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Le château de Valençay, intérieur
Nous avons suivi une visite guidée pour l’intérieur du château.
Le salon de musique : décoration Louis XVI. Dans la boiserie, derrière la fenêtre intérieure, un escalier dérobé conduit à la chambre de Don Carlos. Piano forte des frères Erard, signature de Dussek, le musicien tchèque au service de Talleyrand.
Le salon bleu : Occupé par Ferdinand VII puis par la princesse de Bénévent puis par la duchesse de Dino. Sous le portrait, bureau à gradin en laque du Japon et appliques en bronze doré. Paire d’hokkai-bako du Japon, en bois laqué noir (ces boîtes servaient au transport de la nourriture, suspendues avec le système de palanches. Portrait de Talleyrand par Gérard (copie, l’original est à New-York). Talleyrand avait un pied-bot et il portait une chaussure orthopédique mais ici, il est représenté sans. Sous le portrait, un bureau Mazarin, en écaille de tortue et marqueterie (attribué à Boulle). Bouche de chauffage. Table à awalé.
portrait de Talleyrand et bureau Mazarin :
bureau à gradin et paire d'hokkai-bako :
table ç awalé :
Le grand salon : il est séparé en deux par des colonnes ioniques. Le 11 décembre 1813, à 0 h 30, fut signé le traité de Valençay qui mettait fin à la guerre d’Espagne et rendait à Ferdinand VII sa couronne. Portrait de Talleyrand en ministre. Portrait d’Alexandrine de Damas d’Antigny, mère du Prince de Talleyrand.
Les chaises et canapés sont recouverts de tapisserie au point de Saint-Cyr, exécuté par les dames de la cour d’Espagne durant leur captivité.
La table ronde, rapportée en 1815, est celle autour de laquelle s’est réuni le Congrès de Vienne en 1815 . Elle a été prêtée en 2014 au musée de Posdam.
Le cabinet de travail de Talleyrand : fauteuil anglais en cuir avec poches à soufflets sur le côté pour ranger les dossiers. Table de travail en acajou à plateau pivotant réglable à l’aide d’une crémaillère.
Colonnes de porphyre à chapiteaux ioniques avec les bustes de Rousseau (à gauche) et Voltaire (à droite). Grand secrétaire en acajou et bronze doré, offert par Murat, il est orné de sphinges ailées portant des bougies, et de colonnes cannelées dont l’une, creuse, permet de cacher des armes. Il possède de nombreux tiroirs à secrets.
La chambre de la princesse de Bénévent : Catherine Verlée, née aux Indes, divorcée de M. Grand, épousa Talleyrand en 1802 (mariage civil car Talleyrand était toujours considéré comme évêque par l’Église). Elle devint Princesse de Bénévent en 1806.
Elle était la maîtresse du Prince espagnol San Carlos (l’escalier dérobé dont nous avons parlé). Finalement il y eut séparation à l’amiable en 1816 et Catherine, désormais Princesse de Talleyrand, partit pour Paris. À la mort de l’amant, Talleyrand aurait dit : « Le duc de San Carlos était l’amant de ma femme, il était homme d’honneur et lui donnait de bons conseils dont elle a besoin. Je ne sais pas maintenant dans quelles mains elle tombera. » (Catherine avait la réputation d’être sotte (elle aurait dit « Je suis d’Inde »). Tableau de la Princesse par Mme Vidée-Lebrun. À droite du lit, autoportrait de Mme Vigée-Le Brun.
Le cabinet de toilette : fauteuil de bain
La chambre de la duchesse de Dino : Dorothée de Courlande (Lettonie) était nièce par son mariage de Talleyrand. Elle devint sa compagne après le départ de Catherine. Elle était séparée de son mari, le neveu de Talleyrand, depuis 1816. Table de toilette en acajou avec une écritoire dans le tiroir. Lit bateau en acajou.
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Commentaires
3MyleneJeudi 17 Août 2017 à 09:48Une belle visite qui donne envie d'y aller.1chantalMercredi 16 Août 2017 à 21:40table à awalé ... surprenant !
les bobines ... !!!
plein de "choses" superbes et intéressantes .
MERCI !
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merci pour ces belles photos et explications.