• Je complèterai cet article au fur et à mesure.

    Tout d'abord une recette donnée par notre guide Hamed. C'est le plat que nous avons mangé à Ispahan, je 15 octobre au soir, en terrasse. La photo est celle du plat que nous avons réalisée à la maison.

    Aubergines aux œufs brouillés (Mirza ghassemi)

     

    3 aubergines

     

    1 grosse tomate

     

    4 gousses d’ail écrasées

     

    sel, poivre, 1/3 cuillère à café de curcuma

     

    1 ou 2 œufs

     

    Faire griller les aubergines et les tomates avec la peau (j’ai utilisé le grill du four à 200°, pendant près d’une heure)

     

    Enlever la peau et écraser la pulpe. Ajouter l’ail écrasé.

     

    Mettre sur le feu intense et ajouter le curcuma. Remuer. Ajouter les œufs.

     

    On peut manger ce plat avec le bon pain iranien

    Recettes iraniennes et restaurants

     


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  • En 1715, le curé de Fontaine-Simon (28), Claude Bougrain, fils d'un de mes ancêtres maternels, racontait, dans les registres paroissiaux, ce qui se passait en France.

    Notamment, la visite de Mehmet Riza Beg, ambassadeur de Perse. Voici la page du registre où Claude Bougrain raconte cela :

    Visite de l'ambassadeur de Perse à Louis XIV (1715)

    « Le 7 è février 1715, Méhémed Rizabeg, Intendant de la province d’Erivan en Perse, Ambassadeur pour le Roy Hussein de Perse, a fait son entrée à Paris et le mardy 19 dudit mois il a fait son entrée à Versailles. Jamais la Cour n’a été plus laiste et jamais il n’y a eu plus de monde à Versailles."

     

    L’envoyé du shah de Perse, Hussein I (dynastie des Séfévides)était donc Reza Beg, percepteur d’impôts, pour le compte du gouverneur d’Erevan. Il était décrit comme un personnage imbu de lui-même, coléreux et peu diplomate. Le voyage de Riza Beg de Perse, en compagnie de l’Arménien Hagopdian de Deritchan, jusqu’en France fut long et difficile. Les présents furent emballés dans des balles de soie sur un navire français en partance pour Marseille. Il arriva à Marseille le 23 octobre 1714. On dit que, près de Moulins, il vit le cadavre d’un malheureux exposé à la roue. Il demanda aussitôt qu’on fît devant lui une semblable exécution, offrant même un de ses gens.

     

    Le cortège persan arriva à Paris le 7 février 1715 puis se rendit de Paris à Versailles le 19 février. Comme l’a raconté le curé Bougrain, la foule avait envahi les rues de Versailles. La galerie des glaces était noire de monde. Louis XIV, le Dauphin Philippe d’Orléans,Mme de Ventadour, le duc d’Orléans, « taient richement vêtus et couverts de diamants, de perles et de pierres précieuses (12 millions et demi de livres de diamants pour Louis XIV!). La réception fut grandiose mais l’on raconte que le Roi-Soleil et les courtisans furent déçus de la faible importance des présents : cent-six petites perles, deux cent quatre-vingts turquoises, deux petites boîtes d’or remplies de baume de mumie. La négociation du traité franco-persan fut ralentie du fait de la maladie de Louis XIV. Louis XIV reçoit à nouveau l’ambassadeur le 13 aôut et meurt le 1 septembre 1715, emporté par la gangrène.

     

    L’ambassadeur se trouva vite à cours d’argent et ne trouva aucun prêteur. Il alla donc à Amsterdam où des marchands arméno-persans financèrent l’ambassade. Louis XIV demanda à l’ambassadeur qu’il intervienne auprès du Chah en faveur des religieux français « souvent maltraités dans cette contrée ». Le traité fut signé et un Consulat de Perse à Marseille fut créé. Le Consul fut Hagopdjan.

     

    Terrifié par le retard d’il avit pris à retourner en Perse et par la perte des présents donnés par le roi de France pour le Shah, Riza Beg s’empoisonna.

     

    Finalement, le traité de commerce et d’amitié entre les deux royaumes fut sans suite.

     

    quelques tableaux de cette réception : ICI et

     

     Montesquieu parle de cette réception dans les Lettres Persanes" (lettre 92)

    LETTRE XCII. USBEK À RUSTAN.

     À Ispahan.

     
    Il paroît ici un personnage travesti en ambassadeur de Perse, qui se joue insolemment des deux plus grands rois du monde. Il apporte au monarque des François des présents que le nôtre ne sauroit donner à un roi d’Irimette ou de Géorgie ; et, par sa lâche avarice, il a flétri la majesté des deux empires.

    Il s’est rendu ridicule devant un peuple qui prétend être le plus poli de l’Europe, et il a fait dire en Occident que le roi des rois ne domine que sur des barbares.

    Il a reçu des honneurs qu’il sembloit avoir voulu se faire refuser lui-même ; et, comme si la cour de  France avoit eu plus à cœur la grandeur persane que lui, elle l’a fait paroître avec dignité devant un peuple dont il est le mépris.

    Ne dis point ceci à Ispahan : épargne la tête d’un malheureux. Je ne veux pas que nos ministres le punissent de leur propre imprudence, et de l’indigne choix qu’ils ont fait.

     De Paris, le dernier de la lune de Gemmadi 2, 1715.

     

    le récit de cette ambassade : clic ICI

    un livre écrit par Maurice Herbette "Une ambassade persane à Paris" : clic ICI


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  • Nous sommes rentrés samedi, après un petit circuit de 9 jours en Iran (plus deux jours de voyage). Avant de faire par le menu mes récits de ce voyage, je vous livre quelques impressions. Je ne sais pas si ce que je vais dire est exact, mais c’est le ressenti que j’ai eu en visitant ce pays.

     

     Les monuments sont superbes, les paysages immenses et rudes. Mais ça, je m’y attendais ! Je rêve de Persépolis et Ispahan depuis la 4 ème !

    Retour d'Iran

    Retour d'Iran

    Retour d'Iran

    Quand j’avais 18 ans, j’avais un correspondant indien, de religion parsie. C’était un descendant des émigrés iraniens zoroastriens.

    dans le village zoroastrien de Cham :

    Retour d'Iran

    la tour du silence près de Cham :

    Retour d'Iran

    des mosaïques superbes :

    à Chiraz, la coupole du mausolée du poète Hafez :

    Retour d'Iran

    à Téhéran, palais du Golestan :

    Retour d'Iran

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    la salle des miroirs au palais du Golestan :

    Retour d'Iran

    la mosquée Nasir ol-Molk à Chiraz.

    Retour d'Iran

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    Retour d'Iran

    le pont aux 33 arches d'Ispahan :

    Retour d'Iran

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    la grande place de Téhéran :

    Retour d'Iran

     jardin persan, à Yazd, au milieu du désert :

    Retour d'Iran

    le désert à perte de vue, il y a quelques années, il a été relevé 78°

    Retour d'Iran

    Retour d'Iran

     Ce voyage a répondu à toutes mes attentes et est bien différent, peut-être en apparence, de ce qu’on dit dans les médias. Nous avons reçu un accueil des plus chaleureux : des « Welcome », des « Nice to meet you ». Des enfants nous ont demandé quel âge nous avions, d’où on venait. Les gens nous ont fréquemment sollicités pour faire des selfies ou des photos avec eux. Personne n’a refusé d’être pris en photo. Fateme et Mehrdad, rencontrés à Kashan, m’ont donné leur adresse mail pour l’envoi des photos. Ce que j’ai fait au retour et Fateme m’a envoyé des photos d’un village près de Natanz et Mehrdad m’a répondu également.

     

    Les sites et les rues sont d’une propreté exemplaire, aucun papier par terre…

     

    Dans les mosquées, des enfants nous ont offert des gâteaux : on se préparait pour l’anniversaire de la mort de l’imam Hussein, petit-fils de Mahomet.

     

    Nous n’avons ressenti aucune impression d’insécurité. On m’avait dit « Tu n’as pas peur de partir là-bas ? ». Pas un seul policier dans les rues. Peut-être les Gardiens de la Révolution étaient-ils en civil ? Arts et Vie nous avait demandé de confirmer notre inscription, suite aux recommandations du ministère des Affaires étrangères qui conseillait d’annuler le voyage. Nous avons confirmé notre inscription, fort heureusement.

     L’ambiance dans les rues était donc très conviviale, les gens aiment pique-niquer en famille sur les trottoirs, sur les pelouses. Le soir, il y a beaucoup de monde dans les rues. En octobre, il a fait doux, 30° au début, puis 25°.

     

    Le gros problème qui se posait avant le départ, c’était comment s’habiller ? J’avais donc acheté des tuniques arrivant à mi-cuisse, à manches longues, comme on nous le recommandait. En réalité, on peut porter des tuniques au coude, au ras des fesses et mettre le foulard en arrière. Et ce, en toutes circonstances, même à l'hôtel. Merci à Monique, notre accompagnatrice, qui nous a distribué des pinces à cheveux pour maintenir le foulard. Dans trois monuments (medersa ou mausolées), on nous a prêté un tchador (à fleurs !). Si je me suis à peu près accommodée du foulard (à la fin, j'étais tellement habituée que j'oubliais de le retirer dans la chambre), porter le tchador a été très encombrant. L'un était un simple rectangle de tissu dans lequel je m'emmêlais, l'autre avait un élastique au niveau de la tête et des trous pour passer les bras, mais il ne tenait pas mieux !

    Retour d'Iran

     

    Les Iraniennes portent la tenue avec grâce et élégance, elles sont joliment maquillées et nous en avons vu plusieurs avec un pansement sur le nez : la chirurgie du nez est très à la mode et il est de bon ton de montrer son sparadrap ! Les tchadors noirs sont quand même majoritaires.

     

    Retour d'Iran

    Retour d'Iran

    Retour d'Iran

     

    Retour d'Iran

    À côté de cela, je n’oublie pas que les femmes sont emprisonnées ou fouettées quand elles enlèvent le foulard, que les couples iraniens non mariés ne peuvent pas aller dans la même chambre à l’hôtel, qu’il est interdit de se tenir la main en public, que les femmes n’ont pas le droit d’assister aux matchs de foot. Récemment, une jeune fille qui s’était déguisée en garçon pour assister à un match, a été démasquée, condamnée : en signe de protestation, elle s’est immolée par le feu. La FIFA a demandé au gouvernement iranien d’autoriser les filles à assister aux matchs. Pour le match du 10 octobre, quatre tribunes leur ont été réservées, à l’écart des hommes. Mais pour les prochains matchs ? Le magazine féminin « Zânân », créé en 1992 a été interdit sous la présidence d’Ahmadinejad puis à nouveau autorisé. Je ne sais pas si ce magazine paraît encore. Bien sûr, les femmes sont scolarisées, diplômées, et même mieux que les hommes, elles travaillent, conduisent une voiture, se promènent seules mais la voix d’une femme vaut la moitié de celle d’un homme. Dans les bus, hommes et femmes sont séparés. Elles ne peuvent pas circuler à vélo. Côté musique, les concerts sont réglementés, on ne peut pas chanter n’importe quoi, et les femmes ne peuvent pas chanter seules ou danser devant un public mixte. Deux membres du groupe de métal «Confess » ont été arrêtés en 2015, musique anti-religieuse.

     

     

    Côté religion, 95 % des gens sont chiites. Les portraits des Guides Suprêmes (Khomeni et Khamenei) sont affichés partout, dans les rues, dans les mosquées… Mais trois autres religions sont reconnues comme religions officielles : le judaïsme, le christianisme et le zoroastrisme. Cependant les Baha’is ne sont pas reconnus.

     

    J’ai été étonnée par le peu de gens en prière dans les mosquées et par le très petit nombre de mollahs rencontrés, quelques-uns dans les medersas ou mausolées...Pas d’appel à la prière, comme nous l’avons entendu parfois en Turquie.

     

     

    Il y a la vie publique des Iraniens (foulard, tchador, nombreuses interdictions) et la vie privée dans les familles (consommation d’alcool acheté au marché noir, tenues sexy). Les réseaux sociaux sont interdits mais tout le monde a un compte Instagram.

     

     

    Côté circulation, c’est affolant ! Notre car s’est garé dans un parking souterrain à Ispahan. C’est là que je me suis aperçue que le foulard avait un intérêt : se couvrir les narines avec, tant la pollution était importante dan ce parking ! Traverser les rues était extrêmement dangereux. Les voitures ne s’arrêtent pas et roulent très vite. Hamed, notre guide, se mettait devait nous et on faisait la tortue romaine derrière. Pas question de traîner sous peine d’être obligé de traverser tout seul !

     

     

    Beaucoup de zones d’ombre et beaucoup d’interrogations me restent et je ne sais que penser. Dans les rues, tout semble normal et les gens semblent joyeux et s’accommoder de la situation. Qu’en est-il exactement ?

     

     

    En conclusion, grâce à l’extrême gentillesse des gens, ce voyage a été des plus agréables et j’espère que les touristes seront de plus en plus nombreux à se rendre en Iran. Plutôt que le côté sombre du gouvernement, je choisis de voir le côté lumineux et le sourire du peuple iranien, fier de son pays.

     

     


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  • Les critiques ne sont pas très bonnes. NOus, nous avons aimé. Film islandais, en VO, (même réalisateur que Béliers). Une femme lutte contre l'emprise de la Coopérative, devenue une mafia, dans le monde agricole.


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  • La situation en matière d’éducation sous la période soviétique était très bonne. Actuellement, c’est encore bien. Les manuels ont diminué depuis l’époque soviétique. Le niveau a peu baissé aussi.

     

    L’école est obligatoire à partir de 5/6 ans, il n’y a pas d’école maternelle. Les petits vont au jardin d’enfants, à partir de un an et demi. où on leur apprend à chanter, ils jouent… Il n’y a pas de crèches. Ces jardins d’enfants sont gratuits, financés par le ministère des affaires sociales.

     

    L’école est gratuite, financée par le ministère de l’Éducation Nationale.

     

    Le congé de maternité dure 4 mois. Si la maman peut rester à la maison, elle ne touche pas d’argent mais ne perd pas son travail (pendant un an)

     

    Si le salaire est inférieur à 150 000 drams, 50 % du salaire versé à la nounou est remboursé par l’État.

     

    L’école est gratuite et obligatoire jusqu’à 14/15 ans. Les études supérieures sont payantes. Les bons élèves peuvent avoir des bourses (entre 500 et 3500 dollars par an).

     

    Actuellement à l’école, la première langue obligatoire est le russe. La deuxième langue est choisie par l’école : anglais en général, mais il y a un quota pour que le français soit toujours enseigné.

     

    La première année de primaire, les enfants apprennent l’arménien et commencent l’étude du cyrillique la deuxième année.

     

    L’enseignement se fait en français à l’Université française (même principe pour l’Université américaine).

     

    Au programme, on a ajouté l’histoire des religions et les échecs.

     

    L’enseignement des danses et musique se fait en dehors de l’école. L’éducation religieuse se fait dans la famille ou à l’église. Il y a une chaîne de télévision religieuse.

     

    Les vacances sont de 3 mois en été, une semaine en hiver, une semaine fin mars.

     

    Le gouvernement essaie de maintenir le niveau qui existait pendant la période soviétique en faisant des réformes.

     

    Pour entrer à l’Université, on se base sur les résultats du bac. Autrefois le bac se passait dans les écoles sous la surveillance des profs mais il y avait des problèmes de corruption.

     

     

     


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