•  Frazé est un petit village du Perche, non loin de Brou, Bonneval et Thiron-Gardais. Le Perche s’étend principalement sur quatre départements, Eure-et-Loir, Sarthe, Orne et Loir-et-Cher (et même un petit coin de l’Eure). Ici, nous nous trouvons plus exactement dans le Perche-Gouët (qui tiendrait son nom d’un de ses seigneurs, Guillaume Gouët)

     

    Mylène, notre guide conférencière a les clés du château. Il y a deux ans, décédait le baron  Claude-Charles de Lille de Loture, propriétaire du château. Ses seize héritiers ne désirent pas continuer les visites du château, nous sommes sans doute les derniers à visiter ce château. Merci à Mylène sans qui nous n'aurions jamais pensé à visiter ce village.

     je ne sais pas si j'ai bien retranscrit les propos de Mylène... n'hésitez pas à rectifier !

     

    Frazé (Eure-et-loir)Frazé (Eure-et-loir)

    On entre dans le domaine par ce qui semble être l’entrée (mais qui était en fait l’arrière), au niveau de la porte-logis, ouverte vers le bourg et qui servait aux attelages.

    Ce bâtiment face à nous était les communs auquel on a ajouté des étages, cela se voit aux structures différentes.

     

    Frazé (Eure-et-loir)

    Les constructions sont éparpillées ça et là, modifiant le château d’origine, ajoutant ou supprimant des éléments au cours des siècles.

    On a utilisé la brique car nous sommes en terre argileuse. La décoration tient à la polychromie et non aux sculptures car dans cette région la pierre est chère. Pour les soubassements, on utilise les pierres spécifiques de la région, le grison et le grès roussard, pierres imperméables et non-gélives. Le grison est très utilisé dans la région du Perche, il durcit à l’air libre, ce qui le rend imperméable.

     le grès roussard

    Frazé (Eure-et-loir)

     Ces motifs-ci n’ont pas de rapport avec la religion juive, ils sont simplement décoratifs.

     

    Frazé (Eure-et-loir)

     

    Nous passons derrière ce bâtiment et arrivons dans la basse-cour. Devant nous, le châtelet était autrefois l’entrée du château.

    le bâtiment d'entrée à l'intérieur

    Frazé (Eure-et-loir)

    Frazé (Eure-et-loir)

    Le domaine est traversé par la Foussarde, affluent du Loir qui se jette dans la Sarthe qui, elle-même, formera plus loin, avec la Mayenne, la Maine.

     

    Frazé (Eure-et-loir)

    Nous commençons l’histoire de ce château pendant la guerre de cent ans. En 1424, les Anglais alliés aux Bourguignons remportent la bataille de Verneuil. En 1428, Thomas de Montaigu, comte de Salisbury, incendie et met à sac Thiron-Gardais puis Frazé (château et bourg) qui se trouve sur la route du prieuré de Brou.

     

    Florentin Girard, seigneur de Barenton, époux de Marie Cholet, demande à son suzerain, le seigneur de Brou, de reconstruire et fortifier le château et le bourg. L’autorisation est accordée le 29 avril 1493.

    De ce château, il reste quelques éléments dont le châtelet, construit dans un style de transition entre le Moyen âge et la Renaissance. Les mâchicoulis ne sont pas ouverts mais décoratifs.

     

    Frazé (Eure-et-loir)

    Au-dessus de la porte, la sculpture est de style gothique. Sont représentés au milieu une dame (Marie Cholet), à gauche un fou (très à la mode pendant le Moyen-âge) et à droite un joueur de flûte. La porte centrale, avec pont-levis permettait aux cavaliers et aux charrettes d’entrer et à gauche une petite porte était piétonnière.

    Frazé (Eure-et-loir)

    Frazé (Eure-et-loir)

    Frazé (Eure-et-loir)

    Frazé (Eure-et-loir)

    Frazé (Eure-et-loir)

    Frazé (Eure-et-loir)

    à l'intérieur du châtelet

    Frazé (Eure-et-loir)

    un autre endroit du château : (à l'intérieur du châtelet, je crois)

     

    Frazé (Eure-et-loir)

     Le seigneur fait détourner les eaux de la Foussarde pour envahir les douves.

     On construit aussi des communs et la tour Saint-François.

    La Tour Saint-François  date de la même époque que le châtelet. Les toits en poivrière, la cordelière tressée donnent beaucoup de charme à cette tour. La corde tressée évoque l’ordre des Franciscains (d’où son nom) et aussi l’ordre de la cordelière décernée aux demoiselles de grande vertu. Marie Cholet faisait partie de cet ordre.

     

    Frazé (Eure-et-loir)

    Frazé (Eure-et-loir)

    Frazé (Eure-et-loir)

    Frazé (Eure-et-loir)

    Frazé (Eure-et-loir)

    Frazé (Eure-et-loir)

     Un colombier a été édifié au XVI è siècle. Il a été détruit par la suite. Au décès de Florentin Girard, le domaine passe à son fils puis à la fille de celui-ci, Jacqueline, qui se marie en 1540 avec Charles d’O, seigneur de Vérigny. Le château se transmettra curieusement surtout par les filles, si bien qu’il changera souvent de nom.

    Les d’O agrandissent le château, aménagent d’anciens communs en appartements.

    Entre 1584 et 1586, Jacqueline Girard d’O de Vérigny fait appel à Jean Métézeau, maître maçon à Dreux, disciple de Philibert Delorme, pour construire un logis-porte, ce bâtiment que nous avons vu à l’entrée côté rue. Les Métézeau sont très connus à Dreux (la place principale porte leur nom). C’est une famille d’architectes : Clément et ses fils Thibault et Jean, Clément et louis, fils de Thibault. L’un crée la place des Vosges, Clément II les jardins du palais des ducs de Nancy, la place ducale de Charleville-Mézières...

     

    Frazé (Eure-et-loir)

    Frazé (Eure-et-loir)

    Leur fille, Marie d’O de Verigny épouse Nicolas de Conan dont la fille Marie épouse Hector de Chivré.

     

    Françoise Marguerite de Chivré (1611-1689), fille des précédents, épouse en 1634 Antoine III de Gramont, maréchal et pair de France. C’est un personnage important. Ils ont de l’argent et font construire un bâtiment en pierre avec de jolies sculptures. Ils ne viennent pas souvent ici car tout se passe à Versailles.

    Leur fille, Catherine-Charlotte de Gramont (1639-1678) épouse en 1659 Louis I de Grimaldi, prince de Monaco. "Fraîche comme un sorbet", elle continue à mener grande vie à la cour de louis XIV. Maîtresse quelques mois (en 1165) de Louis XIV, après Louise de Vallière, elle sera vite délaissée pour Mme de Montespan. Elle devient entremetteuse de Louis XIV. Elle était surnommée Le Torrent et était amie d'Henriette d'Angleterre. Mme de Sévigné la définissait comme "avide de plaisirs". Bussy-Rabutin et Saint-Simon en parlèrent également dans leurs mémoires. On dit qu'une nuuit, le duc de Lauzun, jaloux, cacha la clé de la porte qui aurait permis à Catherine d'entrer dans la chambre du roi. Un jour, il lui écrasa de son talon la paume de la main. Elle mourut en 1678, et Mme de Sévigné dira qu'elle avait "une tête de mort gâtée par une peau noire et sèche".

    Frazé (Eure-et-loir)

    Frazé (Eure-et-loir)

    Son frère, Antoine IV de Gramont, comte de Guiche, eut une fille prénommée également Catherine-Charlotte de Gramont (1669-1739), première dame de compagnie de Marie Leszcynska. On la surnommait "Madame de Pataclin" Elle épousa le maréchal Louis-François de Boufflers. En 1693, Catherine , devient propriétaire du château. 

    En 1740, le seigneur de Boufflers revend le domaine à Gabriel Louis de Neufville, marquis de Villeroy qui achète le château mais aussi un procès et des dettes. Villeroy fait démanteler tout le château et vend pierre par pierre, les ardoises, les pierres dures et tendres, les tuiles…

     

    Le château est racheté en 1765 par Louis-Lazare Thiroux d’Arconville (1712-1789), magistrat au Parlement de Paris. Il épouse Marie-Geneviève Charlotte Darlus (1720-1805), femme de lettres et anatomiste. En 1794, leur fils Louis Thirioux de Crosne, est conduit à l'échafaud. Ironie du sort, il se retrouve dans la même charrette que le marquis de Villeroy. Son frère (André Claude Thirioux de Gervilliers (1737-1810) ou Alexandre Louis Thirioux de Montdésir (1739-1822) ou les deux et la famille se cachent sous le châtelet dans des cachots qui communiquent avec des galeries. Les habitants du village pensent qu’il n’y a plus d’habitants et font assécher les douves qui attirent les moustiques.

     

    Au début du XIX è siècle, on vend une partie des pierres dont le colombier.

     

    En 1893, Joseph Dulong de Rosnay (1876-1939) achète le château. C’est un original et il sauve le château, restaure les communs, fait aménager les jardins à la française, crée des bosquets, des cachettes.

     

    Frazé (Eure-et-loir)

    Il fait construire cette tour qui sert de château d’eau et dont il invente le système hydraulique pour arroser les jardins.

     

    Frazé (Eure-et-loir)

    Il fait construire deux bassins : un vivier à poissons et un bassin où il organise des soirées aquatiques. Les grilles des portails sont réalisés à la maréchalerie-serrurerie Riguet à Frazé.

     

    Il possédait une soixantaine de plaques de cheminées qu’il avait fixées sur les murs des communs. Un matin, on s’aperçut que tout avait été volé.

     

    Frazé (Eure-et-loir)

     Il habite la grande maison et ses deux nièces, Geneviève (mariée à Victor de Chevron-Villette) et Odette, mariée à Fortuné de la Sayette, occupent chacune une maison : la maison des Gramont et le bâtiment derrière le châtelet.

     

    À sa mort, en 1939, la propriété échoit à ses nièces puis à ses petites-nièces.

     

    Ensuite, c’est principalement la petite-nièce de Joseph Dulong, Hélène de La Sayette et son époux Claude Charles de Loture qui s’occupent du domaine.

     

    Le baron  Claude -Charles de Lille de Loture s’occupait beaucoup du château. Il est décédé à plus de 90 ans en 2021 mais allait encore « aux épines » c’est-à-dire qu’il débroussaillait. Il aimait à dire que c’était lui qui avait restauré le puits. Dans les années 1970, le château a été classé et le baron n’avait pas vraiment la liberté de faire ce qu’il voulait.

    le puits :

    Frazé (Eure-et-loir)

    Ses filles Sophie et Laurence de Loture sont les dernières dames de ce château et elles ont vécu ici, chacune dans une des maisons. Il y a maintenant seize héritiers.

     quelques vues du parc

    Frazé (Eure-et-loir)

    Frazé (Eure-et-loir)

    un sphinx marquis avec noeud papillon ?

    Frazé (Eure-et-loir)

    Frazé (Eure-et-loir)

    Frazé (Eure-et-loir)

    Frazé (Eure-et-loir)

    à gauche le châtelet, au milieu l'église et la tour saint-françois, au fond le logis-porte

    Frazé (Eure-et-loir)

     

    Frazé (Eure-et-loir)

    photo internet

    Frazé (Eure-et-loir)

    Nous allons ensuite voir l’église qui est fermée mais ne renferme rien d’extraordinaire. Elle a été agrandie en 1550, par quatre chapelle à pignons. Le portail sud est orné de cariatides, d’une croix de Saint-Jacques.

     

    Frazé (Eure-et-loir)

    Frazé (Eure-et-loir)

    Frazé (Eure-et-loir)

    la date de construction est écrite: 1550

    Frazé (Eure-et-loir)

    Frazé (Eure-et-loir)

    la coquille de Saint-Jacques. À propos de la coquille, bombée c'est la coquille des pèlerins, ouverte c'est une référence à la Vénus, code de l' architecture de la renaissance.

    Frazé (Eure-et-loir)

    autrefois, l'entrée était à l'ouest

    Frazé (Eure-et-loir)

    plan de l'église

    Frazé (Eure-et-loir)

    l'église se trouve au bord de la Foussarde

    Frazé (Eure-et-loir)

    Le chemin conduite au lavoir. On pouvait monter le banc.

    Frazé (Eure-et-loir)

    Frazé (Eure-et-loir)

     Légende : Charles d’O de Vérigny (+1568), peu vertueux et peu sympathique, avait remis en place les droits féodaux, en particulier le droit de cuissage (droit qui semble d’ailleurs une légende). Le curé était très ennuyé car les mariages devenaient rares à Frazé, car chacun craignait de voir sa fiancée déflorée par le seigneur. Des frères réussirent cependant à se marier et refusèrent de s’acquitter du droit. Le seigneur s’en prit au curé qu’il fit jeter dans les eaux de la Foussarde. Miracle, le curé marcha sur les eaux. On lui enleva ses protections, médailles et autres porte-bonheur. Et le curé se noya. Attention, ne venez pas à Frazé un soir de brume, vous pourriez y rencontrer le fantôme du curé récitant ses prières.

     

    Nous revenons sur la place de la marie en admirant les épis de faîtage en céramique : animal, joueur de flûte, pélican s’ouvrant le cœur pour nourrir ses petits.

     

    Frazé (Eure-et-loir)

    Frazé (Eure-et-loir)

    Frazé (Eure-et-loir)

    Frazé (Eure-et-loir)

    Frazé (Eure-et-loir)

    épi de faîtage du château

    Frazé (Eure-et-loir)

     Pour déjeuner : L'Ascalier ; clic . Très bon repas, pas cher et vite servi. Il vaut mieux réserver !


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  • Ormoy se trouve près de Nogent-le-Roi

    photo internet :

    Ormoy, église

    un arc triomphal sépare le chœur de la nef

    Ormoy, église

    Ormoy, église

    Ormoy, église

     

    porte du fond

    Ormoy, église

    et son inscription :

    Fait par Louis Préau, menuisier à Nogent le Roi en 1768, Louis Gilles Moussard, curé, Louis Gueux marguillier, Jean Grandchamp, marguillier honoraire ».

     

     

    Ormoy, église

    porte du confessionnal, avec les instruments de la passion :

    Ormoy, église

    dalle mortuaire :

    Guillaume Vigneron et Jehanne Le Fief, sa femme en premières noxes, ont donné par testament 20 arpents de terreassis au terroir de Borville nommé Grosse-Bourre, tenant d'un côté à Guillaume Le Fief, d'autre côté et bout en pointe sur le chemin tombant du dit Ormoy à Chartres. À la charge de faire dire et célébrer à toujours et à jamais par chacun des deux, messes hautes des trépassés avec deux "veillées de prière" et "recommandations des âmes à deux termes", savoir est une messe avec vigiles et recommandances le samedi 4 è jour d'octobre, qui est à tel jour que le dit Vigneron décéda qui fut l'an 1586. Et l'autre messe avec vigiles et recommandances le 8 è jours de mai qui est à tel jour que décéda la dite Le Fief en l'an 1572, lesquels services seront tenus de faire annoncer les gagers de ladite église le dimanche lesdits services. Ne pourra à jamais aliéné ni vendu le dit héritage ainsi demeurera à perpétuité à la dite église et s'il advenait que les dits services ci-dessus demeurassent à célébrer aux jours ci-dessus comme dit soit par négligence ou autrement, les héritiers des défunts le pourront remetter en ledit héritage en accomplissant les charges ci-dessus mentionnées. priez Dieu pour leurs âmes.

     

    Ormoy, église

    trouvé dans les registres paroissiaux . Hélas, j'ai perdu la date de cet acte ! Perrine Benoist, sinon de droit, au moins de fait de Néron, parente de Madelene  Benoist dont il est question dans l'acte ci-joint, toutes deux parentes de la plupart des Benoist originaires d'Ormoy, ont été pour plusieurs personnes regardées tous comme probablement partents d'un Benoist; garçon, négociant et financier en Asie et Amérique, seigneur, sous le nom de Dumas de Bulou et autres lieux en Perche, mort à Paris vers l'an 1770, dont le nom a été célébré au parlement de Paris depuis 1775 jusqu'en 78 ou 80, à cause des prétendants à sa succession, montante à plusieurs millions, et seigneuries partagées , faute de preuves certaines, au détriment des Benoist principaux postulants, entre le Comte d'Artois, seigneur suzerain, le seigneur de Montboissier et d'autres seigneurs voisins.

    Ormoy, église

     

    Inventaire des effets mobiliers et ornemens (1810)

     

     

    De l’église de la commune d’Ormoy réunis à celle de Néron fait à la sortie de Monsieur François Morize curé et prêtre du dit Ormoy résident en cette commune depuis vingt deux ans successeur de Monsieur Louis Gille Monsard curé du dit lieu décédé le premier jour de mai mil sept cent quatre vingt huit, dont que le dit sieur Morize à été nommé par monsieur Charrier de la Roche évêque de Versailles premier aumonier de sa majesté, voulant à ses causes que le sieur Morize remplassent le curé du Tremblay le Vicomte canton de Chateauneuf en Thimerais, la ditte inventaire à été fait par nous sousignés Pierre Egasse maire de la commune par Philippe Gueux adjoint, par Jean Baptiste Lemaire marguillier en charge exercice de mil huit cent dix, et par louis Jacques Maréchal secrétaire et instituteur de la municipalité d’Ormoy tous domiciliés au dit lieu

     

    Du jeudi trois mai mil huit cent dix, à trois heures après midi conformément à l’arrêt de monsieur le préfet du département d’Eure-et-Loir, baron de l’Empire, membre de la légion d’honneur en datte du dix sept avril mil huit cent neuf insérée au mémorial administratif numerot deux (cent soixante dix huit) avons procédé en la manière qu’il suit

     

    Premièrement

     

    1° Item nous nous sommes transportés sur le maître ôtel nous avons trouvé dans le tabernacle un soleil de fer blanc avecque un saint ciboire aussy en fer blanc avecque deux grand chandellier en cuivre à fistule avecque six pot à fleurs savoir deux en bois dorée et quatre en faillance dessus le maitre hôtel Plus un tabernacle en bois dorée avecque le petit Saint Jean au dessus du tabernacle avecque un crucifix et deux reliquaires savoir l’un de Saint Fiacre et l’autre de Saint Blaise avecque trois canons à tranche dorée avecque une petite sonette en meteil servant pour l’élévation de la sainte messe

     

    Item un bénitier de terre servant pour l’aspersion de l’eau bénite avecque un goupillon à manche de fer avecque un chandellier et cierge pascal

     

    2° Item un devant d’hôtel en bois blanc peint des deux cotés savoir d’un côté à fond blanc et de l’autre côté à fond rouge avecque deux chandellier en fer retourné attenant des deux cotés de la porte de la sacristie

     

    3° Item dans la sacristie c’est trouvé dans une commode attenant au maître autel un calice et une pateine en étain avecque deux vases sacrées des saintes huiles en fer blanc avecque un taille-hostie en fer blanc et une boîte à pain à célébrer en fer blanc

     

    4° Item dans la même commode si dessus c’est trouvé trois chasuble savoir le premier à font rouge le second à font blanc et le troisième et dernier en noir avecque ce qu’il doit les acompagner savoir etole manipule et voile

     

    5° Item dans la même commode si dessus c’est trouvé une bourse contenant deux pâles avecque leur enveloppe de mousseline deux corporaux deux lavâbaux six purificatoires deux amis une aûbe de batiste garnie de mouseline par le bas et deux cordons avecque une grosse sonnettes servant pour les processions et sacremens des malades avecque une étole pastorale et une grande brôse

     

    6° Item dans la sacristie s’est trouvé une armoire ou chapier auxquelles s’est trouvé dans le dit chapier en bois blanc trois boëte en bois blanc savoir deux boëte à cierge et une autre boïte contenant plusieurs petit effets de l’église et sur le haut du chapier c’est trouvé une grande boëtte en bois blanc avecque six souche de cierge d’hotel qui était enfermé dans la boite le tout fermant à clef

     

    7° Item dans la sacristi c’est trouvée une commode en bois de noyer avecque la serrure fermant à clef auxquelle il s’est trouvé dans la ditte commode un voile à la sainte Vierge avecque trois bonnets à chantres carrées en noir avecque une autre boïte son couvercle et une serviette en toile blanche pour le pain bénie

     

    8° Item dans la sacristie c’est trouvé deux coffres fort fermant à clef en bois de chêne auxquelles il s’est trouvé dans l’un des dits coffres plusieurs titres et papiers et conte de la fabrique

     

    9° Item dans la sacristie c’est trouvé un panier d’hosties avecque deux batons de dais et deux porte-manteaux avecque une tablette servant à mettre les devant d’autel et une toile servant et couvrant le maitre autel

     

    10° Item dans la sacristie c’est trouvé une glace et le tour en bois dorée et trois pitons pour la soutenir avecque quatre triangle deux petite et deux grande en fer et un bâton de bannière garnie de son ferrement et un fourneau en fonte

     

    11° Item dans le coeur de la ditte eglise c’est trouvé une grande croix de procession en bois peint avecque six cierge d’un carteron pesant chacun et une crédence et un grand câdre marquant préparation à la sainte messe et un pupitre de missel et un ciel de dais en toile d’orange à fond rouge et sa doublur en toile servant au devant de la crédence

     

    12° Item dans le coeur c’est trouvé un luthrin avec aigle en bois et un graduel un antiphonie quatre processionnaux et deux rituels l’un grand et l’autre petit et une autre missel pour les trepassez avecque deux volumes pour les offices des morts

     

    13° Item à l’hotel de la Sainte Vierge c’est trouvé un tabernacle de bois dorée avecque la sainte Vierge et sa statue dorée et deux chandelliers en cuivre ayant leur résort et quatre pôts à fleurs en bois dorée garnie de leur bouthier d’église avec quatre grands chandelliers en fer à fistule servant aux enterremens des ames trepassez avecque deux câdre et trois canon en carton sur la ditte autel et un devant d’hotel en bois blanc peint des deux cotés savoir un côté à fond blanc et de l’autre côté à fond violé

     

    14° Item à l’hôtel de Saint Sébastien c’est trouvé six pôts à fleurs garnie de ses bouthier d’église et un crucifix et un cadre avecque un devant d’hotel en bois blanc peint des deux cotés savoir d’un côté à fond rouge et de l’autre côté à fond violé

     

    15° Item aux fonts s’est trouvé la piscine en cuivre rouge garnie de son couvercle avecque un banc non enclos servant aux fidelles durant le service divin

     

    16° Item dans le tambour du clocher s’est trouvé une bierre une pupitre et un cathafalque et un marche pied à plusieurs degréz avecque deux sonettes et un chandellier en bois et cinq petit marche pied et deux sièges servant aux enterremens

     

    17° Item la chaisse et son confessional tout démembré et plusieurs autres planches provenant de la chaisse à prêcher pendant le temps de carême suivant l’usage

     

    18° Item vingt cinq banc savoir deux non enclos et vingt trois enclos et plusieurs bans et bancelle non enclos , sur quoi il lui à deux banc enclos radosser aux tambour du clocher qui ont été fait au dépens et interest de monsieur François Morize curé auxquel il à réclamé ses dits bancs en cas de de.........dission d’église ou dévastation dont acte signé egaslement qui sont tout les effets mobilier et ornemens qu’il nous ont été présenté par le sieur Morize curé ce qui a été at arrêté par nous soussignez à relecture faite ; fait en l’églsie d’Ormoy les jour et an susdits

     

    Dont acte approuvé au mot rayé nul

     

    Vu bon et déposé entre les mains de qui de droit même jour et an

     

    François Morize curé de tremblay

     

    1810 Du huit septembre j’ai remis entre les mians de Mr Girard curé de Néron un cordon avecque une étole pastorale dont il à promis les remettre toutefois et quante qu’il en saura requis et a signé le présent avecque moi Maréchal

     

    Nota : les dits pièces sont portée à l’article sous le n° 4 du présent inventaire

     

    Maréchal

     

     

     

     

     


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  • Le château de Villeprévost se trouve sur la commune deTillay-le-Péneux près d’Orgères. Le nom de Tillay-le-Péneux s’explique ainsi : Tillay = tilleuls et Péneux = Pagani, envahisseurs normands.

    photos trouvées sur internet, le propriétaire e souhaitant pas que les photos de l'intérieur soient publiées.

    Le château de Villeprévost et les chauffeurs d'Orgères

    Le château est plus exactement une gentilhommière entourée d’un parc et de hauts murs. Nous sommes accueillis par Hervé Fougeron, le propriétaire du domaine dont il s’occupe à plein temps depuis 2012. Le château appartient à la famille Fougeron depuis plus de deux cents ans. Nous visiterons la chapelle, le salon, le colombier et les caves.

    Le château de Villeprévost et les chauffeurs d'Orgères

    On attribue la construction du bâtiment central aux Ramezay dans le courant du 16 è siècle. En 1696, François de Ramezay vendit le manoir à Pierre Le Juge, seigneur de Goury, Loigny et environs, conseiller du roi Louis XIV et maître de la cour de Comptes de Paris. Pierre Le Juge fait agrandir le bâtiment et aménager le parc.

     

    Son fils Charles entreprend de grands travaux, il fait installer des persiennes aux fenêtres (avant il y avait des volets intérieurs). Il fait remplacer les tuiles par des ardoises et surélever la maison. Il abaisse les combles du pavillon central et remplace les tuiles par des ardoises. Il aménage le parc en 1756.
    Mais il est trop dépensier et, en 1784, il échange le château avec Amand-François Fougeron (1757-1832), Conseiller du Roi au Châtelet d'Orléans contre effacement de ses dettes,. Sous la révolution, Fougeron est emprisonné à Orléans mais il échappe à la guillotine et s’installe à Villeprévost en 1794. Il devient juge de paix d’Orgères. C’est lui qui sera chargé du procès de la bande des « chauffeurs d’Orgères » entre le 30 janvier et le 2 mai 1798.

     

    Le château de Villeprévost et les chauffeurs d'Orgères

    En 1870, le château échappe aux bombardements prussiens lors de la bataille de Loigny. Une partie du château est transformé en hôpital de campagne. On opérait dans la salle à manger.

     

    En 1989, le château est inscrit aux Monuments Historiques.

     

    La chapelle est un ex-voto : elle a été construite en 1871 (ou 1873?), en remerciement de la famille pour avoir survécu aux combats dans la région. Elle est dédiée à Notre-Dame et saint-Etienne. Une plaque mentionne que « l’évêque de Chartres Mrg de Hascouët fit de Villeprévost son Béthanie où il aimait se reposer avc ses amis. ». La chapelle est encore en activité, c’est une chapelle privée, la messe y est dite deux fois par semaine. Elle renferme un remarquable chemin de croix et une très belle Annonciation du XVII è siècle, en carreaux bleus, offerte par la princesse Marie Pia de Savoie, belle-mère du fils des propriétaires actuels.

     

    Le château de Villeprévost et les chauffeurs d'Orgères

    Le colombier, dit « à pied , est séparé du corps du logis. C’est un bâtiment circulaire antérieur à 1789. Ce sont sûrement des chanoines qui ont fait construire ce colombier. La toiture est en bonnet d’évêque. Il faut le différencier d’un pigeonnier qui est plutôt une extension d’un bâtiment existant.Les boulins sont répartis sur toute la hauteur, à partir d’un mètre au-dessus du sol. Le bas est enduit pour empêcher les rats de monter dans les boulins. Il y a 980 boulins puisque le domaine a une superficie de 495 ha. Il y a toujours une fenêtre à l’ouest car c’est par là que rentrent les pigeons le soir. Ici, il y a trois fenêtres : au nord, au sud, à l’ouest. Cette année, un couple est venu. À chaque fenêtre, des chaînes permettent d’actionner des chaînes pour ouvrir et fermer.

     

    Le château de Villeprévost et les chauffeurs d'Orgères

    À hauteur des yeux, sont exposés des moulages en plâtre qui représentent les masques des 21 condamnés à mort de « la bande d’Orgères » qui écumait la région et terrorisait les paysans depuis des années. En 1798, en tandem avec le maréchal des logis Vasseur, il arrête 300 suspects qui sont enfermés dans les caves. Les condamnés furent guillotinés place du Marché aux Vaches à Chartres (acte médiatique où assistèrent de nombreuses personnes dont le futur député François André Isambert, alors âgé de 7 ans.).

    Le château de Villeprévost et les chauffeurs d'Orgères

    Le château de Villeprévost et les chauffeurs d'Orgères

    Nous pénétrons ensuite dans le salon où le juge Fougeron recevait les accusés. Le juge interrogeait jusqu’à 50 suspects par jour.Au mur, se trouvent plusieurs portraits peints par Hyacinthe Rigaud : le Docteur Claude Deshais-Gendron (1663-1750) a écrit des traités sur la nature et la recherche des cancers. Son frère Louis Florent Deshais-Gendron était maître de chirurgie à l’Hôtel Dieu de Paris. Il a écrit un traité sur les maladies des yeux. chirurgien. Ils sont tous deux originaires de Voves.

     

    Le parc de près d’un hectare, jardin remarquable à la française, a été conçu par un élève de Le Nôtre, sur ordre de Charles Le Juge. Charles a voulu faire plaisir à sa femme, Marie. Le soir du 15 août, vers 21 heures, le soleil qui avait disparu derrière les arbres réapparaît au bout de l’allée centrale du tapis vert. Un spectacle magique qui ne se produit malheureusement pas tous les ans.

     

    Le château de Villeprévost et les chauffeurs d'Orgères

    De chaque côté de l’allée centrale, des arbres sont taillés, « en table », comme des haies. Un travail de titan pour le propriétaire et ses fils ! La taille se fait mi-juillet pour ne pas déranger les oiseaux en train de nicher.

     

    Le château de Villeprévost et les chauffeurs d'Orgères

    Dans un coin du parc, se trouve la tombe d’un soldat prussien, Herman Planck, né à Kiel en 1850 et mort à Loigny le 9 décembre 1870. C’est le frère du physicien Max Planck, auteur de la loi de Planck et précurseur de la physique quantique. Cinquante autres morts ont été rendus aux familles.

     

    À lire : « La loi de la guillotine » deAlain Bouzy.

     « Ma bataille de Luigny » Jean-Louis Riguet

    quelques liens :

    le château de Villeprévost : clic

    et

     

    À 4 kilomètres de Villeprévost, le château de Goury abrite actuellement un gîte. Il a été acquis en 1650 par Ppierre de Goury.

    la porte d'entrée :

    Le château de Villeprévost et les chauffeurs d'Orgères

     

    Le château de Villeprévost et les chauffeurs d'Orgères

     

    Voici ce qui est écrit sur un panneau à l’entrée du château :

     

    « Il forme un rectangle avec un pavillon à chaque angle. Le grand pavillon d’entrée pouvait recevoir un pont-levis et une porte fortifiée. La tour était entourée de douves.

     

     

     

    Il fut le théâtre des batailles en 1870. Le matin du 2 décembre 1870, vers 9 h, le premier coup de canon de la bataille de Loigny était tiré par les artilleurs du général Barry sur le parc de Goury à une distance de 1800 m. L’obus tomba sur une reconnaissance allemande qui fut dispersée. Le château était alors entouré d’un grand parc dont les murs aidaient la défense.

     

    Les Bavarois occupent les bâtiments et à l’arrivée des Français un jeu violent s’engage soutenu par l’artillerie allemande. À 10 h, les troupes françaises, ébranlées par les pertes effrayantes, se retirent dans un désordre indescriptible.

     

    De leur côté, les Bavarois sont soutenus par la brigade prussienne du général Von Kottwitz avec des bataillons des villes hanséatiques qui vont reprendre Loigny. Goury servit ensuite d’ambulance. Après la bataille lusieurs tombes françaises et allemandes entourèrent le parc du château.

     

     

     

    Récit d’un prisonnier français à son arrivée à Goury.

     

    J’arrivais bientôt devant Goury, magnifique château du Moyen-âge, véritable forteresse flanquée de tours, entourée de douves profondes, des milliers d’hommes auraient …. à l’aise dans les cours ; des fenêtres des pavillons, on doit dominer toute la campagne, les murs étaient percés de …. et de meurtrières sur plusieurs rangs. »

     


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  •  La visite de l’église s’est faite sous la conduite d’une dame, membre de l’association des Amis de l’église de Mesley-le-Grenet (3 €/personne). Si on n’a pas eu le temps de réserver, on peut voir l’intérieur de l’église à travers une vitre qui ferme l’entrée de l’église. Bonne idée mais frustrant de ne pas voir les peintures de près.

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     Les travaux de restauration de l’église et des peintures murales classées monument historique ont duré de 2006 à 2010, période pendant laquelle l’église a été fermée.

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    trace d'une ancienne fenêtre :

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     À l’extérieur, une croix marque l’emplacement de l’ancien cimetière.

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     Les murs du chœur et de la nef sont entièrement recouverts de peintures.

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     L’église primitive (chœur et nef centrale) date du XII è siècle.

     Les pèlerins étaient nombreux au Moyen-âge (les saints Orien et Blaise, patrons de l’église avaient la réputation de guérir les bêtes et les hommes). Au XV è siècle, l’église, devenue trop petite, fut agrandie par le sieur des Grenet d’une nef latérale, au nord.

     La voûte a été restaurée car l’église avait perdu sa toiture. Autrefois, elle était en lattes de châtaignier peintes. Les poutres du chœur datent du XII è siècle. La poutre de gloire avec Christ sépare le chœur de la nef.

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     Les engoulants sont en forme de dragon. « Il faut bourrer la gueule des monstres par la croix symbole de la chrétienté » Ce n’est pas le dragon qui avale la poutre mais la poutre de la chrétienté qui bouche l’entrée du Léviathan.

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     Les bancs clos étaient réservés aux gens qui payaient. Ce type de bancs existe aussi dans l’église d’Illiers.

     Sur l’autel, sous le drap, il y a la pierre de consécration où sont gravées 5 croix, au centre et aux quatre coins. Elles représentent les plaies du Christ. À certains endroits de la danse macabre, se trouvent des croix dans un cercle peint en bleu. Je ne sais pas à quoi elles correspondent, j’en ai compté 7, ce sont peut-être des croix de consécration, cela en ferait donc douze avec les croix de l’autel.

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     Les peintures de la nef sont du XV è. Elles ont été découvertes sous le badigeon en 1864 puis restaurées peu après puis en 1942. Les peintres restaurateurs ont travaillé d’après les œuvres de Guyot Marchant et de Verard.

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    le tronc pour mettre des sous

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     Ces peintures ont été peintes un peu partout en France et en Europe, suite aux malheurs des guerres, de la peste noire de 1347 et de la famine. Certaines églises n’ont parfois que les peintures du dict des trois morts et des trois vifs, mais celle-ci a quatre sortes de peintures : la danse macabre, le dict des trois morts, le dict des bavardes (rare) et, apparemment unique, le dict de la mort du roi.

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     Un texte a été écrit par Jean Charlier de Gerson (1363-142). La première danse macabre peinte a disparu : elle date de 1424 et a été peinte dans le charnier des Saints innocents à Paris, sur commande du duc de Berry en mémoire à son neveu. En 1485, Guyot Marchant, éditeur parisien, a publié une danse macabre illustrée par une copie des peintures. En 1492, Antoine Verard, autre éditeur parisien, fait tirer des exemplaires sur velin du poème qui seront ensuite illuminés à la main.

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     La danse macabre est un défilé de personnages, chacun accompagné de son mort. Les personnages sont alternativement des ecclésiastiques et des laïcs et rangés par hiérarchie. La danse veut dire que tous sont égaux devant la mort, qu’ils soient riches ou pauvres. Une petite consolation pour les pauvres !

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     Autrefois, dans cette danse macabre de Mesley, il y avait 20 personnages, maintenant on n’en voit plus que 19.

     La danse macabre se trouve dans la partie du bas du mur sud.

     Au début, le récitant raconte l’histoire.

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     1 Le pape dont la mort porte le cercueil est coiffé de la tiare à trois couronnes car il a trois pouvoirs : pontifical, séculier, spirituel.

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     2 l’empereur, porte le glaive et le globe, symbole de pouvoir temporel

     

     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    3 le cardinal en robe et chapeau rouges, il retrousse sa robe et montre sa chaussure et sa chaussette, allusion aux scandales des Borgia.

     

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    4 le roi tient la main de justice et le sceptre

     

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    5 le patriarche  porte la double croix

     

     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    6 le connétable avec sa grande épée, son casque, son armure

     

     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    7 l’archevêque a des points sur ses gants pour rappeler les stigmates

     

     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    8 le chevalier avec son grand manteau et bonnet vert

     

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    9 l’évêque coiffé de la mitre, sa crosse est tournée vers le peuple

     

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    10 le gentilhomme damoiseau

     

     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     Sur le mur ouest qui suit, on remarque trois personnages aux traits efféminés, trois visages efféminés qui font penser au tableau placé sur le côté nord : « le sacrifice d’Abraham » (art sulpicien)

     

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     11 l’abbé dont la crosse est tournée vers l’abbaye

     

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    12 le bailli avec un bâton, symbole de la justice qu’il exerçait au nom du roi ou du seigneur

     

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    13 l’astrologue

     

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    14 - le bourgeois

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    15 le curé de campagne (je ne l’ai pas photographié)

     16 le médecin et la mort regardent dans un bocal d’urine, c’était le seul moyen à cette époque de diagnostiquer les maladies

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    17 le laboureur porte une houe, une gourde et ses clés accrochées à la ceinture. Il est vêtu d’une tunique courte et de chausses. Il fuit la mort

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    18 l’enfant dans son berceau n’est pas épargné : un enfant sur trois mourait

     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     19 l’usurier, il vendait du temps seul Dieu avait le droit

     20 l’ermite ne se voit plus. Voici une représentation d’après photo ancienne

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    d 'après photo ancienne

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     Il faudrait avoir un bon appareil photo, ou de bons yeux, une bonne lumière pour mieux apprécier les détails , le drapeau du linceul du mort, les regards, la façon dont le mort saisit le vivant. Les morts gesticulent, croisent les jambes, sautillent. On croit entendre le cliquetis des os comme dans la danse macabre de Camille Saint-Saëns.

     

    la mort a une grande faux empruntée à Saturne

     Sous la peinture, un texte en vieux français raconte les paroles des morts et des vivants. Dans le petit livret en vente dans l’église sont reproduites certaines de ces paroles (avec la traduction) : le connétable, l’abbé, le médecin, l’enfant. Les droits étant réservés, je ne les indique pas ici. Le texte a sans doute été écrit par Jean Le Fèvre en 1376.

     

    Le dict du roi mort : la peinture se trouve sur le mur d’entrée, à droite de la porte. le Roi est allongé par terre, la tête penchée vers la danse. Sa couronne a roulé par terre. C’est sans doute une représentation unique. Le récitant enroule le phylactère (qui se trouvait aussi au début, à droite du récitant), c’est la conclusion de la danse macabre.

     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     Le dict des trois morts et des trois vifs. Il y en a 92 en France, parfois seuls, parfois associés à la danse macabre. Ici, la peinture est en deux parties, séparées par la fenêtre.

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    Les jeunes seigneurs partis à la chasse au faucon (à droite)sont abordés par trois cadavres qui sortent d’un cimetière (à gauche). Les trois morts reprochent aux trois vifs leur vie dissipée et insouciante et les exhortent à se repentir. Entre eux, à gauche de la fenêtre, l’ermite Saint Macaire attend le repentir des trois vifs.

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    le faucon avec son capuchon :

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    « Le dict des femmes bavardes » se trouve à gauche de la porte d’entrée. il y en a 4 en France : Mesley-le-Grenet, Parné-sous-Roc (Mayenne), Nonancourt (Eure), Champteussé sur Baconne (Maine-et-Loire).

    À droite, on voit le diable Titivillus, démon des calligraphes. Autrefois, il se tenait derrière les moines pour leur faire faire des erreurs. Il devait rapporter à son maître mille péchés par jour. Lorsque la liste n’était pas assez longue, il tirait sur le parchemin pour l’allonger. Titivillus écrit les péchés des femmes.

    Le diable de gauche met la main sur la tête d’une femme : elle a de mauvaises pensées. Il arrache le cœur d’une autre : elle a de mauvais sentiments.

     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     Il y a d’autres peintures de ce genre dans la région : Alluyes, Amilly ( à l’ouest de Chartres), la Chapelle de Réveillon….

     Les peintures du chœur datent du XIX è : le baiser de Judas, la flagellation, le portement de croix, la crucifixion, la descente de croix, la mise au tombeau. Statues de Saint Orien et Saint Blaise.

     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

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     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    tableau : le sacrifice d’Abraham. Le fils d’Abraham est représenté (comme l’abbé de la danse macabre du mur ouest) dans le style sulpicien, mièvre et efféminé de la seconde moitié du XIX è siècle.

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

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     Une autre danse macabre à La Ferté Loupière CLIC ICI et à Cherbourg : CLIC

    le dict des trois morts à La Ferté Loupière : CLIC

    à Antigny : CLIC

    à JOUHET : CLIC

    le dict des bavardes à Parné-sous-roc : CLIC

     

     


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  • article fait à la suite de la visite e l'église avec notre groupe du jeudi :

    CLIC ICI


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