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Séville, musée des Beaux-Arts
Le musée des Beaux-Arts se trouve dans l'ancien couvent de la Merced Calzada de la Ascunsion. La façade baroque contraste avec l'édifice néoclassique. Le couvent fut construit au XIII è siècle par Saint Pierre Nolasque sous le règne de Jaime I d'Aragon dit le Conquérant puis démoli au XVII è pour laisser place à un nouvel édifice.
Il y a deux ou trois patios, et deux cloîtres, un grand et un petit. Les étages sont reliés par des escaliers impériaux.
Le couvent a été fermé en 1835 pour en faire en 1841 un musée destinés à abriter les biens expropriés de l'Église suite à la "desamortización".
On y trouve différentes sections : peinture médiévale jusqu'au 15 è, Renaissance, naturalisme, peintures monastiques, Vélasquez, costubrisme
salle I
Lorenzo Merccadante de Bretana
Juan Sanchez de Castro et ses élèves. Retable du couvent San Benito de Calatrava.
De gauche à droite : Saint Jérôme et le lion à qui retira une épine, il tient une bible car c'est le traducteur des bibles,
St Antoine de Padoue (cordon à trois nœuds, sur sa bure se trouve l'enfant dans une mandorle) ;
St André,
St Jean Baptiste, vêtu de peaux d'agneau
St Antoine abbé (Antoine le Grand) : ses attributs sont la canne en forme de Tau grec, une cloche et le cochon noir typique des cochons du moyen-âge. C'est le St Antoine, ermite, représenté dans La Tentation de Saint Antoine (par exemple dans le retable d'Issenheim). L'ordre des Antonins a été fondé (sans rapport, semble -t-il, avec ce saint) vers l'an 1000. Les Antonins soignaient les malades atteints d'ergotisme appelé aussi mal des Ardents ou feu de Saint-Antoine. Les cochons n'étaient pas autorisés à errer dans les rues, sauf ceux de l'ordre des Antonins. Ces cochons se nourrissaient des déchets ; une clochette à leur oreille signalait leur passage et faisait fuir, dit-on, les démons.
St Christophe, le géant, fait traverser la rivière à un enfant de plus en plus lourd. Celui-ci lui dit qu'il est le Christ et qu'il porte le poids du monde. On voit que l'enfant porte un globe sur lequel sont inscrits Asie, Afrique, Europe.À ses pieds, on voit le fleuve. Il tient une canne en forme d'arbre (après la traversée, Christophe planta sa canne dans le sol et elle se transforma en arbre avec des feuilles et des fruits). À sa ceinture deux petits personnages, représentant sans doute les pèlerins puisque St Christophe est le patron des voyageurs. Il a une meule autour du bras.
Ste Catherine, à ses pieds l'empereur Maxence qu'elle refusa d'épouser et qui la décapita.
St Sébastien (flèches)
Les zooms ont été pris sur ce site : CLIC
vierge de la Antigua (1500) anonyme
Salle II, Renaissance
Frans Franken I : triptyque du Calvaire : à gauche, on voit un enfant qui porte un collier de protection contre la peste, un étendard ottoman, au milieu un crâne au pied du Golgotha.
Sur les revers des panneaux de côté, on voit une Vierge allaitant et Saint Bernard.
Alejo Fernandez (1475-1545) : Annonciation. Le tableau est construit selon une ligne diagonale : de haut gauche en bas droite : Dieu, la colombe, Marie. Dieu le Père envoie l'enfant par son souffle (l'enfant porte déjà la croix), la colombe arrive au niveau de l'oreille de Marie. Derrière les panneaux de gauche : un saint et une vierge allaitant.
Martin de Vos Jugement dernier, C'est un tournoiement de corps contorsionnés. Les élus, enlevés par les anges, échappent au brasier. Les damnés entrés dans la gueule du Léviathan sont sous l'emprise des démons cornus.
à gauche du tableau St François, à droite St Augustin
Lucas Cranach (1472-1553): Calvaire avec le centurion converti (1538) huile sur bois. En bas, sur le rocher, on voit la date et la signature de Lucas Cranach, un dragon.
El Greco (1541-1614) portrait de Jorge Manuel fils du Greco
Pietro Torrigiano (1472-1525) St Jérôme. Terre cuite. Ce sculpteur s'est formé en même temps que Michel-Ange. Au cours d'une dispute, il aurait cassé le nez de Michel-Ange. Il est mort dans les prisons de l'Inquisition.
salle III, maniérisme
Au XVII è siècle, le prieur Juan Bernal demanda à des peintres, notamment Francisco Pacheco et Alonso Vasquez de décorer le couvent pour raconter les vies des saints de l'ordre de la Merced (Merci).
Francisco Pachero. (1564-1644) Si Pierre Nolasque embarquant pour racheter les Caucasiens. Il représente ici Saint Pierre Nolasque, fondateur de l'ordre Notre-Dame de La Merced dont le but était de racheter les prisonniers des Ottomans.
Francisco Pacheco . Apparition de la Vierge à Saint Raymond Nonnat (1605) Saint Raymond appartenait à l'ordre de La Merci et se livra comme otage pour délivrer les esclaves chrétiens. Sa rançon fut finalement réunie par Pierre Nolasque. On l'appelait Nonnat (non-né) car, dit-on, il serait né par césarienne.
Francisco Pacheco , deux autres tableaux : Sts François et St Dominique ?
Francisco Pacheco : deux autres tableaux représentant des couples en prières
On le connaît surtout comme maître et beau-père de Vélasquez.
Alonso Vasquez (1565-1607), Saint Pierre Nolasque dit au revoir à Jaime I le Conquérant.1601
Alonso Vasquez. St Pierre Nolasque rachetant les esclaves caucasiens.
Ils appartiennent à l'école maniériste.
salles IV et V.
la salle IV :
au premier plan, Jean de Roelas Martyre de Saint Serapion qui appartenait à l'ordre de la Merced (d'autres guides l'appellent martyre de Saint André" à cause de la croix en X
La salle V se trouve dans l'ancienne église, son plafond est magnifique.
Francisco Dionisio de Ribas (1616-1679)
Jean de Roelas (1558-1625) Sainte Anne apprend à lire à Marie
Diego Velasquez (1599 -1660) portrait de Don Cristobal Suarez de Ribera 1620
Sur la page Wikipedia du musée des Beaux-Arts de Séville, apparaît le tableau Saint Thomas. C'est une erreur car ce tableau est au musée d'Orléans (un des deux tableaux de Velasquez présents en France)
Alonso Vasquez La Cène . 1588. La musculature des corps ressort sous les vêtements ; Judas porte un vêtement orange, couleur de la trahison au moyen-âge et une bourse, prix de sa trahison ; Jean (sous le Christ) n'a pas de barbe ; Au premier plan, des œillets, je ne sais pas ce qu'ils signifient : la mort, la fidélité des apôtres ? La scène avec le petit chat est charmante
Francisco de Herrera l'Ancien (1576-1654) apothéose de St Hermenegilde.vers 1620 Prince Wisigoth, il épouse une fille de Sigebert et Brunehaut, roi et reine des Francs. Il se convertit de l'arianisme au christianisme nicéen. Son père le fait décapiter. L'ange porte la hache de la décapitation, son père qui lui fait trancher la tête est tout en bas à droite
salle Murillo au bout de la salle V
Bartolomé Estaban Murillo (1617-1682) Immaculée conception vers 1668
Murillo Stes Justa et Rufina vers 1665
Murillo Vierge à l'enfant, dite Vierge à la serviette. Murillo entretenait de bons rapports avec les moines. La légende dit qu'après un repas, les moines auraient demandé un tableau à Murillo. Celui-ci aurait tendu sa serviette comme une toile pour peindre.
Murillo Saint Félix de la Cantalice avec le Christ enfant. vers 1665
Murillo Le jubilé de la Porsiuncola. Vers 1665. en bas , à genoux, Saint François
premier étage :
salle 10 : Francisco de Zurbaran : série des moines chartreux (1598-1664)
Ces trois tableaux décoraient le monastère des chartreux (situé de l'autre côté du Guadalquivir au sud de l'exposition de 1992), nous l'avons aperçu le premier jour. Les tableaux sont entrés au musée des Beaux-Arts en 1840. Ils sont peints par Zurbaran
visite de Saint Hugues au monastère. vers 1665. Les moines chartreux, dont Bruno, leur fondateur, sont nourris par Hugues, l'évêque de Grenoble. Il leur fait livrer de la viande. Les moines se demandent s'ils doivent la manger ; tout en discutant, ils s'endorment. Quarante jours plus tard, Saint Hugues va au monastère et voit la viande sur la table. Il s'indigne car c'est le Carême. Les moines se réveillent et pensent qu'ils sont toujours à une date antérieure de 40 jours. Et Saint Hugues se penche vers la viande et voit qu'elle se transforme en cendre. Les moines feront vœu de silence et de jeûne.
Visite de Saint Bruno au pape Urbain II. le pape Urbain II, un ancien élève de Bruno (celui de la première croisade) fait venir St Bruno pour le nommer évêque, il refuse.
la Vierge de Miséricorde de las Cuevas
salle XI :
Huit tableaux qui racontent la mascarade de 1746 en l'honneur de l'avènement au trône de Ferdinand VI et de Barbara de Braganze. Ces tableaux ont été commandés par la manufacture royale de tabac.
En voici trois :
Domingo Martinez (1688-1749) Char de l'annonce de la mascarade
Domingo Martinez La mascarade
Domingo Martinez Carrosse
Diego Bejarano (1827-1891) Trompe-l'œil . Le tableau représente un panneau de bois sur lequel sont dessinés un paysage et une vanité (crâne avec une rose) qui symbolise la brièveté de la vie. L'étiquette porte la signature de l'auteur.
Pedro de Acosta Trompe l'œil
Valeriano Dominguez Becquer (1833-1870) Retable de Gustavo Adolfo Becquer 1862
Le costubrisme :
Manuel Cabral Bejarano Danse dans une baraque de foire
José Jimenez Aranda
Gonzalo Bilbao (1860-1938) Les cigarières 1915
José Villegas Cordero La mort du maître
Rafael Senet (1856-926) La pêcheuse 1885
Miguel Hernandez Najera (1864-1926) Le pèlerinage de Rocio 1917
Javier de Winthysen (1874-1956) Pinède de Oromana 1912
Manuel Gonzalez Santos (1875-1949) La Santeria 1930
Daniel Vasquez Diaz (1882-1969) Juan Centero et son équipage
Antonio Ortiz Echagüe (1883-1942) Intérieur hollandais 1920
Francisco Soria Aedo (1898-1965) Jeune fille à la mantille et toreros
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