Mercredi 30 juin

Nous reprenons la route pour la chambre d’hôte chez Corinne Kalker. (Le Tertre à Dureil dans la Sarthe). Nous avons choisi la chambre bleue, une grande chambre au rez-de-chaussée. Corinne nous a servi un plateau repas copieux et le lendemain matin, nous avons eu droit à un petit déjeuner tout aussi délicieux. L’hôtesse a été charmante, nous a conseillé des visites (le Jardin du Petit Bordeaux au sud du Mans, le musée de la faïence à Malicorne) et m’a donné l’adresse d’un bon ostéopathe à Tours.

 

site de la chambre d'hôtes : clic

 

Je reprends le récit de notre escapade de juillet. Mercredi 30 juin.

Nous arrivons au Lude (dans la Sarthe, à 205 km de Malesherbes) à midi, juste pour déjeuner à la pizzeria Le Vulcano. Masques, scan du QR code du restaurant avant de déguster une pizza napolitaine/bruschetta sarthoise et la glace caramel fleur de sel et citron vert/brioche perdue au caramel.

 

Nous attendons dans la cour du château pour suivre la visite guidée limitée à 15 personnes. Nous n’avons pas le droit de prendre des photos de l’intérieur. Mais vous pourrez voir les salles du château en cliquant :  ici ,

le site du château : clic !

 

On ne visite qu’une partie du château car il est encore habité par M de Nicolaÿ et sa famille.

 

Le château du Lude a été construit sur une motte féodale, édifiée pour se protéger contre les attaques des Vikings. Le château a été pris par les Anglais en 1425 et repris par Gilles de Rais en 1427. De cette époque, subsistent les tours, les douves sèches, les souterrains. L’épaisseur des murs est de 10 m.

 

Un médaillon au-dessus de la porte d’entrée (façade ouest) rappelle que Louis XIII est venu ici en 1619.

 

En 1457, le château devient la propriété de Jehan de Daillon, chambellan de Louis XI. Les neveux du duc de Daillon cèdent le Lude en 1751 à un membre de la compagnie des Indes Joseph Julien Duvelaër, descendant de corsaires malouins. Il avait fait fortune à Canton et avait épousé une chinoise dont nous avons vu le portrait dans le château. Il est fait comte par Louis XV. Il meurt empoisonné par son valet de chambre en 1785. Sa nièce, Françoise de Butler épouse Baude, marquise de la Vieuville hérite du château qu’elle modernise. Le château devient ensuite la propriété de sa fille mariée à Louis-Céleste de Talhouët.

 

Le château est le résultat des aménagements qui ont eu lieu au cours des siècles : façade Renaissance au sud (ornée de médaillons), néogothique au nord, XVIII è à l’est, la cour d’honneur à l’ouest du XVII è. La tour Chambord (au nord ouest) a été ajoutée par les Talhouet.

côté ouest et la cour d'honneur

la tour Chambord, nord ouest

la tour sud-ouest

la façade Renaissance au sud

les médaillons de la façade Renaissance

la façade est XVIIIè

vue vers les jardins, au sud

vue vers le Loir, les moutons. Le Loir est en contrebas des jardins précédents

au fond le kiosque du jardin de la source

un tilleul dans les jardins

la roseraie est aménagée sur l'éperon et domine la partie basse (douves sèches et jardins)

de la valériane

un xylocope (abeille noire) sur une épiaire

 

 

Nous pénétrons dans le château, côté nord, par le vestibule. Un portrait d’Henri IV, représenté en martyr rappelle que le roi a séjourné deux fois dans ce château, avant de signer l’édit de Nantes.

 

Une statue est une copie de l’ange de Jean Barbet (copie de celui de la Sainte Chapelle)

 

Toujours dans ce vestibule, se trouve le gisant de Jeanne de l’Épine, femme de Gilles de Daillon..

 

Un très bel escalier nous permet de monter dans la tour nord-ouest, dite tour Chambord. Toutes les pièces ont été rénovées.

 

Dans la bibliothèque, il y a 4000 ouvrages, les plus anciens datent du XVI è siècle. Buste d’Antoine Roy. Sur une table est exposé le prix Redouté 2021 « Botaniste » de Marc Jeanson et Charlotte Fauve remis à l’occasion de la Fête des Jardiniers.

 

Au premier étage , nous passons dans le palier de chasse, puis dans les chambres des invités pour la chasse à courre et dans la salle de bains.

 

Dans la lingerie (il y trois lingeries : une pour le lavage, une pour l’essorage et une pour le repassage), on voit bien sûr des fers à repasser, des jeannettes, des machines à coudre … Il y avait trois couturières au château.

 

La salle des fêtes  a un plafond en bois polychromes . Écusson : croix argent sur fond azur. Cheminée. Portraits du régent Philippe d’Orléans et de sa femme Mademoiselle de Blois, fille de Louis XIV et de Mme de Montespan. Parquet marqueté (5 essences de bois : acajou, chêne, châtaignier…)

 

Puis nous traversons le salon bleu. De là, on voit une enfilade de salons. Dans l’un, il y a un billard français (pas de trous dans ce type de billard).

 

Grand salon : petite statuette d’Isabelle de Bragance, princesse impériale brésilienne qui assura la régence et fit abolir l’esclavage en 1888 (loi d’or). Portrait du comte de Provence par Quentin de la Tour

 

Salon vert. Rohan Chabot. Portrait de Emma Lagrange et de sa sœur Caroline par Winterhalter (photo sur ce blog : clic)

 

Chambre à coucher de la duchesse du Lude. Lit à baldaquin à la polonaise. À côté de la chambre, se trouve le cabinet de toilette

 

Le studiolo est une toute petite pièce très intéressante située dans la tour sud-ouest. C’était une petite pièce d’étude qui date de 1750. Les murs et le plafond sont entièrement peints (les peintures ont été à un moment recouvertes de plâtre) de scènes inspirées des grotesques italiens, l’arche de Noé, le triophe de la chasteté, une scène de chasse … . Il n’existe que quatre studiolo en France. Château de Beauregard, château de Blois, château de la Vigne (Cantal)

 

Pour accéder aux cuisines, il faut traverser la roseraie de l’Éperon, descendre un escalier de pierre puis traverser les douves sèches. Les cuisines sont vastes, elles datent du XV è. On conservait les aliments dans la souillarde directement connectée aux douves. Des éléments assez modernes : un monte-charge métallique, un four à bain-marie un calorifère. C’est dans les cuisines que l’on fait des confitures lors des Journées gourmandes.

 

Il y a en effet de nombreuses animations selon les saisons, dans ce château : la fête des jardiniers, les journées gourmandes, la chasse aux œufs, la chasse à la citrouille...

 

https://www.lelude.com/les-animations/

 

Autrefois il y avait un spectacle de son et lumière (de 1957 à 1996). Pendant mes années à l’ Ecole normale d’Orléans, la directrice nous avait proposé une sortie  et nous avait demandé de choisir entre le château du Lude ou Chartres. Nous avions choisi Le Lude, nous sommes allées à Chartres !

 

 

 

La visite guidée est terminée. Nous la complétons par une promenade dans les jardins à la française jusqu’au jardin de la source….

le potager, ouvert à certaines occasions

catalpa

le kiosque du jardin de la source, une petite grotte en dessous

une dernière pivoine

de la bourrache

le château d'eau

le château vu du jardin de la source

 

Dans le parc une statue représente le combat entre Héraclès et le géant Antée. Antée, fils de Gaïa (déesse Terre) et de Poséïdon, était invincible tant qu’il était en contact avec sa mère la Terre. Il gagnait tous les combats et dévorait les vaincus. Hercule, alors à la recherche des pommes d’or du jardin des Hespérides, le souleva de terre et l’étouffa.

 

 

 

Nous nous sommes inscrits pour un petit circuit. Nous espérons que la situation sanitaire n'annulera pas ce voyage ! Nous avons choisi une escapade en groupe, d'une part parce qu'il n'y a rien à organiser et qu'on peut annuler tout en bloc au dernier moment mais surtout parce que nous aurons une conférencière en plus des guides locaux, un audiophone et la possibilité de rencontrer et bavarder avec d'autres personnes. Masquées bien sûr. Quant à nous, nous sommes vaccinés.

J'enverrai une carte postale à celles et ceux qui trouveront la destination (commentaires lus par moi uniquement) : à 3 h de route de chez nous. Un département vallonné et parcouru de rivières. Des petites villes. Des châteaux, des villes médiévales. Couvent, basilique et monastère. Un village parmi les plus beaux de France. Des musées. Des sculptures gigantesques de dragons, géants, poètes, peintres, écrivains.  Des grottes. Un mont juge de paix. Sites préhistorique, romain. Des jardins. Des rouleaux de tissu.

Un dernier indice, et non des moindres : le département a le même nom qu'une rivière et qu'une ville situées dans ce département.

Je suis bien sûr preneuse de  tout renseignement, idées de romans... concernant cette destination.

J'ajoute une autre info : j'habite près de Fontainebleau.

Si vous précisez votre adresse mail dans votre réponse, je pourrai vous dire tout de suite si c'est juste ou faux. Et vous pourrez tenter votre chance à nouveau.

Clôture du jeu le 15 mai.

Six personnes ont trouvé la réponse : c'est bien la Mayenne, un circuit escapade avec Arts et vie. 5 jours et 4 nuits...