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Par bluesy le 1 Décembre 2023 à 00:52
Petite ville de Picardie, au sud de l'Oise, à la limite de l'Île-de-France.
Elle s'est d'abord appelée Augustomagus à l'époque gallo-romaine. De cette époque, il reste des arènes et des remparts.
En 987, Hugues Capet est élu roi par ses barons et sacré à Noyon. Senlis reste ville royale de Hugues Capet jusqu'à Charles X.
Anne de Kiev (veuve du roi Henri I) fonde en 1065 l'abbaye Saint Vincent. Elle est évoquée dans le roman de Régine Deforges "Sous le ciel de Novgorod", pas vraiment historique mais se lit facilement.
Le château royal et le prieuré Saint-Maurice
plan wikipédia
la chapelle :
anciennes cuisines et salle des maréchaux :
logis royaux et tour de l'oratoire :
au fond à gauche, les logis royaux et la tour, à droite devant la logis du prieur, plus loin le bâtiment des moines, on voits la flèche de la cathédrale qui dépasse :
Du prieuré Saint-Maurice, il ne reste que deux bâtiments : le logis du prieur (actuellement musée de la vénerie) et le bâtiment des moines.
le logis du prieur :
l'ancien bâtiment des moines :
Dans le parc, il y a une copie en bronze (XIX è) de "Diane au cerf" de Jean Goujon,XVI è siècle (original au château d'Anet)
On trouve aussi un petit obélisque (il se trouvait ailleurs dans Senlis) ; il avait été érigé en 1779 pour célébrer la naissance de Marie-Thérèse, premier enfant de Louis XVI et Marie-Antoinette.
Dans les rues de Senlis :
Cette pierre insolite se trouvait sur la maison de la Conquine, démolie pendant la guerre de 1914. Elle est actuellement apposée au coin de la rue Rougemaille.
sur un muret, cymbalaire des murs :
Les noms de rues sont évocateurs : rue de la tonnellerie, rue des Vétérans, rue du Chat-Haret, rue du Luion, rue de la corne de cerf, rue des Cordeliers, rue aux veaux, rue du heaume, rue du pigeon, rue de la poulaillerie
la rue du petit Chaalis
en passant dans la rue du Chat-Haret :
Gérard de Nerval venait souvent à Senlis :
porte et remparts :
dans le parc du château, les lilas...
La cathédrale a été construite à partir de 1154 sous le règne de Louis VII dit Le Jeune puis Le Pieux (ex-époux d'Aliénor d'Aquitaine, ils se séparent en 1152 et Aliénor se remarie avec Henri II Plantagenêt)
la façade sud qui donne sur le parvis :
la façade ouest et son magnifique tympan de la Vierge :
Le portail de la Vierge sur la façade ouest est très finement sculpté en haut-relief. Il reste quelques éléments de polychromie sur le tympan (une dizaine de couches sont superposées)
Au centre du tympan, on voit Marie et Jésus.
En dessous sur le linteau, à gauche est représentée la dormition de la Vierge. Des encensoirs parfument le corps. Dans le ciel, deux anges emportent l'âme de Marie sous forme d'un enfant emmailloté.
À droite, c'est l'Assomption. Un ange prend Marie par les pieds et un autre par les épaules.
Les statues qui entourent la porte ont été remaniées au cours des siècles, surtout les visages (qui ont été détruits sous la Révolution) et ne sont pas faciles à identifier.
À gauche les statues représentent (de gauche à droite) Saint Jean-Baptiste versant l'eau (ou Aaron bénissant), Aaron (ou Samuel) sacrifiant un agneau, Moïse portant une couronne. Abraham s'apprête à sacrifier son fils Isaac mais l'ange l'arrête.
À droite, de droite à gauche : David avec deux clous et un phylactère, Isaïe, Jérémie, Siméon tenant Jésus dans ses bras. Sur un autre document, j'ai lu dans le même ordre : Isaïe, Saint Jean, Saint Pierre, Siméon.
Les trois rangées de voussures intérieures représentent l'arbre de Jessé, c'est-à-dire l'arbre généalogique de Jésus : l'ancêtre c'est Jessé, en bas à gauche de la deuxième voussure en partant de l'extérieur et au-dessus de lui, le roi David avec sa harpe
La voussure extérieure représente des patriarches et des juges. Dans la voussure extérieure gauche troisième à partir du bas : Abraham tient trois petites têtes qui représentent des âmes.
légende de la photo :
1 Marie et Jésus
2 Dormition
3 Assomption
4 Aaron
5 Samuel
6 Moïse
7 Abraham et Isaac
8 Siméon et Jésus
9 Jérémie
10 Isaïe
11 David
12 arbre de Jessé
13 Abraham et les âmes
14 Jessé
15 David
Sous les statues, sont représentés les mois de l'année.
janvier
février se chauffe
mars travaille la terre et un arbre bourgeonne :
avril
mai, on sème
juillet; on moissonne
août
octobre
novembre, on tue le cochon
la chasse au faucon : en décembre ?
et aussi :
À l'intérieur, se trouve sur un pilier à gauche de la nef, une pierre représentant le dict3 des trois morts et des trois vifs.
la nef
des restes de polychromie :
la chapelle du sacré-cœur :
pierres tombales
Il faudra retourner à Senlis pour visiter le musée d'art et d'archéologie où se trouvent quelques tableaux de Séraphine Louis, dite Séraphine de Senlis (1864-1942).
1 commentaire -
Par bluesy le 3 Août 2015 à 21:02
Un dimanche de juillet , Sandrine nous a proposé de faire le jeu de piste de l’office de tourisme de Montataire (Oise).
Après être passés à Chantilly
nous nous lançons sur les traces de Max le carrier.
Il nous faut remplir le petit cahier du jeu de piste. La première question nous a menés sur les lieux d’une champignonnière installée dans une carrière souterraine. Mais maintenant ce n’est plus une champignonnière, nous ne le savions pas, nous avons poussé le portail et nous nous sommes trouvés nez à nez avec un homme armé d’un pistolet. Paint-ball peut-être ?
Nous longeons ensuite le front de taille. Le grillage boulonné empêche les pierres de tomber sur la route.
Max le carrier et sa femme Ernestine vivaient dans une maison troglodytique. Pierre l’Ermite aussi, s’est installé dans une de ces maisons, peu avant la première croisade de 1095.
Le château date du XII è siècle, l’enceinte est percée de meurtrières et surmontée de merlons et créneaux. Avant, il y avait un château en bois.
Tout près, la collégiale Notre-Dame, de style roman. Tom s’applique à dessiner une gargouille et une fenêtre.
Traces d’extraction laissées par les carriers avec des haveuses et des foreuses.
C’est une Anglaise, la châtelaine de l’époque, qui a fait construite cette fontaine en 1897 pour le jubilé de diamant de la reine Victoria (60 ans de règne).
Margelles en calcaire incrustées de coquillages fossilisés.
La balade s’est terminée là, il faisait chaud et nous n’avions pas trop envie d’aller tout au fond dans les bois, d’autant que des moules-frites nous attendaient chez « Léon » avant de reprendre la 104 pour rentrer chez nous.
Si vous voulez faire le jeu de piste, un clic ICI
Merci Sandrine, pour cette bonne idée de balade !
4 commentaires -
Par bluesy le 16 Mars 2015 à 23:55
Il y a quelques années, nous avons visité les stalles de la cathédrale d'Amiens, sous la conduite de Jean Macrez, ancien sacristain, qui nous a fait vivre avec beaucoup de truculence les histoires de l'ancien et du nouveau testament (voir ICI)
Cette semaine, un lecteur m'a demandé des nouvelles du sacristain, ce que j'ignore car je ne suis jamais retournée à Amiens. Le sacristain aurait 89 ans. En faisant des recherches sur le net, j'ai lu qu'il faisait encore visiter l'an dernier. J'ai aussi trouvé des vidéos où il raconte avec beaucoup d'humour mais aussi beaucoup d'érudition les scènes religieuses.
Voici donc les liens. Je vous conseille vivement de regarder ces vidéos. C'est passionnant et drôle !
la cuite de Noé et le massacre des innocents
les noces de Cana
5 commentaires -
Par bluesy le 24 Juillet 2010 à 23:14
Nous avons visité la cathédrale d'Amiens l'an dernier et je voulais vous montrer quelques photos des stalles. Ces 110 stalles datent du début du 16 è siècle et sont une merveille de finesse et de vérité. Il y a 4000 personnages minuscules pour raconter 400 scènes de la Bible et. de l'histoire de la Vierge mais aussi qui représentent les personnages de tous les jours. Ceux-ci sont sculptés sur les accoudoirs :
l'apothicaire,
l'hortillonne,
une porteuse d'eau
une mendiante
un homme avec un écu
un sot grimaçant
une lavandière
une femme aux étuves
un pélerin
il y a aussi un couple de personnes âgées, une prostituée, une femme battant son mari, des enfants, une moniale se confessant,un renard prêchant auprès des poules et des coqs pour mieux les mettre dans sa besace, le boulanger, des ivrognes. Certaines sculptures sont très usées car les moines les caressaient pendant les offices, plus particulièrement les têtes et les seins des jolies dames !
On trouve aussi des sculptures sur les miséricordes, ce sont des petites tablettes placées sous les sièges.
Comme les chanoines devaient rester longtemps debout, ils pouvaient s'appuyer sur les miséricordes si bien nommées...
J'ai beaucoup aimé la représentation des noces de Cana, nous nous sommes mis à 4 pattes pour regarder sous la nappe, le sculpteur avait poussé le goût du détail en représentant les pieds des convives !
Détails à foison aussi dans les scènes où Joseph résiste à la séduction de la femme de Putiphar, elle a enlevé ses chaussures, le lit est défait et il s'enfuit, lui laissant son manteau entre les mains.
Je vous conseille d'aller faire un tour sur le site suivant link, vous y verrez beaucoup d'autres photos et vous aurez toutes les explications ...
3 commentaires -
Par bluesy le 17 Octobre 2009 à 00:21
Si vous passez pas là (il est peut-être un peu tard maintenant, d'autant qu'il est fermé du 1 novembre au 30 avril), faites un tour à l'herbarium de Saint-Valéry-sur-Somme. C'est un lieu charmant, plein de poésie, chargé d'histoire et reposant. Entrée : 5 euros
le site : link
Les plantes médiévales y côtoint des sculpures contemporaines et des phrases amusantes, écrites sur des ardoises : "jje t'aime, tu m'aimes, on sème"
. Le jardin a été replanté par l'association pour recréer le jardin hospitalier d'autrefois (les religieuses y cultivaient les plantes pour soigner les malades). Les plantes sont rangées par carrés, plantes aromatiques, alimentaaires, médicinales, toxiques... et toutes étiquetées.
Les rues du quartier qui entoure l'herbarium sont elles aussi fleuries par les membres de l'association.
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