• Nous sommes à Yazd, la ville des Zoroastriens. Yazd est une des plus anciennes villes, après Ur en Mésopotamie. C’est une ancienne ville caravanière, sur la route de la soie. Actuellement, Yazd compte 0,5 million d’habitants pour une superficie égale à celle de Paris.

    Les habitants de Yazd sont réputés pour leur diplomatie, leur ambiance bon enfant. Dans cette ville, les musulmans, juifs, arméniens, zoroastriens cohabitent bien.

    Promenade dans le bazar et dans les rues de Yazd. Tchadors et robes à l’occidentale.

    Dans les rues de Yazd

    Dans les rues de Yazd

    Dans les rues de Yazd

    Dans les rues de Yazd

    Dans les rues de Yazd

    la fête du martyr Hussein approche et les rues se couvrent de drapeaux noirs

    Dans les rues de Yazd

    je vous expliquerai plus tard ce qu'est cette étrange construction sous le pishtak :

    Dans les rues de Yazd

    Dans les rues de Yazd

    cette boîte décorée de deux mains est destinée à recevoir les dons de solidarité :

    Dans les rues de Yazd

    Dans les rues de Yazd

    Dans les rues de Yazd

    Dans les rues de Yazd

     

    Demain, la suite des visites à Yazd.

    J'aurais aimé assister à une séance d'entraînement dans le Zurkaned. Mais cela n'était pas prévu au programme et Hamed nous a dit que c'était beaucoup moins authentique qu'avant, fait avec des enfants, et pour les touristes.

    Une émission est passée à la télé il y a quelques mois et j'ai appris que :

    Le zurkhanek (maison de force) où l’on pratique une lutte très ritualisée. Les athlètes (pahlevan = héros) s’entraînent en groupe et en rythme, accompagnés par des chants inspirés des poèmes de Hafez et des chants du Shanameh, épopée iranienne. Le morshed, patron du zurkaned, joue du tambour. C’est le maître de cérémonie. Il guide les sportifs et les encourage avec les chants et le son du tambour.

     

    L’athlète doit avoir des qualités physiques mais aussi morales. Il doit être le modèle des autres.

     

    L’arène est sacrée et représente la modestie et l’humilité. Les athlètes sont plus bas que les spectateurs, ce qui signifie qu’ils sont modestes.

     

    L’arène symbolise aussi la tombe.

     

    Les athlètes exécutent une sorte de danse en tournant sur eux-mêmes, commes les derviches, ce qui leur permet de se défendre avec leur sabre de tous les côtés. Mais cela ne provient pas du tournoiement des soufis. Ils tournent des bordures au centre et là, ils s’arrêtent de tourner, au nom de l’unité, de la droiture.

     

    Une vidéo prise sur le net :

    les repas du jour :

    Lundi 14 midi : Restaurant hôtel Vili (maison du gouverneur Hamil). Le patron du restaurant nous autorise à nous dévoiler. Soupe. Caille avec tomates. Ragoût d’agneau avec pois chiches, oignons, safran, double concentré de tomate. Riz.

    Dans les rues de Yazd

     

    Dans les rues de Yazd

    Dans les rues de Yazd

    Dans les rues de Yazd

    Dans les rues de Yazd

    Dans les rues de Yazd

     

    Lundi 14 soir : Dadhotel restaurant. Nous dînons sur le toit. Crudités. Feuille de vigne avec riz, yaourt séché, aubergine et œufs, poissons, veau aux oignons et épices. Poulet grillé au basilic, estragon et persil. Fruits.

     

    Dans les rues de Yazd

    Dans les rues de Yazd

    Dans les rues de Yazd

    Dans les rues de Yazd

    Nous n'avons pas eu beaucoup de temps pour apprécier les installations de l'hôtel Arg :

    Dans les rues de Yazd

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    Dans les rues de Yazd

    Dans les rues de Yazd

     


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  • Avant d’arriver à Yazd, nous faisons un arrêt à Cham, village zoroastrien. Quand j’étais ado, j’avais un correspondant indien, habitant à Bombay (maintenant Mumbaï), fils de commerçants. Kushru était Parsi, descendant des Zorastriens qui avaient quitté l’Iran au moment de la conquête musulmane. J’avais été très étonnée d’apprendre que, au moment de sa mort, son corps serait exposé en haut des tours du silence (dakma) et dévoré par les vautours. Je ne sais pas si cette pratique est encore autorisée en Inde (il me semble que oui mais rendue difficile par la raréfaction des vautours). En Iran, elle est interdite depuis 1975.

     

    Hamed nous propose de monter au sommet de la tour du silence de Cham. Nous sommes en fin de journée, nous pourrons nous reposer et la montée sera moins rude que celle de la tour du silence de Yazd. Le soleil commence à se coucher et la roche prend de belles couleurs.

    Cham et sa tour du silence

    en file indienne:

    Cham et sa tour du silence

    Cham et sa tour du silence

    Cham et sa tour du silence

    Le zoroastrisme est une des premières religions monothéistes, elle date de plusieurs siècles avant JC. Eette religion a été instituée par Zarathoustra (Zoroastre). C’est une adaptation du mazdéïsme. Le dieu est Ahura Mazda et le livre sacré l’Avesta. Zoroastre prêchait un dualisme qui repose sur la dualité entre le bien (Spenta Mainyu, fils d’Ahura Mazda et le mal (Angra Mainyu ), le jour et la nuit, la vie et la mort.

    Les zoroastriens respectent le feu (Atar) comme symbole divin.

     

    Il y a encore 40 000 zoroastriens en Iran (30 000 à Yazd). Ils sont bien tolérés, le zoroastrisme est considéré comme religion officielle, au même titre que les autres religions du Livre. Ils ont leur représentant au Parlement.

     

    Les Zoroastriens prescrivaient l’usage du musc pour la purification. Le musc provient d’une glande des moschidae, petits cerfs qui vivent dans l’Himalaya. Les caravaniers le transportaient du Tibet jusqu’à Yazd qui se trouvait sur la route de la soie.

     

    Pour ne polluer ni le ciel ni la terre, les solaur (ceux qui s’occupaient des morts) déposaient au sommet des tours, sur une dalle de pierre, les dépouilles de leurs morts, exposées au soleil et aux vautours. Seul, le roi avait le droit d’être enterré car il était divin. On mettait un morceau de viande sur la poitrine du mort. Comme l’exposition des corps est interdite, les Zoroastriens ont recours maintenant à l’inhumation dans des caveaux tapissés de ciment pour que les corps ne soient pas en contact avec la terre.

    L’intérieur circulaire de la tour est divisé en quatre zones concentriques. La partie circulaire contre le mur extérieur de la tour était consacrée aux hommes, le deuxième cercle aux femmes, le troisième aux enfants. Le quatrième comprenait un puits où l’on conservait les ossements.

     

    L’ensemble funéraire de Cham se situe à l’est du village. Au pied de la tour, on voit des khaele, installations qui comprennent l’auberge, la loge du gardien, la tour de la lanterne, le brasero et la tour du silence.

    Cham et sa tour du silence

    Cham et sa tour du silence

    Cham et sa tour du silence

    Cham et sa tour du silence

    Cham et sa tour du silence

    Le village de Cham compte 15 habitants, tous zoroastriens. Le village est entouré de vergers de grenadiers, pistachiers, noyers.

    Cham et sa tour du silence

    Cham et sa tour du silence

    Les maisons ont une structure en bois recouverte de terre. Quand la terre est sèche, on enlève le coffrage de bois.

    Cham et sa tour du silence

    Cham et sa tour du silence

    Cham et sa tour du silence

    Cham et sa tour du silence

    Cham et sa tour du silence

    Cham et sa tour du silence

    Cham et sa tour du silence

    Cham et sa tour du silence

    Cham et sa tour du silence

    Cham et sa tour du silence

    Cham et sa tour du silence

    Cham et sa tour du silence

    Cham et sa tour du silence

    Aérations des chaudières.

    Cham et sa tour du silence

    Cham et sa tour du silence

    Nous entrons dans la cour du temple du feu au milieu de laquelle trône un cyprès de 3000 ans, le Pir Sarv. Il mesure 18 m et est attentivement surveillé car il a subi des dégâts suite aux tempêtes et invasion d'insectes. Nous donnons un petit billet à la dame qui nous a gentiment accueillis.

    Cham et sa tour du silence

    les avis de décès :

    Cham et sa tour du silence

    Cham et sa tour du silence

     

    Cham et sa tour du silence

    Cham et sa tour du silence

    Cham et sa tour du silence

    Cham et sa tour du silence

    Nous arrivons à Yazd. Comme d(habitude, le chauffeur est obligé de traverser la route pour faire contrôler sa fiche.

     

    Le repas du soir se fait à l’hôtel Arg. Soupe de lentilles avec aneth et double concentré de tomates servie à table. Soupe épinards (ou oseille?) au vinaigre (c’est la spécialité de Yazd). Buffet (gratin de courgettes, tomate farcie, poulet). Dessert : gelée et halva.


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  • Dimanche 13 octobre

     

    Nous partons pour ne longue journée de car (450 km, 5 h pour rejoindre Yazd). Nous prenons l’autoroute et longeons des champs de colza, de blé, de maïs. Au loin, un site pétrochimique.

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    Les montagnes sont dans la brume. Elles se dissiperont et il fera chaud (27°).

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

     

    Le premier arrêt est à Pasargades, à 40 km de Persépolis. Pasargades est à 1900 m d’altitude. Le site est vaste : c’est là où se trouve le tombeau de Cyrus II le Grand (et d’autres vestiges que nous ne visiterons pas).

     

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    À l’entrée du site, nous croisons une classe d’enfants de maternelle. Plus matinaux que nous, ils quittent le site

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

     

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    Pourquoi Cyrus II le Grand (559-530 av JC) a-t-il installé ici sa capitale ? Selon Strabon, c’est ici qu’il a vaincu le dernier roi mède Astyage, en 500 av JC. Hérodote pense que cet endroit a été choisi car c’est le berceau de la tribu perse dont est issu le clan des Achéménides. Pasargades est restée capitale jusqu’au règne de Darius I qui a déplacé sa capitale à Persépolis.

     

    Le tombeau est un édifice à étages, dans le style des ziggourats mais aussi à inspiration grecque (chambre funéraire à pignons).

     

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

      Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    En 530 avant notre ère, après une bataille, Cyrus a été tué par la reine des Massagètes, Tomyris.

    À Khiva (OUzbékistan), dans l'hôtel de la monnaie, il y avait un tableau représentant Tomyris décapitant Cyrus.

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    Son fils a ramené son corps à Pasargades. On dit qu’il y avait des mages qui surveillaient le tombeau 24 h sur 24.

     

    On dit qu’Alexandre le Grand a vu une inscription « Ô passant, je suis Cyrus le Grand. J’ai donné aux Perses un Empire et j’ai régné sur l’Asie. Alors ne jalouse pas ma tombe »Mais cette anecdote n’est pas prouvée.

     

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    Autrefois, il y avait ici des jardins.

     

    Pendant les invasions arabes, les habitants avaient dit aux Arabes qu’il s’agissait du tombeau de la mère de Salomon, de ce fait le tombeau n’a pas été détruit.

     

    Jusqu’à la fin du XIX è siècle, des femmes âgées interdisaient aux hommes de s’approcher.

     

    À proximité, il y a très peu de vestiges.

     

    La chambre funéraire était utilisée comme salle de prière. Un triangle indique la direction de la Mecque.

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    On a trouvé des monnaies grecques.

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    Nous reprenons le car. À l’est et l’ouest, se profilent des chaînes de montagnes avec des carrières de gypse (blanches).

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

     

    buissons d'herbe à chameaux ?

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    la guerre Iran-Irak est encore dans les mémoires avec les photos des martrs

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    Sur le bord de la route, des tas de gypse signalent la route car celles-ci sont recouvertes par le sable lors des tempêtes.

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    Arrêt toilettes à la station Sohban. Les toilettes des femmes sont signalées par un rideau qui ferme la porte. La plupart du temps, ce sont des toilettes à la turque sans chasse d’eau mais avec un robinet et un tuyau. Le gardien râle parce que nous ne donnons pas de pourboire (porte-monnaie resté dans le car) mais Hamed dit que les toilettes sont entretenues par l’État et les gardiens payés par l’État. Hamed lui a donné 200 000 rials mais il en voulait davantage.

     les toilettes (à Yazd et Ispahan) :

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    Déjeuner à 4 kilomètres de Pasargades, au restaurant Hoobareh (poulet à la grenade)

     

    On remonte dans le car. Champs de pistachiers et de pruniers.

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    À Abarkuh, nous voyons une drôle de construction. C’est une glacière appelée en Iran yakhtchal. Ici, il gèle rarement et cet édifice semi-enterré permettait de garder les aliments au frais dans cet édifice à étages. La réserve de glace se trouvait dans le puits et les murs étaient conçus de telle façon qu’ils étaient toujours à l’ombre.

     

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

     

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

     

    On transportait les neiges des montagnes dans le puits ou on produisait la glace dans des bassins grâce aux murs ombragés (on peut faire de la glace à 4°). Quand le puits était rempli de glace, on bouchait le trou. L’été, on débouchait la porte et la glace était distribuée à l’aube.

     

     

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    Le pisé (appelé en Iran le sarooj) des parois est un bon isolant. Paille et terre se trouvent facilement dans la région. On pouvait y mettre aussi du sable, argile, blanc d’œuf, chaux, poils de chèvre, cendres. Le bâtiment de forme conique est exposé au maximum au vent. Chaque étage fait de l’ombre à l’étage inférieur. Les parois ont 4 m d’épaisseur en bas et elle diminue au fur et à mesure qu’on monte.

     

    On pouvait ajouter des graines de grenade à l’eau qui prenait une jolie couleur rouge.

     

    Les glacières pouvaient faire 5000 m³. et elles existent en Iran depuis le IV ème siècle avant JC.

     

    La montagne de l’aigle

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh

    Le sol est rougeâtre, ce qui indique la présence de fer.

     

    Champs de grenadiers. Ici, les grenades sont grosses, sucrées et à grains blancs. Dans le nord, elles sont petites et acides.

    Pasargades et le yakhtchal de Abarkuh


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