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Par bluesy le 20 Août 2022 à 16:37
Les deux églises de La Celle-Condé, Saint Germain et Sain t Denis, sont habituellement fermées, la secrétaire de mairie à qui j’avais téléphoné au préalable les avait ouvertes pour nous. Merci !
Eglise Saint Germain
Elle se trouve dans le village, près de la mairie. je commence par faire le tour de l'église.
La construction de l'église date de la première moitié du XIIIe siècle. Pendant les guerres de religion, l'église est ruinée, puis elle est reconstruite en partie au XVIIe siècle.
En 2004, le clocher et la toiture de la nef sont détruits dans un incendie dû à un défaut d'alimentation électrique. Ils sont restaurés, avec un lambris neuf pour la nef, en 2007
Sur le mur nord, il y a quelques scènes peintes au XII è siècle : la lutte d’un saint contre le diable, la rencontre sur le chemin d’Emmaüs, le repas d’Emmaüs.
Une autre peinture fin XII è représente un couple de gisants emmené au Paradis par des anges.
les âmes des morts
épitaphe :
la femme :
L’arc de séparation était aussi peint (fragment de crucifixion)
une chapelle en bien mauvais état
Eglise saint Denis
Elle se trouve à 3 km du village.
Cette ancienne église paroissiale a été abandonnée en 1844 lors de la fusion de la commune de Condé-sur-Arnon avec La Celle, sa voisine. Le portail de la façade s’appuie sur des chapiteaux décorés de fruits, feuillages et animaux. Au-dessus du portail, un bandeau est soutenu par des modillons (modillon = petit bloc de pierre pour soutenir un balcon, corniche… Le modillon est sculpté alors que le corbeau qui a la même fonction, ne l’est pas).
Côté nord, une grosse pierre peut être une base de colonne provenant d’un monument païen.
L’église n’a pas de transept. L’entrait de la charpente indique qu’elle a été refaite en 1780 : « l’an de grâce 1780 monsieur merigo prieurré Jean peri Thomas lt Roget abitant Etienne Dugat et Jean masson en R »
Sur le mur nord, de la nef, il y a quelques fresques plus ou moins abîmées.
Christ à quatre clous. Jusqu’au XII è siècle, les pieds étaient cloués de deux clous. Après la contre-réforme, le choix a été libre.
Pour descendre dans la crypte, on emprunte un des deux tunnels qui descend en pente douce.
La crypte renferme une statue polychrome de saint Denis ; on le reconnaît à ses habits d’évêque et parce qu’il est cephalophore (il porte sa tête dans les mains).
Le sarcophage supposé de Saint Denis reposait sur une balustrade.
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Par bluesy le 17 Août 2022 à 21:30
Jeudi 17 juin
La journée sera chaude : de 20 à 32°. Nous avons rendez-vous à 11 h à l’office de tourisme de Sancerre pour une visite guidée par Chantal.
Sancerre est sur la route Jacques Cœur
Nous garons la voiture au parking des Augustins, prenons quelques photos du paysage qui s’étale sous nos pieds depuis l’esplanade de la porte César.
La Loire
Tout au loin, les tours de la centrale nucléaire de Belleville.
Saint-Satur : on voit le viaduc (ligne stratégique de Bourges à Toul, déclassée depuis 60 ans), le canal latéral à la Loire, l’église abbatiale dont seul le chevet a été construit. À l’intérieur, il y a un ex-voto offert par un marinier, il représente un bateau royal qui ne correspond pas aux bateaux de Loire, plus plats.
La visite guidée démarre à la porte César. Nous sommes à 312 m d’altitude et l’eau se trouve à 15 ou 20 mètres dans le sol.
1 – office de tourisme
2 – château Marnier—Lapostolle
3 – tour du chevalier de Giac
4 – ancienne halle
5 - tour des fiefs
6 – maison Thaumassière
7 – oratoire, puits et cave
8 – mairie
9 – place de la paneterie
11 – église St-Père-la-None
12 – tribunal à Raboliot
13 – la petite Vendée
14 -beffroi, église et maison Herry
15 – maison dite Jacques Cœur
À côté de la porte César, se trouve la château de Sancerre. En 1920, Alexandre Marnier-Lapostolle, fondateur du Grand-Marnier, a acheté ce château ainsi que la Tour des Fiefs Le château est privé, c’est une résidence secondaire. Nous n’apercevons qu’un cèdre de plus de 500 ans et la maison du régisseur.
La tour du chevalier de Giac. Pierre de Giac a d’abord fait partie de la maison de Bourgogne puis s’est rallié à Charles VII. Devenu conseiller du roi, et coupable de rapines sur le trésor de la couronne, il fut exécuté par noyade en 1427 en présence de Georges de la Trémoille. Celui-ci épousera sa veuve, Catherine de L’Isle-Bouchard, qui était sa maîtresse bien avant la mort de de Giac.
À lire : « Le galoupiot » de Charif Zananiri
Sur la Nouvelle Place, nous descendons quelques marches à l’endroit où se trouvait autrefois la halle, construite en 1459 et remplacée en 1883 par un bâtiment qui fut supprimé en 1981. Quelques sculptures évoquent le blason de Guillaume de Sancerre, (herse dorée sur fond azur), des cornes d’abondance, un caducée, une roue crantée. Il y a aussi des chapiteaux en pierre coquillière qui proviennent de l’église de Saint-Père-la-None.
Dans une rue, (la rue des trois piliers?), une sorcière nous guette… Ici, on appelle les sorcières, les birettes.
Nous arrivons en vue de la tour des Fiefs, vestige du château des comtes de Sancerre. Nous n’y sommes pas montés mais on peut le faire et la vue de là-haut doit être magnifique (195 marches) ! La tour se trouve sur la place du Connétable ainsi nommée en l’honneur de Louis de Sancerre (1340-1402) qui a fait carrière avec Du Guesclin. Sa devise était « Passe avant le meilleur ».
Sur la place du Puits du marché se trouve une grande maison (son autre façade donne sur la place voisine de la Paneterie). C’est là qu’est né Gaspard Thaumas de la Thaumassière (1631-1702) qui a écrit l’histoire de Sancerre et du Berry. C’est maintenant une école privée internationale de langues.
Tout près, se trouve une cave où se trouvait le tribunal révolutionnaire et un puits de quartier mais la plupart des maisons de Sancerre ont un puits dans leur cave.
Sur cette même place, se trouve l’oratoire de Jeanne Sorel, fille de Charles VII et Anne Sorel.
De là, nous passons derrière la mairie. De la terrasse, nous avons un magnifique panorama sur les vignobles. En cas de crues, la Loire se déverse dans le canal. Le pinot noir donne un jus blanc, c’est la peau qui donne la couleur. En faisant macérer plus ou moins longtemps le raisin, on obtient du rosé ou du rouge. Il faut compter 100 jours entre la fleur et les vendanges. Cette année, il n’y a pas eu de gelées. On utilise des fusées pour réchauffer les nuages mais la Loire influe sur les nuages et c’est difficile de viser. En 1886, le phylloxera détruisit tout le vignoble, planté en pinot noir. Il a été remplacé par du sauvignon blanc. Actuellement, il y a du pinot noir qui donne du rouge et du rosé et du sauvignon qui donne du blanc.
De la terrasse, on voit le château de Tracy-sur-Loire , Georges Simenon a été secrétaire du marquis en 1923. Le château appartient maintenant à des Écossais, les Mc Donald qui ont fait construire le premier hôpital de Sancerre, devenu l’hôtel de ville.
la mairie :
Place de la Paneterie se trouvait le commerce du pain. La place est bordée par la mairie, le Cœur de France et une des plus anciennes maisons de la ville qui avait pignon sur rue. Ce logis appartenait à l’échevin Clément Romble et au bailli André Clément (ils sont représentés sur les médaillons). Je n’ai pas fait attention, mais il paraît qu’on voit des trous de boulets dus au siège de 1573.
l'hôtel de la Thaumassière
La rue Saint-Père conduit à l’ancienne église de Saint-Père-la-None, ainsi nommée à cause de l’office de la neuvième heure du jour (15 h). Elle dépendait de l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire. Il ne reste que le portail (et les chapiteaux que nous avons vus sous l’ancienne halle) car elle a été détruite par les Huguenots en 1561.
Toujours intéressant d'avoir le nez en l'air
Tribunal où a été jugé le braconnier Raboliot
Vue sur le village de Chavignol. Les chèvres ne sont pas dans les vignobles mais dans le pays Fort ou le Val-de-Loire. Il faut 3 litres de lait pour faire un fromage (on procède à un double égouttage)
Jardin avec des plantes qui reprennent les odeurs des vins
La Petite Vendée. En 1796 (an IV), quelques centaines de royalistes, armés de faux et de piques, et conduits par Antoine Le Picard de Phelippeaux, ont marché sur Bourges mais le mouvement appelé La Petite Vendée a été rapidement réprimé.
Le beffroi. Il date du début XVI è. Au XVIII è, il a été surmonté d’une flèche d’ardoise qui s’est effondrée sur la chapelle voisine. La cloche sonnait les offices civils. En 1573, quelques mois après le massacre de la Saint-Barthélémy, des protestants se réfugièrent à Sancerre. Les troupes de Claude de la Châtre assiégèrent la ville. Cela dura neuf mois. L’eau et le vin ne manquaient pas, il y avait de nombreux puits. Mais l’eau était polluée et le vin tuait les bactéries. Il fallait manger, on fit du bouillon avec des chiens, des chats, des rats, de l’herbe, des racines, le cuir des souliers, de la paille. Il y eut même des cas de cannibalisme. Il y eut 500 morts. Le siège se termina en août 1573. La Châtre ordonna la destruction des remparts, des portes, fit enlever la cloche et l’horloge. Celles-ci sont revenues dans le beffroi il y a quelques années.
Actuellement la religion protestante est encore présente (un quart de la population), il y a encore un temple.
La petite cloche pèse 890 kg. Elle a été fondue exprès pour le beffroi.
Canon Gribeauval. Il y avait deux canons qui pouvaient tirer sans dételer les chevaux.
L’église a été construite au XVIII è à l’emplacement d’une chapelle détruite par l’effondrement de la flèche du beffroi.
Sainte Solange
Le logis du seigneur d’Herry est devenue un musée, la « maison des Sancerre ».
À gauche de l’église : maison dite de Jacques Cœur, rue du carroir de velours. Une légende dit qu’un souterrain part de cette maison pour aller à Bourges. Cela fait quand même 45 km !
Les épis des cheminées viennent de La borne. Ils sont vernis à la première cuisson.
un peu plus loin
Sur les murs, des photos de Hans Silvester
Après la visite, nous retrouvons Céline, notre accompagnatrice du voyage Arts et vie en Sicile pour nous restaurer et nous rafraîchir au restaurant « le bord de Loire » à Saint-Satur.
Entre Sancerre et Vignoux-sous-les-Aix, nous avons vu un panneau qui rappelle l’histoire de l’ancienne principauté de Boisbelle. C’est un ancien alleu enclavé dans la province du Berry jusqu’au XVII è siècle (alleu = terre dont le possesseur ne doit pas l’hommage à un seigneur). Ce territoire était aussi appelé Royaume des Trois paroisses (Menetou-Salon, Quantilly, Ivoy-le-Pré) et contenait le château de La Chapelle-d’Angillon. Les habitants ne devaient pas la taille, la corvée, l’ost, la gabelle (d’où une importante contrebande de sel). Maximilien de Béthune, duc de Sully, acheta la propriété en 1605 et entreprit de construire une commune nouvelle (à l’instar de Charleville et Richelieu) : Henrichemont ainsi nommée en l’honneur d’Henri IV. Mais l’assassinat d’Henri IV le priva d’appuis et de finances et il ne put achever la ville. La principauté de Boisbelle retourne au Royaume en 1766.
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Par bluesy le 15 Août 2022 à 12:39
Le jardin de Marie se trouve à Neuilly-en-Sancerre, à quelques kilomètres à l’ouest de Sancerre.
Il a gardé son nom bien que Marie l’ait cédé il y a peu à Boris et Jessica pour prendre sa retraite.
J’ai regretté que les noms des plantes ne soient pas toujours indiqués.
Fermé le mardi
arbre à perruques cotinus coggygria
arbre à perruques oebalus pugnax punaise de riz
arbre aux faisans ou chèvrefeuille de l'Himalaya leycesteria formosa
catalpa
bourdon terrestre ou cul blanc
hémérocalle
herbe de fontaine orientale pennisetum orientale
lysimaque
genêt ananas cytisus bttadieri
verveine de Buenos Aires
sinocalycanthus ou arbre aux anémones
pavot :
tabac d'Espagne sur verveine :
belle-dame ou vanesse des chardons
belle-dame et myrtil
myrtil
paon du jour
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Par bluesy le 13 Août 2022 à 19:12
Une bonne adresse si vous allez à Bourges :
Chambre d’hôtes Les bonnets rouges
3 rue de la Thaumassière, Bourges
Cette maison d’hôtes se trouve à l’angle de la rue Bourbonnoux et de la rue de la Thaumassière (anciennement rue des rats). Au XVII ème siècle, c’était un relais de poste.
Les Bonnets rouges évoquent peut-être les bonnets phrygiens de la Révolution.
Au XVII é siècle, c’était un relais de poste , « le bœuf couronné ».
Pour entrer, on sonne la cloche et on peut garer la voiture dans la cour. On est à quelques minutes du centre ville.
Nous avons séjourné au dernier étage dans le grenier rouge avec vue sur la cathédrale (seul inconvénient, il faisait un peu chaud) mais il y a aussi deux autres chambres, le renier bleu et le parfum de rose, et deux suites pour 4 personnes, la suite Romance (où a séjourné Stendhal!) et la suite Toscane.
Le petit déjeuner était excellent.
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Par bluesy le 7 Août 2022 à 19:46
Dans le sud du Cher, entre La Châtre et Apremont-sur-Allier.
21 place du Champ de foire
site : clic
Il y a deux adresses, nous nous sommes rendus au 15, rue de l’Ermitage. C’était fermé. Il faut aller au 21 place du champ de Foire et se garer sur la place.
Nous avons choisi la chambre Chez Augustin, au rez-de-chaussée.
Joli jardin avec plein d’espaces détente, à l'abri ou au soleil.
Fabryce fait aussi des massages mais nous n’avons pas eu recours à ses services. Il était un peu tard quand nous sommes arrivés.
au début, ce sont des photos internet :
la chambre :
les dessins sont d'un enfant, Augustin
une bonne adresse, calme et reposante. Petit déjeuner délicieux :
le site : Clic
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