Lundi 12 septembre

 

Après une très mauvaise nuit, réapparition des douleurs neurologiques dans la jambe et tourista (jus d’orange à la source de l’œil bleu, ou crudités du dimanche soir ?), je décide de rester à l’hôtel. Le lyrica et l’imodium me calmeront mais le soir j’aurai tout de même de la fièvre, 38°9

 Guy part pour la visite de Korça, ce qui me permettra de faire des captures d’écran à partir de ses films.

 

Korça (ou Korcë, Koritza) était une ville à forte population orthodoxe qui s’est convertie à la religion musulmane. Sous le régime d’Enver Hoxha, il y avait beaucoup d’usines. Cette ville était la préférée des leaders politiques. Un des membres du politburo était d’origine macédonienne. Après 1912, la Grèce voulait annexer cette région. Korça devint une zone autonome sous la protection de la France et les Grecs durent quitter la région en 1917. Les Français ont construit l’école, l’hôpital, le cinéma. Une rue a été appelée boulevard de Paris et Korça s’appelait « le Petit Paris ».

 

La cathédrale de la résurrection du Christ a été construite en 1994.

 

l'empereur Constantin I et sa mère Hélène

photo internet :

 La mosquée Ilyas Bay Mіrahori, plus vieux monument de la ville, a été construite ainsi que le bazar en 1496 sur les ordres d'Ilyas Khoja, également connu sous le nom d'Ilyas Bey Mіhr. Ce gouverneur est devenu célèbre en tant qu'érudit, professeur du sultan Bayezid II, c’était l'un des principaux janissaires albanais. Après son mariage avec la fille du sultan Mehmet II le Conquérant, Ilyas Khoja règne à Korca et a marqué l'histoire de cette ville.

 

le minbar

la tribune des femmes :

Le musée des icônes, Muzeu Kombëtar, regroupe 8000 pièces (14 è au 19 è siècles) dont 1000 exposées. Dans les années 1980, les icônes ont été retirées des églises et stockées à Korça. Depuis 2016, le musée est installé dans un bâtiment très moderne aux murs intérieurs or, rouges, noirs, blancs.

 

Les photos étant interdites, j'ai trouvé celles qui suivent sur internet.

 

Sur 8 mètres de hauteur, sont installées des centaines d’icônes.

 

Les icônes ont été peintes par Konstantin Shpataraku (XVIII^e siècle), les frères Çetiri (XIX^e siècle), Mihal Anagnosti (XIX^e siècle), les frères Zografi (XVIII^e siècle)…

 Jean Baptiste , Konstantin de Shpat, 18 è; :

 

 Jean Baptiste de Jean Céléri, 18 è, église St Georges à Apoloni

 

 

Les œuvres d’Onufri (XVI è siècle)sont magnifiques : l’une d’elles représente Constantin , premier empereur converti au christianisme et fondateur de Constantinople et sa mère Hélène entourant une croix. Constantin rapporta de Jérusalem une réplique de la croix. Onufri était origine de Bérat (nous avons vu le musée qui lui est consacré) et renommé pour son rouge, le « rouge Onufri » dont la composition reste toujours un mystère. Résurrection de Lazare (Onufri)

 

Résurrection de Lazare (Onufri)

 

L’iconostase (1819) a été démontée en 1967 mais les icônes d’origine ont été remplacées par d’autres. Celle de Saint Nicolas a été remplacée par une Dormition. Un détail fréquent dans les icônes albanaises : Saint Michel coupe les mains du juif Jéphonias.

 

l’archange Gabriel de Konstantin Jeremonaku, (début XVIII) qui a peint les églises de Saint-Naum en Macédoine du Nord et de Moscopole.

 

Saint Jovan Vladimir (Konstantin Shpaaraku)

 

« Premier concile œcuménique et bataille du pont milvius – par ce signe, tu vaincras », de Athanas Zografi. Cette icône représente en bas la bataille au pont de Milvius dans le Latium. En 312, les deux empereurs romains Constantin (Occident) et Maxence (Orient) se livrent bataille. Maxence se noie dans le Tibre, Constantin est vainqueur, reconnaît le christianisme comme religion d’État (édit de Milan , 313) devient seul empereur (324) fait de Constantinople l’unique capitale de l’Empire romain (330). La veille, Constantin aurait vu dans le ciel le chrisme (I et X entremêlés) qui lui apporta la victoire. Sur l’icône, le peintre a représenté une croix et non le chrisme.En haut de l’icône, c’est le concile d’Arles (314) où Donat le Grand est excommunié (il reçoit une gifle).

Annonciation :

Nativité (Konstantin Zografi) :

Christ, (Mhal et Dimitri Anagnaosti) , église Annonciation à Tirana

Vierge à l'enfant Odigitria :

 

Je regrette beaucoup d’avoir raté la visite de ce musée exceptionnel.