•  Suite de la visite ( CLIC pour voir le début)

    Voici la maison du Mexique, construite en 1929 (à la suite d'un voyage au Mexique de André Honnorat) et financée par l'État mexicain. La façade est ornée d'une reproduction de la fresque maya de Bonampak. Cette reproduction montre l'esquisse au trait rouge (CLIC pour voir la peinture terminée sur le site maya de Bonampak) : une procession : le gouverneur Yajaw Cha, Muwan, ses épouses, prêtres, nobles et musiciens fêtent l'arrivée au trône de Chooj, l'héritier.

    La cité internationale : les maisons côté est : Mexique, Japon et autres

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    CLIC pour voir les fresques réelles

     

    Nous entrons. Dans le hall, un arbre de vie, typique de l'artisanat mexicain.

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    Dans une petite salle , est exposé un petit tableau. C'est une copie de la fresque sur panneau (15 m sur 5 m) peinte par Diego Rivera en 1948 : "Rêve d'un dimanche après-midi dans le parc Alameda".

     

    On reconnaît Frida Kahlo et devant elle, Diego Rivera, qui s'est représenté petit garçon. Dans sa main, elle tient le symbole du yin et du yang. À côté d'eux, la Calavera Catrina en boa à plumes et chapeau à plumes. De l'autre côté de la Calavera, c'est le graveur Posada qui l'a souvent représentée. Au premier plan, je pense que c'est La Malinche, maîtresse et interprète de Cortès. Selon Wikipédia, il y a aussi Francisco Madero, Benito Juarez, premier président indien (peut-être en haut à gauche, tenant à la main la Constitution et les lois de la Réforme ?), Porfirio Diaz, Augustin de Irurbide, Maximilien I er, Juan de Zumarraga, la sœur Juana Inès de la Cruz, Antonio Lopez de Santa Anna, ), Winfield Scott, Victoriano Huerta et Hernan Cortès , mais je ne les reconnais pas.

     

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    photo internet

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    Dans le salon, sont exposées une table, une chaise et des étagères (ne pas toucher !). Ce sont des meubles qui ont été créés en 1953 par Charlotte Perriand dans les ateliers Jean Prouvé. Rénovés en 2015. Ce sont des meubles adaptés aux petites surfaces et minimalistes pour des chambres d'étudiants.

     

    L'étagère Mexique, créée par Charlotte Perriand, est en sapin (les traverses) et en tôle d'aluminium (casiers et portes). Elle est destinée à séparer l'espace en deux : d'un côté la chambre-bureau et de l'autre la salle d'eau, tout en permettant le passage de la lumière grâce aux casiers en quinconce et utilisable des deux côtés. C'est le seul original qui restait à la Maison du Mexique.

     

    La table de travail, créée par Charlotte Perriand, est en sapin (le plateau) et en tôle pliée (le piétement). Les tables étaient équipées d'un tiroir et d'un luminaire fixé au plateau. Cet exemplaire est une interprétation libre de la table d'origine.

     

    La chaise Standard, créée dans les ateliers Jean Prouvé est en contreplaqué (assise) et en acier laqué (pieds). La répartition des charges, basée sur les pieds arrière, permet des pieds plus fins à l'avant.

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    Lors de notre visite il y avait une exposition consacrée à Rosari0 Castellanos (1925-195), poétesse, écrivaine. Elle a défendu le travail set les droits des femmes ainsi que les droits des autochtones mexicains. Elle a traduit en espagnol Emily Dickinson, Paul Claudel, Saint John Perse.

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    Un film lui a été consacré "Los adioses" (2017) : 

     

    Un coup d'œil dans le patio-jardin nous permet de voir une reproduction de la pierre du soleil (l'original pèse 24 tonnes et mesure 3,60 m de diamètre). Elle a été trouvée n 1790 sur la place de Mexico et est conservée au musée anthropologique de Mexico. Appelée calendrier aztèque, ce serait plutôt un autel sacrificiel. Au milieu le cinquième soleil, Tonatiuh. Au premier soleil, les hommes furent détruits par les jaguars ; au deuxième, ils furent transformés en singes ; au troisième, il y eut le feu et au quatrième l déluge. Nous serions donc dans l'ère du cinquième soleil, commencée en -3114 et qui aurait dû se terminer en 2012 dans les séismes.

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    au musée de Mexico :

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    vidéo qui permet de voir les détails de la pierre du soleil :

     le collège franco-britannique (1937)

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    le collège d'Espagne (1935), inspirée du palais de Salamanque. La maison a été fermée de 1968 à 1987, sur ordre de Franco. Un alumni célèbre : Arrabal (en 1955), écrivain (Viva la Muerte), poète, dramaturge, cinéaste (L'arbre de Guernica), joueur d'échecs.....

     

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    La maison du Japon. Sa création remonte à 1923 lors des relations entre Paul Claudel et le Japon. Elle a été créée en 1929.  Le panneau de bois au-dessus de la porte d'entrée est décoré d'un soleil levant. Dans cette maison, on retrouve tous les éléments de l'architecture japonaise : l'étang; les sentiers sinueux, les rochers, les monticules artificiels, les clôtures en bambou, la lanterne de pierre aux esprits, les jolis érables, les baies coulissantes. 

     

    La cité internationale : les maisons côté est : Mexique, Japon et autres

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    Foujita a créé deux fresques pour cette maison : Arrivée des Occidentaux au Japon et Les chevaux. C'est la rencontre entre l'art japonais et l'art occidental. Pour l'art japonais : les panneaux sont peints à l'huile et recouverts de feuilles d'or, les personnages sont cernés d'un trait noir, il n'y a pas de perspective. Pour l'art occidental, on voit des ouvriers bien musclés (je trouve qu'ils ressemblent à ceux de Fernand Léger).

    L'arrivée des Occidentaux au Japon :

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    Les chevaux :

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    Ces deux fresques sont classées monuments historiques.

     

    Frise en verre gravé avec des figures du théâtre japonais.

    La cité internationale : les maisons côté est : Mexique, Japon et autres

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    à droite : la chanson écrite en alphabet Hepburn (ou rômaji, je ne sais pas) ; ce sont des alphabets utilsés pour l'apprentissage du japonais par les occidentaux et aussi sur les panneaux de signalisation. C'est l'équivalent du pinyin chinois.

    La cité internationale : les maisons côté est : Mexique, Japon et autres

     

    La Fondation Suisse date de 1932. C'est une création de Le Corbusier. On trouve ici les cinq points de l'architecture nouvelle : pilotis (donc moins d'humidité plus davantage d'hygiène et on peut passer d'un jardin à l'autre), pas de décor, chaque partie du bâtiment indique l'usage, fenêtres bandeaux, murs ouverts, béton coulé dans des moules : c'est une architecture "brute de décoffrage". Toit terrasse (soleil, hygiénisme, tuberculose). Elle est classée monument historique.

     

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    La maison du Brésil a également été conçue par Le Corbusier et Lucio Costa.

     

    La cité internationale : les maisons côté est : Mexique, Japon et autres

     

    Statue de Oscar Estruya "Instantanea Melancolia"

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    Nous n'avons pas vu la maison de la Chine, récemment construite, c'est trop loin. Elle ressemble aux tulous (maison collectives pour 800 personnes) au Fujian.

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    La cité internationale : les maisons côté est : Mexique, Japon et autres

    un tulou dans le Fujian :

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    la maison allemande Henrich Heine :

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    la maison du Danemark :

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    la maison du Maroc :

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    pour voir des vidéos d'autres maisons, Vietnam, Italie, Suède, Danemark : CLIC

     

     

     La visite est terminée. Nous reprenons le RER B :

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    l'arrivée des occidentaux au Japon


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  • Après un assez long trajet (1 h 50), via le RER D puis le C puis le B, nous sommes arrivés sur le boulevard Jourdan. Une promenade d'une heure dans le parc Montsouris (déjà visité avec Virginie), nous a permis d'attendre l'heure du déjeuner (Bistro 32 au 32 du Boulevard Jourdan).

     

    La cité universitaire se trouve de l'autre côté du Boulevard Jourdan (14 è arrondissement, l'entrée est au 17 boulevard Jourdan).

    En face du restaurant, se trouve une construction, qui ne fait pas partie de la cité, même si elle se trouve entre différents bâtiments de la Cité. Elle est située au carrefour du boulevard Jourdan et de l'avenue David-Weill (David David-Weill a œuvré pour la Cité universitaire), à l'endroit où se trouve l'ancienne enceinte, celle de Thiers. Nous avons été interpellés par cette sorte de toit qui resplendissait au soleil. En réalité, c'est une œuvre de Claude Lévêque, la sculpture Tchaïkovski, installée en 2006 dans le cadre de la construction de la ligne du tramway. Elle a été installée sur le toit d'un bâtiment de l'aqueduc de la Vanne et du Loing. Elle est constituée de 4 panneaux en inox embouti manuellement, légèrement inclinés vers l'extérieur, qui réfléchissent les mouvements de la rue et donnent l'impression d'une surface liquide.

     

    La Cité internationale universitaire de Paris, fondation, les maisons de la partie ouest

    La Cité internationale universitaire de Paris, fondation, les maisons de la partie ouest

     Nous avons rendez-vous avec Virginie, notre conférencière, au 15 boulevard Jourdan, c'est-à-dire en face la Fondation des États-Unis. Nous avons un droit de visite à 13 h45, horaire à respecter impérativement. Virginie a également eu l'autorisation de visiter les maisons du Japon et du Mexique. Durée totale de la visite : 2 h 30.

     

    la cité internationale universitaire, la CIUP, s'étend sur une superficie de 34 ha. À cet endroit, au XIX è siècle, c'était une zone militaire de protection installée au niveau de l'enceinte de Paris (les anciens fortifs) et qui faisait le tour de Paris. Après 1870, cette zone est complètement abandonnée par l'armée et le plus grand bidonville de France s'y installe : des ouvriers chassés par les travaux haussmanniens dans Paris, des paysans... On a appelé cet ensemble de cabanes "la zone", d'où le terme de zoniers puis plus tard "zonards".

    la cité vue du boulevard Jourdan

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    C'est là que s'installe peu à peu la cité Universitaire internationale, en plusieurs époques de constructions : 20 maisons entre 1925 et 1939, 17 entre 1950 et 1969 puis 8 entre 2014 et 2024. Cette Cité est composée de maisons construites par les pays (on les appelle maisons non-rattachées) ou construites par l'État français (maisons rattachées). Mais le terrain appartient à l'État. Ce n'est pas une Université de cours (les étudiants vont à la Sorbonne, à Jussieu...) mais une résidence qui comprend des logements, une piscine, des courts de tennis, un grand parc, chers aux critères hygiénistes, et une grande Maison Internationale.

     

    Dans les Maisons, 30% des chambres doivent accueillir des étudiants qui ne sont pas du pays de la maison, ceci afin de favoriser le brassage des nationalités. Il y a 45% d'Européens, 15 % d'Africains, 5 % d'Asiatiques, 20 % d'Américains nord et sud; 5 % d'Océanie.

     

    La Cité internationale universitaire de Paris, fondation, les maisons de la partie ouest

     

    Actuellement, il y a 12000 étudiants de 140 nationalités différentes. certains bénéficient de bourses. Ce sont des étudiants au niveau élevé de leurs études, master, doctorat, et des artistes professionnels.

     

    Il y a environ 1000 événements par an, ils sont ouverts au public, par exemple, un concert a eu lieu le mardi 19 mars à la Fondation des Etats-Unis (lectures musicales de poèmes d'Émily Dickinson, poétesse américaine (Le Vésuve à la maison)

     C’était un si petit – petit bateau

     Qui se promenait dans la baie !

     C’était une si noble – noble mer

     Qui au loin l’appelait !

     C’était une vague si haute, haute
    Qu’elle le lapa depuis la Côte –
    Même les grands voiliers n’auraient jamais cru

     Que ma petite barque était perdue !

     

    La Cité internationale universitaire de Paris, fondation, les maisons de la partie ouest

     Nous commençons par la visite de la Fondation des États-Unis : 4 ème maison construite, en 1930 (la première maison est celle de Deutsch de La Meurthe en 1925).

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    Elle a été construite dans le cadre de l'amitié franco-américaine par l'architecte Pierre-Emile Leprince-Ringuet. Au-dessus de la porte, le fronton représente un pygargue à tête blanche, grand rapace diurne de 2,30 m d'envergure (symbole des USA). Entre ses serres, il tient des flèches et une branche d'olivier, symboles de guerre et paix.À droite, un putto tient un gratte-ciel et à gauche, un putto tient Notre-Dame de Paris, rencontre entre le nouveau et l'ancien monde. Plus bas, de chaque côté de la porte, deux blasons montrent à droite le pygargue et à gauche les Universités parisiennes (sceau du XIII è des maîtres et des élèves).

    La Cité internationale universitaire de Paris, fondation, les maisons de la partie ouest

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    Nous entrons.

    La Fondation des États-Unis a vu le jour grâce à l’ambassadeur Myron Timothy Herrick qui, en 1925, a mobilisé autour de lui des universités américaines et de nombreux donateurs. La Maison a donc été construite à leurs frais , c'est une maison non-rattachée. Elle a été inaugurée en avril 1930 en présence de ses fondateurs, les époux Cage, donateurs, l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique, Walter Evans Edge, et Gaston Doumergue, président de la République française. La maison avait pour fonction d'accueillir les étudiants (un tiers des étudiants avait disparu à cause de la guerre) dans un but de pacification. Comme dans les autres maisons de la Cité, il y a un grand salon, une cuisine commune, environ 250 chambres. Parfois, les douches sont sur le palier, mais de plus en plus on essaie de mettre une douche par chambre.

    mosaïque de sol dans l'entrée :

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    Le Salon de la fondation des États-Unis est de style art déco et les panneaux sont de Robert La Montaigne Saint-Hubert et représentent les différents âges de l'histoire française : Moyen-âge (Dame à la Licorne, Notre-Dame de Paris), Renaissance (Chambord ?), Versailles. Sur les petits côtés : les Arts (avec tout en haut Orphée) et les sports (avec en haut l'Acropole).

     

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    CLIC !


    Nous sortons et nous nous retrouvons dans l'espace central de la Cité, devant la Maison Internationale. C'est un espace commun à tous les étudiants, avec un restaurant, une bibliothèque de 20000 ouvrages, un théâtre, une piscine... Quand elle a été construite, elle était considérée (elle ressemble un peu au château de Fontainebleau) comme "has been", surtout par Le Corbusier, qui construit à la même époque la Fondation Suisse. Autrefois, il y avait un hôpital qui n'existe plus du fait de la proximité de l'hôpital Montsouris.

     

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    vers le boulevard Jourdan :

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    Tout près de là, se trouve le buste d'André Honorat (1868-1950), ministre oublié de l'Éducation nationale de 1920 à 1921, même s'il n'a pas eu son baccalauréat faute de moyens financiers das sa famille. Il a lutté contre la tuberculose, a fait voter la loi sur l'heure d'été (1917), ce qui lui valut des insultes et des menaces de mort (il avait repris cette idée de Benjamin Franklin, L'heure d'été fut ensuite abandonnée puis reprise au moment du choc pétrolier. La raison pour laquelle il a sa statue ici, c'est qu'il est à l'origine de la création de la Cité Universitaire, avec Paul Appell (1855-1930), recteur (médaillon un peu plus loin) dans le but de donner un logement aux étudiants et de favoriser les échanges entre des étudiants de toutes nationalités, espérant en cela éviter les guerres. Sa famille était originaire d'Allos et l s'est beaucoup intéressé à la communauté française au Mexique (la plupart des émigrés étaient originaires de Barcelonnette).

    buste de Honnorat :

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    médaillon de Appell :

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    Nous passons, sans visiter devant la maison de l'Argentine, dans le style des haciendas avec colonnes. Maison non-rattachée. Ils organisent des fêtes nationales.

     

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    la Maison des Étudiants Canadiens. Non rattachée. Toujours gérée par les descendants du fondateur Wilson. Le premier ministre canadien (de 1968 à 1984) Pierre Elliot Trudeau y a résidé (c'était le père de Justin Trudeau). Devant la maison, une sculpture inuit (artiste inuit Peter Irniq), un inuksuk.

     

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    la maison Victor Lyon, financier et collectionneur qui l'a financée dans les années 1950. Rattachée.

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    Nous arrivons à la Fondation Deutsch de la Meurthe (184-1924), moteur financier de la Cité. Industriel (pétroles) philanthrope, il fait construire cet ensemble résidentiel par Lucien Bechmann (qui fera plus tard la maison Victor Lyon), dans un style tout différent. Maison rattachée. L'ensemble est constitué de six pavillons autour d'une place ombragée, d'une grande maison commune avec salons. C'est la première maison construite, en 1923, dans un style oxfordien. À cette époque, il y avait encore les cabanes de la zone.

     

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    nous empruntons une jolie allée doublement plantée de cerisiers du Japon.

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    Nous débouchons devant une grande pelouse où les gens du quartier peuvent venir avec leurs enfants. De là, on peut voir les Maisons construites récemment, le long du périphérique.

     

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    la maison Habib Bourguiba

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    la maison Julie-Victoire Daubié du nom de la première femme bachelière (1861). Elle est habitée par des chercheurs. CLIC

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    la maison du Cambodge a été le théâtre d'affrontements pendant la guerre civile des Khmers rouges. Après la mort d'un étudiant, elle a fermé ses portes et n'a rouvert que dans les années 2000. Devant la porte d'entrée, on voit des statues d'Hanuman, le dieu singe.

     

    La Cité internationale universitaire de Paris, fondation, les maisons de la partie ouest

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    Un bas-relief qui ressemble à ceux d'Angkor-Vat (peut-être Ravana, le roi des démons dans le barattage de la mer de lait )

     

    La Cité internationale universitaire de Paris, fondation, les maisons de la partie ouest

     

    Derrière la maison du Cambodge, on voit l'église de Gentilly, construite à l'initiative d'un abbé, future évêque d'Orléans, pour les étudiants catholiques, de l'autre côté du périph' pour obéir au principe de laïcité de la Cité. On la voit quand on quitte Paris par la porte d'Orléans et qu'on prend l'A6.

     

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    la maison Avicenne tient son nom du mathématicien perse du XI è, né près de Boukhara. Farah Diba avait fait ses études à la cité universitaire (collège néerlandais) et ensuite elle a demandé au Shah de construire la Maison de l'Iran. Le Shah la voulait plus haute que les autres, autorisation accordée car l'Iran avait acheté des avions à la France. Elle fut inaugurée en 1969 mais peu de temps après, eut lieu la révolution et la maison devint la maison des insurrections. Elle a été restaurée en 2021. C'est une maison rattachée. L'architecte Claude Parent a conçu un édifice en deux blocs suspendus à une ossature métallique, avec performances acoustiques et thermiques.

     

     

    La Cité internationale universitaire de Paris, fondation, les maisons de la partie ouest

     

     

    maison de l'Allemagne Henrich Heine. Maison rattachée.

     

    maison de l'Ile-de-France, autonome à 80%. En béton armé et faux marbre. C'est la première maison construite depuis 1969 (en 2017), entièrement financée par la région Ile-de-France. C'est le premier bâtiment d'habitation collective à énergie positive de source 100% solaire. Bâtiment à énergie ZEN (zéro énergie, zéro carbone, zéro déchet nucléaire). Elle répond aux besoins et au confort des étudiants : accessible aux personnes à mobilité réduite, isolation thermique et acoustique (les fenêtres donnent toutes sur le parc et du côté périf, le mur est plein et fait écran. Le bâtiment s'évase vers le sud pour capter le maximum de soleil. Au plafond de l'entrée, une sculpture alvéolaire, le Piézoplex, sensibilise les résidents aux bons comportements en manière d'économie énergétique. Cette sculpture diffuse des sons plus ou moins agréables selon l'état énergétique du bâtiment.

    La Cité internationale universitaire de Paris, fondation, les maisons de la partie ouest

    La Cité internationale universitaire de Paris, fondation, les maisons de la partie ouest

     

     

    Nous traversons la maison internationale dont nous avons vu la façade d'entrée au début de la visite. Elle a été construite grâce aux dons de Rockfeller. Dedans il y a a une bibliothèque, une piscine, un théâtre, trois lieux de restauration (on peut y déjeuner en tant que visiteur). La construction a été réalisée en moins de deux ans (500 ouvriers par jour), sur une structure métallique entièrement cachée. Original, un bâtiment qui ressemble à Fontainebleau sur une structure métallique.

    La Cité internationale universitaire de Paris, fondation, les maisons de la partie ouest

    La Cité internationale universitaire de Paris, fondation, les maisons de la partie ouest

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    Article suivant : les maisons côté est : les maisons du Mexique, du Japon, la fondation suisse

     


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  •  Article remanié suite à notre visite le 21 mars 2024.

    3 octobre 2019 :

    Hier, il faisait beau et nous avons fait une jolie visite, dans le parc et le quartier de Montsouris, sous la houlette de Virginie, notre conférencière.

    Pour vous inciter à lire ce post jusqu'au bout, voici une chanson de Jacques Higelin "Le parc Montsouris". Une allée porte le nom du chanteur.

     

    Ce parc de 15 ha est situé dans le 14 è arrondissement, sur le Boulevard Jourdan, près de la station du RER B Cité Universitaire. Il tient son nom des souris qui se trouvaient le long des moulins de la Bièvre.

     

    Le parc et le quartier Montsouris

    1 gare RER B

    2 ligne de RER

    3 Petite ceinture

    4 mire du sud

    5 station météo

    6 drame au désert

    7 passerelle

    8 groupe de baigneuses

    9 les naufragés

    10 colonne de la Paix armée

    11 la mort du lion

    12 Un premier frisson

    13 cabane du grand équatorial

    14 statue de Thomas Paine

    Avant sa création, il n’y avait rien, sauf des moulins (le moulin de Moque-souris), des carrières de calcaire, une petite vigne. Les deux voies ferrées : ligne de Sceaux (actuel RER) et voie de petite ceinture n’existaient pas encore.

    la ligne de RER :

    Le parc et le quartier Montsouris

     Napoléon III voulait des parcs aux points cardinaux de Paris : bois de Vincennes à l’est, buttes-Chaumont au nord, bois de Boulogne à l’ouest et parc Montsouris au sud. Le parc a été aménagé par Alphand et Davioud et inauguré en 1869.

    des statues :

     la Pureté par Costa Valsenis 1955

    Le parc et le quartier Montsouris

    5 Drame au désert (Georges Gardet) 1891

    Le parc et le quartier Montsouris

    Le parc et le quartier Montsouris

    Le parc et le quartier Montsouris

    groupe de baigneuses Maurice Lipsi 1952

    Le parc et le quartier Montsouris

     les naufragés Antoine Etex 1859

    Le parc et le quartier Montsouris

    Le parc et le quartier Montsouris

    la mort du lion (Edmond Desca) 1929

    Le parc et le quartier Montsouris

     premier frisson 'René Baucour) 1921

    Le parc et le quartier Montsouris

    Le parc et le quartier Montsouris

    Colonne de la Paix Armée par Jules Félix Coutan (1887)

    Le parc et le quartier Montsouris

     Un lac artificiel était alimenté à l'époque par l’aqueduc d’Arcueil. Une légende veut que le jour de l'inauguration, le lac artificiel se soit vidé et qu'un ingénieur qui avait supervisé sa construction se soit suicidé. Il semble que le lac se soit effectivement vidé une nuit de mai 1878.

     

    Le parc et le quartier Montsouris

    Le parc et le quartier Montsouris

    Le parc et le quartier Montsouris

     Il n’y a pas un seul chemin en ligne droite dans ce parc.

     Il y a de très beaux arbres : séquoias, gingkos biloba,

     

    Le parc et le quartier Montsouris

    cèdre du Liban, tulipiers de Virginie aux feuilles si curieuses…

     

    Le parc et le quartier Montsouris

    Le parc et le quartier Montsouris

    ail des Incas

    Le parc et le quartier Montsouris

    citronnier épineux

    Le parc et le quartier Montsouris

     

     Le seul monument avant le parc était la mire de Montsouris ou mire du sud, sur le méridien de Paris. Elle date de 1806 mais se trouvait à l’origine à l’Observatoire de Paris et elle a été déplacée pour être mise à cet endroit. Elle n’est pas vraiment sur la ligne du méridien de Paris.

     

    Le parc et le quartier Montsouris

    au bas de la mire, un haiku du moine et ermite, poète et calligraphe japonais Ryokan (1758-1831)

    Le parc et le quartier Montsouris

     Cette tour est un anémomètre (mesure de la force du vent).

     

    Le parc et le quartier Montsouris

     

     À un endroit, se trouvait le Palais du Bardo. C’était une copie, à échelle réduite, du palais d’été du Bey de Tunis. Il représentait la Tunisie à l’exposition universelle de 1867 et il fut remonté dans le parc. Il servit de station météorologique puis, laissé à l’abandon, il brûla en 1991. On le voit dans « Cléo de 5 à 7 » quand Cléo rencontre Antoine. Un film qui m’avait beaucoup marquée à l’époque (j’avais 16 ans quand il est sorti).

     Rocaille en ciment armé. Il n’existe plus qu’une vingtaine de rocailleurs en France.

     

    Le parc et le quartier Montsouris

    Le parc et le quartier Montsouris

    Le parc et le quartier Montsouris

    Le parc et le quartier Montsouris

    poule d'eau

    Le parc et le quartier Montsouris

    colvert

    Le parc et le quartier Montsouris

     Nous quittons le parc pour faire un tour dans le quartier.

     de l'autre côté du boulevard Jourdan, on voit la statue de Thomas Paine, philosophe

    Le parc et le quartier Montsouris

    Cette région était autrefois peuplée de chiffonniers et appelée la Zone. Maintenant c’est un joli quartier avec des maisons d’architecte. Dans l’une a vécu et travaillé Georges Braque.

    la rue Georges Braque :

     

    Le parc et le quartier Montsouris

    square Montsouris :

     

    Le parc et le quartier Montsouris

    Le parc et le quartier Montsouris

    Le parc et le quartier Montsouris

    Le parc et le quartier Montsouris

    Le parc et le quartier Montsouris

    Le parc et le quartier Montsouris

    Le parc et le quartier Montsouris

    maison dessinée par Le Corbusier :

     

    Le parc et le quartier Montsouris

    Le parc et le quartier Montsouris

     Vestiges d’aqueducs : celui qui date de l’époque romaine

     

    Le parc et le quartier Montsouris

    et l’aqueduc Médicis (il a été mis en place par Marie de Médicis au 17 è siècle).

     

    Le parc et le quartier Montsouris

     

    Le réservoir actuel appelé réservoir Montsouris ou réservoir de la Vanne contient 200 000 m³ des eaux du Loing et du Lunain. Il approvisionne en eau 20 % des Parisiens.

     

    Le parc et le quartier Montsouris

    Le parc et le quartier Montsouris

    Le parc et le quartier Montsouris

    Le parc et le quartier Montsouris

     

     Dans ce quartier, se trouve la Cité Universitaire.

     


    2 commentaires
  • Visites faites avec le groupe du jeudi en janvier 2023 (conférencière) à laquelle nous n’avons pas pu assister (photos prises par Marie-Claire) et le 23 juillet 2023 avec Marie (visite commentée par Éric Justman, petit-fils de Chana Orloff)

     

    La villa Seurat est une petite rue qui se trouve à Paris, dans le 14 è, pas loin du parc Montsouris.

     

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

    Avant d'être cette jolie rue, l'endroit était constitué d'entrepôts et de vergers. Dans cette rue ont habité Marcel Gromaire, Chaïm Soutine, Henry Miller, Anaïs Nin, Jean Lurçat, Robert Couturier, Antonin Artaud. C’est André Lurçat, qui a construit en 1924 la maison de son frère Jean (au n° 4) ainsi que sept autres maisons. Ces constructions aux formes cubiques, rectilignes sont largement ouvertes pour faire entrer la lumière.

     

    Maison atelier Chana Orloff

     

    Maison atelier Chana Orloff

     

    Maison atelier Chana Orloff

    la maison Lurçat :

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

     La visite commence Place des droits de l’enfant où se trouve une statue de Chana Orloff, « Mon fils marin », inaugurée en 2018. Il a fallu 10 ans pour mener à bien ce projet d’installation de la statue.

     

    Maison atelier Chana Orloff

     La maison-atelier, transformée en musée, est gérée par ses petits-enfants, Eric Justman et Ariane Tamir.

     

    Maison atelier Chana Orloff

    Hanna (dite Chana) Orloff est née le 12 juillet 1888 à Starokonstantinov (Russie, actuellement Ukraine, dans la région de Kherson)). Elle est l’avant-dernière d’une famille juive de 9 enfants. Elle apprend à lire la nuit avec son frère aînée, Zwi puis elle entre en apprentissage chez une couturière  à Mariopol.

    En 1905, la famille émigre en Palestine (qui fait partie à cette époque de l’empire ottoman), pour fuir les pogroms (jusque là elle avait été plus ou moins protégée car la mère et la grand-mère de Chana rendaient service aux villageois en tant que sages-femmes. En Palestine, Chana fait des travaux de couture pour faire vivre la famille.

     

    En 1910, son frère lui paie le voyage pour qu’elle aille à Paris pour étudier la mode.

     Elle travaille d’abord pour l’école de couture Paquin (rue de la Paix) qui, au vu de ses dons en dessin, lui recommande de s’inscrire à La Petite École (arts décoratifs), elle est reçue deuxième et entre dans la classe de dessin de Bruneau.

    Autochrome (anonyme) façade de la maison Paquin, 14 avril 1914, décorée à l'occasion de la venue du roi George V et de la reine Mary : (pour savoir ce qu'est un autochrome : CLIC)

    Maison atelier Chana Orloff

    Mais c’est la sculpture qui l’attire et elle s’inscrit à l’Académie russe Marie Vassilieff à Montparnasse et commence à montrer ses œuvres en 1912. Elle côtoie Chagall, Soutine, Zadkine, Modigliani, Diego Rivera, Foujita, Picasso, Apollinaire, Cocteau, Max Jacob, qui vivent à Montparnasse ou à La Ruche. Elle fait partie de l’École de Paris. Elle expose aux côtés de Rouault, Matisse, Van Dongen.

     

    Elle fréquente Le Dôme et la Rotonde. Modigliani fait un portrait d’elle à la plume et écrit en haut, en hébreu, « Chana, fille de Raphaël ».

     

    Maison atelier Chana Orloff

    En 1912, on dit qu'elle présente à Modigliani, une camarade d’atelier, Jeanne Hébuterne.

     Jeanne Hébuterne, sculptée par Chana Orloff. Elle était surnommée "Noix-de-coco" en raison de son teint laiteux qui contrastait avec ses cheveux roux. Ses nattes tombaient à terre. Les parents de Jeanne en ont voulu à Chana d'avoir présenté Jeanne à Modigliani qui n'était pas de leur milieu. Juif, alcoolique, toxicomane, pauvre, Madigliani meurt en 1920 de la grippe espagnole et Jeanne se suicide peu après.

    Maison atelier Chana Orloff

    En 1916, Modigliani lui présente un poète polonais, Ary Justman, ami d’Apollinaire, ils se marient.Elle participe avec Ary à la revue d'avant-garde S.I.C. que vient de créer Pierre Albert-Birot. Parution des "Pensées poétiques" d'Ary Justman illustrées de reproductions de sculptures de Chana Orloff.

    Maison atelier Chana Orloff

     Dans son atelier, on récite des poèmes d’Ary, d’Apollinaire, de Max Jacob, accompagnés par Satie, Ravel, Poulenc, Stravinsky.

     

    En 1918, naît un fils, Élie.

     Ary Justman, se porte volontaire pour aider la croix rouge américaine et meurt de la grippe espagnole le 4 janvier 1918, quelques mois avant Egon Schiele (31/10/1918), Apollinaire (9/11/1918), Edmond Rostand (2/12/1918)

     « L ‘amazone » 1915

     Maison atelier Chana Orloff

    « Le couple de danseurs »

     Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

     Les critiques ne sont pas toujours tendres. Le journal, La République de l’Isère écrit « un ensemble de boîtes de biscuits et de tuyaux de poêle ».

    « Danseuse »

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

     « l’homme à la pipe » représente le peintre Widhoff (1924)

     Maison atelier Chana Orloff

    bustes de Honegger, Anaïs Nin, Henry Miller, Mc Orlan, Sarah Lipska,  Edmond Fleg, Cocteau, Kisling....

     

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

    Bustes d’hommes à lunettes ! On voit le regard à travers les lunettes.

     

     Maison atelier Chana Orloff

    « Gaston Picard », bois, 1920

    Maison atelier Chana Orloff

      Elle vit de son œuvre. Elle sculpte le bois, à ses débuts, puis le ciment, la terre cuite, le bronze, la pierre.

     En 1926, elle demande à Auguste Perret (dont elle avait fait le portrait en 1923) de lui construire une villa au 7 bis villa Seurat. Auguste Perret est un des premiers à employer le béton armé, travaillé comme de la pierre (Il a construit le Palais d’Iéna qui abrite actuellement le CESE et que nous avons visité en 2017). La maison est sur plusieurs étages, elle habite en haut avec son fils et elle travaille en bas, dans son atelier , son « travailloir ». Au sommet, un e corniche préserve des intempéries. Son fils (et maintenant ses petits-enfants) habitent au 7, maison contiguë.

     En 1925, elle obtient la nationalité française et est décorée de la Légion d’honneur. Elle retrouve beaucoup d’amis juifs, russes et autres nationalités.

     

    « Maternité» 1925, terre cuite. Les yeux ressemblent à des pastilles, le nez est bien marqué, la mère porte une natte à la mode slave. On peut considérer que c’est en quelque sorte un autoportrait. L’enfant a une coupe au bol comme celle que portait son fils Élie sur les photos.

    En 1941, Chana avait confié cette statue à la mère d’une dame qui l’a redonnée

     

    Chana Orloff a fait 24 Maternités.

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

    On peut comparer avec la « Maternité Andrée » qui date de 1958 et correspond à une période plus tragique (lire plus bas). Andrée est la bru de Chana, l’épouse de son fils unique qui lui donnera trois petits-enfants. Chana l’aime comme sa propre fille et la fait poser à plusieurs reprises. Ici, la mère donne plus de liberté à l’enfant curieux du monde qui l’entoure tout en profitant de la tendresse maternelle.

    Maison atelier Chana Orloff

     « Dindon » 1925, bronze. La femme politique Louise Weiss présentait cette sculpture dans son salon et n(hésitait pas à la désigner du doigt quand un interlocuteur se montrait trop présomptueux.

    Maison atelier Chana Orloff

     « Poisson » 1927

    Maison atelier Chana Orloff

     « Homme au chien », 1937. Port(rait du fils adoptif de Jean Lurçat avec son chien afghan

     

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

     

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

     Pendant la guerre, elle se résout à demander un visa pour les États-Unis mais il n’arrivera jamais. Un gendarme la prévient, la veille de la Rafle du Vel d’Hiiv’ (16/17 juillet 1942) et elle s’enfuit en Suisse. À Genève, elle réalise de petites sculptures, ce qui lui permet de survivre. Elle correspond avec le peintre Georges Kars, réfugié aussi en Suisse et qui se défenestrera en 1945, ne pouvant supporter le sort réservé à son peuple.

     

    De retour en France, elle découvre sa maison saccagée, les verrières brisées, les sculptures vendues, cassées ou pendues à des fils de fer. 115 de ses œuvres ont été volées ou détruites.

     

    Heureusement, ses fondeurs avaient gardé les modèles en plâtre et les moules. De ce fait, il manque peu de bronzes.

     

    Elle se remet à sculpter mais ce ne sont plus des formes épanouies, douces et lisses comme avant la guerre qu’elle réalise. Ses sculptures sont rudes, torturées, hérissées, tristes, violentes et traduisent la mort, la guerre.

    « Le retour » qu’elle réalise en 1945 évoque les horreurs subies par les déportés. Elle cache cette œuvre sous un tissu au fond de son atelier et ne l’exposera que 17 ans plus tard.

     

    Maison atelier Chana Orloff

    « Guerre et paix » 1951

     

    Maison atelier Chana Orloff

    « Le héron »

     

    Maison atelier Chana Orloff

    « La chèvre »

     

    Maison atelier Chana Orloff

     « Jeune fille à la natte », bronze 1951

    Maison atelier Chana Orloff

     « La semeuse » 1955. La Confédération des travailleurs israéliens de Tel Aviv lui avait commandé une statue représentant une femme israélienne. Pour Chana, il est évident de représenter une travailleuse, ce qui ne plaît pas à la Confédération qui souhaitait une représentation traditionnelle de femme plus soumise.

     

     

    Maison atelier Chana Orloff

     À la fin de sa vie, elle se rend souvent en Israël où sa famille vit et où lui commande des œuvres monumentales..

     Lors d’un déplacement en Israël elle meurt en plein travail d’un AVC le 18 décembre 1968 et est enterrée à Tel-Aviv.

     Elle laisse 500 sculptures dont 200 se trouvent dans l’atelier-musée et un millier de dessins.

     ses thèmes principaux sont la maternité, la femme, les enfants, les animaux.

     

    Un petit résumé de ma visite du 23 juillet : 2023 :

     

    Nous entrons dans un minuscule vestibule où est exposée la Grande baigneuse accroupie. 1927, Le corps est inscrit dans un ovale qui rappelle la gestation. bronze

    Maison atelier Chana Orloff

     

     Vues de la salle où Chana exposait ses œuvres. Nous nous asseyons pour écouter la conférence d’Éric Justman.

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

    La sauterelle, 1939, bronze. Allusion à la montée du nazisme et au fléau biblique, cet insecte ressemble à un canon

     

     

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

     

    Beate Rank, 1930, marbre. Femme du psychologue et psychanalyste autrichien Otto Rank. Chana Orloff correspondant avec elle et le couple lui avait proposé de l’héberger à New York pendant l’Occupation.

    Maison atelier Chana Orloff

     

     gravures, certaines montrent les fibres du bois.

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

     

     son fils Élie, dit Didi

    Maison atelier Chana Orloff

     

    portrait d'Ida, fille de Marc Chagall. De profil, on dirait une statuette égyptienne. Cette sculpture a été emportée par la Wehrmacht. Elle a été restituée en 2015 par le possesseur de l’époque qui ignorait le passé tragique de cette sculpture. De nombreuses œuvres volées n’ont pas encore été retrouvées.

     

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

     

    le torse 1912, ciment

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

    guenon à trois mains

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

     

    Nous passons dans l’atelier, à côté de la salle d’exposition. Il est éclairé par une verrière zénithale. Il y a un grand fouillis dans cette pièce, j’aime ça ! Comme dans l’autre pièce, les œuvres changent de place, sont prêtées pour des expos.

    Une vidéo présente Chana Orloff en train de sculpter.

    Elle faisait des croquis de ses modèles puis les renvoyait. Elles ne sculptait que d’après ses croquis.

     

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

     

    dame à l’éventail 1920, bois

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

     

    39 le basset, 1927, bronze

    Maison atelier Chana Orloff

     

    40 sérénité, grande femme assise, 1966, bronze

    Maison atelier Chana Orloff

     

    41 ses outils

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

     

     têtes. de haut en bas et de gauche à droite

    Maison atelier Chana Orloff

    44 Agnès Meyer, Mme Viard, Mme Jarblum,...

    Maison atelier Chana Orloff

     Eric Cohn, ... , Giboa, Hélène Henri

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

    47 Mme Viard, David Nishri, autoportrait, femme au chapeau

    Maison atelier Chana Orloff

      ..., Erwin Hayman, Nathum Gutman, Anaïs Nin

    Maison atelier Chana Orloff

    Anaïs Nin

    Maison atelier Chana Orloff

    Madone

    Maison atelier Chana Orloff

     Marie Olenine d'Alheim, Madone, femme, Zwi Nishri

    Maison atelier Chana Orloff

     George Lepape, Ludmilla Pitoëff, Madeleine Vionnet, Pierre Chareau

    Maison atelier Chana Orloff

    George Lepape, peintre, a été enterré, ainsi que son fils Claude, à Villiers-le-Morhier, mon village natal

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

    j'aime beaucoup les visages avec lunettes et la façon dont elle sculpté les yeux

    Maison atelier Chana Orloff

    Pierre Mc Orlan :

    Maison atelier Chana Orloff

    ?, Victor Rey, Lucien Vogel, femme au turban :

    Maison atelier Chana Orloff

    Victor Rey :

    Maison atelier Chana Orloff

    Lucien Vogel, père de Nadine Vogel, actrice et de Marie-Claude Vaillant-Couturier, résistante communiste. Il était marié à Colette de Brunhoff, fille de Jean de Brunhoff, créateur de Babar.

    Maison atelier Chana Orloff

      têtes des membres de sa famille, par exemple Éric Justman

     

    Maison atelier Chana Orloff

     

     

    Nous montons à l’étage. Il y avait un séjour, une salle de bains et une cuisine. Les deux chambres sont toutes petites (8 m²), ce qui comptait pour elle, c’était l’espace destiné à la création. De retour chez elle, en 1945, les meubles signés Francis Jourdain et Pierre Chareau, ont été volés. Elle ne les remplacera que par du fonctionnel.

     

     

    le peintre Widhopff, 1923

    Maison atelier Chana Orloff

    Maison atelier Chana Orloff

     

     

     

    À lire : "L'horizon a pour elle dénoué sa ceinture" Rebecca Benhamou

    Maison atelier Chana Orloff

     

    « À la rencontre de Chana Orloff », livret vendu au musée.

     

    Maison atelier Chana Orloff

     

    En novembre, une exposition de quelques œuvres de Chana Orloff aura lieu au musée Zadkine.

     

     

     quelques vidéos :

    entretien avec sa petite-fille  Ariane Tamir

    exposition dans la rue Villa Seurat

    mon interprétation dans mon carnet du quotidien :

    Maison atelier Chana Orloff


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  • Un très joli musée où sont présentées des sculptures (à l'intérieur et dans le jardin). C'était la maison où vécut Ossip Zadkine avec sa femme Valentine Prax.

    Musée de la Ville de Paris, donc entrée gratuite.

     

    Le musée se trouve à Paris, 100 bis rue d’Assas (6 è). C’était la maison-atelier d’Ossip Zadkine et de sa femme Valentine Prax. Le musée est né de la volonté d'Ossip Zadkine de léguer à la ville de Paris ses œuvres et l'atelier qu'il occupait depuis 1928 jusqu’à sa mort en 1967. Valentine Prax réalise ce souhait en 1978. Elle meurt en 1981 en ayant légué l’ensemble de ses biens. le musée Zadkine est inauguré le 19 avril 1982. En 2011, le musée a été réaménagé et des œuvres datant des années 1941/45 ont été ajoutées.

     

    Né en 1888 dans l'actuelle Biélorussie, Ossip Zadkine arrive en 1910 à Paris, « là où l'on devient véritablement artiste, sculpteur en particulier ». Il a d’abord vécu à la Ruche puis rue de Vaugirard et fabrique vec des matériaux de récupération. Il emménage ensuite rue Rousselet dans un atelier plus grand et plus lumineux, plus propice à la création. Il crée avec du bois, du ciment.

     

     Après s’être installé rue d’Assas avec sa femme Valentine Prax, le couple achète une maison aux Arques (Lot). Zadkine s’essaie à de nouvelles matières, laque, dorure. 

     

    À cette même période, Le couple fait l'acquisition d'une maison et d’une grange dans le village des Arques (Lot) qui devient leur second atelier. Les œuvres voyagent de Paris aux Arques ou des Arques à Paris. Mais à nouveau, l'impulsion créatrice connaît un coup d'arrêt avec la Seconde Guerre mondiale. D'origine juive, Zadkine doit s’exiler aux États-Unis, tandis que Prax se réfugie aux Arques. À New York, le sculpteur, qui a l'impression de retrouver la précarité de ses débuts, refait sa vie loin de son épouse. Quelques œuvres importantes naîtront de cette période tragique.

     

    L’entrée se fait dans la maison et se termine dans ce qui était autrefois l’entrée du musée. Mes photos ont été prises en 2008 avant la restructuration du musée et en juillet 2023 lors de notre visite avec Marie.

     

    1 buste de jeune fille (1914/17) bronze poli

     

    Musée Zadkine

     2 sainte famille (1912-13) plâtre

     

    Musée Zadkine

     3 tête héroïque (1909-10) granit

     

    Musée Zadkine

     4 tête de jeune fille (1914) marbre, elle a été sculptée dans son premier atelier parisien à La Ruche. Il raconte dans ses mémoires qu’il avait trouvé une tête en marbre à peine commencée qu’un sculpteur colérique ou déçu avait sans doute jetée. « ce bloc de pierre devint une tête à facettes cubistes ». « Cette tête reste, sans doute, le premier témoignage de l’intérêt que j’avais commencer à porter à la peinture cubiste »

     

    Musée Zadkine

     5 torse d’hermaphrodite (1925/31) bois d’acacia laqué

     

    Musée Zadkine

     6 – les vendanges (1918) bois d’orme. Toute autour, cette ronde de cinq femmes se mêle aux grappes de raisin. Allusion aux bacchanales antiques. Fait penser à la sculpture romane.

     

    Musée Zadkine

    Musée Zadkine

    Musée Zadkine

     7 – Vénus cariatide (1919) bois de poirier

     

    Musée Zadkine

     8 femme au violon (1918) bronze

     

    Musée Zadkine

     9 l’oiseau d’or (1924) plâtre peint et doré à la feuille. Zadkine a appliqué des feuilles d’or rectangulairesdont le chevauchement produit des effets de lumière, suggérant le chatoiement du plumage. Fait penser à L’oiseau de feu, ballet de Diaghilev (1909/10) sur une musique de Stavinsky.

     

    Musée Zadkine

     10 tête d’homme (1922) bois doré à la feuilles

     

    Musée Zadkine

     la belle servante (1926/28) pierre calcaire de Léville

     

    Musée Zadkine

     12 Rebecca ou la porteuse d’eau (1927) plâtre polychromé. Ce plâtre monumental est issu d’un moulage d’une œuvre en bois dont il transcrit les fissures et les traces d’outils. Des restes de polychromie soulignent la cruche, la chevelure et les lèvres. Le corps est peint en beige. Acquise par le décorateur Marc du Plantier en 1936, elle a fait l’objet de tirages en bronze. Les traits bleus et noirs sur son ventre correspondent aux repères tracés par le fondeur pour exécuter le moule qui servit à réaliser la fonte.

     

    Musée Zadkine

     13 Femme à l’oiseau ou Jeune fille à l’oiseau ou Statue pour un jardin, 1930. Pierre de Pouillenay,

     Zadkine a raconté la conception de cette sculpture réalisée pour le jardin parisien d'amis américains, les Greene. « C'est dans cette carrière [de Pouillenay en Bourgogne] que nous choisîmes la belle pierre un peu rose dont le soleil faisait briller les particules de quartz incrusté. [...] Après que j'eus dégagé durant tout l'hiver, en atelier, la statue de la colonne carrée, je la sortis dans mon jardin. »

     

    Musée Zadkine

    Musée Zadkine


    14 Sculpture ou formes féminines 1922, pierre calcaire peinte. Association de formes anguleuses et de formes douces

     

    Musée Zadkine

     15 femme et chien 1927, pierre peinte. Il côtoie alors des désigners et décorateurs comme Eileen Gray et Marc du Plantier. Il collabore avec André Groult pour la réalisation d’objets décoratifs. Cet intérêt se traduit, dans ses sculptures, par des effets de matière, un goût pour l’ornement, les incrustations et incisions sur la polychromie.

     

    Musée Zadkine

     16 à gauche : torse violoncelle (1956/57), c’est un thème qui lui est cher : association de la musique et du corps féminin. Fait penser au Violon d’Ingres de Man Ray.

     à droite : Déméter ou Pomone (1958). bois d'ébène. Il aime beaucoup la mythologie grecque.

     

    Musée Zadkine

      Les œuvres suivantes ont été légué par Manuel Greer (New-York) en 2022. Le 20 juin 1941, il embarque à Lisbonne à bord du dernier bateau en partance pour les USA. Il y restera jusqu’en août 1945. Il s’installe à Greenwich Village où il loue un atelier dans Charles Street. Il se sent prisonnier dans cette ville étrangère. Il réalise une cinquantaine de sculptures dont beaucoup resteront dans l’atelier pendant 80 ans avant d’être rapatriées récemment.

     Les Ménades (1942/43) plâtre

     

    Musée Zadkine

     19 tête d’homme , dite tête d’homme anxieux 1943, terre cuite. Conçue pendant l’exil américain. Il se ressentait alors comme un « déguisé à la gueule couverte d’un masque »

     

    Musée Zadkine

    Musée Zadkine

     20 le messager ou le donateur ou projet pour un monument 1941. Le monument est actuellement quai d’Orsay

     

    Musée Zadkine

     21 arlequin hurlant

     

    Musée Zadkine

     

    En sortant de la maison, il ne faut pas oublier d’aller dans l’atelier, qui se trouve tout à côté.

     Dans l’atelier

     1 Prométhée, 1955-1956. Bois d’orme. Taillé d’un seul bloc.

     

    Musée Zadkine

    Musée Zadkine


      La Ville détruite, 1947. Bronze,

     En 1947, lors d’un voyage aux Pays-Bas, Zadkine traverse Rotterdam en train. La ville qu’il découvre, bombardée et en ruine, le sidère. C’est de cette vision que va naître La Ville détruite, sculpture monumentale commandée par la ville de Rotterdam et inaugurée en 1953 sur son port.
    Le bronze du musée en est une maquette. Zadkine en décrit la première version : « Avec sa figure cassée et ses bras jetés vers le ciel, ma “chose” sculptée disait très haut son horreur et sa fureur concernant les abominables pensées et les gestes indignes des hommes guerriers. » Cette tête hurlante et ce corps aux lignes brisées n'ont d'égale que la béance du cœur, forme en creux d’une douleur puissante.

     

    Musée Zadkine

    Musée Zadkine

    Musée Zadkine

     Van Gogh à la palette 1943 bronze

     

    Musée Zadkine

    Musée Zadkine

      arlequin hurlant

     

    Musée Zadkine

    dessins à l’encre noire sur papier et papiers découpés réalisés par Rozemarijn Westerink et les élèves de l’école élémentaire Frida Kahlo d’Aubervilliers

     

    Musée Zadkine

    Musée Zadkine

    Musée Zadkine

     

    Dans le jardin

     

    1 Torse de La Ville détruite, entre 1951 et 1963. Bronze,

     

    Musée Zadkine

    Musée Zadkine

    Musée Zadkine

    Musée Zadkine

    Musée Zadkine

    2 Projet de Monument à Guillaume Apollinaire, 1948. Bronze,

     

    Musée Zadkine

    3 Statue pour une montagne ou Statue pour un jardin ou Cœur venteux, 1958. Bronze,

     

    Musée Zadkine

    4 Rebecca ou La Grande Porteuse d’eau, vers 1927. Bronze,

     

    Musée Zadkine

    Musée Zadkine

    Musée Zadkine

    5 Orphée, 1956. Bronze

     

    Musée Zadkine

    6 la girouette

     

    Musée Zadkine

     Musée Zadkine

    Musée Zadkine

    Musée Zadkine

    Musée Zadkine

    Musée Zadkine

    Musée Zadkine

    Musée Zadkine

    Musée Zadkine

    https://www.zadkine.paris.fr/fr

     

     en marge de la visite : œuvres vues ailleurs :

     

    Valentine Prax (exposition à Chamerolles le 24/07/2012)

     

    Musée Zadkine

    la Ruche , visite le 05/04/2018

     

    Musée Zadkine

    Musée Zadkine

    de Zadkine, au musée des Beaux-arts d’Orléans

     

    Musée Zadkine

    Musée Zadkine

    de Zadkine, œuvre présentée par le MUMO, musée itinérant dans un camion. À Pithiviers

     

    Musée Zadkine

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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