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Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial
Nous nous garons et continuons quelques mètres à pied.
Nous traversons une grande place où l’on dansait la bourrée. l’église Sainte-Anne est précédée d’un auvent appelé « guenillère (guenas = vêtements) ou caquetoire).
Nous passons devant un buste de Chopin et découvrons la maison.
dans la cour, un catalpa qui embaume le soir :
dans le bâtiment appelé écurie atelier, une statue de Auguste Clésinger (le gendre) appelée "Allégorie de la littérature" avec les traits de George Sand (1847-1854).
C’est une bâtisse du XVIII è achetée par Aurore de Saxe. Le domaine comprend la demeure, une cour de ferme où on élevait des volailles, un parc à l’anglaise, un jardin avec des fleurs (les buis ont disparu suite à la maladie), un potager et un verger. On vivait en autarcie le plus possible.
George Sand a plus tard (en 1855) acheté une petite partie du cimetière qui se tenait près de l’église pour en faire un petit cimetière familial.
Dans cette concession à perpétuité reposent Maurice Dupin de Francueil son père (+1808),
Marie Aurore de Saxe, sa grand-mère (+1821),
Jeanne Gabrielle Solange Clésinger, sa petite fille (+1855). La petite avait 5 ans. C’était la fille de Solange qui avait épousé le sculpteur Jean-Baptiste Auguste Clésinger. C’est lui qui a sculpté la superbe « femme piquée par un serpent » (musée d’Orsay), sculpture qui a fait scandale à l’époque. Les relations entre la famille Dudevant (y compris Solange) et Clésinger n’étaient pas très cordiales. La petite Jeanne Gabrielle, dite Nini, est morte de scarlatine, suite à une imprudence de son père. Le couple avait eu avant une autre fille, morte en bas-âge en 1848, et prénommée aussi Jeanne-Gabrielle. Il était fréquent à l’époque de donner le prénom d’un enfant décédé à un suivant. Il était d’usage aussi de donner comme prénom usuel le dernier prénom, d’où Solange, Aurore , Gabrielle, Maurice…
la statue de Clésinger au musée d'Orsay
Marc Antoine Dudevant, dit Cocoton, son petit-fils (fils de Maurice), décédé en bas-âge (1864)
Antoinette Sophie Victoire Delaborde, sa mère, morte en 1837 mais qui avait été enterrée au cimetière de Montmartre. Son corps a été transféré à Nohant et il est écrit sur la stèle que la concession a été payée par ses deux filles (Caroline et George).
Quand George Sand meurt, en 1876, elle est l’égale de Victor Hugo. Ils correspondaient mais ne se sont jamais rencontrés.
Il lui a écrit : "Vous honorez, Madame, notre siècle et notre pays. Je vous remercie d'être une aussi grande dame"
C’est Solange qui voulut des obsèques religieuses pour sa mère, contre les convictions de celle-ci. Ses petites-filles ont été baptisées protestantes. Elle était déiste, avait refusé le prêtre. Finalement l’archevêque de Bourges autorisa les obsèques religieuses, malgré la mise à l’index de l’œuvre de George Sand. Flaubert, Tourgueniev, Calman-Lévy, Dumas, Renan. Victor Hugo avait envoyé l’oraison funèbre.
d’autres membres de la famille sont enterrés :
son fils Jean François Maurice Arnauld en 1889
sa fille Solange en 1889
sa belle-fille Lina Calamatta, femme de Maurice, en 1901
les deux filles du couple Maurice et Lina : Gabrielle, dite Titite, en 1909 et Jeanne Claudine Aurore, dite Lolo, en 1961. La première a été mariée quelques années à un professeur de dessin italien, Roméo Palazzi. La seconde a épousé Charles Frédéric Lauth et a adopté son filleul Georges Smeets en 1958.
et enfin Edmond Plauchut (+ 1909) , ami de la famille.
Il était journaliste. En 1850, il partit pour Singapour. Son bateau, le 3Rubens », fit naufrage au Cap-Vert. La seule chose qu’il réussit à sauver, c’est une cassette contenant sa correspondance avec George Sand. Le Consul du Cap-vert discute avec lui de George Sand et le fait rapatrier en France. Plauchut a raconté cette histoire dans « Un naufrage aux îles du Cap-vert »
Maurice Dupin et sa mère Aurore de Saxe
Marc Antoine et son père Maurice Sand
de gauche à droite : Aurore Sand-Lauth, Maurice Dupin, Aurore de Saxe, Gabrielle Clésinger, Solange Dudevant
Nous jetons un coup d’œil au parc et au jardin. Par ci, par là, sont affichés des textes extraits des œuvres de George Sand. Clic sur la photo du texte pour mieux lire...
un ginkgo biloba
un site qui fourmille de renseignements et de photos : CLIC
et un article qui résume bien toute la poésie et la féerie du jardin et du parc. CLIC
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