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Vendredi 2 février
Nous quittons Jaisalmer et, après un premier arrêt à Pokharan au bout de 100 km, il nous faudra parcourir encore 200 km (3 h 30 de bonne route) pour arriver à Jodhpur.
Les photos ne sont pas bonnes car prises à travers le car mais nous permettent un peu de voir la vie quotidienne : nonnes jaïns, chèvres, enfants jouant… Des maisons sont peintes en bleu, c’est une couleur qui éloigne les moustiques.
les nonnes jaïns :
un poste à essence pour les voitures. Et aussi pour les vaches et les moutons ?
arrivée à Jodhpur :
le fort Merangarh, à Jodhpur
Umaid Bawan, palais du maharajah de Jodhpur, en partie transformé en hôtel de luxe.
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Un tuk tuk nous emmène sur le marché de Jodhpur. Sur le trajet, une haveli transformée en hôtel :
vente de chaussures
une fois les chaussures achetées, on va voir le cireur :
vente de saris d'occasion.
Si je n'ai pas acheté de chaussures, j'ai acheté deux saris : un de 2 mètres sur 1 mètre et l'autre, noir, de 8 mètres sur 2 m. Transparent et brodé, on peut en faire des rideaux ! Broderies machine, mais pour 100 roupies (1,20 euro) par sari, c'est une affaire.
toujours un portrait de Ramdev, déjà évoqué dans un article précédent.
des grenades bien juteuses
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Nous nous rendons ensuite aux cénotaphes royauxde Bada Bagh, à 6 km au nord de Jaisalmer.
Bada Bagh (ou Bara Bagh, « grand jardin ») est un ensemble de cénotaphes royaux (appelés chhatris, ce qui signifie « parasols ») des maharadjas de Jaisalmer, de la dynastie des Bhattis. Jai Singh II a fait construire à cet endroit un réservoir d’eau pour fertiliser la région. À sa mort, en 1743, son fils fit construire près du lac un beau jardin et un cénotaphe pour son père. Par la suite, d’autres cénotaphes ont été construits pour les rois, reines, princes de la dynastie des Bhattis. Les cénotaphes pyramidaux sont plus anciens que les cénotaphes à coupoles. Les cénotaphes ne sont pas des tombeaux mais des mémoriaux. Ils ne contiennent ni cendres ni corps. Ils sont dirigés vers l’est, la direction de l’esprit.
Le dernier cénotaphe a été érigé pour le maharawal Jawahar Singh Ji (1914-1949).
La date du décès en langue locale est inscrite sous une plaque de marque portant l’image de la personne.
Un seul mémorial pour le défunt et ses épouses : 1, 3, 9...
photo de Jeannine :
Près de ce site se trouvent de nombreuses éoliennes. Dans certains villages, les gens n’ont l’électricité que 6 heures par jour et une semaine sur deux.
Les hindous, les jaïns et les bouddhistes pratiquent la création des corps et jettent les cendres dans le Gange si possible. Seule la crémation permet la libération de l’âme.
On déshabille le corps, on met un gri-gri brillant, on jette le riz soufflé. Le corps est transporté sur une charrette décorée et suivi par de nombreuses personnes. Nous avons vu passer un cortège mortuaire à Agra. Le corps était allongé sur une charrette.
Au lieu de crémation, un dernier bain est donné au cadavre. Ce sont les hommes de la famille, principalement le fils, qui allument le bûcher (les femmes n’assistent pas à la crémation, car elles empêcheraient la libération de l’âme). Le fils se rase le crâne et ne laisse qu’une mèche. Si les fils ne veulent pas faire la crémation, ce sont les filles qui s’en chargent et elles sont ensuite considérées fils.
Le bûcher est allumé avec 500 kg de bois. Quelquefois, quand les gens n’ont pas assez d’argent, la crémation est incomplète. Le bois est parfois remplacé par la bouse de vache, moins chère car le bois se fait rare. Certains utilisent l’incinérateur électrique (30% des crémations).
Le bûcher n’est pas allumé avec une allumette ou un briquet mais avec le feu domestique du défunt. La crémation dure environ 3 ou 4 heures. Ce sont les Dom, des Dalits (Intouchables) qui entretiennent le feu avec de longues perches de bambou, tâche qu’aucune caste n’accepterait de faire. Les cendres sont ensuite jetées dans le fleuve.
Certaines personnes n’ont pas besoin de crémation : les ermites et les sadhus parce qu’ils ont renoncé et qu’ils sont déclassés et qu’ils n’ont pas besoin du feu purificateur (ils sont ativarna, au-delà des castes), les femmes enceintes, les enfants de moins de 12 ans, les malades, les personnes mortes de morsure de serpents car elles sont considérées comme étant dans le coma. Si quelqu’un se rend à Varanasi pour y mourir et qu’il guérit, il n’a pas le droit à la crémation car il devient sadhu. Il n’a plus le droit de quitter la ville. Autrefois, on jetait ceux qui n’avaient pas droit à la crémation dans le Gange, maintenant cette pratique est interdite mais cela se passe encore (3%). Maintenant, on enterre les gens et on met du sel.
À Varanasi (anciennement Bénarès ou Kashi), les bûchers à ciel ouvert ne s’arrêtent jamais de brûler : 184 crémations par jour.
Une crémation coûte 40 000 roupies, c’est-à-dire 500 euros et peut même monter à 100 000 euros. (le salaire moyen est 265 dollars et 1/3 de la population a moins de 15 dollars par mois (soit 50 centimes d’euro par jour). La crémation complète n’est donc pas pour toutes les bourses. Tout un commerce se monte autour des crémations, notamment le prix du bois. J’ai lu que des Indiens avaient été condamnés car ils pariaient sur le nombre de crémations dans la journée. Certains Dom sont très riches et, même s’ils sont intouchables, sont des personnages importants à Varanasi.
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Après le déjeuner un peu tardif, Shailendra nous octroie quelques minutes de repos et nous donne rendez-vous à 16 h 30 pour aller faire un tour au bord du lac Gadi sagar. Le lac a été creusé en 1369. On y accède par une porte monumentale, Tilon-ki-pol, du nom d’une courtisane qui l’a fait ériger au XIX è siècle. Le peuple pieux protesta et le roi voulut faire abattre la porte mais la ruse dame fit construite un temple dans la partie haute de la porte. La famille royale passe à côté de cette porte. Il paraît que le lac fourmille de poissons-chats mais nous n’avons pas fait attention à cela.
pour soigner ses articulations
près du lac, des costumes sont à la disposition des familles
Dans la soirée, avec Éliane et Jeanine, nous prenons un tuk-tuk (200 roupies) pour aller admirer le fort la nuit.
Une dame nous propose de monter tout en haut de sa maison pour découvrir la ville depuis le dernier étage. L’escalier est raide mais la vue superbe.
vue sur les temples jaïns :
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tapis muraux, housses de couettes, dessus-de-lit...
Nuage aimerait se faire les griffes sur ces tissus soyeux !!!
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