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Nous sommes rentrés samedi, après un petit circuit de 9 jours en Iran (plus deux jours de voyage). Avant de faire par le menu mes récits de ce voyage, je vous livre quelques impressions. Je ne sais pas si ce que je vais dire est exact, mais c’est le ressenti que j’ai eu en visitant ce pays.

 

 Les monuments sont superbes, les paysages immenses et rudes. Mais ça, je m’y attendais ! Je rêve de Persépolis et Ispahan depuis la 4 ème !

Retour d'Iran

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Quand j’avais 18 ans, j’avais un correspondant indien, de religion parsie. C’était un descendant des émigrés iraniens zoroastriens.

dans le village zoroastrien de Cham :

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la tour du silence près de Cham :

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des mosaïques superbes :

à Chiraz, la coupole du mausolée du poète Hafez :

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à Téhéran, palais du Golestan :

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la salle des miroirs au palais du Golestan :

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la mosquée Nasir ol-Molk à Chiraz.

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le pont aux 33 arches d'Ispahan :

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la grande place de Téhéran :

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 jardin persan, à Yazd, au milieu du désert :

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le désert à perte de vue, il y a quelques années, il a été relevé 78°

Retour d'Iran

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 Ce voyage a répondu à toutes mes attentes et est bien différent, peut-être en apparence, de ce qu’on dit dans les médias. Nous avons reçu un accueil des plus chaleureux : des « Welcome », des « Nice to meet you ». Des enfants nous ont demandé quel âge nous avions, d’où on venait. Les gens nous ont fréquemment sollicités pour faire des selfies ou des photos avec eux. Personne n’a refusé d’être pris en photo. Fateme et Mehrdad, rencontrés à Kashan, m’ont donné leur adresse mail pour l’envoi des photos. Ce que j’ai fait au retour et Fateme m’a envoyé des photos d’un village près de Natanz et Mehrdad m’a répondu également.

 

Les sites et les rues sont d’une propreté exemplaire, aucun papier par terre…

 

Dans les mosquées, des enfants nous ont offert des gâteaux : on se préparait pour l’anniversaire de la mort de l’imam Hussein, petit-fils de Mahomet.

 

Nous n’avons ressenti aucune impression d’insécurité. On m’avait dit « Tu n’as pas peur de partir là-bas ? ». Pas un seul policier dans les rues. Peut-être les Gardiens de la Révolution étaient-ils en civil ? Arts et Vie nous avait demandé de confirmer notre inscription, suite aux recommandations du ministère des Affaires étrangères qui conseillait d’annuler le voyage. Nous avons confirmé notre inscription, fort heureusement.

 L’ambiance dans les rues était donc très conviviale, les gens aiment pique-niquer en famille sur les trottoirs, sur les pelouses. Le soir, il y a beaucoup de monde dans les rues. En octobre, il a fait doux, 30° au début, puis 25°.

 

Le gros problème qui se posait avant le départ, c’était comment s’habiller ? J’avais donc acheté des tuniques arrivant à mi-cuisse, à manches longues, comme on nous le recommandait. En réalité, on peut porter des tuniques au coude, au ras des fesses et mettre le foulard en arrière. Et ce, en toutes circonstances, même à l'hôtel. Merci à Monique, notre accompagnatrice, qui nous a distribué des pinces à cheveux pour maintenir le foulard. Dans trois monuments (medersa ou mausolées), on nous a prêté un tchador (à fleurs !). Si je me suis à peu près accommodée du foulard (à la fin, j'étais tellement habituée que j'oubliais de le retirer dans la chambre), porter le tchador a été très encombrant. L'un était un simple rectangle de tissu dans lequel je m'emmêlais, l'autre avait un élastique au niveau de la tête et des trous pour passer les bras, mais il ne tenait pas mieux !

Retour d'Iran

 

Les Iraniennes portent la tenue avec grâce et élégance, elles sont joliment maquillées et nous en avons vu plusieurs avec un pansement sur le nez : la chirurgie du nez est très à la mode et il est de bon ton de montrer son sparadrap ! Les tchadors noirs sont quand même majoritaires.

 

Retour d'Iran

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Retour d'Iran

À côté de cela, je n’oublie pas que les femmes sont emprisonnées ou fouettées quand elles enlèvent le foulard, que les couples iraniens non mariés ne peuvent pas aller dans la même chambre à l’hôtel, qu’il est interdit de se tenir la main en public, que les femmes n’ont pas le droit d’assister aux matchs de foot. Récemment, une jeune fille qui s’était déguisée en garçon pour assister à un match, a été démasquée, condamnée : en signe de protestation, elle s’est immolée par le feu. La FIFA a demandé au gouvernement iranien d’autoriser les filles à assister aux matchs. Pour le match du 10 octobre, quatre tribunes leur ont été réservées, à l’écart des hommes. Mais pour les prochains matchs ? Le magazine féminin « Zânân », créé en 1992 a été interdit sous la présidence d’Ahmadinejad puis à nouveau autorisé. Je ne sais pas si ce magazine paraît encore. Bien sûr, les femmes sont scolarisées, diplômées, et même mieux que les hommes, elles travaillent, conduisent une voiture, se promènent seules mais la voix d’une femme vaut la moitié de celle d’un homme. Dans les bus, hommes et femmes sont séparés. Elles ne peuvent pas circuler à vélo. Côté musique, les concerts sont réglementés, on ne peut pas chanter n’importe quoi, et les femmes ne peuvent pas chanter seules ou danser devant un public mixte. Deux membres du groupe de métal «Confess » ont été arrêtés en 2015, musique anti-religieuse.

 

 

Côté religion, 95 % des gens sont chiites. Les portraits des Guides Suprêmes (Khomeni et Khamenei) sont affichés partout, dans les rues, dans les mosquées… Mais trois autres religions sont reconnues comme religions officielles : le judaïsme, le christianisme et le zoroastrisme. Cependant les Baha’is ne sont pas reconnus.

 

J’ai été étonnée par le peu de gens en prière dans les mosquées et par le très petit nombre de mollahs rencontrés, quelques-uns dans les medersas ou mausolées...Pas d’appel à la prière, comme nous l’avons entendu parfois en Turquie.

 

 

Il y a la vie publique des Iraniens (foulard, tchador, nombreuses interdictions) et la vie privée dans les familles (consommation d’alcool acheté au marché noir, tenues sexy). Les réseaux sociaux sont interdits mais tout le monde a un compte Instagram.

 

 

Côté circulation, c’est affolant ! Notre car s’est garé dans un parking souterrain à Ispahan. C’est là que je me suis aperçue que le foulard avait un intérêt : se couvrir les narines avec, tant la pollution était importante dan ce parking ! Traverser les rues était extrêmement dangereux. Les voitures ne s’arrêtent pas et roulent très vite. Hamed, notre guide, se mettait devait nous et on faisait la tortue romaine derrière. Pas question de traîner sous peine d’être obligé de traverser tout seul !

 

 

Beaucoup de zones d’ombre et beaucoup d’interrogations me restent et je ne sais que penser. Dans les rues, tout semble normal et les gens semblent joyeux et s’accommoder de la situation. Qu’en est-il exactement ?

 

 

En conclusion, grâce à l’extrême gentillesse des gens, ce voyage a été des plus agréables et j’espère que les touristes seront de plus en plus nombreux à se rendre en Iran. Plutôt que le côté sombre du gouvernement, je choisis de voir le côté lumineux et le sourire du peuple iranien, fier de son pays.

 

 

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