Je vais commencer les récits de mon voyage en Iran par la fin, pour faire le lien avec le précédent voyage, en Arménie.
La cathédrale Saint Sauveur ou cathédrale Vank (en arménien « vank » signifie monastère). Elle se situe dans le quartier arménien Djolfa à Ispahan. Elle a été construite entre 1655 et 1664, suite à la déportation (1606) par le Chah Abbas I le Grand (dynastie Safavide) des habitants de Dolfa en Arménie (actuellement cette ville est situe dans l’exclave orientale de l’Azerbaïdjan, le Nakhitchevan). Chah Abbas leur a donné le contrôle du commerce, en particulier celui de la soie. Les Arméniens ont remplacé les Iraniens dans le commerce de la soie, car pendant le Ramadan, les marchands musulmans ne pouvaient pas voyager. En outre, ils maîtrisaient bien les langues, et, étant chrétiens, les relations avec les Européens étaient plus faciles.
La cathédrale ne ressemble pas aux églises arméniennes. Nous sommes en Iran et elle ressemble à une mosquée richement décorée.
On y trouve les éléments d’une église arménienne : l’autel surélevé, le rideau qui sépare à certains moments les prêtres des fidèles et l’absence de crucifixion.
Les peintures murales représentent le jugement dernier et le martyre de Saint Grégoire l’Illuminateur (le catholicos qui a converti le roi Tiridate IV et de fait permis l’instauration en Arménie du christianisme comme religion d’état). La cathédrale est encore en activité.
contre le mur, des tombes :
Dans la cour, se trouve un khatchkar.
À côté de l’église, se trouve un musée.
À l’entrée du musée, deux bustes : celui de l’archevêque Khachatour Kesaratsi, créateur de la première à imprimer en Iran
ainsi que le buste de Mesrop Machtots, créateur de l’alphabet arménien en 405.
le mont Ararat :
le mont Arangatz :
Kor Virap :
Sanahin :
costumes arméniens :
livres de prières :
presse à imprimer :
et son inventeur Khachatour Kesaratzi :
un édit de Nader Shah (1743) demandant de ne pas gêner les marchands arméniens
édit du sultan Hussain (1707) interdisant de taxer les marchands arméniens.
La communauté arménienne est reconnue et protégée. Les hommes et femmes sont mélangés, les femmes peuvent enlever leur voile, la fabrication et consommation d’alcool sont autorisées.
Dans le quartier arménien d’Ispahan, il y a une douzaine d’églises.
L’Iran ne reconnaît pas le génocide arménien et tous les ans, le 24 avril, les Arméniens se réunissent devant l’ambassade de Turquie.
Après la visite, nous déjeunons, toujours dans le quartier arménien, au restaurant Romanos, un ancien hammam du 17 è siècle.
Au menu : boulettes de viande et riz, œuf, poivron farci de riz et raisins secs, basilic, deux purées : l'une de poivron rouge et l'autre de poivron vert.
le potage et le pain :