• C'est un roman, mi-fiction, mi-historique.

    Les assassins de la route du Nord (Anila Wilms)

    Les assassins de la route du Nord (Anila Wilms)

     

    Le livre est basé sur un fait divers réel qui s’est passé en 1924 : l’assassinat de deux touristes américains. On ne sait pas ce qu’ils venaient faire : tourisme ? prospection pour une compagnie pétrolière américaine ?

     

    Les personnages du livre sont basés sur des personnages réels mais dans le livre ils portent d’autres noms.

     

    L’évêque orthodoxe Dorotheus, chef de l’opposition. Il revient des USA et veut moderniser l’Albanie. C’est Fan Noli.

     

    Fuad Herri, premier ministre, s’appuie sur les montagnards et la tradition. C’est Ahmed Zogu, futur Zog Ier.

     

    Luk Karundi ministre de la guerre et de l’intérieur

     

    Gufur Bey (Shefet Vertaci, chef du « parti progressiste » d’extrême-droite) premier ministre responsable des finances, futur beau-père de Fuad Herri

     

    Adnan Bey Gorica (Ilias Bey Vrioni) ministre des affaires étrangères et de la justice

     

    Pjetër Gjaadri et sa femme Delima

     

    le diplomate Martignac (c’est Paul d’Estournelles de Constant), chargé par la SDN de distribuer des aides aux populations affamées du nord. Il transportait 50 000 tonnes d’or pour le distribuer aux chefs du nord. Mais au lieu de prendre la route comme c’était prévu, il a pris un bateau pour rejoindre Shkoder. Officieusement, son but était d’évaluer sur place la situation en Albanie afin de déterminer si celle-ci remplissait les conditions pour obtenir un crédit.

     

    Les assassins se sont trompés en attaquant la voiture des touristes américains.

     

    Des bergers ont été accusés à tort (l’un d’eux avait pris les chaussures d’un mort parce qu’il n’en avait pas). Ils ont été pendus sur la place du marché (actuellement la place Skanderberg) où se trouve le tombeau de Kaplan Pacha.

     

    Selon le chauffeur, sorti du coma, les assassins seraient des bachi-bouzouks (mercenaires ottomans)

     

    Dans ce livre, on parle aussi de Idajet Pacha (Essed Pacha Toptani) assassiné à Paris par le chef de la Fédération, Avni Rustemi. Quelqu’un a tiré sur lui à la fin du roman. Il meurt en avril 1924.

     

    EXTRAITS :

     

    La sagesse populaire sait depuis longtemps que les beys intelligents et les chevaux verts ça n’existe pas » (p 174)

     

    Les vrais personnages :

     

    Paul d’Estrournelles de Constant, petit-neveu de Benjamin Constant. Diplomate. Il demande à la SDN d’aider l’Albanie. Prix Nobel de la Paix en 1909. Mort le 15 mai 1924 à Bordeaux.

    un livre acheté à Tirana :

    Les assassins de la route du Nord (Anila Wilms)

     

    Ce qui s’est réellement passé en 1924 :

     

    L'indépendance de l'Albanie est internationalement reconnue, par le traité de Tirana de 1919, notamment sous la pression des États-Unis, alors que certains États européens prévoyaient de diviser le pays entre ses voisins. Face à cette menace, un Congrès national des patriotes albanais se déroule à Lushnja du 28 au 31 janvier 1920, suivi en juin d'insurrections dans des régions occupées. Un début de stabilisation s'amorce et, le 17 décembre 1920, l'Albanie devient membre de la SDN. Un an plus tard, le 14 décembre 1921, Ahmet Zogu, un chef de clan musulman, commence sa carrière politique comme ministre de l'Intérieur dans un pays divisé, puis préside le gouvernement (fin décembre 1922).

     

    Le 23 février 1924, un attentat manque de peu le nouveau Premier ministre, Ahmed Zogu. Aussi les représailles ne tardent pas, et deux mois plus tard, le 22 avril, Avni Rustemi est assassiné (c’est lui qui avait assassiné à Paris en 1920 le dictateur Essad Pacha Toptani). L’opposition est profondément choquée, et lors de son enterrement, l’évêque orthodoxe Fan Noli s’exprime avec une telle force qu’une insurrection éclate, impulsée par Bajram Curri.

    Fan Noli (1882-1965) :

    Les assassins de la route du Nord (Anila Wilms)

    photo du musée historique de Tirana

    Les assassins de la route du Nord (Anila Wilms)

    Zogu (1895-1961), buste au musée historique de Tirana

    Les assassins de la route du Nord (Anila Wilms)

     

    Shefqet Verlaci, futur beau-père de Zogu, succède à Zogu au poste de Premier ministre mais la rébellion les oblige à s'enfuir au Royaume voisin des Serbes, des Croates et des Slovènes : c'est ce qu'on a appelé la Révolution de Juin.

     

    C’est ainsi que le 16 juin 1924, Fan Noli devient Régent et Premier ministre d’Albanie. Sa première décision est de dissoudre l’Assemblée nationale et de s’octroyer les pleins pouvoirs pour réformer l’Albanie. Il instaure alors une sorte de dictature temporaire lui permettant de se lancer dans le « Programme des Vingt Réformes » qui a pour but d’abolir la féodalité, de moderniser et de démocratiser le pays. Il améliore ainsi la santé publique et le système routier. Il est soutenu en cela par des révolutionnaires comme Ali Kelmendi, futur organisateur du parti communiste albanais. Toutefois, ses méthodes jugées trop radicales, trop modernes et trop occidentales, s’opposent aux traditions. De plus, les réformes agraires lui valent la haine de l’aristocratie. Et Noli devint, au fil des mois, de plus en plus impopulaire.

     

    Le 23 décembre 1924, un coup d’État le renverse et remet au pouvoir Ahmed Zogu. Fan Noli aura, lors de ses six mois au pouvoir, mis en place avec de nombreuses réformes, une sorte d’idéologie communiste modérée et avancée. Ahmed Bey Zogu devient Premier ministre, puis est élu président de la République (21 janvier 1925), et enfin se fait proclamer roi le 1 septembre 1928 sous le nom de Zog I er ou Zogu Ier, remplaçant la République par le Royaume Albanais .

     

    La maîtresse de Zog était une danseuse nue des Folies Bergères, connue sous le nom de La Visirova (titre d’un roman de Roger Vailland). En 1938, Zog I se marie avec Géraldine Apponyi. Zog I est aussi évoqué dans le livre de Roger Peyrefitte « La fin des ambassades ».

    mariage de Zog et Géraldine (photo du musée de Tirana) :

    Les assassins de la route du Nord (Anila Wilms)

     

     

     

     


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  • Apollonia d’Illyrie.

    On l’appelle ainsi pour la distinguer d’autres cités qui portent le même nom.

     

    Cette cité, dédiée à Apollon, a été fondée au V è siècle avant J.-C par des colons grecs de Corcyre (Corfou) et de Corinthe. Les Grecs se sont installés ici à cause de la proximité de la mer, de la rivière Aaös (nommée aujourd’hui Vjosë) et de collines fertiles. Ils exploitaient les gisements de naphte et de pétrole brut utilisés comme combustible et pour imperméabiliser les navires et les amphores. La cité se place ensuite sous la tutelle de Rome (III siècle avant J.-C.) La cité comptait 70 000 habitants et son port abritait 100 navires. C’était l’un des points de départ de la voie Egnatia. C’était aussi un centre culturel très important. En 44 avant J.-C., Octave, le futur Auguste est venu ici avec Agrippa faire des études pendant 6 à 7 mois. Cicéron et César y séjournèrent aussi.

     

    Suite à un séisme au III è siècle après JC, l’Aoös s’est déplacée vers le sud. Il n’y avait plus de delta mais des marécages avec des moustiques, la mer était à 9 km. Au V è siècle ap JC, la ville a été abandonnée.

     

    En 1924, des archéologues français menés par Léon Rey ont organisé des fouilles. Des fouilles franco-albanaises sont toujours entreprises car il reste beaucoup à fouiller.

     

    Apollonia d'Illyrie

    De la cité antique, on ne voit malheureusement pas grand-chose car seulement 10 % de la ville ont été mis à jour.

    À l'entrée du site, un magnifique olivier

     

    Apollonia d'Illyrie

     Plus loin, nous verrons un micocoulier

     

    Apollonia d'Illyrie

    Le bouleutérion. Il a été construit sous le règne de Lucius Verus (161-169 ap JC). C’était le lieu de réunion du conseil municipal, la boulè. Il pouvait accueillir environ 160 personnes.

    On l’appelle aussi le monument des Agonothètes en raison de la dédicace gravée sur l’architrave. Il est fait mention de deux frères qui exerçaient la fonction d’Agonothètes (magistrats chargés de l’organisation des fêtes). Le monument a été élevé par Quintus Procolus, en l’honneur de son frère mort en bataille. « À la mémoire et en l’honneur de Villius Valentinus Furius Proculus, préfet de cohorte en Syrie, tribun de la légion Gémina en Pannonie, et agonothète, de la part de son frère Quintus Villius Crispinus Furius Proculus, prytane, aganothète et archiprêtre à vie." Un combat de 25 paires de gladiateurs avait été donné lors de l’inauguration.

     

     

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    Il ne reste que le portique, avec l’architrave soutenue par des chapiteaux corinthiens.

     

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

     À l’ouest du bouleutérion, le temple de Diane

     

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

      L'Odéon a été construit au IIe siècle après JC. Il aurait accueilli 300 personnes assis sur 16 gradins pour des événements culturels et musicaux. Il était couvert, fait de briques et revêtu de dalles de marbre blanc. Certains pensent qu’il s’agit d’un petit théâtre à mystères lié au culte de la Déa Syria. Léon Rey pensait que c’était une bibliothèque.

    C‘est l’endroit idéal pour faire une photo de groupe !

     

    Apollonia d'Illyrie

    Le Petit Sanctuaire (sacellum) est un petit bâtiment occupant une niche dans le mur de soutènement de la colline, probablement dédié au Culte Impérial.

     

    Apollonia d'Illyrie

     Apollonia d'Illyrie

     Apollonia d'Illyrie

    Bibliothèque 2ème siècle après JC. Elle avait un plan carré et a été construite sur les ruines d'un ancien portique dorique existant.

     

    Apollonia d'Illyrie

     Portique à 17 niches. Ce portique faisait partie d’une stoa (allée couverte) construite au III è siècle avant JC. Il avait une double fonction : retenir les pentes de la colline sur laquelle il était adossé et assurer la communication entre le centre monumental et l’agora. Il mesure 78,20 m sur 9,20 m. Les 17 niches étaient ornées de statues en marbre.

     

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

     magasins

     

    Apollonia d'Illyrie

     Apollonia d'Illyrie

     

    théâtre. La mer arrivait au pied du théâtre adossé à la colline. Il pouvait accueillir 5000 places. Le Théâtre marque le point le plus occidental de l'Agora. Il a été construit dans la première moitié du 3ème siècle avant JC avec un diamètre d'environ 100m.

    On attend le financement pour déblayer le théâtre.

    Apollonia d'Illyrie

     De l’autre côté du chemin, se trouve l’un des nombreux bunkers construits sur le site gréco-romain. (il y en aurait eu 400 sur le site ! )

     

    Apollonia d'Illyrie

    Nous ne sommes pas allés jusqu’au temple d’Athéna ni jusqu’au nymphée. Le nymphée recevait une source sacrée. Pendant le confinement de 2020, le monument a été vandalisé, des colonnes ont été brisées.

     une petite tortue se promenait tranquillement.

     

    Apollonia d'Illyrie

     Le monastère Sainte-Marie. Il est fermé au culte depuis 1950. Il se trouve à l’extrémité sud du site et  se compose d’une église, d’un réfectoire et de cellules de moines. Le monastère a été construit au XIV è siècle autour de l’église construite un peu avant. Il a été construit à l’emplacement d’un édifice antique avec des pierres de récupération. Certaines sont étranges mais je n'ai pas trouvé d'explications sur ces pierres.

     

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    Le réfectoire est orné de fresques représentant Les noces de Cana, Elie au désert et des scènes de la passion. Le sol est recouvert de mosaïques polychromes.

     

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    L’église, en forme de croix latine, est petite et précédée d’un exonarthex avec des chapiteaux ornés de créatures étranges (peut-être une influence de la région des Pouilles).

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    Un puits a été creusé dans le tambour d’une colonne antique.

    Apollonia d'Illyrie

    Sur le mur de l’exonarthex, il y a une fresque qui représente des empereurs byzantins : Michel VIII Paléologue et Théodora, leur fils Andronic II, Michel IX Paléologue…

     

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    L’iconostase en bois qui date du XIX è, en remplacement de la précédente brûlée dans un incendie, est magnifique. Dans la partie gauche, est représentée la Dormition de la Vierge.

     photo internet :

     

    Apollonia d'Illyrie

     

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

     Le musée se trouve dans le monastère. Il a été ouvert en 1958 pour exposer des objets trouvés sur le site archéologique.

     Des statues sont exposées dans le portique du monastère :

    magistrat période romaine 2 è ap JC (2)

     

    Apollonia d'Illyrie

      stèle funéraire de la descente aux Enfers.III è av JC. 1,95 m de haut. En haut, une femme, accompagnée d’une autre femme, pleure son mari défunt et tend la main lui. Celui-ci descend vers Hadès par une échelle. Il est guidé par Hermès (psychopompe) et se dirige vers la barque de Charon afin de traverser le Styx, le fleuve des Enfers. En bas, à droite, Minos, le juge des Enfers, se tient sur son trône.

     

    Apollonia d'Illyrie

     Casque et bouclier illyriens

     

     Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

     Atlante en calcaire, II è av JC :

    Apollonia d'Illyrie

     scène de chasse, calcaire,  période hellenistique, II è av JC

    Apollonia d'Illyrie

    mosaïques :

    Apollonia d'Illyrie

    sandales grecques

     

    Apollonia d'Illyrie

    sandale romaine en bronze trouvée dans un égout de la cité

     

    Apollonia d'Illyrie

    acrotérion représentant Nike sacrifiant un taureau.

     

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    déesse Hygie :

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    Apollonia d'Illyrie

    dieu de la fertilité, période hellinistique II è av JC :

    Apollonia d'Illyrie

     femme en vêtements illyriens, II è av JC (2)

    Apollonia d'Illyrie

      inscription funéraire , période romaine II è ap JC (2)

    Apollonia d'Illyrie

     

    livres achetés : Apollonia (Neritan Ceka), 9 €

     

    Apollonia « d’Illyrie la première » (Vangjel Dimo) 7 €

     

    Nous sommes à 45 minutes de Vlora, nous roulons dans un paysage de marais salants. Nous arrivons à l’hôtel Partner à 18 h. Nous avons le temps d’aller acheter des timbres car la poste ferme à 22 h. Nous empruntons le boulevard Qemali. Il y a beaucoup d’animation à cette heure-là.

    Nous arrivons juste à temps pour l’apéro offert par Françoise : un raki pour Guy et une bière Korça pour moi.

     repas à l'hôtel : crêpes aux moules, thon et tiramisu.

     Pendant ce temps à Malesherbes, une dame cherchait son chat, Minouche, le chat roux qui a l’habitude de squatter ans notre sous-sol. Il avait eu la mauvaise idée de s’enfermer dans une pièce fermée. Christine l’a délivré au bout de trois jours!

     

    Apollonia d'Illyrie

     

     

     


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  • À quelques kilomètres de Fier, se trouve un monastère encore en activité, à Ardenica. Le matin même, avait eu lieu une fête en l’honneur de la Vierge et il y avait eu beaucoup de monde. Plus personne quand nous sommes arrivés, seul un pope sortait de l’église. Le monastère est encore en activité avec trois moines (il a repris sa fonction après 1990).

     

    Au Xè siècle, il y avait seulement l’ église de la Trinité, à droite en entrant, peut-être érigée à l’emplacement d’un temple dédié à Artémis. En 1282, l’empereur byzantin Andronikos II Palaiologos fit construire un monastère pour commémorer sa victoire au siège de Berat contre l’armée angevine de Charles d’Anjou.

    Le 21 avril 1451, Skanderbeg a organisé son mariage avec Donica Arianti, fille d’un chef de clan, à cet endroit. Le monastère était célèbre pour l’enseignement de la langue albanaise. En 1731, une prière a été écrite en latin, grec, aroumain et albanais. En 1932, un incendie a complètement anéanti le monastère. La bibliothèque a disparu , sur les 32 000 livres, les moines n’ont pu en sauver que 40. Les jeunes communistes ont voulu détruire le monastère mais quand les moines ont mentionné le nom de Skanderbeg, ils ont renoncé et le monastère a été transformé en dépôt d’armes..

     

    Devant nous, se trouve l’église de la Theotokos, (« mère de Dieu » en grec) érigée en 1743 ; le clocher a été refait. Plus loin, c’est le domaine réservé aux moines.

     

    Ardenica, Albanie

    Ardenica, Albanie

    Ardenica, Albanie

    Ardenica, Albanie

    Ardenica, Albanie

    Ardenica, Albanie

     

    Nous entrons dans l’église de la Theotokos. Les photos sont interdites mais à la fin de notre visite, le gardien nous donne l’autorisation d'en prendre quelques-unes..

     

    Sur le sol, le calendrier.

    À gauche, l’ambon, à droite, la chaire. L'ambon sert à la lecture de textes et la chaire sert à la prédication.

    Au fond, l’iconostase. Le nom de l’église correspond à la deuxième icône à gauche du Christ. Ce sont les mêmes artistes qui ont fait cet iconostase et celui de Berat. Ce n’est pas de l’or, simplement la couleur.

     

    Ardenica, Albanie

    photo internet :

    Ardenica, Albanie

    Ardenica, Albanie

    l'ambon :

    Ardenica, Albanie

    Ardenica, Albanie

    Ardenica, Albanie

     Sur les murs, des fresques peintes au XVIII è par les frères Zografi. Les saints ont la taille normale. Leurs noms sont écrits en grec. Au-dessus des saints, sont représentées des scènes de la Bible. Une peinture représente un personnage d’origine albanaise, Yohann Kukouzeli (XIII è), le premier compositeur.

     

    Ardenica, Albanie

    Ardenica, Albanie

    Ardenica, Albanie

     Portraits de sept apôtres de Bulgarie : Cyrille et Méthode, Naum et Clément d’Ohrid, Gorazd, Sava, Angelar.

     

    Ardenica, Albanie

    les bâtiments des moines :

     

    Ardenica, Albanie

     Nous prenons le repas près de là, avant d’aller à Apollonia. De la terrasse, le paysage est beau mais nous sommes envahis par les guêpes et les abeilles. La piqûre d’une de ces abeilles me gênera pendant plusieurs jours.

     

    Ardenica, Albanie

     

     

     


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  •  Revenons à la visite de l’ancienne cathédrale de la Dormition et du musée Onufri qui se trouvent au même endroit. Les photos à l’intérieur sont interdites. J’ai toutefois trouvé quelques photos sur le net pour mieux illustrer mes propos. Si la publication de ces photos gêne, je les retirerai. Il est possible aussi que mes notes aient été mal prises et qu'il y ait des erreurs !!!

    L’actuelle construction (XVIII è) a été érigée sur les fondations d’ une ancienne église du X è siècle. Cette église n’a pas été rasée pendant la période communiste mais transformée en musée en 1980. Avant 1980, c’était un dépôt de munitions.

     

    Berat, Albanie, l'ancienne cathédrale de la Dormition et le musée Onufri

    Berat, Albanie, l'ancienne cathédrale de la Dormition et le musée Onufri

    Berat, Albanie, l'ancienne cathédrale de la Dormition et le musée Onufri

    Berat, Albanie, l'ancienne cathédrale de la Dormition et le musée Onufri

    Berat, Albanie, l'ancienne cathédrale de la Dormition et le musée Onufri

    Le tympan à l’entrée de l’église. De chaque côté de la scène centrale, se trouvent deux saints à cheval. À gauche, ce pourrait être Saint Georges tuant le dragon. Il est souvent représenté avec un petit personnage (comme dans les enluminures éthiopiennes). À droite, cela pourrait être Saint Démétrios, représenté lui aussi à cheval et terrassant de sa lance le gladiateur Lyacos qui aurait tué plusieurs chrétiens.. Derrière lui ce pourrait être une petite sainte locale avec des vêtements orientaux.

     

    Berat, Albanie, l'ancienne cathédrale de la Dormition et le musée Onufri

     

     

    Berat, Albanie, l'ancienne cathédrale de la Dormition et le musée Onufri

    Berat, Albanie, l'ancienne cathédrale de la Dormition et le musée Onufri

    Berat, Albanie, l'ancienne cathédrale de la Dormition et le musée Onufri

    Berat, Albanie, l'ancienne cathédrale de la Dormition et le musée Onufri

    Berat, Albanie, l'ancienne cathédrale de la Dormition et le musée Onufri

    À l’intérieur, il fait sombre mais l’œil est tout de suite attiré par l’iconostase du XIX è en bois de noisetier doré à la feuille. Au centre, la porte peinte en rouge permettait au pope de passer derrière l’iconostase dans la zone qui lui était exclusivement réservée. Comme l’église est désacralisée, il nous sera possible de pénétrer dans l’abside.

    Berat, Albanie, l'ancienne cathédrale de la Dormition et le musée Onufri

    Berat, Albanie, l'ancienne cathédrale de la Dormition et le musée Onufri

    Berat, Albanie, l'ancienne cathédrale de la Dormition et le musée Onufri

    Les peintres ont travaillé 11 ans sur les icônes. Au premier registre, sont peintes douze icônes dont trois ont été peintes par Onufri au XVI è siècle et huit petites sur la porte centrale. À droite, on voit le Christ Pantocrator et Saint Jean Baptiste et à gauche, la Vierge à l’enfant (Onufri) et la Dormition de la Vierge. Au-dessus, il y a 27 petites icônes qui représentent des scènes de la Bible et les fêtes de la religion orthodoxe.

    icône d'Onufri :

    Berat, Albanie, l'ancienne cathédrale de la Dormition et le musée Onufri

    Berat, Albanie, l'ancienne cathédrale de la Dormition et le musée Onufri

    À droite, l’ambon est en bois sculpté. Il est surmonté d’icônes et d’aigles sculptés. À gauche, la chaire en bois sert pour les prédications. Les chaises hautes sont destinées aux fidèles.

    Berat, Albanie, l'ancienne cathédrale de la Dormition et le musée Onufri

     Au sol, une marqueterie de marbre représente un calendrier. Autour, sont représentées les saisons puis au fur et mesure qu’on se rapproche du centre, les mois et les jours.

     

    Berat, Albanie, l'ancienne cathédrale de la Dormition et le musée Onufri

     Dans le fond de l'église, se trouve la fresque peinte par Nikolla Onufri, fils du célèbre peintre. Deux détails particuliers à l'école de Berat : Le Christ porte l'âme da Vierge sous forme de bébé emmailloté et tout en bas, on voit l'archange Michel qui coupe les mains du juif Jephonias (celui-ci se repentira et se convertira). CLIC pour voir la photo

     Nous passons ensuite derrière l’iconostase dans l’espace réservé au pope au centre duquel se trouve l’autel. Sur le mur, il reste encore quelques fresques.

     

    En 1968, on a découvert, dans une petite boîte cachée dans le sol de la crypte sous l’abside, deux codex du VI è et IX è siècles. Un trou bouché par une vitre a été creusé dans le sol pour que l’on puisse voir l’endroit où se trouvaient ces livres sacrés. Avant d’être découverts à cet endroit, ils avaient été cachés dans des endroits divers au moment des invasions. Le secret de l’existence de ces codex s’est transmis de génération en génération, de 1396 à 1967. À la découverte, le gouvernement communiste a promis de ne pas détruire les codex. Le premier codex « Codex Purpureus  Beratinus », Codex pourpre, qui date du VI è siècle est écrit en grec avec des lettres d’argent. Des copies ont été faites par les Chinois. Le second, « codex Aureus Anthimi », Codex d’argent, qui date du IX è siècle, est écrit en lettres d’or.

     

    Berat, Albanie, l'ancienne cathédrale de la Dormition et le musée Onufri

     Dans le musée Onufri, attenant à la cathédrale de la Dormition, il y a de nombreuses icônes dont plusieurs d’Onufri et de son fils, Nicolas. On appelait Onufri « le Michel-Ange des Balkans ». Il fut le premier à introduire la couleur rose dans la peinture d'icônes. Le secret de cette couleur n'a pas été transmis et est mort avec lui. Son travail se distingue par l'utilisation intense des couleurs et l'utilisation de colorants naturels.

     

    Berat, Albanie, l'ancienne cathédrale de la Dormition et le musée Onufri

    Icône de St Théodore le Stratelates et St Théodore Tiron (détrempe sur bois) date du XVI è et a été peinte par Onufri. Avant, les saints étaient représentés de façon statique. Les deux saints Théodore étaient des soldats convertis au christianisme et devenus martyrs. Leurs boucliers sont posés sur le sol et les bâtons forment une croix. Avec Onufri, on voit les sentiments sur les visages et le mouvement dans les gestes. Le rouge est caractéristique de la peinture d’Onufri, on parle du « rouge d’Onufri ».

     

    Berat, Albanie, l'ancienne cathédrale de la Dormition et le musée Onufri

     Icône de la Vierge Odigitria (Vierge conductrice)

     

    Berat, Albanie, l'ancienne cathédrale de la Dormition et le musée Onufri

     Icône de la Source de Vie (1812). Cette icône illustre bien la cohabitation entre les religions. Dans cette icône orthodoxe, on a représenté Constantinople, ville ottomane, avec sa fontaine miraculeuse et ses minarets.

     

    Berat, Albanie, l'ancienne cathédrale de la Dormition et le musée Onufri

     Icône du dernier repas. XIX è siècle, anonyme. Là encore, mélange de religions. Les convives, installés autour d’une table ronde basse, le sofra (nous en avions vu un dans la maison traditionnelle la veille) mangent avec des fourchettes, comme à la cour du sultan. Une aiguière musulmane est représentée.

     

    Berat, Albanie, l'ancienne cathédrale de la Dormition et le musée Onufri

     Une autre icône représente le Christ tenant une bible écrite en grec et autour de lui, des Orientaux tenant une bible écrite en arabe.

     

    Coffre en bois destinée aux offrandes des fidèles. 1846. Peinture représentant le Jugement dernier.

     

    Berat, Albanie, l'ancienne cathédrale de la Dormition et le musée Onufri

    Berat, Albanie, l'ancienne cathédrale de la Dormition et le musée Onufri

    musée Onufri : CLIC pour voir un grand nombre d'icônes

     


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  • La matinée du jeudi 7 septembre est consacrée à la visite de Berat. La veille, au soir, j’avais photographié quelques portraits de personnages importants :

    Mehmet Ali Pacha Vrioni, 1842-1895, grand propriétaire terrain et aristocrate albanais, patriote et défenseur des droits des Albanais.

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

     Mihal Komneno, (XIII è siècle), fondateur et premier dirigeant du despotate d’Epirus

     

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

     Onufri, (XVI è) peintre d’icônes.

     

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

     La forteresse Kala, construite au XIII è siècle, se trouve sur la rive droite de la rivière Osum. sur la colline du Kalaja et couvre une surface de 10 ha. Pour y accéder , il faut gravir 130 m et nous décidons de prendre un taxi pour accéder sans effort au pied de la forteresse (9 € aller pour trois personnes).

     la tour sud :

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

     Berat a été construite au IV è siècle avant J.-C. Par une tribu illyrienne des Dessarètes. Les Albanais sont les descendants des Illyriens, les Slaves sont venus plus tard, au VI è siècle ap JC. Antipatra est le premier nom de Berat. Puis elle prit le nom de Pulcheripolis sous l’empire romain.

     

    En 395, à la mort de Théodose, l’empire romain se divise en deux. La frontière nord-sud passait juste à l’ouest de l’Albanie qui faisait donc partie de l’empire romain d’Orient (byzantin). Du IX è au XI è siècle, sous occupation slave, la ville s’appelle Belegrada ou Beligrat (comme Belgrade ( = ville blanche). En 1280, elle est assiégée par les Angevins du roi de Sicile Charles d’Anjou. Les renforts byzantins repoussent les Angevins qui voient d’ailleurs l’année suivante, la fin de leur domination en Sicile (épisode des Vêpres Siciliennes). En 1417, la ville passe sous domination ottomane.

     

    Après la chute du communisme, les gens ont fermé leur maison pour aller travailler en Grèce et ils sont revenus récemment avec la montée du tourisme à Berat.

     

    Du haut de la tour sud de la citadelle, nous avons une belle vue sur la ville et ses deux quartiers, Mangalem (quartier musulman, à nos pieds, sur la rive droite de la rivière Osum qui se jette plus au nord dans la rivière Seman puis dans l’Adriatique) et Gorica (quartier chrétien orthodoxe, de l’autre côté, sur la rive gauche)

     

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    au fond le mont Shpirag (voir la légende plus loin)

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    Gorica :

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    pont suspendu :

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

     Gorica et le pont de Gorica à droite :

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    le quartier de Mangalem à nos pieds

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    Mangalem avec le minaret de la mosquée des célibataires :

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    la mosquée du sultan, dans la ville nouvelle

     

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    Mangalem avec à droite le boulevard Republika

     

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    On comprend à ce moment pourquoi on appelle Berat « la ville aux mille fenêtres » ! Les maisons sont collées les unes contre les autres et contre la colline et n’ont donc pas de fenêtres à l’arrière. Pour avoir suffisamment de lumière, on a multiplié les fenêtres sur la façade, ce qui donne cet aspect original aux deux quartiers.

     

     Dans la citadelle, à l’époque byzantine, il y avait 4000 habitants à l’intérieur de la forteresse et 24 églises orthodoxes. Actuellement, il y en a encore quelques-unes : Sainte Trinité, St Nicolas, la cathédrale de la Dormition, St Théodore. Dans la citadelle, il y a aussi la mosquée blanche et les ruines de la mosquée rouge. En dehors de la ville, il y a d’autres lieux de culte : Saint-Michel au pied de la tour sud, St-Thomas et l’église de St-Spiridon dans le quartier de Gorica, la mosquée des célibataires, la mosquée du roi et d’autres sites que nous n’avons pas vus. N’oublions pas non plus que pendant l’occupation allemande, de nombreux juifs ont été cachés par les habitants. Leurs ancêtres étaient arrivés d’Espagne pour fuir l’Inquisition.

     

    église Saint Thomas :

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    église saint Spiridon :

     

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

     Dans la citadelle, nous nous perdons un peu dans le dédale des rues, ce n’est pas le moment de s’arrêter pour admirer les broderies. Il faut suivre Gezim car nous allons visiter la cathédrale de la Dormition et le musée Onufri (CLIC).

     

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    nous arrivons auprès du château :

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    pas facile de marcher sur les pavés

     

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

     Après la visite du musée Onufri, encore éblouis par la beauté de toutes ces icônes, nous redescendons vers la ville. Depuis le pont suspendu, une petite passerelle piétonne, nous regardons vers le pont Gorica qui sépare les deux quartiers. Nous avons une belle vue sur les quartiers : à gauche Gorica, à droite Mangalem.

    le pont de Gorica :

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

     Une légende raconte qu’à l’époque illyrienne, deux familles étaient amies

     

    Les enfants, deux géants dans une famille et une fille, très belle, dans l’autre famille, jouaient ensemble. Devenus grands, les deux frères tombèrent amoureux de la fille. Elle ne savait pas lequel choisir. Le premier frappa son frère avec son épée, ce qui laissa des cicatrices sur la montagne. Le second frappa son frère avec un fléau d’armes. La fille supplie Dieu d’arrêter le combat. Celui-ci transforme les deux frères en montagnes : à gauche le Shpirag (1800 m), à droite, le Tamor (2400 m). Les larmes de la fille ont créé la rivière Osum et la belle se transforme en la ville de Berat aux maisons blanches. On voit encore les traces du combat : grandes crevasses et cratères.

     

     Le mont Tamorr est sacré et fait l’objet de pèlerinage pour les chrétiens mais aussi pour les bektachis. Un autre mythe fait allusion à un ancien dieu illyrien, Baba Tamor, vieillard à barbe blanche entouré de quatre aigles femelles.

     

    Sur le mont Shpirag, autrefois, il y avait des lettres blanches ENVER (pour Enver Hoxha). C’était un projet titanesque, réalisé en 1969 par 600 jeunes des villages voisins de Berat et de l’usine textile. L’inscription a été réalisée en pierres naturelles et galets de la rivière en 15 jours pour fêter la venue de Enver Hoxha à Berat ! Elle mesurait 80 m sur 40 m. Les instructions étaient données aux jeunes par téléphone ou radio d’après des gens qui regardaient l’avancement des travaux au télescope depuis le château. Après la chute du communisme, on s’est aperçu qu’elles étaient très difficiles à enlever et le ENVER a été simplement transformé en NEVER dont il reste des traces.

    photos internet :

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

     C’est sur cette montagne qu’on a trouvé du pétrole.

     

    Nous pouvons admirer de près la mosquée des célibataires (mosquée Sylejman Pacha) dont nous n’avions vu que le minaret depuis la tour de la forteresse. Elle date de 1827 et, à l’origine, elle était destinée aux apprentis célibataires.

     

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

     Gezim nous accorde 20 min de temps libre pour nous promener sur le boulevard Republika et nous offre des figues fraîches. C’est un moment calme, il est presque midi, Les femmes papotent. Des hommes jouent aux cartes, aux échecs. Je leur parle de Erald Dervishi et ils acceptent que je prenne le jeu en photo.

     

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

    Bérat, la ville aux mille fenêtres

     Bérat, la ville aux mille fenêtres


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