• Naples, au hasard des rues

    Notre voyage en Campanie se poursuit par deux jours de visites à Naples sous la conduite d'Antonella, cette guide est extraordinaire. Elle a su nous captiver par sa voix, son élocution, tout devenait magique et émouvant.. 

    « La seule chose qu’on risque de se faire voler à Naples, c’est le cœur », nous dit Antonella, notre guide. « Cette ville chante et enchante mais les Napolitains comme ils sont bruyants » (Mozart)

    La ville construite sur une pente (acropole au sommet). Elle s'appelait Neapolis au temps des grecs. Le port n'est pas loin. 

    Tout est mélangé dans Naples : le baroque, le grec, le romain et le gothique, la richesse et la pauvreté, la religion et la superstition.

     

    Les rues est-ouest sont les decumanus. Spaccanapoli est le quartier ancien.

    Les rues sont étroites.

     

    On fait du lèche-vitrine. Bijoux religieux et ex-voto.

    corail porte-bonheur :

     

    porte-bonheur à accrocher derrière la porte. ils sont pointus pour percer le mauvais oeil.

     

    Nous nous arrêtons devant le complexe de Santa Maria des âmes du Purgatoire (je n'ai pas pris de photos) et Antonello nous raconte la coutume étrange des funérailles napolitaines, qui ne se pratique qu'à Naples :

    L'église a trois niveaux : l'église elle-même, dessous le niveau où les morts étaient exposés pendant trois jours (des ouvertures au niveau de la rue) et en dessous le cimetière. Le cimetière était dans la ville jusqu'en 1806. Les gens venaient prier pour les morts même s’ils ne les connaissaient pas. Encore maintenant, ils déposent des fleurs, des bougies pour des morts inconnus. Jusqu'au XVIII è siècle, le mort n'était pas enterré tout de suite. Il était exposé contre les murs. Les liquides s’écoulaient et on assistait à la décomposition. Cela rappelait que chaque jour de vie est une réflexion sur la mort. Quand le mort était sec, il était enterré dans de petites caisses et ceci jusqu’à la fin du XVIII è siècle.

    Actuellement, les morts sont enterrés pendant 3 ans (il y a quelques années, c'était 18 mois). On met le cercueil en pente et on ouvre du côté des pieds. Puis on procède au nettoyage des os (des spécialistes le font avec beaucoup d'attention et de gentillesse envers le mort) et on fait les funérailles une deuxième fois. On n'est pas obligé d'assister. Antonella a tenu à assister à la cérémonie pour sa mère qui le lui avait demandé. C'est une cérémonie de détachement du corps et on a l'impression de rencontrer le mort une deuxième fois et c'est un autre deuil qui commence, une victoire sur le corps. C'est une éducation à la mort, très importante dans une ville comme Naples qui a une grande pauvreté. On ne fait cela qu'à Naples, même pas dans les villes voisines. C'est un culte des morts, qui est un culte pour la vie.

    Antonella nous raconte que lors de la cérémonie de funérailles de sa mère, ses tantes venues de Calabre, remplissaient le rôle de pleureuses.

    Ce discours d'Antonella n'avait rien de morbide et m'a beaucoup émue ; je trouve super qu'elle nous ait fait partager un peu de la vie des Napolitains.

    Gâteau de Pâques, le pasticceria

    Pulcinella : il est né d’un œuf, comme un poussin (pulcino) et associé au peuple ayant connu la faim.

     

    Galleria Umberto

    à la pizzeria, les pizzas cuisent dans le four à bois puis sont montées à l'étage à l'aide de ces paniers

    les boutiques de pêtes, de toutes les longueurs, de toutes les formes :

     


  • Commentaires

    4
    ZELIANE
    Lundi 13 Octobre 2014 à 14:38

    magnifique voyage Merci !

    3
    Samedi 11 Octobre 2014 à 07:59
    Véronique D

    Merci pour cette promenade qui montre de multiples facettes de Naples après la visite des trésors du musée! (des musées, plutôt)

    2
    Jeudi 9 Octobre 2014 à 09:43

    Quelle magnifique ville, merci Monique pour ce beau reportage.

    Le facteur vient de passer à l'instant, merci pour la jolie carte mosaïque, j'admire !

    bisous bisous

    1
    Jeudi 9 Octobre 2014 à 07:10

    Clem y était passée avec sa classe en Première.... et en a gardé un fort souvenir de Naples...

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