• Musée Llarco Herrera à Lima : l'or

    Nous voici maintenant dans les salles présentant des objets en or, argent et matières précieuses ainsi que les momies et fardeaux funéraires

    1 – momie Huari, époque fusionnelle (800-1300 ap JC) : dans l’ancien Pérou, tout comme dans l’ancienne Egypte, la préparation du corps était une étape importante vouée à ce que le défunt puisse commencer son voyage dans le monde des esprits pour arriver au monde des dieux et de là, fournir des moments favorables au monde des êtres humains.  Les fardeaux funéraires sont composés d’une tunique décorée de volutes et de tresses en véritables cheveux. Les momies sont souvent fournies avec des masques funéraires tout comme l’ont été les sarcophages.

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    2 – Rituel funéraire : Dans les tombes des grands seigneurs se trouvaient toutes les richesses qu’ils avaient acquises de leur vivant et des objets probablement fabriqués exclusivement pour leur vie après la mort. Les rituels funéraires, longs et complexes, étaient régulés par la religion. Ils comprenaient la préparation du corps du défunt, la construction de la tombe ou du mausolée, la confection des offrandes et l’enterrement proprement dit.. La photo représente une scène composée par des poupées tissées. Trois femmes préparent le corps du défunt pour son enterrement en l’enroulant dans des toiles. Culture Chancay, époque impériale, 1300-1532 ap J-C.

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    3 – Colliers, bracelets, ceintures et bagues en or (côte nord , 1-1532 ap JC). Dans l’ancien Pérou, l’or et l’argent sont symboliquement complémentaires. L’or représente le soleil, le jour et le masculin, l’argent représente la lune, la nuit et le féminin. Les vêtements et trousseaux funéraires des élites précolombiennes étaient décorés avec des plaques et des pendeloques réalisées avec ces métaux précieux. Sur les colliers, pendeloques, diadèmes et bracelets, nous pouvons identifier des personnages humains et divins, des têtes de serpents, des félins ou d’autres animaux.

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    4 – tête de fardeau funéraire Chancay, époque impériale 1300-1532 ap JC : elle faisait partie d’un fardeau funéraire de grandes dimensions. Certains fardeaux pouvaient être également composés de fausses têtes fabriquées avec des fibres, des toiles et des roseaux. Cette pratique avait pour objectif de créer le visage de l’ancêtre du groupe social auquel appartenait le défunt. 

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    5 – ornements de nez décorés (mochica, époque d’apogée (1-800 ap JC) : parmi les parures des gouvernants politiques et religieux Mochica, se distinguent les ornements de nez. Avec ce type d’ornement, les individus qui les portaient affichaient clairement une distinction de statut mais aussi leur transformation en êtres surnaturels. Certains ornements de nez rappellent les moustaches du félin ; d’autres montrent des symboles associés aux dieux égorgeurs du panthéon Mochica, avec comme caractéristique la forme en V, symbole qui apparaît aussi sur la coiffe de certains personnages. Les métaux employés pour la fabrication de ces ornements sont l’or, l’argent et le cuivre doré. Les ornements de nez bimétalliques, en or et en argent, transcrivent principalement le concept de dualité.

    Musée Llarco Herrera à Lima : l'or

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    7 – trousseau, couronnes et coiffes  Vicus en cuivre doré (époque formative, 1250 av JC-1 ap JC) : Les membres de l’élite se paraient de couronnes, de pectoraux, de boucles d’oreilles et d’ornements de nez en or ou alliage or-cuivre. A leur mort, ces objets, qui constituaient leur identité, les accompagnaient dans l’autre monde. 

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    8 – pectoral en coquillages et chrysocolle cupisnique, époque formative (1250 av JC-1 ap JC). Pectoral en or et turquoise Mochica, époque d’apogée (1-800 ap JC) : les parures de l’élite étaient fabriquées avec des matériaux qui étaient difficilement accessibles pour le peuple. Elles témoignent de l’accès exclusif des élites aux biens de prestige. Il peut s’agir de coquillages provenant des mers tropicales, comme le Strombus ou le Spondylus, et de gemmes comme la turquoise et la chrysocolle.

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    9 – couronnes et parures en argent Chimú, époque impériale (1300-1532 ap JC) : Aujourd’hui, pour des raisons essentiellement économiques, nous considérons l’or comme le métal le plus précieux. Cependant, dans l’ancien Pérou, l’or et l’argent avaient la même importance. De même, les textiles et les coquillages comme le Spondylus  jouissaient d’un prestige identique.  La vestimentaire des dirigeants de l’ancien Pérou était constituée de divers ornements en métal ou en argent, cuivre et alliages cuivreux. Dans la nature, l’argent se rencontre facilement à l’état métallique pur. Cependant, sa transformation implique des savoir-faire et des connaissances techniques particulières. Dans les sociétés, comme la Chimú, l’argent était utilisé pour confectionner les vêtements de la noblesse. Couronnes, diadèmes, pectoraux, boucles d’oreilles, colliers et bracelets constituaient les trousseaux qui étaient déposés dans les tombes de l’élite.

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    10 – parures frontales en or Mochica (époque d’apogée, 1-800 ap JC) : les parures frontales, en or ou en alliages or-argent-cuivre, étaient portées par les plus importants personnages de la société Mochica. Elles sont décorées de félins ou de visages humains avec les traits caractéristiques du félin, comme les crocs. A ces images de félin, sont associés des oiseaux comme le condor. La représentation d’animaux mythologiques comme le félin rampant, apparaît également. Elle se manifeste sous la forme d’un être mixte, à la manière d’un dragon avec les traits de félin, d’oiseau et de serpent. Ces emblèmes de pouvoir suprême communiquent la spécificité surnaturelle de ceux qui les portaient.

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