• Le château de Villeprévost se trouve sur la commune deTillay-le-Péneux près d’Orgères. Le nom de Tillay-le-Péneux s’explique ainsi : Tillay = tilleuls et Péneux = Pagani, envahisseurs normands.

    photos trouvées sur internet, le propriétaire e souhaitant pas que les photos de l'intérieur soient publiées.

    Le château de Villeprévost et les chauffeurs d'Orgères

    Le château est plus exactement une gentilhommière entourée d’un parc et de hauts murs. Nous sommes accueillis par Hervé Fougeron, le propriétaire du domaine dont il s’occupe à plein temps depuis 2012. Le château appartient à la famille Fougeron depuis plus de deux cents ans. Nous visiterons la chapelle, le salon, le colombier et les caves.

    Le château de Villeprévost et les chauffeurs d'Orgères

    On attribue la construction du bâtiment central aux Ramezay dans le courant du 16 è siècle. En 1696, François de Ramezay vendit le manoir à Pierre Le Juge, seigneur de Goury, Loigny et environs, conseiller du roi Louis XIV et maître de la cour de Comptes de Paris. Pierre Le Juge fait agrandir le bâtiment et aménager le parc.

     

    Son fils Charles entreprend de grands travaux, il fait installer des persiennes aux fenêtres (avant il y avait des volets intérieurs). Il fait remplacer les tuiles par des ardoises et surélever la maison. Il abaisse les combles du pavillon central et remplace les tuiles par des ardoises. Il aménage le parc en 1756.
    Mais il est trop dépensier et, en 1784, il échange le château avec Amand-François Fougeron (1757-1832), Conseiller du Roi au Châtelet d'Orléans contre effacement de ses dettes,. Sous la révolution, Fougeron est emprisonné à Orléans mais il échappe à la guillotine et s’installe à Villeprévost en 1794. Il devient juge de paix d’Orgères. C’est lui qui sera chargé du procès de la bande des « chauffeurs d’Orgères » entre le 30 janvier et le 2 mai 1798.

     

    Le château de Villeprévost et les chauffeurs d'Orgères

    En 1870, le château échappe aux bombardements prussiens lors de la bataille de Loigny. Une partie du château est transformé en hôpital de campagne. On opérait dans la salle à manger.

     

    En 1989, le château est inscrit aux Monuments Historiques.

     

    La chapelle est un ex-voto : elle a été construite en 1871 (ou 1873?), en remerciement de la famille pour avoir survécu aux combats dans la région. Elle est dédiée à Notre-Dame et saint-Etienne. Une plaque mentionne que « l’évêque de Chartres Mrg de Hascouët fit de Villeprévost son Béthanie où il aimait se reposer avc ses amis. ». La chapelle est encore en activité, c’est une chapelle privée, la messe y est dite deux fois par semaine. Elle renferme un remarquable chemin de croix et une très belle Annonciation du XVII è siècle, en carreaux bleus, offerte par la princesse Marie Pia de Savoie, belle-mère du fils des propriétaires actuels.

     

    Le château de Villeprévost et les chauffeurs d'Orgères

    Le colombier, dit « à pied , est séparé du corps du logis. C’est un bâtiment circulaire antérieur à 1789. Ce sont sûrement des chanoines qui ont fait construire ce colombier. La toiture est en bonnet d’évêque. Il faut le différencier d’un pigeonnier qui est plutôt une extension d’un bâtiment existant.Les boulins sont répartis sur toute la hauteur, à partir d’un mètre au-dessus du sol. Le bas est enduit pour empêcher les rats de monter dans les boulins. Il y a 980 boulins puisque le domaine a une superficie de 495 ha. Il y a toujours une fenêtre à l’ouest car c’est par là que rentrent les pigeons le soir. Ici, il y a trois fenêtres : au nord, au sud, à l’ouest. Cette année, un couple est venu. À chaque fenêtre, des chaînes permettent d’actionner des chaînes pour ouvrir et fermer.

     

    Le château de Villeprévost et les chauffeurs d'Orgères

    À hauteur des yeux, sont exposés des moulages en plâtre qui représentent les masques des 21 condamnés à mort de « la bande d’Orgères » qui écumait la région et terrorisait les paysans depuis des années. En 1798, en tandem avec le maréchal des logis Vasseur, il arrête 300 suspects qui sont enfermés dans les caves. Les condamnés furent guillotinés place du Marché aux Vaches à Chartres (acte médiatique où assistèrent de nombreuses personnes dont le futur député François André Isambert, alors âgé de 7 ans.).

    Le château de Villeprévost et les chauffeurs d'Orgères

    Le château de Villeprévost et les chauffeurs d'Orgères

    Nous pénétrons ensuite dans le salon où le juge Fougeron recevait les accusés. Le juge interrogeait jusqu’à 50 suspects par jour.Au mur, se trouvent plusieurs portraits peints par Hyacinthe Rigaud : le Docteur Claude Deshais-Gendron (1663-1750) a écrit des traités sur la nature et la recherche des cancers. Son frère Louis Florent Deshais-Gendron était maître de chirurgie à l’Hôtel Dieu de Paris. Il a écrit un traité sur les maladies des yeux. chirurgien. Ils sont tous deux originaires de Voves.

     

    Le parc de près d’un hectare, jardin remarquable à la française, a été conçu par un élève de Le Nôtre, sur ordre de Charles Le Juge. Charles a voulu faire plaisir à sa femme, Marie. Le soir du 15 août, vers 21 heures, le soleil qui avait disparu derrière les arbres réapparaît au bout de l’allée centrale du tapis vert. Un spectacle magique qui ne se produit malheureusement pas tous les ans.

     

    Le château de Villeprévost et les chauffeurs d'Orgères

    De chaque côté de l’allée centrale, des arbres sont taillés, « en table », comme des haies. Un travail de titan pour le propriétaire et ses fils ! La taille se fait mi-juillet pour ne pas déranger les oiseaux en train de nicher.

     

    Le château de Villeprévost et les chauffeurs d'Orgères

    Dans un coin du parc, se trouve la tombe d’un soldat prussien, Herman Planck, né à Kiel en 1850 et mort à Loigny le 9 décembre 1870. C’est le frère du physicien Max Planck, auteur de la loi de Planck et précurseur de la physique quantique. Cinquante autres morts ont été rendus aux familles.

     

    À lire : « La loi de la guillotine » deAlain Bouzy.

     « Ma bataille de Luigny » Jean-Louis Riguet

    quelques liens :

    le château de Villeprévost : clic

    et

     

    À 4 kilomètres de Villeprévost, le château de Goury abrite actuellement un gîte. Il a été acquis en 1650 par Ppierre de Goury.

    la porte d'entrée :

    Le château de Villeprévost et les chauffeurs d'Orgères

     

    Le château de Villeprévost et les chauffeurs d'Orgères

     

    Voici ce qui est écrit sur un panneau à l’entrée du château :

     

    « Il forme un rectangle avec un pavillon à chaque angle. Le grand pavillon d’entrée pouvait recevoir un pont-levis et une porte fortifiée. La tour était entourée de douves.

     

     

     

    Il fut le théâtre des batailles en 1870. Le matin du 2 décembre 1870, vers 9 h, le premier coup de canon de la bataille de Loigny était tiré par les artilleurs du général Barry sur le parc de Goury à une distance de 1800 m. L’obus tomba sur une reconnaissance allemande qui fut dispersée. Le château était alors entouré d’un grand parc dont les murs aidaient la défense.

     

    Les Bavarois occupent les bâtiments et à l’arrivée des Français un jeu violent s’engage soutenu par l’artillerie allemande. À 10 h, les troupes françaises, ébranlées par les pertes effrayantes, se retirent dans un désordre indescriptible.

     

    De leur côté, les Bavarois sont soutenus par la brigade prussienne du général Von Kottwitz avec des bataillons des villes hanséatiques qui vont reprendre Loigny. Goury servit ensuite d’ambulance. Après la bataille lusieurs tombes françaises et allemandes entourèrent le parc du château.

     

     

     

    Récit d’un prisonnier français à son arrivée à Goury.

     

    J’arrivais bientôt devant Goury, magnifique château du Moyen-âge, véritable forteresse flanquée de tours, entourée de douves profondes, des milliers d’hommes auraient …. à l’aise dans les cours ; des fenêtres des pavillons, on doit dominer toute la campagne, les murs étaient percés de …. et de meurtrières sur plusieurs rangs. »

     


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  •  La visite de l’église s’est faite sous la conduite d’une dame, membre de l’association des Amis de l’église de Mesley-le-Grenet (3 €/personne). Si on n’a pas eu le temps de réserver, on peut voir l’intérieur de l’église à travers une vitre qui ferme l’entrée de l’église. Bonne idée mais frustrant de ne pas voir les peintures de près.

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     Les travaux de restauration de l’église et des peintures murales classées monument historique ont duré de 2006 à 2010, période pendant laquelle l’église a été fermée.

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    trace d'une ancienne fenêtre :

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     À l’extérieur, une croix marque l’emplacement de l’ancien cimetière.

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     Les murs du chœur et de la nef sont entièrement recouverts de peintures.

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     L’église primitive (chœur et nef centrale) date du XII è siècle.

     Les pèlerins étaient nombreux au Moyen-âge (les saints Orien et Blaise, patrons de l’église avaient la réputation de guérir les bêtes et les hommes). Au XV è siècle, l’église, devenue trop petite, fut agrandie par le sieur des Grenet d’une nef latérale, au nord.

     La voûte a été restaurée car l’église avait perdu sa toiture. Autrefois, elle était en lattes de châtaignier peintes. Les poutres du chœur datent du XII è siècle. La poutre de gloire avec Christ sépare le chœur de la nef.

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     Les engoulants sont en forme de dragon. « Il faut bourrer la gueule des monstres par la croix symbole de la chrétienté » Ce n’est pas le dragon qui avale la poutre mais la poutre de la chrétienté qui bouche l’entrée du Léviathan.

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     Les bancs clos étaient réservés aux gens qui payaient. Ce type de bancs existe aussi dans l’église d’Illiers.

     Sur l’autel, sous le drap, il y a la pierre de consécration où sont gravées 5 croix, au centre et aux quatre coins. Elles représentent les plaies du Christ. À certains endroits de la danse macabre, se trouvent des croix dans un cercle peint en bleu. Je ne sais pas à quoi elles correspondent, j’en ai compté 7, ce sont peut-être des croix de consécration, cela en ferait donc douze avec les croix de l’autel.

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     Les peintures de la nef sont du XV è. Elles ont été découvertes sous le badigeon en 1864 puis restaurées peu après puis en 1942. Les peintres restaurateurs ont travaillé d’après les œuvres de Guyot Marchant et de Verard.

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    le tronc pour mettre des sous

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     Ces peintures ont été peintes un peu partout en France et en Europe, suite aux malheurs des guerres, de la peste noire de 1347 et de la famine. Certaines églises n’ont parfois que les peintures du dict des trois morts et des trois vifs, mais celle-ci a quatre sortes de peintures : la danse macabre, le dict des trois morts, le dict des bavardes (rare) et, apparemment unique, le dict de la mort du roi.

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     Un texte a été écrit par Jean Charlier de Gerson (1363-142). La première danse macabre peinte a disparu : elle date de 1424 et a été peinte dans le charnier des Saints innocents à Paris, sur commande du duc de Berry en mémoire à son neveu. En 1485, Guyot Marchant, éditeur parisien, a publié une danse macabre illustrée par une copie des peintures. En 1492, Antoine Verard, autre éditeur parisien, fait tirer des exemplaires sur velin du poème qui seront ensuite illuminés à la main.

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     La danse macabre est un défilé de personnages, chacun accompagné de son mort. Les personnages sont alternativement des ecclésiastiques et des laïcs et rangés par hiérarchie. La danse veut dire que tous sont égaux devant la mort, qu’ils soient riches ou pauvres. Une petite consolation pour les pauvres !

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     Autrefois, dans cette danse macabre de Mesley, il y avait 20 personnages, maintenant on n’en voit plus que 19.

     La danse macabre se trouve dans la partie du bas du mur sud.

     Au début, le récitant raconte l’histoire.

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     1 Le pape dont la mort porte le cercueil est coiffé de la tiare à trois couronnes car il a trois pouvoirs : pontifical, séculier, spirituel.

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     2 l’empereur, porte le glaive et le globe, symbole de pouvoir temporel

     

     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    3 le cardinal en robe et chapeau rouges, il retrousse sa robe et montre sa chaussure et sa chaussette, allusion aux scandales des Borgia.

     

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    4 le roi tient la main de justice et le sceptre

     

     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    5 le patriarche  porte la double croix

     

     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    6 le connétable avec sa grande épée, son casque, son armure

     

     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    7 l’archevêque a des points sur ses gants pour rappeler les stigmates

     

     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    8 le chevalier avec son grand manteau et bonnet vert

     

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    9 l’évêque coiffé de la mitre, sa crosse est tournée vers le peuple

     

     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    10 le gentilhomme damoiseau

     

     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     Sur le mur ouest qui suit, on remarque trois personnages aux traits efféminés, trois visages efféminés qui font penser au tableau placé sur le côté nord : « le sacrifice d’Abraham » (art sulpicien)

     

     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     11 l’abbé dont la crosse est tournée vers l’abbaye

     

     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    12 le bailli avec un bâton, symbole de la justice qu’il exerçait au nom du roi ou du seigneur

     

     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    13 l’astrologue

     

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    14 - le bourgeois

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    15 le curé de campagne (je ne l’ai pas photographié)

     16 le médecin et la mort regardent dans un bocal d’urine, c’était le seul moyen à cette époque de diagnostiquer les maladies

     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    17 le laboureur porte une houe, une gourde et ses clés accrochées à la ceinture. Il est vêtu d’une tunique courte et de chausses. Il fuit la mort

     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    18 l’enfant dans son berceau n’est pas épargné : un enfant sur trois mourait

     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     19 l’usurier, il vendait du temps seul Dieu avait le droit

     20 l’ermite ne se voit plus. Voici une représentation d’après photo ancienne

     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    d 'après photo ancienne

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     Il faudrait avoir un bon appareil photo, ou de bons yeux, une bonne lumière pour mieux apprécier les détails , le drapeau du linceul du mort, les regards, la façon dont le mort saisit le vivant. Les morts gesticulent, croisent les jambes, sautillent. On croit entendre le cliquetis des os comme dans la danse macabre de Camille Saint-Saëns.

     

    la mort a une grande faux empruntée à Saturne

     Sous la peinture, un texte en vieux français raconte les paroles des morts et des vivants. Dans le petit livret en vente dans l’église sont reproduites certaines de ces paroles (avec la traduction) : le connétable, l’abbé, le médecin, l’enfant. Les droits étant réservés, je ne les indique pas ici. Le texte a sans doute été écrit par Jean Le Fèvre en 1376.

     

    Le dict du roi mort : la peinture se trouve sur le mur d’entrée, à droite de la porte. le Roi est allongé par terre, la tête penchée vers la danse. Sa couronne a roulé par terre. C’est sans doute une représentation unique. Le récitant enroule le phylactère (qui se trouvait aussi au début, à droite du récitant), c’est la conclusion de la danse macabre.

     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     Le dict des trois morts et des trois vifs. Il y en a 92 en France, parfois seuls, parfois associés à la danse macabre. Ici, la peinture est en deux parties, séparées par la fenêtre.

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    Les jeunes seigneurs partis à la chasse au faucon (à droite)sont abordés par trois cadavres qui sortent d’un cimetière (à gauche). Les trois morts reprochent aux trois vifs leur vie dissipée et insouciante et les exhortent à se repentir. Entre eux, à gauche de la fenêtre, l’ermite Saint Macaire attend le repentir des trois vifs.

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    le faucon avec son capuchon :

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    « Le dict des femmes bavardes » se trouve à gauche de la porte d’entrée. il y en a 4 en France : Mesley-le-Grenet, Parné-sous-Roc (Mayenne), Nonancourt (Eure), Champteussé sur Baconne (Maine-et-Loire).

    À droite, on voit le diable Titivillus, démon des calligraphes. Autrefois, il se tenait derrière les moines pour leur faire faire des erreurs. Il devait rapporter à son maître mille péchés par jour. Lorsque la liste n’était pas assez longue, il tirait sur le parchemin pour l’allonger. Titivillus écrit les péchés des femmes.

    Le diable de gauche met la main sur la tête d’une femme : elle a de mauvaises pensées. Il arrache le cœur d’une autre : elle a de mauvais sentiments.

     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     Il y a d’autres peintures de ce genre dans la région : Alluyes, Amilly ( à l’ouest de Chartres), la Chapelle de Réveillon….

     Les peintures du chœur datent du XIX è : le baiser de Judas, la flagellation, le portement de croix, la crucifixion, la descente de croix, la mise au tombeau. Statues de Saint Orien et Saint Blaise.

     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    tableau : le sacrifice d’Abraham. Le fils d’Abraham est représenté (comme l’abbé de la danse macabre du mur ouest) dans le style sulpicien, mièvre et efféminé de la seconde moitié du XIX è siècle.

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

    L'église de Mesley-le-Grenet, sa danse macabre et autres peintures

     Une autre danse macabre à La Ferté Loupière CLIC ICI et à Cherbourg : CLIC

    le dict des trois morts à La Ferté Loupière : CLIC

    à Antigny : CLIC

    à JOUHET : CLIC

    le dict des bavardes à Parné-sous-roc : CLIC

     

     


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  • article fait à la suite de la visite e l'église avec notre groupe du jeudi :

    CLIC ICI


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  • Mercredi 30 juin

     Les valises sont prêtes, remplies de quelques vêtements chauds, et d’une bonne quantité de masques et de flacons de gel hydroalcoolique. Nous partons à 8 heures et très vite, une pluie fine tombe par intermittence. Nous empruntons les petites routes et passons à Bazoches, Janville (la déviation pour éviter le marché nous permet de voir la statue du poète Colardeau (1732-1776), puis Orgères-en-Beauce où nous prenons un premier café, en terrasse malgré le froid, Covid oblige.

     

     Nous faisons un deuxième arrêt à Cloyes-les-trois-rivières ‘connu autrefois sous le nom de Cloyes-sur-le-Loir. Cette ville m’évoque irrésistiblement « La Terre » de Zola. Je me souviens encore parfaitement de ce passage :

      « Et la veillée commença. Les femmes, autour de l’unique chandelle, tricotaient, filaient, travaillaient à des ouvrages, qu’elles ne regardaient même pas. Les hommes, en arrière, fumaient lentement avec de rares paroles, pendant que, dans un coin, les enfants se poussaient et se pinçaient, en étouffant leurs rires.

      Parfois, on disait des contes : celui du Cochon noir, qui gardait un trésor, une clef rouge à la gueule ; ou encore celui de la bête d’Orléans, qui avait la face d’un homme, des ailes de chauve-souris, des cheveux jusqu’à terre, deux cornes, deux queues, l’une pour prendre, l’autre pour tuer ; et ce monstre avait mangé un voyageur rouennais, dont il n’était resté que le chapeau et les bottes. D’autres fois, on entamait les histoires sans fin sur les loups, les loups voraces, qui, pendant des siècles, ont dévasté la Beauce. Anciennement, lorsque la Beauce, aujourd’hui nue et pelée, gardait de ses forêts premières quelques bouquets d’arbres, des bandes innombrables de loups, poussées par la faim, sortaient l’hiver pour se jeter sur les troupeaux. Des femmes, des enfants étaient dévorés. Et les vieux du pays se rappelaient que, pendant les grandes neiges, les loups venaient dans les villes : à Cloyes, on les entendait hurler sur la place Saint-Georges ; à Rognes, ils soufflaient sous les portes mal closes des étables et des bergeries. Puis, les mêmes anecdotes se succédaient : le meunier, surpris par cinq grands loups, qui les mit en fuite en enflammant une allumette ; la petite fille qu’une louve accompagna au galop pendant deux lieues, et qui fut mangée seulement à sa porte, lorsqu’elle tomba ; d’autres, d’autres encore, des légendes de loups-garous, d’hommes changés en bêtes, sautant sur « ... »

     Mais ce jour-là, nous nous arrêtons pour visiter la chapelle de Notre-Dame d’Yron (l’Yron est un affluent du Loir). En 1115, Agnès de Montigny, comtesse de Gannelon, fit don de cette chapelle à l’abbaye bénédictine de Thiron. La construction comporte des éléments romains mais aussi gothiques primitifs. C’est de cet endroit qu’en 1212, le petit pâtre Estienne de Cloyes lança la mythique croisade dite « des enfants ».

    je me souviens de la chanson de Marie-José Neuville

     

    En bas, à droite de la façade, on voit un hagioscope, petite ouverture qui permettait aux gens situés à l’extérieur de suivre la messe (reclus, malades, ermites, anachorètes…)

     

    Devant la chapelle, se trouve le cloître fleuri où se promenait les moines. Ils y cultivaient des roses , des iris, anémones et beaucoup d’autres fleurs…

     Les plantes aromatiques et médicinales étaient également cultivées car les moines avaient aussi pour vocation de soigner les malades : armoise, menthe, thym, sauge….

    lavande :

    tradescanthia andersoniana

    lysimaque de Chine :

    santoline à fleur de romarin

    verveine de Buesnos Aires (verbana bonariensis)

    Les plantes aromatiques et médicinales étaient cultivées car les moines avaient aussi pour vocation de soigner les malades : armoise, menthe, thym, sauge….

    À l'intérieur de la chapelle, se trouvent des fresques représentant la flagellation, le baiser de Judas et l'adoration des mages.

    Malheureusement, mes photos sont très floues (l'autofocus automatique semble ne plus fonctionner...)

    le baiser de Judas :

    une photo du net, que j'enlèverai s'il le faut :

    la flagellation et l'adoration des mages :

    photo du net :

     


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  • Roland Delarme (Fr) "Vertige"

    Expoistion de mosaïques à Chartres(3)

     Carole Marecenac(Fr) Tapik. Des brins de laine sont insérés parmi les tesselles

    Expoistion de mosaïques à Chartres(3)

    Expoistion de mosaïques à Chartres(3)

     Brigitte Jaroy (Fr) Verre et laine

    Expoistion de mosaïques à Chartres(3)

    Les mosaïques qui suivent sont sur le thème Ethni'k

     Marie Odile Laurent (Fr) Ethos Reminscentra

    Expoistion de mosaïques à Chartres(3)

    Expoistion de mosaïques à Chartres(3)

     Stephanie Terpend (fr) Au milieu des autres

    Expoistion de mosaïques à Chartres(3)

    Expoistion de mosaïques à Chartres(3)

     Jocelyne Ditchi (Fr)Matisse Maohis

    Expoistion de mosaïques à Chartres(3)

    Expoistion de mosaïques à Chartres(3)

     Luce Lepeutrec Mandela

    Expoistion de mosaïques à Chartres(3)

    Expoistion de mosaïques à Chartres(3)

     Monika Acapol Gitana

    Expoistion de mosaïques à Chartres(3)

    Geneviève Sicard (Fr) Bohemian dream

    Expoistion de mosaïques à Chartres(3)

     Sylvie Staerman (Fr) Tupac le rebelle

    Expoistion de mosaïques à Chartres(3)

    Expoistion de mosaïques à Chartres(3)

     Georges Gins Masque pré inca

    Expoistion de mosaïques à Chartres(3)

    Expoistion de mosaïques à Chartres(3)

    j'ai vu l'original de cette mosaïque au Pérou "le  temple Huaca de la Lune"

    Expoistion de mosaïques à Chartres(3)

    Colette Cantin(Fr) Les couleurs de l'espoir

    Expoistion de mosaïques à Chartres(3)

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     Claudine Roger (Fr) Oumarou Peul du Niger

    Expoistion de mosaïques à Chartres(3)

    Olivier Perret

    Expoistion de mosaïques à Chartres(3)

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