• Le site a d’abord été une colonie grecque appelée Poseidonia en l’honneur  de Poséidon, dieu de la mer. La ville a été construite au VII è siècle avant Jésus-Christ. La ville a ensuite été occupée par les Lucaniens puis les Romains et prit le nom de Paestum. Elle comptait alors 10 000 habitants La ville a subi le phénomène de bradyséisme (soulèvement et affaissement  du sol), elle était en phase descendante et se situait en dessous du niveau des fleuves. A la suite d’inondations  répétées, la ville a été abandonnée du III è au VIII è siècle. Et à partir du VIII è siècle, elle a été complètement abandonnée sous les eaux et marécages. Les habitants se sont réfugiés sur les hauteurs pour échapper à la malaria. Le site a été découvert fortuitement au XVIII è siècle et les marécages ont été asséchés grâce à la plantation d’eucalyptus. On n’a pas retrouvé les maisons antiques car les matériaux ont été utilisés par les habitants..

    Tous les temples ont deux noms : celui donné par les archéologues au moment de la découverte et le nom réel. Les trois temples sont de style dorique. Comme tous les temples grecs, ils suivent l’orientation est-ouest.

    Le premier temple est celui dit de Cérès, déesse de l’agriculture. Depuis, on a retrouvé des ex-voto et on sait que le temple était dédié à Athena. C’est le deuxième du site en ordre chronologique (500 av notre ère). Les temples grecs sont construits avec un péristyle. Dans les temples grecs, les colonnes sont posées en nombre impair à l’entrée et en nombre impair sur les côtés (le double du nombre de colonnes de  l’entrée + 1). Ici, c’est un temple hexastyle : 6 colonnes devant et 13 sur les côtés.  Ils étaient construits au-dessus de 3 marches (le stylobate). Les colonnes doriques reposent directement sur le stylobate, sans base. Les colonnes sont galbées (entasis)  et étaient recouvertes d’un enduit coloré.  À l’intérieur, il y avait 3 chambres : le pronaos (pro=devant, naos= chambre), le naos (salle consacrée à la divinité), l’opisthodome (où l’on gardait le trésor, les ex-voto). Il y avait un mur tout autour à l’intérieur et la porte, devant, était toujours ouverte. Le peuple pouvait regarder la statue de l’extérieur, laisser les offrandes  mais ne pouvait pas entrer.  Quand on promenait la statue dans la ville, le peuple suivait la procession, la statue était ensuite mise sur l’autel dehors où on sacrifiait les animaux et la viande était distribuée au peuple.

    Paestum

    Paestum

     

    Paestum

    Au IX è siècle, il restait une petite communauté d’une centaine de personnes qui s’étaient regroupées à cet endroit légèrement en hauteur par rapport au reste de la ville pour éviter la malaria. Le temple était transformé en église.

    Le hérôon est un petit bâtiment à moitié enfoui dédié aux premiers colons grecs. Ce n’est pas un tombeau mais un monument funéraire. Les grecs ont mis des offrandes puis ont refermé le monument avec ce double toit. Il n’y avait plus d’accès et les Romains n’ont pas osé ouvrir cet endroit sacré. Ils ont construit un  petit muret autour. Plus tard, les archéologues ont découvert des hydries (amphores à 3 anses ) et des amphores en bronze. Une seule était en céramique et représentait l’apothéose d’Hercule (au musée de Paestum). Il y avait du miel dans les amphores, encore liquide, très bien conservé car sous vide mais il s’est fossilisé au moment de l’ouverture.

    Paestum

    Amphithéâtre : on aperçoit au fond une des portes.

    Paestum

    Piscine du gymnase : au fond, à gauche, une petite pente permettait d’entrer dans l’eau. On ne sait pas  à quoi servait le labyrinthe de pierre devant. Plusieurs hypothèses ont été émises : plongeoir ? système de chauffage ?  l’hypothèse  la plus plausible se base sur « les métamorphoses » d’Olive qui raconte que  dans certaines villes on pratiquait le culte de Vénus, protectrice de l’eau dans des temples construits dans les piscines. Ce labyrinthe pourrait être les fondations d’un temple consacré à Vénus. Au sud de Paestum se trouvait un temple dédié à Vénus et l’on peut penser qu’on apportait la statue de Vénus depuis ce temple, on la parait au bord de la piscine, on la faisait descendre dans l’eau et les femmes mariées qui souhaitaient la fécondité pouvaient suivre la statue dans la piscine.

    Paestum

     

    Le forum

    Paestum

    Temple dit de Poséidon, dédié à Héra. Les premiers archéologues pensaient que le temple était dédié à Poséidon-Neptune. Depuis, on a trouvé, dans un puits à côté du temple, des statues dédiées à Héra. Ce temple est donc un Herayon. Il date de 450 av Jésus-Christ, c’est le plus récent du site. L’architrave est bien conservé : entre les triglyphes (ensemble de trois colonnettes) se trouvaient les métopes autrefois sculptées. Les colonnes étaient blanches et le fronton était peint. A l’intérieur il y avait 3 nefs ; dans la nef centrale, se trouvait la divinité. Il y a 6 colonnes devant et dernière et sur le côté il y en a 14 (une de trop par rapport à la règle énoncée pour le temple dit de Cérès). Les calculs des mathématiciens visaient à arriver au nombre d’or. En règle générale, on aboutissait au nombre d’or avec le rapport pair-impair. Pas ici mais avec 14 colonnes ils arrivaient au nombre d’or. Pour remédier au défaut d’optique, on mettait les colonnes sur un sol bombé et les colonnes légèrement inclinées vers l’intérieur. Le vide entre deux colonnes doriques a la forme d’un vase.

    Paestum

    Paestum

    Paestum

    Paestum

     

     

    Le troisième temple a été appelée « basilique » par les premiers archéologues en raison de sa forme (pas de fronton ni d’autel) qui rappelait celle des basiliques romaines à usage de tribunal. Plus tard, on a trouvé des ex-voto dédiés à à Héra et Zeus. La construction est plus ancienne (550 avant Jésus-Christ) et on ne respectait pas la règle pair-impair.  Il y a 9 colonnes devant et 18 sur le côté. Il y avait une seule rangée dans l’axe central pour obtenir la symétrie. Il y avait une statue des deux divinités de chaque côté. Comme à côté, 100 ans plus tard, on a construit un temple à Héra, cela signifiait que c’était la divinité la plus importante.

    Paestum


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  • Villa Cimbrone, à Ravello 

     : un lord anglais acheta cette maison pour soigner sa dépression suite à la mort de sa femme. Grand parc avec des statues à l’antique.

    Ravello, la villa Cimbrone

    Ravello, la villa Cimbrone

    Ravello, la villa Cimbrone

    Ravello, la villa Cimbrone

    Ravello, la villa Cimbrone

     

    Terrasse de l’infini avec bustes.

    Ravello, la villa Cimbrone

    Ravello, la villa Cimbrone

     

    Portique avec statue de Cérès.

    Ravello, la villa Cimbrone

    Ravello, la villa Cimbrone

    Le tea-room (colonnes antiques et sculptures du moyen-âge)

    Ravello, la villa Cimbrone

    Ravello, la villa Cimbrone

    Ravello, la villa Cimbrone

    Ravello, la villa Cimbrone

     


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  • Ravello :

    La localité connut son apogée au XIII è siècle  au moment des échanges entre la Sicile et l’Orient.de nombreuses personnalités sont venues à Ravello : Wagner qui y composa « Parsifal », Escher, D.H Lawrence (qui y écrivit « L’amant de Lady Chatterley »), Greta Garbo.

     Villa Rufolo : De la terrasse, nous dominons la baie : nous sommes à 3’0 m au-dessus du niveau de la mer.

    Ravello, sur la côte amalfitaine

    Ravello, sur la côte amalfitaine

    Ravello, sur la côte amalfitaine

    Ravello, sur la côte amalfitaine

    Ravello, sur la côte amalfitaine

    Ravello, sur la côte amalfitaine

    Ravello, sur la côte amalfitaine

    Ravello, sur la côte amalfitaine

    Ravello, sur la côte amalfitaine

    Ravello, sur la côte amalfitaine

    Ravello, sur la côte amalfitaine

    Ravello, sur la côte amalfitaine

     


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  • C’est la ville la plus importante de la côte. 

    Au XI è siècle, Amalfi rivalisait avec Gênes et Venise. C’était la première république maritime itallienne. Elle commerçait activement avec l’Orient. Soumise en 1131 par les Normands de Sicile, elle s’affaiblit peu à peu. Plus tard, elle connut une renaissance importante grâce aux moulins à papier. On trouve dans l’architecture des influences orientales et normandes (mosaîques qui ressemblent à celle de la cathédrale de Monréale en Sicile).

    Le duomo et son escalier monumental :

    Amalfi

     

    Amalfi

    au-dessus du portail : mosaïque de Saint André

    Miracle de Saint André : la légende dit que du liquide s’écoulant des os de Saint André (on l’appelle « la manne ») aurait guéri un aveugle. Plusieurs fois par an, à dates fixes, du liquide s’écoule des os de Saint André.

    Amalfi

    Cloître du Paradis construit vers 1266 pour les sépultures des nobles.

    Amalfi

    Amalfi

    Amalfi

     

    Amalfi

    Amalfi

    Amalfi

    Amalfi

     

    Porte en bronze fondue à  Constantinople. La tête de Saint André est usée à force d’avoir été touchée par les fidèles.

    Amalfi

    Ambron (chaire) :

    Amalfi

    Amalfi

     

    Amalfi

    Buste de Saint André en or et argent

    Amalfi

     

    Crypte baroque contenant les reliques de  Saint André. : peinture représentant un enfant qui tombe

    Amalfi

    Amalfi

    Amalfi


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  • C'est Lucia qui nous servit de guide pour une romenade le long de la côte amalfitaine.  Notre chauffeur, Gabriel, le maître de la côte amalfitaine se révélera effectivement être très doué pour conduire sur cette route panoramique, étroite, sinueuse, qui longe la côte escarpée de la mer Tyrrhénienne.

    Les îles Galli (galli=coqs) sont les îles des sirènes. Selon la légende, Ulysse a résisté au chant des sirènes en bouchant les oreilles de ses compagnons avec de la cire et en se faisant attacher au mât du bateau. De dépit, les sirènes se sont jetées de leur rocher dans la mer. Partenope a échoué à Neapolis (Naples), Leucosie à Salerne et Ligie en Sicile. Les  îles appartenaient à Noureev, il y a quelques années, elles étaient à vendre … pour 195 millions d’euros.

    La côté amalfitaine

    Dans la baie de Positano, des petits villages (maximum 2000 habitants) se succèdent à flanc de montagne. Positano compte 3000 habitants.  La ville tire son nom d’une légende : des pêcheurs trouvèrent  dans leurs filets un tableau d’une Vierge qui leur dit « Pose Posa » (Pose-moi) et les habitants construisirent une église à cet endroit. La ville est réputée pour ses robes en lin et coton brodées à la main. Une seule route traverse Positano. Pour accéder au reste de la ville, il n’y a que des escaliers. Les maisons sont couvertes de dômes, ce qui donne davantage de fraîcheur. Au Moyen-Âge, Positano faisait partie de la République maritime d’Amalfi et faisait de grands échanges avec les pays musulmans. On retrouve cette influence dans la coupole de l’église. 

    La côté amalfitaine

    Le cimetière de Positano, sur le haut de la colline, est constitué de petites maisons blanches.

    La côté amalfitaine

    Ce n'est pas facile de s'arrêter sur cette route, surtout avec un car ! Mais nous pouvons nous arrêter pour prendre des photos, boire une orange pressée et admirer l'artisanat local (broderies, faïence...)

    une broderie avec des jours en faisceaux, du point de poste en rond, du point de feuille et du point de bouclette

    La côté amalfitaine

     

    j'ai pris cette photo pour Max, fan d'ânes

    La côté amalfitaine

    Praiano :

    Eglise à coupole et clocher en tuiles vernissées.  L’église est consacrée à San Gennaro, très vénéré dans la région (nous en reparlerons à Naples où il y a une cérémonie de liquéfaction du sang de San Gennaro.  A la sortie du village, une crèche faite par un sculpteur local est une miniature du village. La tour de garde est transformée en boîte de nuit (la piste de danse en plexiglass transparent permet d’avoir une vue sur les fonds marins). Nous ne sommes pas arrêtés et mes photo à trvers les vires du car sont ratées.

      Furore : Du pont qui surplombe le fjörd, a lieu des compétitions de plongeon (80 mètres). Rosselini y tourna « L’amour » avec Anna Magnani. En 2010, le maire interdisit la présence des nains de jardin, accusés de porter atteinte à l’environnement.

    La côté amalfitaine

    Je vous montrerai demain les photos de la cathédrale d'Amalfi. Pour l'instant, voici quelques photos prises en bateau (une promenade d'un heure en bateau pour voir tous les villages de la côte) :

    La côté amalfitaine

    La côté amalfitaine

     

    Une série de tours de guet (appelées les tours sarrasines) sont situées à une courte distance les unes des autres de façon à permettre la communication par signaux.

    La côté amalfitaine

    je crois que cette villa appartenait à Gina Lollobridgida ;

    La côté amalfitaine

     

    la ville d'Amalfi :

    La côté amalfitaine

    La côté amalfitaine

     

    Atrani :

    La côté amalfitaine

    La côté amalfitaine

     

     

     


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