• Cluj-Napoca, Roumanie

    Mercredi 4 juin

     Nous allons parcourir 270 km, de Cluj-Napoca à Sighetu Marmatei, à ras de la frontière ukrainienne. Température : 21 ° et pas de pluie. Nous nous dirigeons vers le Maramures, au nord de la Roumanie.

     

    Mircea nous conseille de désactiver les données mobiles quand nous approcherons de la frontière car le réseau ukrainien peut l’emporter sur le réseau roumain.

     

    Nous commençons la journée par une balade de deux heures et demie dans Cluj-Napoca, capitale historique de Transylvanie, centre économique, scientifique et culturel.

     

    Cluj-Napoca, Roumanie

    1 monument à la gloire du soldat roumain

     

    2 louve romaine

     

    3 monument aux mémorandistes

     

    4 église gréco-catholique de la Transfiguration

     

    5 monument de prêtre

     

    6 cathédrale orthodoxe de la Transfiguration

     

    7 statues de Eminescu et Lucien Blaga

     

    8 statue d’Avram Iancu

     

    D’abord cité Dace, puis incluse dans le royaume de Hongrie , colonisée par les Saxons, dévastée par les Tatars, elle devient ville libre et construit des remparts. C’est un grand centre économique et culturel sous le règne de Mathias Corvin, roi de Hongrie et natif de la ville.

     En bus, nous passons devant la cathédrale Sfântul Iosip, haute de 100 m, une énorme église uniate (gréco-catholique) au chantier interminable puis devant le théâtre-opéra roumain et devant la cathédrale métropolite de la Dormition que nous verrons plus en détail tout à l’heure. Derrière la cathédrale, le monument à la gloire du soldat roumain qui se trouve à l'endroit où se situait autrefois le "monument des tankistes soviétiques".

     la cathédrale et le monument :

    Cluj-Napoca, Roumanie

    Cluj-Napoca, Roumanie

    Le bus nous dépose sur la place de l’Union.

     

    Place Unirii (de l’Union) :

     

    au fond, église franciscaine (façade jaune), à gauche : le musée de la pharmacie

     

    Cluj-Napoca, Roumanie

     le palais Bánffy abrite maintenant le musée des Beaux-Arts. Il a été construit entre 1774 et 1785 pour le comte György III Bánffy , gouverneur de Transylvanie dont Cluj était la capitale.

     

    Cluj-Napoca, Roumanie

    Cluj-Napoca, Roumanie

     Du balcon, Sissi et François-Joseph et plus tard Nicolae Ceaușescu ont salué la foule.

    l'écusson :

    Cluj-Napoca, Roumanie

     Sur la corniche, des urnes alternent avec des statues de dieux grecs/romains et héros grecs : à gauche de l’emblème des Bánffy : Persée, Apollon, Arès/Mars, Athena/Minerve, Artémis/Diane, Hercule.

    Persée :

    Cluj-Napoca, Roumanie

    Apollon :

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    Athéna :

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    Diane :

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    Hercule :

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     Église Saint-Michel : elle a été construite aux XIV è et XV è, à l’emplacement d’un cimetière. On pardonnait les péchés à ceux qui contribuaient financièrement à l’édification de l’église. Une seule tour a été construite au XVI è siècle mais elle fut détruite par un incendie, reconstruite et de nouveau détruite, cette fois par un séisme. Elle fut reconstruite au XIX è siècle en style néogothique.

    Cluj-Napoca, Roumanie

    Cluj-Napoca, Roumanie

     

    Selon la légende, le portail ouest est tordu, on dit que le maître d’œuvre boitait.

    Cluj-Napoca, Roumanie

     Un ange porte les armoiries du Saint Empire. On voit que les armoiries ont été coupées lors d’une mutinerie paysanne en 1437.

    Cluj-Napoca, Roumanie

    Cluj-Napoca, Roumanie

     

    L’église a débord appartenu à la communauté luthérienne, puis calviniste, puis unitarienne et enfin catholique en 1716 (la Contre-réforme a été soutenue par les Habsbourg, nouveaux maîtres de la Transylvanie).

     

    Fresques du XV è

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    figures toutes au même niveau (règle de l'isocéphalie)

    Cluj-Napoca, Roumanie

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    Cluj-Napoca, Roumanie

    Cluj-Napoca, Roumanie

    Cluj-Napoca, Roumanie

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     C’est dans cette église que fut baptisé Mathias Corvin dont nous allons découvrir la statue sur la place de l’autre côté de l’église.

     

    Statue de Mathias (Matia) Corvin

     Mathias Corvin (ou Mathias I de Hongrie, dit Le Juste) 1443-1490 était très cultivé. Nous en avons déjà entendu parler car sa cousine était l’épouse de Vlad III l’Empaleur.

    Cluj-Napoca, Roumanie

     D’où vient ce nom de Corvin et pourquoi les armoiries de Mathias Corvin représentent-elles un corbeau tenant dans son bec une bague ? La légende, sans doute créée pour légitimer Mathias au titre de roi, raconte que Sigismond roi de Luxembourg et roi de Hongrie avait marié sa maîtresse Élisabeth, enceinte, à un noble, Jean Huniade, voïvode qui luttait contre les Ottomans. Le roi lui donna une bague qui devint la possession du jeune Mathias. Un jour, un corbeau vola la bague et Mathias le poursuivit, le tua et récupéra la bague. Jean Huniade mourut de la peste en 1456. Mathias avait un frère, Ladislas, qui fut capturé et décapité par Ladislas le Posthume lors des guerres de succession de Hongrie. Mathias fut également emprisonné et sa mère réussit à le faire libérer (une autre légende dit que sa mère lui envoyait des messages portés par un corbeau.)

     

    En 1458, Mathias Corvin devint roi de Hongrie.

     

    Pour lutter contre les Ottomans, il crée un corps de cavalerie légère : les hussards. (husz = vingt). Dans le royaume de Hongrie, dès le Moyen Âge, chaque village devait fournir au souverain des cavaliers montés équipés et armés au nombre de un pour vingt hommes valides (source : wikipédia)

     

    Faute de descendance légitime, à sa mort, son empire est partagé entre les Habsbourg et les Ottomans.

     

    Mathias Corvin était très cultivé et très généreux pour les artistes italiens et d’Europe occidentale. Sa bibliothèque était la plus grande collection de livres, après celle du Vatican.

     

    Il meurt en 1490 : empoisonné par sa femme Béatrice ? Mort de saturnisme ?

    Cluj-Napoca, Roumanie

    Cluj-Napoca, Roumanie

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     Sur la statue, le cheval a les quatre pattes à terre, ce qui signifierait qu’il n’est pas mort au combat. Ici, la légende urbaine des pattes de cheval semble respectée !

    Cluj-Napoca, Roumanie

     Un château en Roumanie raconte l’histoire de Mathias Corvin (fresques), peut-être celui de Hunedoara, propriété des Huniade.

    Sur la place, un panneau a été installé pour que les enfants puissent dessiner.

    Cluj-Napoca, Roumanie

     Nous empruntons le Boulevard Eroilor (des Héros) qui rejoint la place Avram Iancu:

     monument aux mémorandistes dont le procès eut en 1894. À la fin du XIXe siècle, en 1892, des personnalités Roumaines de Transylvanie rédigèrent un mémorandum adressé à François-Joseph, empereur d’Autriche pour demander l’égalité de droits pour les Roumains. Ils ont été emprisonnés puis graciés grâce à l’intervention du roi Carol I. Le monument a été érigé en 1994 pour le centenaire du procès.

    Cluj-Napoca, Roumanie

    L'existence d'un peuple ne se discute pas, elle s'affirme. Ioan Ratiu. Cluj, 23 mai 1894

    Cluj-Napoca, Roumanie

     

    Louve romaine, avec le médaillon de Trajan. Donation de Rome au début du XX è siècle (nous avons vu la même à Târgu Mureș). Cette copie de la Louve Romaine a été installée pour rappeler aux habitants d’origine hongroise, que les Roumains sont aussi descendants des Daces et des Romains.

    Cluj-Napoca, Roumanie

     

    cathédrale greco-catholique uniate de la Transfiguration

    Cluj-Napoca, Roumanie

     prêtre qui a fini dans les prisons communistes.

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    Cluj-Napoca, Roumanie

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     Église orthodoxe de la Transfiguration

    Cluj-Napoca, Roumanie

    Place Avram Iancu

     

    théâtre-opéra roumain (il y a aussi un théâtre hongrois) : en haut statues des muses Clio et Euterpe

     devant : statues de Mihai Eminescu, et de Lucien Blaga, poètes. Les statues datent de 1989

     

    Cluj-Napoca, Roumanie

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    Cluj-Napoca, Roumanie

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     cathédrale métropolite de la Dormition ( orthodoxe) : la place a eu plusieurs noms selon les gouvernements, maintenant elle porte le nom du révolutionnaire de 1848, Avram Iancu, (nous en avons déjà parlé). La cathédrale a été construite en 1918 pour montrer la prééminence de la religion orthodoxe sur les autres religions.

    Cluj-Napoca, Roumanie

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    statue de Nicolae Ivan

    Cluj-Napoca, Roumanie

    une autre statue en face, je ne sais pas si c'est le même religieux

    Cluj-Napoca, Roumanie

     

    C’est l’heure de la messe. Nous sommes le dimanche de Pentecôte (il n’a pas lieu le même jour que la Pentecôte catholique). Les gens ont revêtu les costumes traditionnels, foulards, chemises brodées, ceintures… Nous entrons mais ne prenons pas de photos. Je fais un vague croquis d’une femme qui porte un foulard noir, une chemise brodée, une jupe noire avec un tissu blanc derrière et des rubans à la ceinture : rouge, blanc, vert, couleurs de la Hongrie. Tout le monde n’est pas dans l’église et les gens se prêtent volontiers à la séance photo.

    C’est au concile de Nicée (325) qu’on a fixé la fête de Pâques. Au XVI è siècle, les Catholiques abandonnent le calendrier julien pour adopter le calendrier grégorien. Les Orthodoxes n’acceptent pas cette modification.

     

    Les églises orthodoxes sont autocéphales (elles sont autonomes).

     

    Depuis 1930, le calendrier julien a été adopté l’église orthodoxe de Roumanie : elle fête Noël le 25 décembre, comme dans le calendrier grégorien mais conserve le calendrier julien pour les Rameaux, Pâques et Pentecôte..

     La coiffe noire s'appelle le

     

    Cluj-Napoca, Roumanie

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    Cluj-Napoca, Roumanie

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    Nous repartons rejoindre le bus en passant devant un bel immeuble, qui abritait autrefois la police secrète roumaine, la Securitate.

     

    Cluj-Napoca, Roumanie

     

     

     


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