• Le musée Llarco Herrera à Lima

    C'est au musée Llarco Herrera à Lima que nous découvrons les poteries des cultures précolombiennes. J'ai recopié les renseignements notés sur les cartouches près des poteries :

    Les sociétés de l’ancien Pérou se maintenaient par le biais de l’agriculture. L’important était que le climat soit favorable et que l’eau puisse arriver à temps et en quantité suffisante, que la terre soit fertile et qu’il y ait suffisamment de main d’œuvre pour travailler de façon organisée.

    L’univers était formé par le ciel d’où vient la pluie, la terre qui est travaillée, le sous-sol d’où surgissent les fruits et où vont les morts.

    Ces trois mondes étaient divinisés et symbolisés par les animaux qui dominaient dans chacun d’entre eux. : l’oiseau rapace comme l’aigle, le hibou ou le condor pour le ciel ou le monde d’en haut, le félin comme le jaguar ou le puma sur la terre, le serpent (ou l’araignée) dans le sous-sol ou le monde d’en bas.

    Jusqu’à l’arrivée des Espagnols, les divinités andines principales présentaient les traits caractéristiques de ces animaux.

    Culture Vicus (1250 à 1 avant JC) :

            Ce vase représente un homme nu dont le corps est peint. Il est paré d’une couronne métallique  décorée de pendeloques il porte également d’imposantes boucles d’oreilles, symboles de son haut rang, et un collier de perles en forme de visages humains.

    comme d'habitude, vous pouvez cliquer sur les photos pour voir les détails

    Le musée Llarco Herrera à Lima

    culture Moche (ou Mochica) : de 100 à 700 ap JC :

    Les individus représentés étaient des membres de l’élite gouvernante, des prêtres, des guerriers ou encore des artisans distingués. Les visages des divinités furent également représentés. Aucun portrait de femme n’a, jusqu’à présent, été découvert.   

    Le musée Llarco Herrera à Lima

    Le musée Llarco Herrera à Lima

    ·      Guerriers préparés pour le combat. Pour indiquer leur importante position sociale, ils se paraient de coiffes et d’ornements de plumes, de boucles d’oreilles, de pectoraux, de colliers, de bracelets, de tuniques décorées, de protecteurs coxaux, de bruiteurs et ils arboraient des peintures faciales. Ils portaient des boucliers et des armes comme des massues, des lances et des javelots.

    Le musée Llarco Herrera à Lima

    ·        La cérémonie du combat rituel et postérieurement le sacrifice humain accompli par les Mochica n’est pas une pratique unique. Les sacrifices humains étaient également des pratiques courantes chez les Mayas, les Aztèques mais aussi les Celtes, les Scandinaves, les Grecs, les Romains et les peuples orientaux.

    La cérémonie du Sacrifice était le point central de la religion Mochica. La présentation du sang des vaincus aux principaux dieux est le point culminant des combats rituels.

    Les fouilles archéologiques de plusieurs sites de la côte nord du Pérou, ont permis  de mettre au jour des tombes de seigneurs et de dames Mochica avec des ornements de parure et des objets qui nous permettent de les identifier comme étant les personnages qui participaient à cette cérémonie.

    ·        Explication de la photo ci-dessous :

        Dans la partie supérieure de la scène, l’oiseau-guerrier, suivi par la Déesse et par le Dieu Hibou, remet la coupe au Dieu Rayonnant. Le chien et l’iguane anthropomorphe les accompagnent. Les dieux reçoivent cette offrande de sang et réinstaurent, en contre partie, l’ordre tout en continuant de régner sur les autres êtres surnaturels, les hommes et les autre créatures terrestres.

            Dans la partie inférieure de la scène sont représentés les guerriers captifs qui furent battus lors du combat rituel. Des officiants aux traits surnaturels, comme le félin anthropomorphe, les sacrifient. Ils leur taillent le coeur récupèrent le sang dans des coupes. Le vase en forme de félin contient le sang qui sera, par la suite, transporté sur une litière dans le monde des dieux. Le serpent à deux têtes sépare la scène du monde des hommes de celui des dieux.

    Le musée Llarco Herrera à Lima

     

    Le Combat Rituel : des guerriers armés s’affrontaient en un corps à corps, dans lequel l’un des guerriers devait déposséder son adversaire de sa coiffe mais sans le tuer. L’objectif était, en effet, d’acquérir des victimes pour le sacrifice.

     

    Le Sacrifice : les perdants étaient dévêtus et attachés : puis, ils étaient amenés en procession dans la zone de sacrifice. Les captifs sont représentés nus, encore forts et sexuellement puissants. Dans le temple, les prêtres et les prêtresses préparaient les victimes pour le sacrifice. Différentes façons de mourir pouvaient exister, mais au moins l’un d’entre eux mourait égorgé, en se vidant de son sang. Le sang récupéré était offert aux principaux dieux pour les satisfaire et les apaiser.

    explication du dessin ci-dessous:

     Ÿ  A gauche : le Dieu rayonnant avec sa parure de guerrier.

    Ÿ  A droite : le Dieu qui tient la coupe a les crocs du félin : il porte une coiffe avec un panache de plumes d’oiseau, ses boucles d’oreilles et l’ornement qui pend de sa coiffe se terminent par des têtes de serpents.

    Ÿ  Au centre : un félin anthropomorphe sacrifie un guerrier captif.

     Les dieux exhibent des vêtements très élaborés et portent des coiffes frontales, des ornements de nez, des boucles d’oreilles, des pectoraux, des colliers, des bracelets  et des tuniques couvertes de plaques et de pendeloques métalliques.  Les gouvernants et les prêtres Mochica s’habillaient ainsi lors des principales cérémonies. Ils brillaient parce qu’ils étaient recouverts d’or et d’argent, ainsi ils soulignaient leur caractère surnaturel. Lorsqu’ils mouraient, ces parures les accompagnaient dans l’autre vie et constituaient leurs offrandes funéraires. 

     

     

    Le musée Llarco Herrera à Lima

     

     Culture Chimu (1300-1532 ap JC) 

    ·        Sculpture en bois qui représente un important personnage Chimú avec son masque funéraire, il tient une coupe cérémonielle.

     

    ·       

    Le musée Llarco Herrera à Lima

     

    Dans l’angle, entre le goulot et l’anse des pièces peut s’observer un petit singe comme dans l’art Mochica

     ,  Le musée Llarco Herrera à Lima

     

    tissus Chimu :

    Le musée Llarco Herrera à Lima

     

     

     

     

    Culture Chincha : 1300 à 1532 ap JC :

    ·        Dans les vallées du sud, se bâtit le royaume Chincha. Ils étaient navigateurs et commerçants mais aussi d’habiles tisserands.

     

    ·        La forme typique de leur céramique est celle du cuenco, une sorte de bol évasé. Ces récipients donnent l’impression d’être entourés de franges tissées aux belles combinaisons de motifs géométriques.

    Le musée Llarco Herrera à Lima

     

    idole Chincha :

    Le musée Llarco Herrera à Lima

     

    record mondial de tissage chincha :

     

    ·        Fragment de toile textile sur lequel sont représentés des camélidés et des motifs géométriques. Record mondial du tissage pour la finesse de ses fils. Il présente en effet 398 fils par pouce linéaire :

    Le musée Llarco Herrera à Lima

     

    et voici le second record mondial de finesse. C'est un tissage huari (800 à 1300 ap JC)

    Le musée Llarco Herrera à Lima

    Les Quipus (culture Inca)

    Les quipus constituaient le principal système d’enregistrement des informations de l’administration Inca. Sur les cordelettes nouées étaient enregistrées des informations comptables. Les couleurs, les nœuds et les distances entre ces derniers permettaient de distinguer le type d’objet ou bien les caractéristiques propres à la population qui étaient enregistrés.

    Le système d’enregistrement était d’une importance capitale pour un empire dont le maintien reposait sur l’exploitation de la main d’œuvre et les tribus des populations. L’état Inca était constitué de fonctionnaires spécialisés dans le recueil de ce type d’information, ils étaient appelés quipucamayocs.

    La comptabilité Inca se basait sur l’unité décimale. Les quipus utilisent un système de positionnement de nœuds le long de cordelettes qui indiquent depuis les unités jusqu’aux dizaines de milliers.

    Les couleurs des cordelettes et les structures des fils et des nœuds contiennent l’information sur l’identité de ce qui était comptabilisé et enregistré, il était ainsi possible de distinguer s’il s’agissait de la population d’hommes ou de femmes, de type de travail ou de production.   Certains quipus, de grandes dimensions, semblent avoir été utilisés pour enregistrer les informations des communautés durant un certain nombre de temps, à la manière d’un calendrier.

     

    Les quipus étaient constitués d’une corde primaire et de cordelettes suspendues, ils sont majoritairement en coton mais certains peuvent être en fibre de camélidés. 

    Le musée Llarco Herrera à Lima

    Pour terminer, quelques belles poteries, mais je ne saurais dire à quelle culture elles appartiennent !

    Le musée Llarco Herrera à Lima

    Le musée Llarco Herrera à Lima

    Le musée Llarco Herrera à Lima

    Le musée Llarco Herrera à Lima

    Le musée Llarco Herrera à Lima

     

    guerrier vaincu :

    Le musée Llarco Herrera à Lima

    Le musée Llarco Herrera à Lima

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    Certaines poteries, ratées, étaient quand même conservées ; ce qui compte, ce n'est pas le résultat mais le travail fourni.


  • Commentaires

    4
    Lundi 2 Décembre 2013 à 17:56

    Toujours de très beaux reportages, merci merci, merci pour ce partage et bisous à tous les deux.

    3
    Lundi 2 Décembre 2013 à 01:34

    merci pour cette belle visite ( ainsi que pour celle de Loris )

    Bravo pour tes jolies cartes brodées et félicitations à Guy pour son énergie dans sa rééducation-bouteilles ! ! !  Bises

    2
    Dom22
    Dimanche 1er Décembre 2013 à 21:08

    Très belles toutes ces photos, belle visite virtuelle, merci.

    Notre fils part pour l'Argentine demain, il pense y rester 6 mois et aussi aller un peu au hili et au Pérou, enfin, vadrouiller en Amérique hispanophone quoi. J'espère voir régulièrement de belles photos !!!

    Bonne soirée Bizzzz à tous les 2 Dom

    1
    Dimanche 1er Décembre 2013 à 20:49
    Danaou

    quelle belle visite ! Des oeuvres magnifiques.

    Cette civilisation je n'arrive pas à l'admirer car vraiment il y avait une grande curauté...

    Bizzzes de l'Abeille du jardinoux

    danaou

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