Sibiu (Hermannstadt en allemand) est une ville de 170 000 habitants, situé en bordure des Carpates méridionales, près des monts Făgăraș et traversée par la rivière Cibin. Elle a été fondée par des colons „Saxons” au XII è siècle (voir mon article du 7 juillet) et est restée presque exclusivement allemande jusqu’au XIX è siècle.
Nous visitons la ville à pied. La ville est capitale européenne de la culture depuis 2007. Le Président actuel, Klaus Iohannis, issu de la minorité saxonne, était maire de Sibiu de 2000 à 2014. Actuellement, les noms des rues sont écrits en roumain et en allemand.
Les villes saxonnes étaient fermées entre le coucher et le lever du soleil pour ceux qui n’étaient pas allemands. À la suite des invasions des Tatars, des fortifications ont été construites, Sibiu avait la même surface de fortifications que Vienne. On appelait cette ville „la ville rouge” ou „la petite vienne”. La ville a été plusieurs fois attaquée mais prise une seule fois.
La ville a gardé ses monuments et maisons gothiques, renaissance, baroques, Elle a été préservée pendant la dictature de Nicolae Ceaușescu car son fils 'Nicu' aimait y séjourner.
La ville compte de nombreuses églises de diverses confessions : orthodoxes (91 %), catholiques romains, gréco-catholiques (uniates), luthériens, réformés, unitariens, juifs.
La ville se compose de la ville haute et de la ville basse. Nous ne visiterons que la ville haute (extérieurs seulement).
Commençons la visite :
Le bastion Haller en forme de cœur (ou d’as de pique), construit au XVI è siècle, fait partie de la quatrième enceinte.
Troisième enceinte : tour des potiers et tour des arquebusiers au fond. Les corporations étaient tenues de construire des tours de défense, de les réparer et de les entretenir. Il y a aussi la tour du lard.
Nous arrivons sur la Piața Mare (grand place), place piétonne : de gauche à droite : la maison bleue avec les armoiries de la ville, le palais Brukenthal, l’hôtel de ville (et office de tourisme) en style néo-rococo construit en 1906 (le bâtiment est hôtel de ville depuis peu, avant c’était une banque), église catholique Ste Trinité construite par les Jésuites en 1733 en style baroque. Le baron Samuel von Brukenthal(1721-1803), juriste, collectionneur d’art et gouverneur de Transylvanie, a fait construire ce palais transformé maintenant, ainsi que la maison bleue, en musée.
l'hôtel Brukenthal t la statue du baron
Sur cette deuxième photo de la place, tout à droite, on aperçoit la tour du Conseil et l’ancien hôtel de ville. À voir plus loin d’autres photos prises derrière ces bâtiments.
Toujours sur la place, la maison Haller, une des plus anciennes maisons de Sibiu (XV è)
Ce qui est le plus curieux dans cette ville, ce sont les toits des maisons (XVII au XIX è) On appelle Sibiu „la ville aux mille yeux” en raison de la drôle de forme des lucarnes. ochii orașului. Système de surveillance ? ventilation des mansardes ?
Nous voici devant les escaliers qui servent de passage entre la ville haute et la ville basse.
Sur la place Huet, se trouve une église luthérienne (évangélique). La présence de quatre tourelles autour du clocher signifie que la ville avait le droit de haute justice (peine de mort). Nous retrouverons souvent ce type d’architecture. Statue de Georg Daniel Teutsch (1817-1893), évêque de Transylvanie.
Un peu plus loin, la maison du Luxembourg de style baroque
ous traversons le pont des mensonges, premier pont en fonte de Roumanie (1859). On ne sait pas pourquoi îl est appelé ainsi (on dit que les soldats autrichiens tentaient de séduire les jeunes filles en leur promettant le mariage, serments qu’ils ne tenaient pas, on dit aussi que les vieilles femmes y cancanaient ). Une légende raconte aussi que și quelqu’un dit un mensonge en passant sur ce pont, il s’écroulera. Nous sommes passés, bien vite car la pluie s’est mise à tomber de plus en plus fort. Nous nous sommes réfugiés sous les arcades des anciennes halles des bouchers (puis des drapiers, puis aux grains et actuellement maison des arts) pour prendre les photos
Nous bravons la pluie pour traverser la Plata Mica (petite place) et retrouver la tour du Conseil et l’ancien hôtel de ville appelé aussi maison Altemberger (ce bourgmestre avait fait construire au XV è un hôtel particulier transformé plus tard en mairie). Devant le bâtiment, les bustes de Iuku Paul ‘1938-2009) enseignant, Iulu Maniu (1873-1983, homme politique) et Thomas Nagler (1939_2011, archéologue et historien)
Statue de Gheorghe Lazăr ‘1779-1823), pédagogue et fondateur de l’enseignement en langue roumaine. Au fond la tour du conseil
Vue panoramique de la Petite Place. On aperçoit, de gauche à droite : le musée de Pharmacie (maison à arcades, au crépi bleu pâle, en partie dissimulée par un arbre, et portant la mention 'hostel'), ce fut la première pharmacie de Roumanie construite en 1494 ; la tour du Conseil (avec l'horloge) ; nef et clocher de l'église catholique ; l'hôtel de ville ; la maison de Luxembourg façade rouge) ; juste derrière : le clocher de l'église évangélique ; le pont des Mensonges, enjambant la tranchée de la Str. Ocnei, et dont on distingue le parapet ; les arcades de la maison des Arts
Par TwoWings — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2900221
Pour rejoindre notre « hotel continental forum », pour le dîner et le coucher, nous empruntons la rue commerçante Nicolae Balcescu dont les magasins sont installés dans de magnifiques maisons.
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