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Aujourd'hui, à l'AMI (musée de l'imprimerie", interprétation par Jean-Jves Ruf du texte de Blaise Cendrars. Spectacle eau et poignant qui fait écho à l'exposition de Jean-Claude Morice (même lieu) sur les Bleuets et les gueules cassées et à la lecture (nuit de la lecture en janvier) de "La chambre des officiers " de Marc Dugain.
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Visite libre des salles du XVIII è siècle
Le verre filé au XVIII è fait la célébrité de Nevers dès le XVI è, siècle au cours duquel de nombreux verriers italiens s'y installent. On appelle cette production le "verre de Nevers" mais il y a eu d'autres centres de productions de ces objets. Les pièces sont souvent construites autour d'un squelette en verre ou d'une armature métallique. Des baguettes de verre coloré sont posées sur cette armature et ensuite chauffées à la lampe pour être ramollies puis modelées par des maîtres verriers, les détails étant travaillés à l'aide d'une pince. Aujourd'hui, tous les secrets de la fabrication du verre filé ne sont pas connus. Les sujets sont le plus souvent religieux.
l'art du verre selon Bernard Perrot (1640-1709)
Le pouvoir royal favorise l'installation des verriers italiens, notamment Bernard Perrot qui bénéficie de privilèges accordés par Louis XIV et le duc d'Orléans. Perrot installe sa verrerie à Orléans, rue Notre-Dame-de-Recouvrance. C'est d'abord un chercheur. Ses créations de verre imitent des matières luxueuses comme la porcelaine de Chine et les pierres dures comme l'agate, le lapis-lazuli. Il réintroduit la technique du verre soufflé dans des moules en deux parties et retrouve le procédé de fabrication du rouge des anciens, transparent à base de sels d'or. À sa mort, en 1709, la verrerie est reprise par ses héritiers qui installent une seconde verrerie à Fay-aux-Loges, verrerie qui cesse ses fonctions en 1754.
Pour en savoir davantage sur Bernard Perrot : CLIC
Portrait d'Augustin de Maupéou par Hyacinthe Rigaud (1659-1743). Le tableau provient de l'évêché d'Orléans. Augustin de Maupou était évêque de Castres. Sur le tableau il porte un camail de soie violette.
4 Portrait d'homme par l'atelier de Rigaud. Le modèle reste inconnu.
assiettes en trompe-l'œil
bouillotte à main
Portrait d'un jeune noir (1741) par Maurice-Quentin de La Tour (1704-1788). Pastel sur papier contrecollé sur carton. Pastel préparatoire au pastel présenté pour le salon de 1741. Les Noirs étaient souvent des pages arrivés par le biais du commerce des esclaves.
Portrait de Mme Restout en coiffure par Maurice-Quentin de La Tour. Pastel sur papier. C'était la femme de Jean Restout, peintre. Le tableau est resté dans la famille et entré dans le musée grâce à un legs.
Portrait de Louis Sylvestre dit le Jeune Peintre (étude) par Maurice-Quentin de La Tour. Pastel sur papier.
Autoportrait aux bésicles (1773) ar Jean Baptiste Siméon Chardin (1699-1779). Pastel sur papier marouflé sur toile tendue sur un châssis
Portrait d'Aignan Thomas Desfriches par Jean Baptiste Perroneau. Pastel. Provenant à l’origine de la collection privée d’Aignan Thomas Desfriches, ce pastel du XVIIIe siècle a été transmis depuis des générations dans sa famille, jusqu’à ses arrière-arrière petits-fils Henri Ratouis de Limay et Paul Ratouis de Limay. Il se trouvait avec deux autres portraits représentant respectivement sa femme et sa fille, tous trois mis en vente à Paris par le commissaire-priseur Alain Leroy. Perroneau a réalisé 16 pastels de Desfriches. Desfriches était dessinateur mais aussi négociant en denrées coloniales, issues du commerce de la traite négrière. Il a ouvert une raffinerie. Il est l'auteur de dessins représentant des paysages et des scènes de la vie quotidienne. Il dessine la planche n°3 de L'Art de raffiner le sucre de Duhamel du Monceau.
Buste de Paul par Pigalle
Henriette de France en Flore par Jean-Marc Nattier. Huile. Henriette de France, dite Madame Henriette, était fille de Louis XV. Elle mourut à l'âge de 24 ans suite à une course en traîneau sur un canal gelé. Nattier réalisa plusieurs portraits d'Henriette de France.
Le singe sculpteur par Pigalle. Les singeries étaient très à la mode (châteaux de Chantilly, de Courances) et étaient l'occasion de se moquer des travers des hommes.
mobilier
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Visite libre des salles du XVII è
Cincinnatus recevant les députés de Rome exécuté par deux artistes : Gilles Nostraert pour les figures et Jcob Grinmer pour le paysage
Portrait d'André Vésale, par Pierre Poncet le Jeune, artiste orléanais (1612-1659). C'est une commande du chirurgien Jean Courtois pour la maison de la Corporation et plus tard du portrait de Louis Collenbourg. Alors que les médecins sont des intellectuels formés dans les universités, les chirurgiens se forment en apprentissage pour entrer dans la confrérie des chirurgiens-barbiers (les deux professions seront séparées au XVIII è). André Vésale était un médecin et chirurgien brabançon, considéré comme le père de l'anatomie, car il a corrigé des erreurs de Gallien. Il était le médecin de Charles Quint.
Portrait d'Hippocrate, par Sulpice II Morel, peintre orléanais. Commande du chirurgien Hector Desfriches (?) Hippocrate est considéré comme le père de la Médecine (IV è BC)
Esculape par Jean Senelle et Sulpice II Morel. Commande du chirurgien Gabriel Rouzeau. Esculape fils d'Apollon et père d'Hygie et Panacée, est le dieu de la médecine..
Le jeune chantre par Michel Gobin (1650-1713), peintre orléanais. Cette peinture serait une allégorie de L'Étude et de la Vigilance par ses accessoires (coq, livres, encre, sablier)
Diogène cherchant l'Homme par Pieter Van Hol, peintre flamand (1599-1650), il a fréquenté l'atelier de Rubens puis a travaillé surtout à Paris, protégé par Anne d'Autriche. Le tableau appartenait à un particulier qui l'a cédé au musée en 1847, à la condition que les habitants d'Orléans et de Sandillon, victimes d'une terrible inondation, reçoivent une somme équivalente au prix estimé de l'œuvre, soit 307 F. Sur le tableau, on voit Diogène (Vè BC) parcourant les allées de l'Agora à la recherche de "l'homme". Il dit aux Athéniens "Je cherche un homme. Votre vie bestiale montre que - ce que je hais - hommes par le nom, vous êtes des bêtes par vos actes."
Saint Thomas par Diego Velasquez (Séville 1599- Madrid 1660). Ce tableau est entré au musée vers 1830 et faussement attribué à Murillo. C'est avec Démocrite (musée de Rouen) l'un des seuls tableaux de Vélasquez en France. Il faisait peut-être partie d'une série de tableaux représentant individuellement le Christ et les Apôtres. Mais seuls ce tableau et Saint Paul (musée de Barcelone) semblent avoir été réalisés. C'est une œuvre de jeunesse de Vélasquez. Saint Thomas est représenté jeune en train de prêcher et avec une lance, symbole de son martyr.
Saint Simon Zélote par l'école de Vélasquez
Jeune ramoneur buvant près d'un puits par Caspar Netscher (1662). Dans le style des bambochades du XVII è, mettant en scène le petit peuple des villes et des campagnes, sujet à la mode. La signature et la date ont été retrouvées en 1920 sous un repeint.
Cuisinier entouré de volailles, de gibier et d'ustensiles de cuisine attribué à Giacomo Legi
Tête de vieille femme au turban (Anonyme)
Portrait de famille attribué à Cornélis Bisschop. 1660. Couple de riches hollandais et leurs enfants.
Tête de vieil homme par Antoon van Dyck,1615. œuvre de jeunesse, réalisée lors de sa formation auprès de Rubens.
les quatre âges de l'humanité par Gérard de Lairesse (1682). Après Liège, il s'installe à Bar-le-Duc puis part à Amsterdam où il travaille pour Guillaume d'Orange. C'est une œuvre en grisaille et trompe-l'œil. On surnommait de Lairesse le"Poussin hollandais" en raison de son admiration pour ce peintre.
Le premier âge, c'est l'âge de Saturne, figuré avec une faux à l'arrière plan, celui d'Astrée, la vierge, fille de Zeus et de Thémis, soeur de la pudeur qui répandait parmi les hommes, les principes de justice et de vertu; elle est figurée assise sur un trône avec à ses pieds sa sœur. Les humains, symbolisés par un couple et un enfant sont éternellement jeunes.
Le second âge est celui d'argent où règne Jupiter qui partagea l'année en quatre saisons et où pour la première fois, l'homme dut construire sa maison pour s'abriter et mettre au joug les boeufs pour labourer la terre. L'homme connaît la vieillesse. Jupiter est figuré assis dans les nuages avec à ses pieds, la représentation des hommes.
Le troisième âge, celui de bronze, est gouverné par Minerve brandissant l'égide, figurée avec à ses pieds la Loi et ses faisceaux, la justice et sa balance. Dans le fond apparaît l'évocation de la navigation, sous les traits d'une femme tenant une rame et la découverte de contrées lointaines, figurées par un personnage à la coiffure de plumes. Aux pieds de la Loi est figuré l'architecte constructeur de citadelles qui montre le plan d'une ville fortifiée. L'Art, figuré par un jeune enfant tenant une sculpture, est menacé par un autre enfant violent associé à une vieille femme, la cupidité portant une bourse sur son sein.
Le dernier âge c'est l'âge de fer dominé par l'ignorance représentée sous les traits d'une femme aux yeux bandés, par la discorde et la guerre symbolisées par un soldat brandissant une glaive et une torche enflammée, par le désespoir et la misère. Justice et Loi sont foulées aux pieds ; les autels sont renversés, les innocents massacrés.
Fruits sur un socle de pierre dans un paysage par Pierre Dupuis. L'artiste a ajouté une pierre gravée, témoignage de sa passion pour les ruines antiques, il est allé en Italie en 1630. Il innove en plaçant sa nature morte dans un cadre champêtre, au bord de l'eau, sous les arbres. Il n'est pas garanti qu'il ait peint lui-même le paysage.
L'arrivée de Louis XIV à Maastricht par Jean Baptiste Martin. Le siège de Maastricht a lieu le 30 juin 1673 (un autre tableau représente le siège de Dinant en 1675). La guerre de Hollande, troisième guerre du règne de Louis XIV, rompt l'alliance de La Haye menée par les Provinces-Unies, affaiblit la Hollande et brise l'étau des Habsbourg d'Espagne. Le traité de Nimègue en 1678 offre à la France la Franche-Comté et quelques places-fortes dans les Flandres.
Bacchus et Ariane par les frères Le Nain (lequel ? les deux ? Louis ? Mathieu ?). 1635.
Ariane, fille de Minos (roi de Crète) et de Pasiphaë, aide Thésée qui vient de tuer le Minotaure à sortir du labyrinthe. Tous deux fuient la colère de Minos mais Thésée abandonne Ariane sur l'île de Naxos (ou Dia, selon Homère). Plusieurs versions racontent la suite. La plus courante est que Bacchus(Dionysos chez les Grecs) emmène (enlève ?) Ariane vers Lemnos où ils eurent beaucoup d'enfants.
Portrait d'Anne Marie Louise d'Orléans, duchesse de Montpensier attribué à Charles et Henri Beaubrun, originaires d'Amboise. On l'appelait la Grande Mademoiselle (1627-1693), c'était la fille de Gaston d'Orléans, le Grand Monsieur, et de Marie de Bourbon de Montpensier. Elle passe son enfance à Blois, mène avec son père la Fronde contre Louis XIV (1648-1652). La victoire de Mazarin la contraint à l'exil et elle revient à la Cour en 1657. Elle rédige ses Mémoires à Saint-Fargeau et finit sa vie dans la dévotion. La toile évoque l'épisode de la Fronde qui la rendit populaire : elle arrive à Orléans début 1652 et prend la tête de l'armée des Princes. On reconnaît le pont et le fort des Tourelles, le faubourg de l'autre côté de la Loire. Elle adopte l'allure d'une déesse guerrière, sans doute Bellone, sœur ou épouse de Mars : lance, cuirasse, écharpe, casque à cimier de plumes.
Les frères Beaubrun ont réalisé plusieurs portraits de la Grande Mademoiselle.
Celui-ci a été réalisé avant la fin de la Fronde, Louis XIV rentrant à Paris le 1 octobre 1652 et Mazarin en février 1653.
Le tableau a servi de modèle au portrait exécuté par Joseph Werner dans les années 1660 (les allusions à la Fronde étant effacées). Château de Versailles.
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En venant de Malesherbes, nous passons devant la statue de Vercingétorix installée au milieu du rond-point du Puy-de-Dôme. Le monument, réalisé par les forges Gasne, dans la Meuse, a été inauguré en 1887 à Gien. Il était installé à l’intersection de l’avenue de la République et de la rue des Déportés depuis le 19 février 1909. Avant, il avait été érigé dans la cour de l’ancien hôtel de ville, puis dans les jardins du Port-au-Bois.
Gien était une cité gallo-romaine où on a trouvé des vestiges. En 2017, le musée avait organisé un atelier archéologique pour les enfants. Tom et Marie y ont participé, il fallait chercher des tessons de poteries dans un vase rempli de sable et les assembler.
Nos centres d'intérêt sont groupés autour de la place du château. Nous sommes sur les hauteurs de Gien.
Le restaurant, Bouche B, 2 rue de la Vieille Boucherie, est à recommander ! Service rapide, plats savoureux (un poisson ou une viande), deux desserts au choix, café gourmand. Mais il faut réserver car la salle est petite. (0218116917)
Nous sommes ensuite allés à l'église Jeanne d'Arc. c'est le quatrième édifice religieux construit à cet endroit : la chapelle du château, la collégiale royale d'Anne de Beaujeu, l'église du XIX è siècle. Elle avait alors cinq nefs mais elle fut gravement endommagée par le bombardement et l'incendie de 1940.
L'église actuelle, reconstruite en 1954, fut consacrée à Jeanne d'arc. De l'ancienne église, il ne reste que le clocher du XV è qui tranche avec le reste de l'édifice. Tout le reste a été reconstruit en ciment armé recouvert de briques extérieur comme intérieur pour rester dans le style du château.
Pour les détails, vous pouvez lire les textes du dépliant (merci à Charlotte et Clarisse !)
vitraux de Max Ingrand
jeanne au bûcher
chemin de croix en faïence de Gien
Le château est de l'autre côté de l'église.
En 1481, Louis XI offre le comté de Gien à sa fille Anne de Beaujeu "la fille la moins folle de France". Avec son époux, elle fait construire le château sur les éléments déjà existants.
Au décès d'Anne de Beaujeu, en 1522, le château retourne à la couronne.
Le château est ensuite ensuite transformé en préfecture, tribunal, prison. En 2019, nous avons de nouveau visité le château, les guides étaient costumés et nous ont entraînés dans les souterrains.les grafitti du souterrain :
En 1922, la préfecture et la prison sont transférées à Montargis.
En 1940, les bombardements détruisent une partie de la ville, l'église, le château. Un incendie se déclare dans l'aile est, il est heureusement éteint par la pluie.
1950 Pierre Louis Duchartre crée le musée de la chasse. Son ami Henri de Linarès peintre animalier (créateur du carré de soie Hermès "Plumes"), en devient le conservateur.
1964 Le tribunal est transféré à Montargis, le musée devient Musée international de la Chasse
2003 : nouvelle appellation : château-musée
2012 à 2017 : travaux
Le château a reçu Jeanne d'Arc (voir ce qui a été écrit à propos de l'église), François I, pendant la régence de Louise de Savoie), Catherine de Médicis et Charles IX qui faisaient le tour de France (1564), Anne d'Autriche et Mazarin (1652) et Giscard d'Estaing (2017)
salle 1 : billetterie, librairie, toilettes
salle 2 :
nappe d'ours grizzly
léopard de Tanzanie
Artémis, ses nymphes et Actéon. Le mythe le plus courant raconte qu'Actéon surprit, lors d'une chasse, Artémis (Diane) nue en train de se baigner. Elle le transforma en cerf. Actéon mourut alors, dévoré par ses chiens qui ne le reconnurent pas.
Pieds d'honneur de sanglier et de cerf. Ils sont tressés. Ils sont remis à la personne que l'on veut honorer.
Épure de Desportes (chien de chasse de Louis XIV, Florissant). François-Alexandre Desportes était le peintre animalier de Louis XIV. Un peu plus loin, nous verrons Nonette, du même peintre. Le musée possède de nombreuses œuvres de ce peintre animalier.
Pierre -Louis Duchartre (voir plus haut) en tenue de chasseur (Xavier de Poret)
Rappel des faucons (tapisserie d'après Lurent Guyot XVI è)
Deux chiens bassets. Plâtre de Emmanuel Frémiet
Nous montons trois marches pour entrer dans une troisième salle consacrée à la chasse au vol. Au milieu sont exposés des oiseaux de proie. Au mur, sont exposés des objets ayant trait à la chasse au vol : les gets, le chaperon (un peu plus loin, nous verrons de fort jolis chaperons). Anne de Beaujeu allait à messe avec son faucon. Louis XIII aimait la chasse au vol, il avait 300 faucons. On dit que les faucons ont des mains et des pieds.
Gerfaut d'Islande.
Le faucon mâle est appelé tiercelet car il est plus petit d'un tiers que la femelle appelée "forme".
Une vidéo nous explique la chasse au vol.
Piège à poteau pour capturer les oiseaux de proie, d'après une gravure à l'eau-forte de Hans Bol, 1582. Le hibou, oiseau de nuit, était associé aux sorcières.
salles 4 et 5, toujours sur la chasse au vol
On affaite (on dresse) le rapace à l'aide d'un leurre. Le chasseur fait tournoyer le leurre pour attirer l'attention de l'oiseau et le faire revenir à lui. Le rapace est à jeun. Il revient se poser, le fauconnier lui "fait courtoisie" (il lui donne une récompense, le pât). Pour la chasse au bas vol (au lièvre), le leurre est une peau de lièvre.
Les entraves sont les accessoires de chasse au vol qui arment (ou équipent) l'oiseau de chasse. Elles se composent des jets, du touret et des longes. Les jets sont des lanières de peau fixées aux tarses de l'oiseau de vol et utilisées pour le maintenir au poing. La longe, lanière d'environ 1,50 m, est reliée aux jets à l'aide du touret. Elle permet d'attacher l'oiseau à sa perche ou au gant du fauconnier. Le touret est formé de deux anneaux métalliques : il réunit les jets aux longes.
Le son produit par la sonnette, souvent fixée aux jets, permet de localiser l'oiseau de chasse.
On installe le rapace dans une pièce, il se pose sur son bloc.
blocs à faucon : le bloc est fiché dans le sol et relié à la longe de l'oiseau. Le faucon y est installé pour "jardiner" c'est-à-dire se détendre et profiter du soleil et de son environnement. Il faut "jardiner" un rapace, c'est-à-dire le sortir tous les jours.
Le chaperon est une petite coiffe de cuir dont on recouvre la tête et les yeux des rapaces. Aveuglés, ils restent calmes jusqu'au début de la chasse. Le musée possède toute une collection de chaperons en cuir, avec des plumes, l'un est même en peau de serpent (salle 5). Ils viennent de tous les pays. Ils proviennent, pour la plupart, d'un don de Giancarlo Pirrota.
Cet objet a donné l'expression "chaperonner une jeune fille", l'accompagner pour veiller sur elle, surveiller ses regards et ses comportements.
chaperon du Belouchistan
Il y a deux types de chasse au vol : le haut vol (ou fauconnerie) se pratique à haute altitude, uniquement avec des faucons. Le bas vol (ou autourserie) se pratique près du sol avec des buses de Harris (lapin, lièvre), autour (faisan, canard), aigle royal (renards, chevreuils).
On peut faire évoluer plusieurs oiseaux en même temps : le premier faucon qu'on lance est le hausse-pied ; le deuxième faucon (tombesseur) attaque , le troisième faucon (le teneur) prend la proie et il "fait des gorges chaudes", c'est-à-dire qu'il se régale de viande chaude.
salle 6 : les expressions de la chasse au vol (cliquez pour une lecture plus aisée)
Nous montons à l'étage.
Salles 7, 8, 9 et 10 consacrées à la chasse à courre. Composition d’un équipage de vénerie, sa devise, sa tenue (redingotes, boutons d’équipages …).
Vaisselle de chasse.
collection de boutons confiés par le Colonel Daguilhem Pujol en 1972 : sont exposés 840 boutons (sur les 4000 que possède le musée). Sous le bouton est fixé un morceau d'étoffe du vêtement. Ils sont en général ornés de l'animal chassé ou des armoiries. Certains appartenaient à des personnages de marque, rois, Napoléon III. Celui de Sarah Bernhardt représente un grand-duc et sa devise "Fidèle quand même".
L'un d'eux appartenait à la baronne de Draeck, un personnage haut en couleurs. Elle est née Marie Cécile Charlotte de Laurétan, en 1747, au château de Zutkerque (région de la Brédenarde, en Artois). Petite fille, elle n'aimait que les bois et la chasse. Entrée au couvent à 14 ans, elle préférait chasser les rats plutôt que d'étudier. Elle ne voulait ni se marier ni avoir d'enfants mais elle se résigna à épouser en 1771 le baron de Draeck, de 25 ans son aîné. Ils finirent par se séparer à l'amiable, cinq ans plus tard. Elle mourut en 1823, sans avoir été inquiétée au moment de la Révolution car elle a débarrassé la région de 680 loups. Elle passait ses journées à chasser les loups, avec sa meute de quarante chiens qu'elle menait seule.
"Le conseil, constatant que la forêt de Desvres est infestée de loups, décide de demander à la citoyenne Dracke (on a soustrait le de) de Zudquerque, dont le zèle a déjà été apprécié, de venir faire la chasse aux loups"
Elle était très appréciée dans la région mais méprisée par la noblesse. Toujours en pantalon, ainsi que sa femme de chambre Caroline. Il lui fallut quand même endosser une robe par-dessus son pantalon le jour de son mariage car le curé refusait de marier deux personnes en pantalon.
Nous visionnons un film sur la chasse à courre, celle du Comte de La Rochefoucauld à Combreux.
Comment se passe une chasse à courre. Le valet et les limiers (chiens de recherche) partent à la recherche d'un gibier.
La fanfare de départ informe que la chasse démarre. Les chiens courants et les cavaliers partent à la recherche du gibier. Les trompes de chasse constituent un langage entre les chiens et les veneurs. Quand la proie est épuisée et qu'elle est face aux chiens, on dit qu'elle est aux abois. Les chiens attendent que le veneur sonne l'hallali. L'animal est tué et on sonne la curée. Les meilleurs morceaux sont donnés aux cavaliers et invités et les bas morceaux aux chiens. La journée se termine en fanfare, avec un morceau comme La Saint-Hubert.
les chiens de meute doivent être de même race, de même couleur, de même taille. C'est le piqueux qui s'en occupe. Le POitevin pour la chasse au cerf, le Beagle pour le lapin.
La grande vénerie se fait à cheval et la petite vénerie à pied.
La chasse à courre est interdite en Allemagne, Belgique, Angleterre, Pays-de-Galles, Écosse.
Exposition de trompes de chasse
Trompes de chasse : la Dauphine, la D'Orléans (toujours utilisée), trompe à étron (dépliée 4,5 m)
Celle-ci, la D'orléans n'est pas dans le musée de Gien mais de Senlis.
les trompes du musée de Gien :
une vidéo (INA) : les trompes de Gien : CLIC
Salle 11 : Les expressions de chasse à courre
sur les murs, sont affichées des expressions relatives à la vènerie
Salle 12, grande salle toute en longueur : Chasse à tir :
chien de Louis XIV : Nonette à l'arrêt, par Desportes (voir plus haut Florissant)
Un chien barbet fait lever deux canards (Jean-Baptiste Oudry, peintre animalier favori de Louis XV). Le barbet, ancêtre du caniche, est spécialiste de la chasse au canard
Chasse au sanglier (Oudry)
On apprend l'évolution des armes à tirer : arquebuse, fusil à silex, moins lourd (on peut épauler),
fusil à capsule de fulminate de mercure, fusil à cartouche, fusil à vent (se démonte facilement et est idéal pour braconner)
À l'affût (Alphonse Frédéric Muraton) On pense bien sûr à Raboliot, le braconnier solognot cédrit par Maurice Génevoix.
arbalètes à carreau
arbalète à cranequin (portée de 200 m, le trait traverse une armure)
Salle 13-1 : Les mythes : les légendes de Diane et Saint Hubert.
salle 13-2 :
petite salle : le loup, on entend le hurlement du loup
Charlemagne crée la Compagnie des Lupari
piège à loup ou à ours
Salle 13-3 : Les arts décoratifs : objets et accessoires représentant des scènes cynégétiques (éventails, coffrets…)
chasseur à tête de chien
éventail à plumes de geai
Salle 14, ancienne salle du tribunal, très grande : Collection Claude Hettier de Boislambert (1906–1986). Exposition de trophées et de massacres (bois ou cornes présentés sur un écusson) issus des chasses de Claude Hettier de Boislambert (Grand Chancelier de l’Ordre de la Libération).
Salle 15 : Chasse à tir : la nature. Présentation des différents animaux chassés à tir (gibiers à plumes et à poils) et leur environnement. En complément, exposition d’une collection d’œufs.
La collection comporte 2408 œufs de toutes les tailles. Le plus gros est, bien sûr, celui de l'autruche. Cette collection a été constituée par Jacques Bienaimé au XX è siècle. œufs de canard, de merle, de poule, de cygne, de pipit des prés... Ils sont conservés dans un meuble, à l'abri de la lumière et de l'obscurité. Pour rappel, on n'a plus le droit de récolter des œufs, sauf ceux de nos poules, bien sûr.
Salle 16 : Les expressions de chasse à tir.
mettre le feu aux poudres
se tenir à carreau : Le carreau est la sorte de flèche avec laquelle on recharge une arbalète. Plus courte que les flèches traditionnelles, elle a une autre particularité : sa pointe est en carré. Taillé spécifiquement pour pouvoir entrer dans les cottes de mailles, le carreau était une arme redoutable.
De la terrasse du musée, on a une belle vue
La Loire
henri de Linarès (premier conservateur) parle du château : CLIC
le site du musée ; des vidéos expliquent en détail certaines œuvres du musée : CLIC
pour visiter l'autre musée de Gien, celui de la faïencerie, C'est ICI
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