Profitant du soleil, hier, nous sommes allés visiter le château de Valençay.

Le château a été acheté par Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord en 1903, obéissant aux ordres de Bonaparte (qui a participé à l’achat) pour que Talleyrand, ministre des Affaires étrangères du Consulat,  puisse recevoir brillamment le corps diplomatique, les étrangers marquants… En 1808, Napoléon y fit assigner à résidence les princes espagnols Ferdinand VII, Don Carlos et don Antonio. Les conditions d’emprisonnement n’étaient pas sévères : ils pouvaient lire, suivre des cours de danse et de musique, monter à cheval, assister aux représentations théâtrales dans le petit théâtre construit pour eux en 1810.  Talleyrand fit aménager les jardins, meubler le château à la mode antique.

 

Blason : No que Diou (pas d’autre roi que Dieu ? rien que Dieu ?)

 Une visite guidée de 30 min nous permet d’entrer dans le théâtre (ne peut se visiter tout seul). L’extérieur est très simple, on dirait plutôt des bâtiments des communs. Le théâtre n’est pas très grand mais pouvait accueillir jusqu’à 200 personnes en les serrant beaucoup. Le manteau d’Arlequin est rouge décoré de fleurs. Tout le décor est en bois peint, les murs sont entièrement peints en trompe-l’œil (imitation de marbre). Les décors sont d’époque.

 

 

Des quinquets étaient installés un peu partout, notamment dans les corbeilles soutenues par les cariatides : on venait au théâtre pour regarder la pièce mais aussi pour se montrer.

 

L’acoustique est exceptionnelle. Il n’y avait pas de fosse d’orchestre : les musiciens étaient placés au fond de la salle, sous la loge décorée de figures mythologiques : Apollon entouré des muses. Les filles de Zeus et de Mnémosyne ne sont pas toutes présentes (il manque Clio, Uranie et Polymnie).

 

Apollon :

 

une muse :

Les autres décorations montrent des masques, des instruments de musique (harpe, flûte de Pan).

 

 

De chaque côté de la scène, des ouvertures grillagées permettaient aux artistes de voir s’il y avait beaucoup de monde dans la salle. De grands artistes sont venus jouer dans ce théâtre : on parle de Mlle George, La Grassini. Le musicien Dussek résidait au château. Mais il pouvait y avoir des comédiens amateurs. Dorothée, duchesse de Dino, nièce de Talleyrand jouait dans ce théâtre.

Nous avons ensuite pique-niqué sous les arbres. Il y a de nombreuses tables et bancs et les paons viennent nous rendre visite.

Porte-bonheur (il s'agit du trèfle)

 

Réflexions d'un collectionneur. Réflexions car ce qu'on prend pour des fenêtres sont des miroirs inclinés et les plantes qui sont devant se réfléchissent (le pied d'alouette bleu par exemple)

 

 

Silence, ça mousse (la forêt de Brocéliande avec ses dolmens, ses allées couvertes, les mousses mâles et femelles...)

 

 

Cuisine africaine : les masques sont des reproductions de vrais masques d'Afrique du sud. La fleur est une fleur de prunier du Natal

collectionneur de l'ombre : les prêles

 

les ancolies :

 

le jardin des brumes. Personne dans cette atmosphère étrange. On descend par un escalier de pierre étroit et on arrive dans ce vallon envahi par la brume (nous avons eu de la chance car elle n'arrive que de temps en temps). Moustiques garantis.

Nuances :

suspensions climatique :

la clématite florida alba plena

 

otus maclatus red :

 

 

le jadin des graines :

 

 

le jardin d'Orphée :

 

 

fleur bleue :

 

 

le jardin du teinturier :

Le jardin chinois du parc de Chaumont. Quelques pancartes pour nous faire réviser notre chinois (lol !)

Comme dans tous les jardins chinois, l'eau, la montagne, le sentier qui serpente, le rouge, les pivoines, les saules... Le saule est symbole de la docilité. Il éloigne les esprits néfastes et ses branches sont utilisées pour balayer les sépultures lors de la fête des morts. "Saule" () se dit liǔ 

Il est homophone de "retenir", "demeurer" (liú) et est donc symbole d'amitié.

 

la collection noire, 

À table !

Le décor d'une garden-party est recréé avec des plantes carnivores en guise de lampions. Les plantes s'associent pour s'aider à combattre les pucerons.