• George Sand, JUles Sandeau et le château du Petit-Coudray

    Nous quittons la maison de George Sand en direction de Verneuil-sur-Igneraie, à une dizaine de km au nord de Nohant.. Nous passons devant le château de Saint-Chartier où George Sand a situé son roman « Les maîtres sonneurs »

     

     

    Les grilles du château du Petit-Coudray s’ouvrent devant nous et nous sommes reçus par Lydie et Pierre Rauzy, les propriétaires. Ils nous ont préparé du jus de pomme, de l’eau, des chaises. Cela fait un bien fou, il fait si chaud ! (33°). Ils nous racontent leur histoire et l’histoire du Petit-Coudray.

     

     

    Il y a plus de 40 ans, ce couple d’instituteurs, lassé de la vie dans la région parisienne, cherchait une maison dans le Berry. Ils ne trouvaient rien, ce qui était à vendre ne leur plaisait pas, ce qui leur plaisait n’ était pas à vendre. Un jour, le notaire leur proposa de monter à Verneuil. Ils furent immédiatement emballés par ce « château », plus exactement un manoir, une maison forte. La bâtisse était inoccupée depuis 50 ans et promise à la destruction. Ils ont investi tout leur argent, tout leur temps libre, toute leur énergie pour faire les travaux. Il n’y avait pas d’eau, pas de chauffage, les toitures fuyaient… Il y a encore beaucoup de travaux à faire...

    la façade nord

     

    George Sand, JUles Sandeau et le château du Petit-Coudray

    au sud :

    George Sand, JUles Sandeau et le château du Petit-Coudray

    George Sand, JUles Sandeau et le château du Petit-Coudray

    George Sand, JUles Sandeau et le château du Petit-Coudray

     

    La bâtisse est une ancienne capitainerie du XV è siècle. C’était un poste avancé de la Vallée Noire, terme donné par George Sand en référence aux soirs d’orage. Et c’est là que l’histoire du château rejoint le thème de notre voyage : il avait été acquis en 1808 par Charles-Nicolas Robin-Duvernet, receveur à La Châtre et ami des Dupin de Francueil. Les enfants, Aurore Dupin et Charles-Benoît Duvernet, ont noué une forte amitié. Charles-Benoît a écrit ses Mémoires et décrit la maison ainsi :

     

    « Le bâtiment primitif, tel qu’il a été livré à mon père, se composait d’une cave, faisant actuellement le salon, et d’une grande cuisine sombre avec une seule fenêtre. Un escalier extérieur en pierre qui aboutissait sur le rudiment d’une tourelle carrée abattue et servant de plate-forme conduisait aux appartements du haut. C’étaient deux immenses chambres, séparées par un mur de refend, et qui toutes deux venaient aboutir sur le balcon, qui primitivement avait été une tour servant d’accès aux deux étages.

     

    Primitivement, il n’y avait aucune ouverture dans les pièces du bas autre que la porte d’entrée dans la tour et les pièces du haut n’étaient éclairées que par des couleuvrines et des fenêtres grillées et fermées par des barres de fer. C’était évidemment une espèce de blockhaus servant à balayer la contrée et reliant les châteaux de Saint Chartier et de La Berthenoux.

     

    Il existait une énorme fosse qui prenait son point de départ à l’énorme pin qui domine la pelouse et qui se prolongeait jusque vis à vis le cognassier, dont elle n’était séparée que par la largeur du chemin. C’étaient les restes des fossés qui avaient dû entourer l’habitation. »

     

    Quand il a hérité de la maison, Charles-Benoît a fait percer des ouvertures sur la façade sud. Le 30 juillet 930, Aurore Dupin Dudevant, qui ne s’appelait pas encore George Sand, est invitée au Petit Coudray. Il y avait là Gustave Papet, Fleury, et un jeune homme qu’elle ne connaissait pas, Jules Sandeau. Elle a 26 ans, il a 19 ans. Aurore invita tout le monde ( « Je dis bien tout le monde ») à lui rendre visite à Nohant le lendemain. Jules Sandeau repartit à Paris à la fin de l’été et après quelques scènes orageuses avec son mari et la découverte d’un testament outrageant pour elle, Aurore obtient de son mari d’aller vivre six mois à Paris. Elle y retrouve Jules Sandeau, écrit des articles de journaux avec lui, revient à Nohant et écrit « Indana ». En 1832, elle prend le pseudonyme de George Sand. Jules Sandeau et George Sand se sont écrit entre 20 à 25 000 lettres. Elle rompt en 1833 suite à une infidélité de Jules Sandeau dont elle ne supporte plus les défauts.

    les site du Petit-Coudray : CLIC

    TRès intéressant, vous y trouverez notamment les biographies des amis de George Sand.

     

     


  • Commentaires

    3
    Lundi 5 Septembre 2022 à 21:59

    Au fait c'est OK pour nous pour les 2 voyages retenus (Metz et Lille).

    Pour Metz, comme il y a une journée en Allemagne, j'espère que j'aurai ma CNI.... quel parcours du combattant pour la refaire ! Je ne peux déposer mon dossier au plus tôt que le 15 novembre. Et j'ai téléphoné à 4 mairies !

    2
    Lundi 5 Septembre 2022 à 21:55

    Alors Sand vient de Sandeau ? car ils ont écrit un premier roman ensemble sous le nom de Jules Sand...

    1
    Lundi 5 Septembre 2022 à 21:50

    Ah... les couples d'instituteurs.... quelle énergie !!!

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