est que le cavalier est mort au combat.
S’il lève la jambe avant droite, il aurait été tué hors du champ de bataille ou que ses adversaires l’auraient assassiné
S’il lève la jambe avant gauche, c’est qu’il est mort à la suite de ses blessures.
S’il a les quatre sabots par terre, c’est qu’il est mort naturellement.

De nombreuses statues contredisent cette légende ! Évidemment, le cavalier a l’air beaucoup plus viril si son cheval se cabre. Il est prêt à mourir en héros. Quand le cheval a une jambe levée, je trouve que cela donne un air plus serein, le cavalier est prêt à se battre et ne semble pas effrayé.
Les sculpteurs n’ont pas tenu compte de cette légende, les pattes levées constituent un élément esthétique donnant du mouvement et du dynamisme à la statue.

Les statues qui contredisent cette légende :

1 Avram Iancu (1824-1872) à Târgu Mures  (Roumanie): jambe avant gauche levée, il n’est pas mort des suites de ses blessures mais neurasthénique et alcoolique

La légende urbaine des statues équestres

 

2 – Skanderbeg (1405-1468) , Tirana (Albanie), jambe avant gauche levée : il n’est pas mort de ses blessures, mais de mort naturelle

La légende urbaine des statues équestres

3 général Alvear (1789-1852), Égreville, musée Bourdelle

La légende urbaine des statues équestres

 

5 Louis XIV (1638-1715), château de Versailles. jambe avant droite levée. Il n’est pas mort assassiné mais de gangrène

La légende urbaine des statues équestres

 

8 Guillaume le conquérant (1027-1087), Falaise, devant le château. les deux jambes sont levées. Selon la légende, Guillaume serait mort lors du sac de Mantes. Mais il semble plutôt qu’il ait été ramené à Rouen, il était obèse.

La légende urbaine des statues équestres


9 Michel le Brave (1558-1601). Bucarest. jambe avant gauche, ce devrait plutôt être la jambe droite qui devrait être levée puisqu’il a été assassiné.

La légende urbaine des statues équestres

 

10 Carol I (1839-1914), Bucarest.jambe avant droite, or, il n’ a pas été  assassiné et n’est pas mort au combat

La légende urbaine des statues équestres

 

11 Alexandre le Grand (356-323 BC), Thessalonique. Il n'est pas mort au combat mais sans doute de maladie (paludisme), de fatigue ou empoisonné. Sur d'autres statues, Bucéphale a la jambe avant droite levée, la jambe avant gauche levée.

La légende urbaine des statues équestres

 

13 - David de Sassoun, héros légendaire arménien. À Érevan. Il a été tué par une flèche mais pas au combat.

 

14 - Haïk Bjickian, révolutionnaire bolchevik d'origine arménienne. (1887-1937). Érevan. Il a été assassiné lors des grandes purges.

Les statues qui obéissent à cette légende :

4 – Jeanne d’Arc (1412-1431) , Orléans, place du Martroi. jambe avant droite levée. On peut dire que ses adversaires l’ont assassinée

 

La légende urbaine des statues équestres

6 – Mathias Corvin, 1443-1490  Cluj-Napoca. Le cheval a les quatre sabots au sol. Mourut empoisonné ou de saturnisme

 

La légende urbaine des statues équestres

 

12 Vardan Mamikonian (388-451), héros arménien mort en 451 à la bataille d'Avaryar contre les perses Sassanides.

Statue de Nicolas III d'Este, marquis de Ferrare (à Ferrare)

La statue de Nicolas III montre un cheval à la jambe droite levée. On dit qu’il a été empoisonné.

je ne sais pas
7 Bogdan Voda (3807-1365) à Bogdan Voda, il lève la jambe avant gauche. Je ne sais pas comment ce voïvode, fondateur de la Moldavie, est mort.

La légende urbaine des statues équestres

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