• La chapelle Notre-Dame d'Yron, à Cloyes

    Mercredi 30 juin

     Les valises sont prêtes, remplies de quelques vêtements chauds, et d’une bonne quantité de masques et de flacons de gel hydroalcoolique. Nous partons à 8 heures et très vite, une pluie fine tombe par intermittence. Nous empruntons les petites routes et passons à Bazoches, Janville (la déviation pour éviter le marché nous permet de voir la statue du poète Colardeau (1732-1776), puis Orgères-en-Beauce où nous prenons un premier café, en terrasse malgré le froid, Covid oblige.

     

     Nous faisons un deuxième arrêt à Cloyes-les-trois-rivières ‘connu autrefois sous le nom de Cloyes-sur-le-Loir. Cette ville m’évoque irrésistiblement « La Terre » de Zola. Je me souviens encore parfaitement de ce passage :

      « Et la veillée commença. Les femmes, autour de l’unique chandelle, tricotaient, filaient, travaillaient à des ouvrages, qu’elles ne regardaient même pas. Les hommes, en arrière, fumaient lentement avec de rares paroles, pendant que, dans un coin, les enfants se poussaient et se pinçaient, en étouffant leurs rires.

      Parfois, on disait des contes : celui du Cochon noir, qui gardait un trésor, une clef rouge à la gueule ; ou encore celui de la bête d’Orléans, qui avait la face d’un homme, des ailes de chauve-souris, des cheveux jusqu’à terre, deux cornes, deux queues, l’une pour prendre, l’autre pour tuer ; et ce monstre avait mangé un voyageur rouennais, dont il n’était resté que le chapeau et les bottes. D’autres fois, on entamait les histoires sans fin sur les loups, les loups voraces, qui, pendant des siècles, ont dévasté la Beauce. Anciennement, lorsque la Beauce, aujourd’hui nue et pelée, gardait de ses forêts premières quelques bouquets d’arbres, des bandes innombrables de loups, poussées par la faim, sortaient l’hiver pour se jeter sur les troupeaux. Des femmes, des enfants étaient dévorés. Et les vieux du pays se rappelaient que, pendant les grandes neiges, les loups venaient dans les villes : à Cloyes, on les entendait hurler sur la place Saint-Georges ; à Rognes, ils soufflaient sous les portes mal closes des étables et des bergeries. Puis, les mêmes anecdotes se succédaient : le meunier, surpris par cinq grands loups, qui les mit en fuite en enflammant une allumette ; la petite fille qu’une louve accompagna au galop pendant deux lieues, et qui fut mangée seulement à sa porte, lorsqu’elle tomba ; d’autres, d’autres encore, des légendes de loups-garous, d’hommes changés en bêtes, sautant sur « ... »

     Mais ce jour-là, nous nous arrêtons pour visiter la chapelle de Notre-Dame d’Yron (l’Yron est un affluent du Loir). En 1115, Agnès de Montigny, comtesse de Gannelon, fit don de cette chapelle à l’abbaye bénédictine de Thiron. La construction comporte des éléments romains mais aussi gothiques primitifs. C’est de cet endroit qu’en 1212, le petit pâtre Estienne de Cloyes lança la mythique croisade dite « des enfants ».

    je me souviens de la chanson de Marie-José Neuville

     

    En bas, à droite de la façade, on voit un hagioscope, petite ouverture qui permettait aux gens situés à l’extérieur de suivre la messe (reclus, malades, ermites, anachorètes…)

     

    Devant la chapelle, se trouve le cloître fleuri où se promenait les moines. Ils y cultivaient des roses , des iris, anémones et beaucoup d’autres fleurs…

     Les plantes aromatiques et médicinales étaient également cultivées car les moines avaient aussi pour vocation de soigner les malades : armoise, menthe, thym, sauge….

    lavande :

    tradescanthia andersoniana

    lysimaque de Chine :

    santoline à fleur de romarin

    verveine de Buesnos Aires (verbana bonariensis)

    Les plantes aromatiques et médicinales étaient cultivées car les moines avaient aussi pour vocation de soigner les malades : armoise, menthe, thym, sauge….

    À l'intérieur de la chapelle, se trouvent des fresques représentant la flagellation, le baiser de Judas et l'adoration des mages.

    Malheureusement, mes photos sont très floues (l'autofocus automatique semble ne plus fonctionner...)

    le baiser de Judas :

    une photo du net, que j'enlèverai s'il le faut :

    la flagellation et l'adoration des mages :

    photo du net :

     


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