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Par bluesy le 24 Juin 2017 à 23:59
Avant d'aller visiter le site d'astronomie, nous avons fait un petit tour dans Nançay. C'est le village où est né le père d'Alain-Fournier et où se trouve le magasin de l'oncle Florentin. Peut-être est-ce aussi dans cette région que se situe la "fête étrange". Nançay, c'est aussi là qu'on fabrique des sablés. Une pâte à pain ratée a été cuite et transformée en sablés. Cela se passait en 1953.
Dans l'église, se trouve une peinture murale moderne, peinte par Montaine Fleurier.
Attention, ne pas toucher "l mur et sa fine couche de peinture, semblable à la peau, sont fragiles. Merci d'en prendre soin."
et dans la rue, l'atelier de couleurs, pas loin du "magasin de l'oncle Florentin" :
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Par bluesy le 23 Juin 2017 à 23:34
Nous avons terminé notre périple en Poitou et Berry par la visite du site de radioastronomie de Nançay.
Proxima du Centaure ! L'étoile la plus proche de notre système solaire. C'est l'an dernier qu'a été découverte, en orbite autour de cette étoile, l'exoplanète Proxima b, sur laquelle il pourrait y avoir les mêmes conditions de vie que sur la Terre.
À l’entrée du site, nous éteignons les téléphones portables car les instruments travaillent sans arrêt et ils doivent trier les ondes reçues de l’espace par rapport aux ondes parasites. C’est pour cela que la région de Nançay a été choisie en 1953 : près de Paris (il fallait porter les renseignements en voiture, pas d’ordinateur à l’époque) mais pas trop peuplée, plate… La station a été inaugurée en 1965 par De Gaulle. La station fait partie à la fois de l’Observatoire de Paris et du CNRS. Il y a 45 personnes qui travaillent sur ce site et des chercheurs y viennent régulièrement.
Nous avons commencé notre visite, bien allongés sur nos sièges dans le planétarium, pour une présentation du ciel nocturne du soir au matin, tel qu’il se présente actuellement : la Grande Ourse, la polaire, Jupiter, Cassiopée, les chiens de chasse, Saturne, Acturus… Ensuite, nous a été proposé un spectacle sur la matière noire. Plus difficile à comprendre pour moi… Heureusement, nous n’étions que 4 et nous avons pu poser des questions. Et puis, les images étaient très belles, on voyait les morceaux de glace des anneaux de Saturne nous tomber dessus !
Puis, pendant une heure, nous avons visité l’expo. Des éléments que nous connaissons déjà. Les paragraphes sont courts et il y a des manipulations à faire, par exemple sur la Lune et la lumière cendrée (qu’on voit un ou deux jours avant la nouvelle lune).
« Tu as l’âge de tes artères ô vieille Lune… » (La Tordue)
Regarder le ciel, c’est regarder notre passé : quand on regarde Deneb, on est projeté 2000 ans en arrière, Venus deux minutes, la Lune une seconde … La lumière met 1 seconde pour aller de la Terre à la Lune, 8 min pour aller de la Terre au Soleil, 5 h pour parcourir le système solaire, 4,5 ans pour aller jusqu’à Proxima du Centaure, l’étoile la plus proche du soleil mais il faut 100 000 ans à la lumière pour traverser la Voix lactée, deux millions d’années pour atteindre Andromède, la plus proche galaxie spirale et 13 milliards d’années pour atteindre les plus lointaines galaxies connues. J’en ai le tournis…
Après la visite de l’expo, le médiateur scientifique nous a emmenés dans le site pour voir les installations. Petite visite privée : nous n’étions que tous les deux.
Il y a plusieurs instruments sur le site :
Tout d’abord, le plus grand : le grand radiotélescope décimétrique constitué d’un miroir (en fait c’est un filet de mailles métalliques très fin) plan et orientable (300 m sur 40 m) qui réfléchit les ondes électromagnétiques émises par les pulsars, galaxies, comètes… vers un miroir sphérique fixe de 300 m sur 35 (on ne voit pas bien qu’il est sphérique car le rayon est de 560 m) qui les renvoie vers le chariot focal où elles sont collectées. Entre les deux miroirs il y a 460 m et le chariot sphérique est au milieu. C’est le 4 è plus grand radiotélescope au monde (après la Chine (il est très grand et il a fallu expulser 10000 personnes), Porto Rico, la Russie je crois).
Au pied du miroir mobile, des fougères régulent la température du sol. Au pied du miroir fixe, il y a un treillis métallique qui élimine les ondes parasites.
le miroir fixe, vu de l'extérieur :
vu de l'intérieur :
le miroir orientable. À gauche, un élément basculé, en maintenance.
à gauche, le miroir orientable et au milieu de chariot focal (qui se déplace, mais très lentement):
un schéma qui explique bien le trajet des ondes:
Les labos sont protégés par des cages de Faraday.
Nous sommes allés voir ensuite le radiohéliographe (Hélios = le Soleil chez les Grecs) : une quarantaine d’ antennes motorisées réparties en 2 branches formant un T (de l’est à l’ouest et nord-sud) suivent le soleil pendant 7 h par jour.
Il y a aussi la station LOFAR mais c’était trop loin, nous n’y sommes pas allés. Nous ne sommes pas allés non plus voir le réseau décamétrique qui est constitué d’antennes et observe en ce moment-même Jupiter.
une antenne récente :
avant, elles étaient comme ça :
Un petit rappel :
Un pulsar est un reste d’étoile qui a explosé et qui tourne rapidement sur elle-même en émettant un fort rayonnament dans la direction de son axe magnétique.
Les étoiles à enveloppes sont des étoiles en fin de vie. Ce sont des géantes rouges, de masse comprise entre 1 et 10 fois celle du soleil et dont la luminosité varie cycliquement avec une période de 200 à 2000 jours.
Une comète est un conglomérat de glaces et de poussières en orbite autour du Soleil. Lorsqu’elle s’en approche, elle se réchauffe et fond partiellement en libérant de nombreux composants. La plus célèbre est la comète de Halley (celle qu’on voit sur la broderie de Bayeux, signe de malheur avant la bataille d’Hastings en 1066). Nous l’avons vue en 1986 et j’espère que nos petits-enfants la verront en 2061 !
Une galaxie est un ensemble d’étoiles comme le Soleil, de gaz, de poussières en orbite autour de son centre.
Cette visite était très intéressante, même si beaucoup trop de choses sont impossibles à comprendre pour nous ! Comment concevoir que l’Univers est en expansion continue ? « Qu’y avait-il avant le big bang ? » Cette question n’a pas de sens parce qu’alors ce ne serait plus le « big bang ». Et puis 13,8 milliards d’années, ça fait beaucoup…
Une vidéo de présentation du site (c'est notre médiateur qui explique) :
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Par bluesy le 11 Avril 2007 à 21:57
Quelques vues d'une jolie petite ville du Cher, Aubigny-sur-Nère. Aubigny a été écossaise pendant plusieurs siècles car elle appartenait à la famille des Stuarts.
une curieuse fenêtre torsadée
la Nère, affluent dela Sauldre
la maison dite de François I
un détail de la maison du bailli
article plus détaillé iCI
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Par bluesy le 7 Avril 2007 à 21:56
Le week-end dernier, nous sommes allés dans le Berry retrouver mes camarades d'Ecole Normale (promo 62-66). Nous sommes arrivés la veille et j'ai bavardé longtemps avec ma copine Françoise (avec qui je partageais la chambre en deuxième année, nous avions un placard pour deux, un lavabo pour deux, l'une couchait dans la chambre pendant la moitié de l'année et l'autre dans le couloir, au milieu de l'année, on changeait)
Grâce à la lettre de Dédée qui n'avait pu venir, nous avons évoqué notre vie d'interne : les blouses avec ceinture obligatoire (une semaine blouse écossaise, une semaine blouse verte), les livres interdits que nous cachions sous l'estrade lors des fouilles (pourtant rien de bien scandaleux mais il était interdit de lire "La peste", Gide, Zola...), les promenades surveillées, l'escalier en bois sculpté qu'il fallait cirer tous les matins. Il y avait la télé mais on n'avait pas le droit de la regarder, la radio mais on n'avait pas le droit de l'écouter, la bibliothèque était inaccessible. En principe les couettes étaient interdites (c'était l'époque de Sheila), de même que les chignons banane (trop gravures de mode). Nous portions des socquettes (noires évidemment) car les collants ou les bas étaient chers et on n'avait pas le droit d'aller jambes nues même en été. Le dimanche, nous avions le droit de ne pas mettre de blouse et de mettre des chaussures à talons aiguille. Je crois que les pantalons étaient interdits. Nous étions un peu naïves et ne comprenions pas bien le double sens du "petit chat est mort".
Et pourtant malgré cette vie un peu trop "fliquée", il nous est resté une grande amitié. Et c'est au cours de ces 4 années que nous sommes allés au TNP voir "Roses rouges pour moi" avec Bernard Verley (dans mon souvenir, je croyais que c'était Bernard Fresson, mais le rôle d'Ayamonn était tenu en 1961 par Bernard Verley. Il y avait aussi Charles Denner, Julien Guiomar, Georges Wilson ...
"La guerre de Troie n'aura pas lieu" avec Jean Vilar, Judith Magre dans le rôle de Cassandre. Je m'en souviens comme si c'était hier ! Au ciné-club, on nous passait "La jetée" de Chris Marker, "Los Olvidados", "Nuit et brouillard", "Alexandre Nevski", "Cléo de 5 à 7"...
Ce week-end, nous logions en chambre d'hôte, en pleine campagne, au bout d'un chemin creux. Charmant accueil de notre hôtesse qui nous régala de pâtisseries (succulente tarte du Kenya) et nous donna des quantités de renseignements sur la région. Sa maison se trouve sur le chemin de Compostelle et elle accueille surtout des pèlerins. Le jardin commençait à fleurir et nous sommes repartis avec des pieds d'hellebores et d'euphorbes. J'espère qu'ils s'acclimateront dans notre jardin.
les pyrrhocoris apterus (gendarmes) pullulaient.
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