La météo est toujours aussi catastrophique. Antonella décide de nous emmener à Messine visiter le musée archéologique et la cathédrale.

 

Messine compte 250 000 habitants.

 

En 757 avant J.-C., les Grecs ont fondé une base commerciale puis plus tard la ville (postérieure à Naxos)

 

Les tremblements et tsunamis ont souvent ravagé la ville, par exemple en 1783. Puis le 11 janvier 1908, un formidable tsunami a submergé la ville et l’a complètement détruite. Sur 120 000 habitants, il y eut 80 000 morts. La ville fut reconstruite en 1912.

 

La construction d’un pont pour relier l’île au sud de l’Italie (la Calabre) est au point mort. La distance est de 3,3 km.

 

Nous passons devant différents monuments que je ne peux pas photographier depuis le car :

 

l’église Saint-François, de style normand. Messine a été la première ville conquise en 1060. À Messine, on trouve un style normand pur, alors qu’à Palerme on a affaire à un mélange des styles normand, arabe et byzantin.

 

Statue de la vierge avec une inscription qui bénit la population de messine « Vos et ipsam civitatem benedicimus »

 

la fontaine de Neptune entouré de Charybde et Scylla.

Charybde et Scylla se trouvent de chaque côté du détoit de Messine.

Charybde, fille de Gaïa et Poséidon, fut punie car elle mangea une partie du bétail de Géryon (ce même bétail qu’Hercule dut capturer, c’était son dixième travail). Zeus transforma Charybde en gouffre. Elle engloutissait et recrachait trois fois par jour l’eau de la mer et tout ce qui s’y trouvait.

Scylla était une belle nymphe, fille de Porcys et Cratéis. Glaucus tomba amoureux d’elle. Mais la magicienne Circé était, elle aussi, amoureuse de Glaucus, Elle offrit à Scylla une potion qui la transforma en monstre à trois têtes et douze pieds. Chaque tête avait une triple rangée de dents. Scylla dévora six compagnons d’Ulysse. Finalement, Scylla se transforma en un écueil redoutable en face des tourbillons de Charybde. Notre expression « tomber de Charybde en Scylla » se dit en italien « de la Padella à la Grilla » (de la poêle à la grillade »).

La fontaine a été sculptée en 1557 par Giovanni Angelo Montorsoli, un élève de Michel-Ange. C’est une copie. Comme son maître, Montorsoli ne savait pas représenter les corps féminins. À l’origine, Neptune avait le bras tendu vers la ville, en geste de protection. La fontaine a ensuite été déplacée et est maintenant tournée vers la mer. On trouve l’original de la fontaine dans le musée de Messine mais il manque Scylla.

Le musée

 

Archéologie :

 

2 – lampes à huile et objets funéraires

 

4– statue d’Hygie, déesse de la santé (I siècle ap C)

 

5 – cratère (IV è av C)

 

 

6 – un sarcophage en marbre aux centaures et centauresses de l'époque hellénistique-romaine (323 av. J.-C. - 340 av. J.-C.)

 

7 – sarcophage en marbre avec Dédale et Icare (milieu du III è siècle ap C).

 

Période normande :

 

9 – séchoir de l’église Salvatore Dei Greici. Dans la crypte. C’est là qu’étaient déposés les moines basiliens morts.

tête d'apôtre :

 

11 - inscriptions arabes (milieu du XIIe siècle) en porphyre (rouge) pour les décors végétaux et serpentine (vert) pour le texte, en caractères naskhi , provenant de la cathédrale et de l'église S. Maria Annunziata dei Catalani

 

12 – font baptismal, signé par Gandolfo et daté 1134

 

13 – chapiteau normand

 

15- vierge en prière , de byzantin inconnu du siècle. XII , haut - relief sur une plaque de marbre de l' église de San Francesco d'Assisi

 

15 – bois peints : St Georges à cheval, St Michel archa,nge et Jonas sur la baleine

 

17 – mosaïque byzantine (XIV è siècle

 

18 – tête de Saint-Pierre dans une mosaïque byzantine inconnue du XIVe siècle de l'église de Santa Maria della Valle (Badiazza)

 

19 –Vierge intronisée à l'enfant communément appelée Madonna della Ciambretta dans une niche en mosaïque sur fond d'or par un artiste byzantin-normand inconnu du XIIIe siècle , qui fait partie du patrimoine artistique de l'ancienne église de San Gregorio qui n'existe plus

 

 

21 – mosaïque XIV è

 

22 – Vierge à l’enfant par Boboccio di Piperno (1351-1435) de la cathédrale couronnant le portail principal

 Renaissance :

 24 - Polyptyque d'inspiration flamande, composé de trois panneaux inférieurs avec la Vierge à l'Enfant sur ses genoux au centre et avec les Saints Grégoire et Benoît sur les côtés. Les deux panneaux du haut représentent l' Ange Gabriel et l' Annonciation. Le Polyptyque (1473) a été commandé pour le Monastère de San Gregorio par l'Abbesse Sœur Fabria Cirino et payé pour 6 corps de moût (1500 kilos). Le panneau du milieu a été perdu.  

Le tableau a été fait pour être vu depuis la gauche vers la droite.

 

 

Les pieds des saints sortent du piédestal et donnent du mouvement.

 Au-dessus de la Vierge, les anges sont habillés de blanc, symbole de pureté, ils entourent des roses, symboles de la passion.

 

 

 Dans le manteau, il y avait des incrustations.

Jésus tient une pomme, symbole du péché originel et Marie tient des cerises, préfiguration de la passion du Christ. 

 

 

 

25 – Antonello da Messina . tablette à deux faces avec la Vierge à l'Enfant et un Franciscain en prière, au recto, et le Christ en piété , au verso. Elle a été achetée en 2006 par Christie de Londres en 2006 et considérée comme une œuvre de jeunesse.C’est Antonello da Messina qui a importé ici la peinture à l’huile (1475) mais sur cette peinture, il a utilisé la tempera.

 

27 - Giovanni d'Anglia (1497)

 

29 Andrea della Robbia tondo en terre cuite Madone aux fruits XV è siècle

 

30 Antonello Gagini XVI è

 

Maniérisme :

 

31 - Giovan Angelo Montorsoli , élève de Michel - Ange Buonarroti . Noli me tangere ("ne me touchez pas" , phrase attribuée à Jésus qui l'aurait adressée à Marie Madeleine immédiatement après la Résurrection)

 

32 – Giovan Angelo Montorsoli . La fontaine de Neptune et Scylla (1557). Il manque Charybde.

des enfants très attentifs

 

Caravage et les Caravagesques :

 

33 Alonzo Rodriguez (1578 - 22 avril 1648), était un peintre largement actif à Messine. On pense qu'il était un disciple du Caravage. Saint Pierre et Saint Paul se rencontrant sur le chemin du martyre

Alonzo est né à Messine, fils d'un capitaine de cavalerie espagnol, qui avait trois fils peintres. Ses frères Antonio et Luigi sont allés respectivement à Palerme et Rome (ou Naples), tandis qu'Alonzo est allé à Venise. Il a étudié Véronèse, Tintoret et Titien. Il est devenu un imitateur compétent de Titien, à tel point qu'il a été accusé de faux et s'est retiré à Rome. De Rome, il se rendit à Naples. En 1614, il était de retour à Messine, où il connut le succès, réalisant des peintures dans le style de l'école vénitienne et du Caravage.

 

Le style de peinture d'Alonzo est finalement passé de mode et il a connu des moments difficiles. Son manque de succès et sa vieillesse aigrie lui valent peu d'adeptes, et ceux-ci sont de peu d'importance. Rodriguez mourut à Messine de fièvre le 22 avril 1648.

 

 

 

34 et 35 - Michelangelo Merisi da Caravaggio. À Messine de 1608 à 1609, il peint les deux œuvres exposées qui représentent son testament spirituel avant sa mort prématurée : la Résurrection de Lazare (1609) , de l'église des Crociferi Padri et commandée par le marchand génois Giovan Battista de Lazzari pour 1000 écus et l' Adoration des Bergers (1609) provenant de l'Église des Pères Capucins, demandés par le Sénat de Messine et également payés pour 1000 écus.

 

 

Deuxième étage :

 

37 Johannès Muscu Madone de la Consolation 1667

 

39 Placido de Caloira e Oliva, carte de navigation méditerranéenne 1646 parchemin

 

40 vie de st Joseph

 

41 – plaque en argent représentant la Vierge sur un croissant de lune. Elle est entourée par les prophètes Élie et Élisée. Au-dessus, Dieu le père. En bas, à droite, les hommes de loi et à gauche, les hommes d’église. Le visage de la Vierge est une toile attribuée à Giovani Battista Quagliata (1603-1673)

 

42 Agostino Scilla (1629-1700) Les 4 docteurs de l'Église

 

43 Mattia Pretti (1613-1699) descente de croix

 

44- Letterio Subba - L'institution de la Compagnia dei Verdi au moment où la bataille se déroule au cœur de la Piazza Darsena (vers 1840) toile de 3 m sur 4 m

 

une vue de Palerme

quelques photos prises par Tom :

il a même trouvé un peintre nommé Trombetta !