Au XV è siècle Jean Gobelin installa un atelier de peinture sur les bords de la Bièvre. Son rouge à l’écarlate lui donna une grande réputation et son activité fut rachetée en 1602 par Henri IV pour limiter l’importation de tapis et de tapisseries et devenir la manufacture royale des meubles et tapisseries de la Couronne.
En 1662, Colbert (ministre de Louis XIV) racheta les bâtiments pour y créer la « Manufacture Royale des meubles et des tapisseries de la Couronne », où s’installent des tapissiers, des peintres, des orfèvres, des graveurs, des ébénistes…
C’est d’ailleurs Colbert qui nous accueille dans la cour.
Dans l’escalier il y a une œuvre de Monique Frydman.
Aujourd’hui, la Manufacture des Gobelins continue à tisser dépend du Mobilier National.
Plusieurs lissières travaillaient dans l'atelier que nous avons visité : une par œuvre qu'elle mènera du début à la fin. Le lissier est un véritable artiste , il interprète l'œuvre de l'artiste peintre. Un tableau peut être traduit sous forme de tapisseries. Selon le lissier qui travaille, ce ne sera jamais la même œuvre : les couleurs , les techniques varient selon les goûts des lissiers. Les lissières travaillent sur l'envers de la tapisserie en s'aidant d'un miroir et en se retournant pour regarder le modèle.
Ensuite, nous avons visité la Savonnerie, fabrique de tapis. Ici, les fils sont noués puis rasés à l'aide de ciseaux recourbés. Quatre personnes travaillaient sur le même tapis.
Des élèves sont formés dans ce centre : ils entrent à 16 ans et suivent 4 ans d'études.
Les photos étaient bien sûr interdites pour ne pas gêner le travail des artistes.
Les œuvres que nous avons vues sont contemporaines (Soulages, Zao Wu ki ...)