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Sur la route, entre Boukhara et Samarcande
Jeudi 5 octobre.
Nous quittons Boukhara pour Samarcande (300 km)
Premier arrêt, à 40 km de Boukhara : le minaret de Vakbent, construit par les Karakhanides (une ethnie turcophone) au XII è siècle, à la même époque que le minaret Kalon et la mosquée Magok-i Attari de Boukhara. Très fin, il mesure 39 mètres de haut.
Nous traversons ensuite le désert du Navoï (c’est le nom de l’écrivain qui fonda la langue ouzbèke). C’est une région industrielle, riche en pétrole, gaz et or. Les mines sont à ciel ouvert. Des gens creusent 1 m² sur 10 mètres de profondeur pour trouver de l’or.
Nous nous arrêtons ensuite, à 26 km de Karmana, au caravansérail royal Rabati-malik, qui date du XII è siècle. Il n’en reste plus que la porte principale, haute de 12 mètres,
et de l’autre côté de la route, la source (sardoba = eau fraîche). Il y avait 2000 sardobas sur l’Asie centrale ; actuellement il n’y en a plus que deux, les autres sont ensablées. Autrefois, il y avait un puits de 2 mètres de diamètre, maintenant l’eau est en surface car la nappe phréatique a remonté. Les chameaux, les chevaux, les balles de soie prenaient place dans les écuries du caravansérail et les voyageurs logeaient à l’étage.
Le troisième arrêt sera à 60 km de Samarcande, dans le village où habitent les parents de Gayrat. C’est un village de 600 habitants, dans le district d’Ishtixon. Les parents de Gayrat nous ont préparé un délicieux repas, avec, bien sûr, un plov, de la vodka de Samarcande, du miel de leurs ruches et du vin doux (16 à 18 °) ! La ferme est tenue par les parents et un des frères de Gayrat et sa famille. L’autre frère de Gayrat, médecin à la ville voisine, était aussi là avec sa femme et ses enfants et aussi, la femme de Gayrat, prof d’ouzbek à Samarcande, et ses deux fils.
En quittant le village, les hommes du groupe ont dû aider un paysan à remettre la charrette sur la route car les veaux étaient tombés dans le fossé.
Le paysan peut repartir se mêler à la circulation.
un peu plus loin, pris au zoom, le gros derrière d'un mouton :
et toujours, la récolte du coton :
Après le repas, nous nous sommes arrêtés au mausolée de l’imam Al-Boukhari à Khortang (nous avions vu un mausolée commémoratif, à Boukhara, en face de la source de Job). Pour rappel, au retour d’un long pèlerinage de La mecque, cet imam a écrit le deuxième livre sacré qui retranscrit les 600 000 paroles de Mahomet (les hadith). Son mausolée est un centre de pèlerinage important. Pour faire plaisir à la gardienne, nous avons mis un foulard. Il ne reste que le bassin et les arbres de l’ancien site, le mausolée a été complètement reconstruit en 1998. Si les pèlerins viennent prier à ce mausolée et à deux autres situés à Samarcande (Rukhobod et Shah-i-Zinda), cela correspond à un mini-hajj.
une phrase de l'ancien président Karimov
des consignes précises :
le mausolée :
le dôme dans le style de Samarcande :
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Commentaires
Gourmandises et entraide... c'est cela aussi voyager...
Vraiment de tous vos voyages c'est ce pays qui me tenterait le plus...
Bonne fin de semaine
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Merci Monique pour ce bel article
Bonne fin de semaine
bisous bisous