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Le château de La Motte-Tilly
Le château de La Motte-Tilly
Juste avant Nogent-sur-Seine, se trouve le joli château de La Motte-Tilly, entouré d’un parc de 60 ha, dans un domaine de 1100 ha (100 ha de plus qu’à Versailles).
Les visites se font uniquement en visites guidées (billet + visite : 6 €). Pour plus d’explications, un clic ICI
Des visites guidées des jardins sont organisées le samedi mais l’accès des jardins est gratuit si vous voulez simplement vous y promener. Il y a un tilletum (collection de tilleuls).
Avant le château actuel, il y avait un château-fort qui fut rasé car en trop mauvais état.
En 1754, l’abbé Joseph Terray, futur contrôleur des finances de Louis XV, fit construire un château qui, à l’époque, avait davantage de dépendances. Le château était un rendez-vous de chasse et l’abbé aimait y organiser des fêtes galantes. L’abbé était peu apprécié, une plaisanterie de ce temps-là dit « L’abbé rit, est-il arrivé malheur à quelqu’un ? ». Il entreprit de redresser les finances du royaume, mais ces mesures furent très impopulaires et lui valurent le surnom de « Vide-gousset ». Pendant les festivités du mariage du futur Louis XVI avec Marie-Antoinette, Louis XV lui demanda « : « Comment trouvez-vous mes fêtes ? ». L’abbé répondit : « Sire, je les trouve … impayables. ». Après la Révolution, le mobilier fut vendu aux enchères à Nogent/Seine et le château fut remeublé au XX è siècle. À la création, les jardins étaient à la mode de l’époque, c’est-à-dire, à la française. Puis la mode des jardins anglo-chinois arriva. En 1910, le comte Rohan Chabot lui fit redonner son état d’origine.
La dernière propriétaire, Aliette de Rohan Chabot, marquise de Maillé, légua l’ensemble du domaine et du château aux Monuments Nationaux et dit « Le château ne doit pas être habité, mais simplement visité (…) et reste meublé tel qu’il est aujourd’hui, pour que le visiteur, au-delà de la simple curiosité, ait le sentiment d’une présence. ».
Le salon d’automne.
La Vierge à l’enfant, tableau du XV è.
Tableau de Hemskerk représentant une scène d’auberge.
Sanitaire et salon de coiffure :
Le bureau de la marquise de Maillé
sa photo prise en 1971 sur le perron du château, des livres. Elle était archéologue.
Portrait (studio Harcourt) de sa fille unique, Claire-Clémence, décédée en 1969.
Boudoir.
Scène galante. L'homme pourrait être l'abbé Terray, connu pour ses aventures galantes. La dame est en train de faire les poches du monsieur. Ce pourrait être une allusion au surnom donné à l'abbé Terray : "vide-gousset"
Le salon du billard.
Des objets proviennent du cabinet de curiosités, très à la mode au XVIII è siècle.
Une scagliole, composition en marbre représentant Saint Jérôme dans le désert (travail florentin du XVII è).
Un canivet (dentelle de papier) du XVII è d’origine flamande.
Le grand salon. Fauteuils Louis XV à châssis : sous la Régence, les châssis du dossier et de l’assise deviennent amovibles et permettent de changer les garnitures selon les saisons. Le mobilier était volant, on le changeait de place, on le repliait, on tirait un abattant pour l’agrandir. Une marquise se déplie pour se transformer en lit. Il y a de nombreuses tables de jeux, on aimait beaucoup jouer aux devinettes, aux rébus. Par exemple « G a » signifie « J’ai grand appétit ». On jouait aussi aux cartes, aux dés, au loto, au tric-trac (c’est le jeu de jacquet ou de backgammon). Certains meubles sont en bois de rose et en bois de violette.
trompe- l'œil :
Pastel représentant Charlotte de Montmorency, mère du Grand Condé.
fixé sous verre, d'origine chinoise
vue sur le parc et le plan d'eau :
Le salon bleu.
La bibliothèque. Elle contient 9000 volumes.
Un portrait de Winterhalter représentant Louisa Rouen des Mallets, vicomtesse Terray de Morel Vindé.
La salle à manger.
Hermès
Service en porcelaine de Vincennes avec le monogramme des Rouen-Sollé. Des rafraîchisseurs, des coquetiers...
trembleuse, tasse qui s'emboîte dans sa soucoupe, conçue pour éviter de renverser le chocolat dans la soucoupe
torchères sur le thème de la musique
Nous empruntons un escalier qui mène aux chambres, réservées, au XVIII è siècle, aux invités. Elles ont été réaménagées en 1964. Il y a 14 chambres et 14 salles de bains.
Chambre de la marquise de Maillé.
Les murs sont recouverts d’une percale glacée du XIX è siècle.
Pastel représentant la marquise, quand elle avait 8 ans, œuvre de Frédérique Vallet-Bisson.
C’est un très beau château. Milos Forman y a tourné « Valmont ». ce fut une visite très agréable. La jeune fille qui nous a vendu les billets était charmante. Le guide n’a pas compté son temps et nous accordé plus que l’heure de visite prévue.
Nous n’avons pas eu le temps de visiter les jardins, nous y retournerons un samedi ensoleillé.
Pour davantage d'explications, c'est ICI
et pour de belles photos, ce blog ICI
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Commentaires
Un château où il devait faire bon vivre, agréablement meublé.
Merci pour cette visite
bisous bisous
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Un très beau château..La visite est intéressante, une très belle décoration, de belles restaurations...Un endroit qui vaut le détour...Bravo pour les photos...Merci de ton passage chez moi, et de tes voeux pour notre anniversaire de mariage..Bises et bonne fin de semaine