• La Châtre (Indre), l'hôtel du Lion d'argent et Maurice Dupin de Francueil

    Vendredi 17 juin

     

    Nous quittons notre chambre d’hôtes de Vignoux-sous-les-Aix de bonne heure pour avoir le temps de visiter l’église abbatiale de Plaimpieds-Givaudins et les deux églises de La Celle-Condé. Nous prenons quelques minutes pour un pique-nique rapide afin d’arriver à temps à notre rendez-vous à La Châtre, à l’hôtel du Lion d’argent. Nous déposons nos bagages dans la chambre (chouette ! Elle est au rez-de-chaussée!) et nous allons saluer nos compagnons de voyage. Nous sommes 24 avec notre accompagnatrice Arts et Vie, Nicole Mage, avec qui j’ai souvent correspondu via Messenger. Sympa de se rencontrer enfin. Elle nous racontera plein d’anecdotes sur George Sand et nous donne un quizz à remplir à la fin du voyage.

     

     La chambre de l’hôtel est petite mais bien suffisante pour le temps que nous y passerons.

     

    L’hôtel du Lion d’argent appartient depuis le début du XX è siècle à la famille Audebert.

    photos internet de l'hôtel

     

    La Châtre (Indre), l'hôtel du Lion d'argent et Maurice Dupin de Francueil

    La Châtre (Indre), l'hôtel du Lion d'argent et Maurice Dupin de Francueil

    La Châtre (Indre), l'hôtel du Lion d'argent et Maurice Dupin de Francueil

    La Châtre (Indre), l'hôtel du Lion d'argent et Maurice Dupin de Francueil

    La Châtre (Indre), l'hôtel du Lion d'argent et Maurice Dupin de Francueil

    Les repas sont excellents. Par deux fois, le soir, nous avons eu un « plateau-concert », bien pratique afin d’être servis rapidement et d’être prêts pour le concert du soir.

     

     

     

    La Châtre (Indre), l'hôtel du Lion d'argent et Maurice Dupin de Francueil

     

    Une anecdote relie cet hôtel à George Sand.

     

    Peu après les journées de mai 1808 à Madrid (qui seront immortalisées par le tableau de Goya « Tres de Mayo »), Maurice Dupin de Francueil, aide de camp de Joachim Murat, était rentré d’Espagne avec sa femme Sophie-Victoire Delaborde, et leurs enfants, Aurore (la future Goerge Sand) et son frère Auguste qui venait de naître. Ils s’installèrent à Nohant-Vic chez la mère de Maurice, Marie-Aurore de Saxe. Le bébé mourut le 9 septembre. Le 16 septembre, Maurice Dupin rentrait à cheval chez lui, après avoir dîné à La Châtre, chez les Duvernet. Son cheval andalou, Leonardo, qui lui avait été offert par Ferdinand VII, désarçonna le cavalier qui se brisa les cervicales. On le conduisit près de là, à l’auberge Baraudier, rue du Pont d’argent. Il était mort, il avait 30 ans. Sophie-Victoire confia la petite Aurore (elle avait quatre ans) à sa grand-mère Aurore avec qui elle vécut jusqu’en 1821.

     Procès-verbal de l'accident (Archives départementales de l'Indre, commune Nohant). Archives départementales de l'Indre Nohant-Vic 3E 143/07 page 69 (feuillet inséré)

    La Châtre (Indre), l'hôtel du Lion d'argent et Maurice Dupin de Francueil

    La Châtre (Indre), l'hôtel du Lion d'argent et Maurice Dupin de Francueil

     transcription vite faite, il est possible qu'il y ait quelques erreurs :

    L’an mil huit cent huit, le seize septebre, environ les dix heures du soir, nous substitut magistrat d sûreté ayant été instruit par la voix publique que M Maurice Dupin venait d’être trouvé mort sur la route de La Châtre à Chateauroux, et que son corps avait été transporté chez le nommé Baraudier, aubergiste près du pont du lion d’argent, nous nous sommes sur le champ transporté sur la maison du dit Baraudier, pour y prendre tous les renseignements sur le genre de mort du dit Maurice Dupin, et la faire constater par les gens de l’art, et étant arrivé chez le dit Baraudier, nous avons reconnu sur un lit, le corps du dit Maurice Dupin revêtu de ses habits militaires, et décoré de sa croix de la légion d’honneur, et MM Descotes et de ...docteurs médecins et …. chirurgien occupés à lui prodiguer tous les secours de leur art, ce qu’ils ont continué de faire en notre présence, sans pouvoir faire donner un signe de vie au corps du dit Dupin, avons remarqué que sa figure ne portait aucune blessure, àà l’exception d’une légère meurtrissure sur la tempe gauche, en conséquence avons requis les dits Descotes , …. et …., de nous faire un rapport sur le genre de mort du dit Maurice Dupin, pour être le dit rapport annexé à notre procès verbal, ensuite nous nous sommes transporté à l’endroit où le dit Maurice Dupin a été trouvé mort, et distant d’environ deux cents pas de la maison du dit Baraudier, …….. sur la route nous avons remarqué » beaucoup de sang répandu sur la terre, les voisins nous ont rapporté que le dit Maurice Dupin accompagné de son domestique était tombé de cheval, qu’ils étaient accourus au même moment pour le secourir, qu’ils l’avaient relevé, mais qu’ils avaient reconnu qu’il était déjà mort, qu’ils l’avaient transporté dans la maison de Baraudier, où en vain tous les … de l’art lui avient été administrés, ainsi a péri un des braves de nos armées, qui dans mille occasions avait donné pour les yeux de …. des preuves éclatantes de son intrépidité, de son sang froid et de ses talents militaires.

     

    Et attendu qu’il paraît de par le rapport des gens de l’art et des autres renseignements par nous pris et recueillis sur les lieux, que le dit Maurice Dupin est mort d’apoplexie qu’ainsi la cause de sa mort est suffisamment connue et que toutes réserves à cet égard seraient inutiles, nous avons déclaré que rien ne s’opposait à ce que le corps du dit Maurice Dupin fut remis à ses infortunés parents, pour être inhumés selon les formes ordinaires, (……..)

     

    acte de décès de Auguste Dupin (le bébé) le 9 septembre 1808 et du père, Maurice, le 17/09/1808. Archives départementales de l'Indre Nohant-Vic 3E 143/07 p 70

    La Châtre (Indre), l'hôtel du Lion d'argent et Maurice Dupin de Francueil

    Les actes spnt signés Deschartres, maire de Nohant. Jean-François Deschartres a d’abord été précepteur de Maurice Dupin de Francueil puis maire de Nohant à partir de 1800, fermier général des terres de Mme Dupin de Francueil et précepteur de la jeune Aurore, future George Sand.

     

     

     

     à gauche, la tombe de Maurice Dupin, dans le cimetière privé près de la maison de George Sand, à droite la tombe de marie-Aurore de Saxe, sa mère.

    La Châtre (Indre), l'hôtel du Lion d'argent et Maurice Dupin de Francueil

    Un car, grand et confortable, sera à notre disposition pendant tout le séjour. Des audiophones aussi, mais nous ne nous en servirons pas, ils grésillent. Ce n’est pas grave, le groupe est petit, et nous sommes souvent seuls dans les lieux de visites. C’est Annick Dussault qui assurera les visites pendant les deux premiers jours.

     

    Nous commençons par visiter la maison de George Sand, sous la conduite de Vinciane Esslinger, guide conférencière du domaine. À suivre...

     


  • Commentaires

    3
    Dimanche 21 Août 2022 à 11:49

    Les autres grands-parents d'Alice habitent tout près de La Châtre. Aussi c'est une région que l'on commence à bien connaître, car  avons bien commencé de la visiter.

    Bon dimanche

      • Dimanche 21 Août 2022 à 12:08

        si tu as des idées de visites, je prends !

         

    2
    Samedi 20 Août 2022 à 21:42
    Merci pour cette entrée dans l'histoire de George Sand. J'ai hâte de découvrir la suite. Bisous
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