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L'église d'Oncy-sur-École (Essonne)
Oncy-sur-École se situe dans l’Essonne, entre Malesherbes et Milly-la-forêt. Pour vous rendre à l’église, au lieu d’emprunter la rue de l’église (deuxième rue gauche depuis l’entrée du village), étroite et parfois encombrée, il vaut mieux prendre la rue Lantara (première à gauche), ce qui vous permettra de vous garer facilement au niveau de la place de l’église qu’il vous suffira de traverser.
Pour la visite de l’église, nous avions pris rendez-vous en téléphonant à la mairie. Monsieur le Maire nous a ouvert la porte et donné toutes les explications sur l’histoire de cette église.
L’église romane Saint-Martin a été construite après la fondation du prieuré bénédictin de Saint Victor de Paris.
Il y a eu deux périodes de construction : la partie est (actuellement le chœur) date de la fin du XIè siècle. C’était un petit oratoire dédié à Saint Martin. La nef a été accolée un peu plus tard avec un porche roman ouvert sur la face sud. Puis la nef a été agrandie au XVIII è. Au début du XX è siècle, l’entrée se faisait à l’angle sud-ouest comme le montre une ancienne carte postale et le portal central était muré. Il y avait une sacristie collée sur la façade sud au niveau du clocher.
Au fil des ans, l’église se détériora peu à peu. Dans les années 60, le maire de l’époque, M.Bosc-Bierne fit refaire l’église avec l’appui du Sénat. Le directeur des magasin Potin fit refaire les orgues. C’est l’époque où on découvrit les peintures murales. De 2014 à 2018, de grands travaux ont été entrepris : changement de la toiture, crépi, boiseries, enduits du plafond ….
Pour ouvrir la porte, M. le Maire utilise une fort jolie clé du XVIII è.
La fresque date de la fin du XI è. Un autel baroque du XVII è a été déplacé au fond de l’église. La fresque a été découverte en 1960 et restaurée. Elle représente un Christ rédempteur, souriant, de style oriental. Plus tard, on passera à un style occidental représentant le Christ du Jugement dernier, plus austère. Le Christ souriant est entouré par les symboles des évangélistes : l’aigle de Saint Jean, le lion de Saint Marc, l’ange de St Matthieu, le taureau de Saint Luc.
En 2018, le plafond et les poutres ont été repeints en jaune, le ciel a été étoilé et les frises de grecques ont été faites en 1965. Tout ceci pour faire le lien entre la fresque du chœur et la double litre funéraire de la nef.
Lors des obsèques de personnes importantes, notamment le seigneur qui avait droit de haute justice, on peignait une bande noire, à base de noir de fumée, tout autour de la nef. Peu de litres ont résisté au temps. Parfois, au lieu de peindre la litre, on mettait une bande de tissu. Le droit de litre a été supprimé à la révolution. J’ai vu une litre dans la cathédrale de Falaise et une autre dans la chapelle du château de Rouville avec des traces rouges, sans doute les armoiries de Louis de Boissy.
De chaque côté de l’arc, au moment de la restauration de 1960, l’évêque et le maire Bosc-Biernede l’époque ont fait mettre leurs armoiries.
Côté nord, il y avait une porte des morts qui conduisait au cimetière. Les portes des morts, le plus souvent placées au nord, étaient étroites car on ne mettait pas les morts dans un cercueil mais dans un linceul. C’étaient souvent de pauvres gens, les plus riches étaient enterrés dans l’église, il suffisait de faire un don à l’église.
La chaire date du début XV è.
l'autel déplacé dans le fond
Vierge à l’enfant du XIII è.
De chaque côté de l’arc, des pierres tombales ( à gauche couvercle de sarcophage)
j'ai acheté le petit livret écrit par l'association de défense de l'environnement et des bois d'Oncy-sur-École
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Commentaires
Tu m'y avais menée je crois bien...
non, nous n'y étions jamais allés avant cette semaine. La chapelle de Courcelles peut-être