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Bien triste ! Je connaissais Bernadette Desprées depuis si longtemps avec ses Tom Tom et Nana
sa maison il y a quelques années
au salon du livre jeunesse du pithiverais en 2006
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Le car se gare au parking des cars et nous rejoignons notre hôtel Molino par des rues pentues. Il fait chaud.
Notre guide, Celia, nous rejoint pour deux heures de visite.
La ville est construite sur un promontoire rocheux et a servi de refuge aux bandits et insurgés. Elle fut prise par les Chrétiens juste avant Grenade, en 1485. Il reste quelques éléments mauresques.Elle est partagée en deux par une gorge de 100 m de profondeur sur 500 m de long, appelée El Tajo. Au fond coule le rio Guadalevin. On franchit la gorge par le pont Neuf.
vues prises depuis la Case de Jean Bosco :
vue prise depuis la casa de Jean Bosco sur la ville blanche, à l'ouest du canyon :
Parmi les visiteurs célèbres, on trouve Orson Welles, Prosper Mérimée, Rainer Maria Rilke, Ernest Hemingway, James Joyce, ... Welles aimait beaucoup les corridas, ses cendres se trouvent dans un puits sec dans la propriété de son ami le matador Antonio Ordonez.
Cette mosaïque présente quelques textes écrits par les "voyageurs romantiques" amoureux de Ronda (clic sur la photo pour lire les textes de Wahington Irving et autres...)
Nous commençons la visite par le parc Alameda. À l'entrée du parc, la statue de Pedro Romero, matador considéré comme le "père de la tauromachie". J'y reviendrai dans le prochain article sur la tauromachie.
Le parc Alameda el Tajo (alameda = peuplier, tujo = faille) se situe au bord de canyon el Tajo.
statue de la dame Goyesca, en costume de l'époque de Goya, peintre des corridas et des matadors, on dit que la façon dont elle tient son éventail est un code pour les garçons.
À l'autre extrémité du parc, une terrasse nous permet d'admirer la vue vers le canyon. Nous y retournerons le soir pour prendre une photo de groupe au coucher du soleil.
Nous sommes allés ensuite sur la Plaza de toros (prochain article)
Après avoir passé le pont, nous sommes dans la vieille ville.
Maison de San Juan Bosco (1845-1886)
La maison a été construite début XX è siècle pour la famille Granadinos puis léguée à la Congrégation salésienne de Saint Jean Bosco, né à Turin, avec l'obligation de l'utiliser comme maison de retraite ou école pour les enfants pauvres. C'est maintenant un musée.
nèfles du Japon :
acanthe
De la terrasse de cette maison perchée, nous avons une belle vue sur le canyon
Le palais de Mondragon appartenait à un roi maure.
des stores en jute
Eglise Santa Maria la Mayor (Sainte Marie de l'Incarnation)
Elle se trouve sur la Plaza Mayor.
Elle a été érigée à l'emplacement de l'ancienne mosquée dont il reste des éléments : le minaret qui a été transformé en clocher, le mihrab. Des balcons ont été ajoutés sous le règne de Philippe II pour quelques nobles puissent assister aux spectacles équestres ou taurins qui se déroulaient sur la place.
Elle a été agrandie après le séisme de 1580
arc du mihrab :
autel du tabernacle baroque
L'une des Vierges habillées porte une robe en satin offerte à Pedro Romero par un e reine d'Espagne (Isabel II ou sa mère ?) ; les robes sont changées régulièrement.
Les Vierges reposent sur un croissant de lune, symbole de virginité.
ces tableaux ont été peints par Raymonde Pagegie en 1988. La Cène a été l'objet de virulentes critiques mais elle es tableaux ont été peints par Raymonde Pagegie en 1988. La Cène a été l'objet de virulentes critiques mais elle n'a pas été enlevée. Elle a simplement été cachée quand l'évêque de Grenade est venu dans l'église.
un beau pittosporum :
Il nous reste un peu de temps avant le repas pour prendre des photos et acheter des timbres, puis poster les cartes dans la gueule du lion.
Pour terminer, deux tableaux d'Henri Villain qui se trouvent au musée des Beaux-Arts de Chartres
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visite du 7 novembre 2024 (visite rapide, en vue d'une visite plus longue programmée pour l'automne 2025)
Jean (1888-1979) et Silvia Monnet ont acheté cette maison au toit de chaume en 1945, à Bazoches-sur-Guyonne, petit village de 400 habitants, près de Montfort l'Amaury et en feront leur résidence principale de 1945 à leur mort ; Jean Monnet y travaillera jusqu'à 86 ans. La chambre a été construite en premier, le salon en dernier. Le garage était à l'emplacement du bureau d'accueil.
Quand les Monnet arrivent, il n'y a pas de travaux à faire, ils ont simplement blanchi les murs. les volets bleus sont d'origine.
Ils ont fait planter des arbres (en 1945, il n'y en avait pas du tout), la vue s'étendait au loin sur la vallée. Monnet aimait beaucoup son jardin, il marchait beaucoup et ces arbres ont sans doute vu la naissance des projets européens.
Jean Monnet était un homme très discret, pas un politicien, il est considéré comme un des "Pères de l'Europe".
Lucas Favier, médiateur culturel, nous fait visiter
Nous commençons la visite de la maison par le salon-bureau où Jean Monnet travaillait avec ses collaborateurs et où lui et son épouse accueillaient leurs amis et invités.
Dans la maison il y avait quatre postes de téléphone, ce qui était à l'époque assez inhabituel, surtout dans un si petit hameau. Monnet avait besoin de s'entretenir avec des personnalités du monde entier.
Trois objets évoquent l'activité familiale : une bouteille de cognac Monnet, un cendrier avec l'inscription Cognac et une salamandre, symbole de François I qui est né à Cognac.
Jean Monnet est né à Cognac en 1888 dans une famille de négociants du cognac. Il arrête ses études très jeune pour travailler dans l'entreprise familiale. Il part en Angleterre et aux États-Unis où il parfait son anglais ainsi que ses dons de négociateur. Peu à peu, il développe quatre compétences qui lui seront utiles dans sa vie politique : achat, vente, négociation, logistique.
Il a 25 ans quand éclate la première guerre mondiale, sa santé l'empêche de rejoindre le front. Il travaille à la mise en place d'un pôle maritime franco-anglais en vue de contrer la guerre sous-marine allemande, ce qui permettra le déploiement des troupes américaines en France en 1917 et s'avérera crucial pour la victoire finale (panneau explicatif dans le parc)
En 1919, il est l'un des artisans de la Société des Nations, SDN.
Il négocie aussi à Shanghaï, devient conseiller de Tchang Kaï-Chek.
En 1929, il rencontre Silvia de Bondini, peintre italienne et il ne peut l'épouser que quelques années plus tard car elle est mariée. Une histoire rocambolesque qui nous sera sans doute racontée plus en détail lors de notre prochaine visite. Ils ont deux filles : Anna et Marianne.
Sur les murs du salon, des tableaux de Silvia Monnet. Elle aimait peindre les fleurs, cela lui rappelait les jardins des pays qu'ils avaient visités, Chine et autres.
Don de Mme Roth. Il a été offert par Silvia au père de Mme Roth, Etienne Hirsch, principal collaborateur de Monnet.
Sur le chevalet : portrait de Jean Monnet pour la couverture du Times Magazine, octobre 1961
Sur la cheminée à gauche : Jean Monnet , Mac Millan et Jean Piaget, 1962. À droite : Jean Monnet et Frantz Etzel, président et vice-président de la CECA.
C'est ici que Jean Monnet et Maurice Schumann, ministre des Affaires étrangères, ont rédigé en 1950 la déclaration qui devait aboutir à la Création de la Communauté Européenne ch charbon et de l'Acier, la CECA.
Nous visitons ensuite la salle à manger, où se trouvent un paravent et une peinture chinois ou japonais, souvenirs de leurs voyages. C'est ici qu'ils partageaient leurs repas avec des invités célèbres (Schuman, Adenauer, Eisenhower...) ou des collaborateurs.
Dans la chambre, au-dessus du lit, un tableau peint par Silvia Monnet représente Giovanni, un serviteur dans la Commedia dell'arte (les zannis). Le serviteur surveille un plant dans un pot de fleurs. C'est Jean Monnet (Giovanni =Jean) personnifié en tant que serviteur du Plan (le plan CGP, voir plus loin). La chambre était idéalement placée pour que Monnet puisse sortir tôt le matin pour sa longue promenade quotidienne.
Jean Monnet était apolitique, il a travaillé avec n'importe quel parti, il n'était pas élu mais nommé.
Il n'était pas intéressé pour avoir un poste officiel.
Il aimait débuter des projets, (par exemple le CECA, traité de libre échange acier charbon), et se retirait avant la fin de son mandat.
Pendant la guerre, Churchill lui délègue l'achat d'armes aux États-Unis.
Il a participé au plan Marshall (programme de rétablissement européen), programme de prêts accordés par les États-Unis aux états européens pour la reconstruction. Ce plan a été préféré au plan Morgenthan qui prévoyait de faire payer la reconstruction à l'Allemagne, ce qui risquait d'avoir les mêmes conséquences qu'après la guerre de 1914/18 (la dette allemande a conduit à un sentiment d'injustice et l'arrivée au pouvoir d'Hitler).
Il a été premier commissaire au Plan, le CGP, organe de planification économique du pays, créé par De Gaulle en 1946. Le CGP a fonctionné de 1946 à 2006 (actuellement c'est France Stratégie)
La déclaration de Robert Schumann, ministre des Affaires étrangères, le 9 mai 1950 (maintenant fêté tous les ans le 9 mai sous le nom de fête de l'Europe) est considérée comme l'acte de naissance officiel d l'Union Européenne. On l'appelle aussi le discours de l'horloge car il a été prononcé dans le salon de l'Horloge au quai d'Orsay. Cette déclaration propose la création d'une organisation européenne chargée de mettre en commun les productions française et allemande de charbon et d'acier.
Première phrase de la déclaration : "La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent "
Le but premier de l'Europe était la paix. C'est la première fois depuis la pax romana qu'il y a eu 70 ans de paix en Europe. En moins d’un siècle trois guerres avaient déchiré l'Europe. « L’Europe n’a pas été faite, nous avons eu la guerre. »
— Robert Schuman, déclaration du 9 mai 1950.
texte intégral de la déclaration : CLIC
En 1951, est fondée la CECA entre six états européens (les trois états du Bénélux, l'Allemagne de l'Ouest, l'Italie et la France). Aucun d'entre eux ne peut fabriquer seul des armes de guerre pour attaquer les autres, comme c'était le cas dans le passé
Le traité de Paris de 1951 entérine la création de la Haute Autorité, organe exécutif collégial de la CECA. C'est Jean Monnet qui en est le premier président. Il démissionne en 1954 suite à l'échec de la CED (communauté européenne de défense).
Un bâtiment à l'extérieur permet aux visiteurs de participer à des ateliers. Tout au fond, un baâtiment de 30 chambres pour les personnes en formation.
Le musée est ouvert 7 jours sur 7, toutes les activités, visites guidées et ateliers sont gratuites car le centre est géré depuis 2018 par le Parlement Européen.
site du musée : CLIC
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Lee Miller
film novembre 2024, avec Kate Winslet dans le rôle éponyme.
Le film commence à Mougins en 1937. Auparavant Lee Miller (1907-1977) a été mannequin chez Vogue, muse de Man Ray qu'elle quitte en raison de la jalousie excessive du photographe, épouse un riche homme d'affaires égyptien...
En 1937 donc, le film commence à Mougins par une vie d'insouciance et de liberté avec Paul Éluard et sa compagne Nusch, Picasso, Man Ray et sa nouvelle muse Ady Fidelin, Solange (jouée par Marion Cotillard) et Jean d'Ayen. Se joint au déjeuner sur l'herbe Roland Penrose, peintre, ils deviennent amants.
à gauche de Lee Miller : Paul Éluard et Nusch, Solange d'Ayen. Debout : Penrose. à droite : Man Ray (?) et Ady Fidelin. De dos : Picasso ? de profil, à gauche, Jean d'Ayen ?
Pendant la guerre, Penrose s'engage et devient spécialiste du camouflage. Lee Miller brave tous le interdits pour aller sur le front de Normandie en tant que photographe de guerre pour Vogue avec son ami David Scherman (Life).
En 1944, elle retrouve ensuite Solange d'Ayen qui lui dit que son mari Jean a été arrêté et emmené on ne ait où, leur fils tué, elle-même a été arrêtée. À noter que Jean d'Ayen, duc de Noailles et propriétaire du château de Maintenon, est mort à Bergen-Belsen.
Lee Miller décide de traverser l'Allemagne, découvre les horreurs ds camp de Buchenwald et Dachau, se trouve dans le bunker d'Hitler à Berlin peu après le suicide du dictateur, se fait prendre en photo dans la baignoire d'Hitler....
Retour au présent où elle montre les photos qu'elle a prises à son fils Anthony.
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Visite du 7 novembre 2024.
Le musée International d'Art Naïf de Vicq-en-Yvelines (MIDAN) se trouve dans un tout petit village (400 habitants) près de Montfort-l'Amaury. Il a été fondé par Max Fourny (1904-1991) et son épouse, Françoise Adnet (1924-2014). Il est maintenant administré par la mairie. Le musée accueille surtout des enfants, principalement de maternelle qui sont émerveillés par cet univers joyeux et simple. Un visiteur sur trois a moins de 10 ans. Des ateliers pour enfants sont organisés ainsi qu'un livret-jeux.
Le musée est un ancien corps de ferme datant de 1777, attenant au moulin de Vicq. Inauguré par Max Fourny et Françoise Adnet en 1973, il a fermé en 2014 et rouvert il y a tout juste un an après une très belle restauration, grandes baies vitrées, murs blancs et grands espaces. Les œuvres proviennent de leur collection, augmentée de celle de Françoise Caux, dite "Javo".
Max Fourny était pilote de course automobile puis il a dirigé des revues d'arts et, au cours de ses voyages de par le monde, il a constitué, à partir de 1970, une importante collection de tableaux de tous les pays, 1500 œuvres de 54 pays différents (Europe de l'est, Amérique du Sud, Caraïbes, Europe...). Il a publié une dizaine d'ouvrages sur les Naïfs. À sa mort, ses collections ont été réparties entre le musée de Vicq et celui de la Halle Saint-Pierre (Montmartre). En 1951, il a épousé Françoise Adnet, fille du designer Jacques Adnet. Après une carrière de pianiste, elle se tourne vers la peinture et le dessin, influencée par son ami le peintre expressionniste Francis Gruber. On la classe dans le courant misérabiliste avec Bernard Buffet dont elle fut l'élève, Jean Jansen et Michel de Gallard. Elle a illustré plusieurs éditions de romans : Bonjour Tristesse, Lève-toi et marche, les caves du Vatican, quelques romans de Troyat... Elle est morte 23 ans jour pour jour après Max Fourny. À sa mort, son appartement de Paris a été vendu et l'argent reversé à Vicq, ce qui a permis de financer les travaux.
les tableaux de Françoise Adnet et sont piano sont exposés dans la dernière salle :Qu'est-ce que l'art naïf ?
Le terme de naïf a été employé pour la première fois, par moquerie, à propos des œuvres du douanier Rousseau, en 1885. L'art naïf a suscité, dans un premier temps le mépris, peut-être parce que c'est trop simple, trop enfantin et qu'il est le fait d'autodidactes, de non-initiés. La première exposition d'art naïf a été organisée en 1928 par Wilhelm Uhde qui qualifiait les Naïfs de "peintres du cœur sacré". Elle réunissait des œuvres du douanier Rousseau, de Séraphine Louis, de Camille Bombois, d'André Beauchant, de Louis Vivin. Les Naïfs sont admirés de Le Corbusier, Picasso, André Breton, André Malraux et surtout Dina Vierny, muse de Maillol qui les expose au musée Maillol,.
première œuvre de l'exposition : André Duranton, Hommage à Henri Rousseau, 1979, huile sur toile
le tableau du Douanier Rousseau (pas exposé ici) :
Ces dernières décennies, l'art naïf retrouve un regain de popularité.
L'art naïf se caractérise par l'absence de respect de la perspective occidentale définie par Léonard de Vinci : diminution de la taille des objets, des détails et atténuation des couleurs proportionnellement à la distance. Chez les Naïfs, on parle de perspective mentale. Ces effets de perspective erronés donnent un aspect ingénu aux dessins (mais voulu alors que chez l'enfant, cette perspective est spontanée), une absence de profondeur, des personnages parfois figés ; l'emploi de couleurs pures et vives, parfois insolites : un ciel jaune, des trottoirs bleus...sans atténuation à l'arrière-plan ; des détails à l'arrière plan aussi précis qu'au premier plan. Parfois, les formes sont simplifiées et manquent de détails, parfois il y a surabondance de détails. Les œuvres racontent souvent une histoire réelle (fêtes, travaux des champs) ou un conte merveilleux. Les dessins sont intelligibles par tous. Les lieux sont variés : monuments, paysages de campagne, paysages urbains, villages, paysages exotiques...Tous ces éléments, caractéristiques des Naïfs, donnent naissance à une certaine codification et à un autre académisme.
Les œuvres des Naïfs font appel à différentes techniques (huile, gouache, aquarelle, broderie, collage, fixé sous verre, lithographie...) sur différents matériaux (toile, papier, bois, isorel, verre, tissu..)
L'exposition (60 œuvres de nombreux pays) que nous avons vue s'appelle "Naïfs des villes et des champs". Les deux précédentes étaient "Invitation au voyage" et "Bêtes et naïfs". Les œuvres proviennent principalement de la collection du MIDAN et de la Halle Saint-Pierre mais aussi de récents dons (Fabienne Delacroix, Bernard Vercruyce...)
L'exposition actuelle s'arrêtera le 9 mars 2025.
Henri Bruel, Beaucoup d'appelés et peu d'élus, 1983, huile sur toile. On pense bien sûr à la Tour de Babel de Peter Brueghel l'Ancien.
C'est Emma Noyant qui nous fait visiter l'exposition.
Les sujets sont variés, principalement les fêtes populaires, mariages, promenades du dimanche et fêtes de villages ; on y voit des costumes folkloriques, des paysages de campagne, des animaux domestiques. L'église a souvent une place importante dans le village, que ce soit pour représenter des fêtes religieux (très souvent Noël), des mariages mais aussi parce que ce monument le plus important du village est un lieu de rassemblement. Des cités merveilleuses et des paysages oniriques avec des châteaux abracadabrants, des tours s'élevant vers le ciel comme la Tour de Babel, des anges, des châteaux de contes de fées...
Michelle Durix , La Tour de Babel, 1996, huile sur panneau
Franch Ledan, Place du Tertre, lithographie
Franch Ledan, Au chien qui fume, 1982, lithographie
Fabienne Delacroix, Manège à Montmartre, huile sur toile. Sur le manège est écrit "carrousselle" au lieu de "carrousel", une autre manière d'aller vers l'imaginaire.
Carmen Valdès, La maison et le parc, acrylique sur toile, 1987. Comme sur d'autres tableaux, on remarque une certaine symétrie, pas totale : regardez les détails...
Ljubomir Millinkov (Serbie), L'Opéra de paris, huile sur bois. Encore de la symétrie
Joop Plasmejer (Pays-Bas), l'heure de l'apéritif, huile sur toile
Tito Lucareche (Espagne), L'ange bleu, acrylique sur toile
Bruno Epple (Allemagne), Trop de cuisiniers gâtent la sauce. Une œuvre qui ne manque pas d'humour, ainsi que la suivante.
Bruno Epple , Secret de trois, secret de tous, huile sur bois
Jorgelina Florès (Argentine), le cabaret, huile sur isorel
Jorgelina Florès , point de vue sur la ville, acrylique sur toile
Jaroslav Solo (république tchèque), Fantasme nocturne dans la ville, huile sur isorel
Laura Esteban Ferreiro (Espagne), le concert, huile sur toile
Martine Clouet, Quimper, rue Kéréon, huile sur toile. L'artiste a introduit quelques éléments de sa vie personnelle : la boutique de chocolat évoque l'amour de son mari pour le chocolat, les noms des boutiques sont ceux de ses enfants : Lily, Jules, Nathan, Arthur .
Bernard Vercruyce, Le moulin rouge, 1981, aquarelle gouachée
Bernard Vercruyce , le bus de la fontaine du roi, huile sur toile
Rudi Stopar (Slovénie) prisonnier de la ville, sculpture en fer
Bicanic 1985 sculpture en fer, sans titre
Sophie Sirot, 2013 Le martin pêcheur de l'étang-neuf, huile sur toile. Drôle de titre ! Voyez-vous le martin-pêcheur ?
Il est là !
Christina de Santa Maria (Argentine), l'heureuse cité, 1984, acrylique sur toile
Ghislaine Ratier, Là-haut sur la montagne, huile sur toile, 2024.
Ghislaine Ratier, Au pays du rêve
Ghislaine Ratier; un jardin extraordinaire, huile sur toile
Sur les tranches des tableaux, elle a écrit des phrases. Je n'ai photographié que le côté droit. Si vous voulez connaître la suite de la phrase, allez visiter l'expo..
"Il y a des jours où l'on a besoin de s'imaginer au pays des rêves. c'est un endroit magique..."
"Il n'y a pas dans ce jardin de canards qui parlent anglais, ni de statues qui dansent sur le gazon, mais ce jardin..."
"Aller vivre là-haut sur la montagne à l'abri de la violence et des catastrophes qui nous menacent. Vivre sereinement..."
Danièle Petit, J'irai au paradis avec les chiens, huile, acrylique et gouache sur panneau
Edouardo Ungar (Argentine), La fleuriste , 1991, acrylique sur isorel
Anonyme, L'amour
Wim Van Rompuy (Belgique), La barque des mariés, huile sur isorel
Martine Nicolas , La coccinelle, 1985, huile sur bois
Martine Nicolas Le déjeuner sous les figuiers, 1986,
Kovacica Krijajazovic , Trois hommes et trois chiens, huile sur toile
Ljerka Depolo (Croatie), Pourquoi pas la neige au paradis, fixé sous verre.
S Medimorec, Prière à la chapelle, fixé sous verre
Ivka Matina-Marinkovic, Yougoslavie, 1978, la messe de minuit, fixé sous verre
Cette technique de peinture sous verre et non sur verre est très difficile. On peint sur l'envers de l'œuvre de façon que celle-ci soit protégée par le verre.
L’artiste peintre sur verre commence par les détails du premier plan pour terminer par couches successives par les fonds. Pour fixer les pigments, le peintre étale une couche de fiel de bœuf ou de gomme arabique ou encore de jus d'ail. Au fur et à mesure des couches, la peinture recouvre les couches précédentes ! Les retouches sont impossibles. Le peintre peut mettre une glace devant lui pour voir l'évolution de son travail. Il doit imaginer dès le départ la version définitive de l’image à réaliser. Il faut aussi penser que ce qu'il peint à droite se trouvera à gauche sur l'endroit du tableau. La vitre protège la peinture et lui confère son aspect lisse, brillant et lumineux. Mais attention à la casse !
Les naïfs de l'ex-Yougoslavie excellent dans cette technique très difficile.
En Roumanie, dans l'église de Bogdan, dans le Maramurès, nous avons vu des icônes sous verre.
Edara E (Haïti), église en Haïti, huile sur toile
Abika Roussel, le mariage, broderie au passé empiétant, point d'œillet, point de nœud. Les vitres des fenêtres et le chemin sont en toile cousues sur la toile de fond.
Levabalem (Haïti) Roi des routes
Siegfried Kratochill (Autriche), la fête villageoise, 1979, huile sur toile
Serge François , élections haïtiennes, huile sur panneau
Franjo Klopotan , le village sur le coq, lithographie
Tamuas Galmabier, Hongrie, 1975, Les rois mages
Dragan Miailovic , Serbie, Les trois arbres, huile sur toile
Ruth Augustin, Allemagne, 1970, Jeu de boules dans le parc, huile sur bois
Nérée de Grâce, Canada, Une noce en Arcadie, 1985, huile sur toile
Jacqueline Benoît, Adam et Ève chassés du paradis, huile sur toile
Jacqueline Benoît, Les jeux du ciel, 1980, huile sur toile
Maria Bianchi, Les îles fleuries, 1981, huile sur toile
Maria del Carmen Uria, Argentine, le tango, patrimoine de l'humanité, acrylique
P. Lecourt, Le palais aux biches, 1986, huile sur toile
Avril Forest, Haïti, 1982, les élus et les damnés, 1982, huile sur toile
Suzanne Boland Van de Wegle, Belgique, Le paradis et la femme fatiguée, huile sur isorel. Les rêves de la femme fatiguée : faire la sieste, lire des poèmes, ne plus faire la cuisine, cueillir des fleurs, porter une robe blanche avec de la dentelle, jouer au diabolo, parler au rouge-gorge
Jean-Louis Éric, Cueilleuse de fleurs, 1989
Dolcime M. Haïtiens aux champs, huile sur toile
Jean-Claude Sévère, La fête des paysans après leurs récoltes, huile sur isorel. Les personnages sont figés dans l'action. Est-ce par maladresse ou pour entretenir un certain mystère ?
Alexander Ross, Souvenir d'un violoniste, 1982, huile sur toile. écrit sous la signature : "backyard fippler, Bronx, New-York, circa 1936". Encore une symétrie très raide
Nous avons beaucoup aimé cette exposition, pleine de joie, de fraîcheur et d'humanité.
Quelques liens vers mes articles :
exposition "Du douanier Rousseau à Séraphine" au musée Maillol : CLIC
musée d'art naïf et arts singuliers à Laval CLIC
La Fabuloserie (arts brut, singulier, naïf) CLIC
maison de Nicolas Popa (Tarpesti, Roumanie) CLIC
Maison de Robert Tatin, souvent associé à l'art naïf, même s'il a toujours refusé d'appartenir à un mouvement artistique CLIC, CLIC, encore CLIC et dernier CLIC
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