Prix Malesherbes. Le libraire du Roi. 2023
Cette année j’ai eu la chance de pouvoir participer à l’attribution du « Prix Malesherbes. Le Libraire du Roi » (ne pas confondre avec le prix Malesherbes, plus ancien et décerné par l’association de l’histoire de la Justice. Ce prix est organisé par le Musée de l’Imprimerie (AMI) et récompense un « livre qui parle des livres ».
Nous étions 15 jurés (5 libraires, 5 bibliothécaires, 5 lecteurs), j’étais très angoissée avant la table ronde où chacun devait commenter ses choix. Finalement cela s’est bien passé, je n’ai peut-être pas été très convaincante mais du moins l’angoisse s’est envolée pendant la séance. Avant il avait fallu choisir parmi 29 livres, j’aurais bien choisi aussi «Triste tigre » de Neige Sinno, « ce pays secret » (David Rochefort), « L’aventure politique du livre jeunesse » (Pedinelli, Ancery), « une archive » (Mathieu Lindon) , « le livre de Gabert » (Paul Fournel), Où de vivants piliers (Régis Debray). J’ai négligé « Proust, roman familial » de Laure Murat et j’ai eu tort car il fait partie de la sélection pour le Goncourt, ainsi que « Triste Tigre »
Les 6 finalistes étaient : Les ombres blanches (Dominique Fortier), Croire. Sur les pouvoirs de la littérature (Justine Augier), Avers (J-M Le Clézio), Le livre de la rentrée (Luc Chomarat), À pied d’œuvre (Franck Courtès), Comédie d’automne (Jean Rouaud).
Mon tiercé était Les ombres blanches, À pied d’œuvre , Comédie d’automne. Mais j’ai aimé les autres livres.
C’est finalement « Les ombres blanches » qui l’a emporté.
L’autrice, habitant Montréal, n’a pas pu se déplacer mais nous avons vu une vidéo où elle a répondu aux questions du directeur du musée.
Je vous laisse découvrir ce superbe livre qui fait suite à «les villes de papier » qui évoque la vie d’Emily Dickinson. « Les ombres blanches », c’est l’histoire de l’édition de ses poèmes et le rôle qu’ont eu quatre femmes, sa sœur, sa belle-sœur, la maîtresse de son frère et la fille de celle-ci, une petite fille de 10 ans. Ce livre nous entraîne dans une ambiance feutrée, pleine d’odeurs et de sons mélodieux, tout en posant des questions importantes, « À quoi se mesure une vie »
Je suis née à 15 jours près 60 ans après la mort de Dickinson… Sans rapport.
Nous avons également, ce jour-là, 17 septembre, écouté Capucine Ruat nous parler de son métier d’éditrice. Très intéressant. Elle a évoqué Jean-Marc Roberts et Jean Cayrol. J’aurais dû acheter son livre mais mes Piles à LiRE sont tellement nombreuses que j’essaie de ne pas les augmenter...