•  Nous montons au premier étage.

    La maison de George Sand à Nohant (Cher), le premier étage

    En face de l’escalier, un petit cabinet de travail servait au classement des archives et des collections de sciences naturelles. Elle collectionnait les minéraux, fossiles, insectes, animaux empaillés...

     

    La maison de George Sand à Nohant (Cher), le premier étage

     

    La chambre bleue est la dernière chambre de George Sand. Elle l’a occupée de 1867 à 1876. C’est là qu’elle est morte le 8 juin 1876, d’une occlusion intestinale. Avant, elle avait été occuupée par Alexandre Manceau de 1852 à 1864 et après la mort de George Sand, elle est occupée par Aurore Sand-Lauth, jusqu’en 1910.

     

    La maison de George Sand à Nohant (Cher), le premier étage

    La maison de George Sand à Nohant (Cher), le premier étage

     

    La bibliothèque était à la disposition de la maisonnée.

     

    La maison de George Sand à Nohant (Cher), le premier étage

    La maison de George Sand à Nohant (Cher), le premier étage

    Nous repassons devant le cabinet de travail vu tout à l'heure mais du côté des fenêtres.

    La maison de George Sand à Nohant (Cher), le premier étage

     

    Quand Chopin était dans la maison, la bibliothèque et le cabinet de travail n’existaient pas, c’était sa chambre, de 1839 à 1846. Il y dormait, y prenait son petit-déjeuner, écrivait (il écrivait beaucoup à Varsovie). Il jouait sur un piano prêté par Pleyel et composait. À son départ, la chambre est devenue salle de travail puis a été divisée en deux par une cloison pour donner deux salles : le cabinet de travail et la bibliothèque. Dans ce bureau, George Sand travaillait la nuit. Elle avait fait enlever tout ce qui avait appartenu à Chopin, Il ne reste que les portes capitonnées qu’il avait fait installer pour ne pas être dérangé par les bruits de la maisonnée.

     

    La chambre de Gabrielle. Avant, c’était la chambre de George avant son mariage puis après sa séparation avec son mari en 1837. Elle quitte définitivement cette chambre en 1867 pour la chambre bleue. Puis ce fut la chambre de Gabrielle de 1892 à sa mort en 1909 et ensuite la chambre d’Aurore Lauth-Sand de 1910 jusqu’à sa mort en 1961. La déco est le choix de Gabrielle, passionnée d’Extrême-Orient. Aurore avait enlevé cette décoration japonisante qui a été remise dans les années 1990, d’après des photos prises par Gabrielle.

     

    La maison de George Sand à Nohant (Cher), le premier étage

    La maison de George Sand à Nohant (Cher), le premier étage

    La maison de George Sand à Nohant (Cher), le premier étage

    La maison de George Sand à Nohant (Cher), le premier étage

    le boudoir de Gabrielle

    La maison de George Sand à Nohant (Cher), le premier étage

     

    Nous n’avons pas visité toutes les chambres, par exemple la chambre de Lina qui était auparavant la chambre du précepteur Deschartres. puis un atelier pour Maurice.

     

    Dans le poulailler, George Sand élevait des poules de collection. Elle correspondait aevc Charles Jacque, habitant Barbizon. Cet homme a écrit des monographies sur l’élevage de la volaille et il vendait des œufs de poules sélectionnées. Actuellement, des poules noires du Berry ont été réintroduites dans l’ancien pigeonnier.

     

    Petite fille, Aurore se crée un ami imaginaire, Corambé, dieu de la nature, auquel elle voue un culte dans le petit bois, en grand secret. Elle orne l’autel avec des fleurs, du lierre, de la mousse, des nids… Des animaux sont capturés puis relâchés. Un jour, Liset, un petit voisin, découvre le secret et Aurore détruit l’autel. George Sand raconte cela dans « Histoire de ma vie». Il y a 30 ans, une statue a été installée par la plasticienne Françoise Vergier.

    La maison de George Sand à Nohant (Cher), le premier étage

     

    Il faisait chaud quand nous avons visité Nohant et nous n’avons pas eu le courage d’explorer le bois, préférant boire une boisson fraîche au salon de thé et acheter un livre « Qu’avez-vous à dire pour votre défense ? Ou la rencontre de George Sand et Louise Michel (de Mariecke de Bussac) !

    La maison de George Sand à Nohant (Cher), le premier étage

     

     

    Un jour peut-être, nous retournerons à Nohant pour rester la journée dans le domaine, avec une pause restaurant à l’auberge de La Petite Fadette où nous avons déjeuné le samedi midi.

     

     

     

    C’est Aurore Sand-Lauth qui a fait don de la propriété à l’État.

     

     Pour terminer cette visite de Nohant, cliquez sur cet article qui résume tout de la poésie du site.


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  • Le théâtre

     

     C’était auparavant la chambre de Casimir Dudevant de 1822 à 1836. En 1850, elle a été transformée en théâtre et pouvait accueillir une cinquantaine de spectateurs. Le décor en trompe l’œil a été peint par Maurice. En 15 ans, il y a eu une centaine de représentations. George Sand écrit le texte de ses pièces, elle connaît Molière, la comédie dell’arte et Ruzante, Hoffmann, Shakespeare. C’est Alexandre Manceau, graveur, ami de Maurice et dernier compagnon de George Sand, qui s’occupe de la logistique. Les jour des représentations, George Sand invite les gens du voisinage. Les spectateurs s’installent sur des gradins. Chaque pièce avait son propre paysage. La dernière pièce jouée a été « l e datura fastuosa » en 1863. Pour la petite histoire, George Sand fumait des cigares roulés dans des feuilles de datura. Le théâtre a été récemment restauré, le décor a été changé. Il représente une serre.

     

    La maison de George Sand à Nohant (Cher) : le théâtre

    La maison de George Sand à Nohant (Cher) : le théâtre

    La maison de George Sand à Nohant (Cher) : le théâtre

     À côté du théâtre, il y a le théâtre de marionnettes. En 1847, Maurice et son ami Eugène Lambert, agenouillés tous les deux derrière un carton à dessin posé sur une chaise, s’amusaient à manipuler des figurines faites avec des bûchettes et des serviettes. Cela a fait beaucoup rire la famille et les amis. La passion de Maurice pour les marionnettes était née. Il y eut trois castelets à Nohant, de plus en plus perfectionnés. Il y a eu environ 120 représentations de 1854 à 1873. Un trou dans la façade du castelet permettait à Maurice d’observer l’assistance et de prendre la « température » de la salle. Le cadre de scène a sans doute été fait par Pierre Bonnin, menuisier attitré de la maison.

    La maison de George Sand à Nohant (Cher) : le théâtre

    La maison de George Sand à Nohant (Cher) : le théâtre

     

    Maurice est resté fidèle aux marionnettes à gaine, même s’il a fait quelques marionnettes avec jambes. Il y en a environ 125. On appelle ces marionnettes « burattini ». Elles sont souvent des caricatures de la nature humaine. À travers ses personnages, Maurice s’attaque à la religion « On en veut bien pourvu qu’alle coûte rin » ; à l’armée (« Si les gars d’nout commune restaient chez eux, ils seraient ben plus utiles pour travailler leur terre que d’aller crever en Chine» ; au mariage (« Mon mari, il n’est ni jeune ni beau, j’en conviens, mais il est riche ») ; aux hommes politiques (il connaissait bien le milieu puisqu’il a été maire de Nohant).

     

    Maurice et Lambert sculptaient les têtes des marionnettes dans du bois de tilleul. Les yeux étaient faits avec des clous. Les têtes étaient peintes à l’huile avec des vrais cheveux et des vraies barbes fabriquées par George Sand. C’est elle aussi qui fabriquait les habits car c’était une habile couturière et brodeuse. Elle a même fait un monstre vert avec une pantoufle. Elle se documentait pour garantir l’authenticité des costumes de différentes couches de la société, de différents pays et de différentes époques, depuis l’Antiquité jusqu’à son siècle.

     

     Les couleurs avaient une signification : rose pour le sommeil, violet pour l’au-delà, rouge pour les enfers. Il fallait que la marionnette soit reconnue de loin par le public qui pouvait interpeler les personnages. l’improvisation était donc la règle.

     Certaines têtes avaient la mâchoire articulée. À partir de 1875, il leur a ajouté des épaules.

     

     Les décors étaient parfois réversibles.

     

     Le jeu des marionnettes était accompagné de bruitages, de musique (violon, piano, flûte, harmonica). En 1870, George Sand acheta une sorte de phonographe. Les personnages parlaient avec des accents variés.

     Pour éviter les temps morts (les « loups »), Maurice avait créé des coulisseaux sur lesquels il emboîtait les marionnettes qui ne servaient pas et devaient être réutilisées rapidement. Il arrivait même à faire fonctionner les marionnettes avec ses pieds.

     Il possédait également à Paris deux théâtres de marionnettes pour un public plus mondain.

     

    Dans le grenier, est exposée toute une collection de marionnettes et d’accessoires.

     Les capitaines Vachard et Cliclair fument des infectados et des crapulos première qualité, venant de Manille et Havanas. Ce sont des personnages de la pièce « Nous dînons chez le colonel ». Ils logent chez Mlle Euphémie et Mlle Pétenvent qui tombent bien sûr amoureuses des soldats. Ils se voient contraints de les épouser. « Elle voudrait que je l’épousasse » dit l’un.

    La maison de George Sand à Nohant (Cher) : le théâtre

    La maison de George Sand à Nohant (Cher) : le théâtre

     

    La marionnette Pierre Balandard a été créée en 1854. C’est en quelque sorte l’avatar de Maurice, un dédoublement de la personnalité.. Son regard clouté est malicieux. Il a un parler nasillard (Maurice était constamment enrhumé), il est peintre, directeur d’une troupe célèbre et travaille avec son régisseur, Coq en bois.

     

    La maison de George Sand à Nohant (Cher) : le théâtre

    La Rabouin

    La maison de George Sand à Nohant (Cher) : le théâtre

    La Sirène

    La maison de George Sand à Nohant (Cher) : le théâtre

    La maison de George Sand à Nohant (Cher) : le théâtre

    La maison de George Sand à Nohant (Cher) : le théâtre

    La maison de George Sand à Nohant (Cher) : le théâtre

    La maison de George Sand à Nohant (Cher) : le théâtre

    La maison de George Sand à Nohant (Cher) : le théâtre

    La maison de George Sand à Nohant (Cher) : le théâtre

    La maison de George Sand à Nohant (Cher) : le théâtre

    La maison de George Sand à Nohant (Cher) : le théâtre

    des accessoires fabriqués par George Sand

    La maison de George Sand à Nohant (Cher) : le théâtre

    La maison de George Sand à Nohant (Cher) : le théâtre

    La maison de George Sand à Nohant (Cher) : le théâtre

     


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  • Vinciane Esslinger, conférencière au domaine de Nohant, nous ouvre la porte de la maison.

     

    Nous plongeons dans la vie de George Sand grâce à Annick, Vinciane et Nicole.

     

    Au décès de sa grand-mère Aurore de Saxe, la jeune fille a 17 ans. Elle hérite d’un domaine de 250 ha. Pour échapper à l’emprise maternelle et obtenir son indépendance, le 17 septembre 1822, elle se marie avec le baron François Casimir Dudevant. Ils s’installent à Nohant, ont deux enfants, Maurice et Solange. Elle s’aperçoit vite que Casimir est grossier et qu’ils n’ont pas les mêmes goûts. La rencontre avec Jules Sandeau, son amant,  démarre sa vie littéraire mais elle serait devenue artiste même sans lui.

     

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

     

    Dudevant et elle se séparent en 1836 et elle obtient de son mari l’autorisation de vivre la moitié de l’année à Nohant et la moitié à Paris où elle habite chez un ami d’enfance, Charles Duvernet. En 1831, elle s’est lancée dans « le grand fleuve de la littérature ». Elle écrit en collaboration avec Jules Sandeau (on nous reparlera de Charles Duvernet et de Jules Sandeau en fin d’après-midi, lors de la visite du Petit-Coudray).

     

    Son mari doit partir de Nohant, avec une indemnité compensatoire. Grâce à l'avocat Michel de Bourges,lle obtient la garde des enfants, maintenant c’est elle qui a l’autorité et la gestion de Nohant.

     

    Elle porte une redingote, se fait couper les cheveux, fume le cigare, monte à cheval comme un homme, met un chapeau de feutre et prend le pseudonyme de George Sand. À cette époque, pour avoir le droit de porter le pantalon, il fallait une autorisation pour « travestissement » (même chose pour Rosa Bonheur).

     

    Elle habite quai Malaquais, rompt avec Jules Sandeau, a d’autres amants, Mérimée, Marie Dorval, Musset. Avec Musset, elle va à Fontainebleau, se promène dans les gorges de Franchard, va à Venise. Amours compliquées, passionnées, ils finissent par se quitter.

    Sa vie professionnelle est très riche. Son premier roman « Indiana » est un gros succès. Elle écrira environ 70 romans, et en plus des articles journalistiques et des pièces de théâtre. Elle a fondé plusieurs journaux, elle gagne beaucoup d’argent.

     

    George Sand s’installe définitivement à Nohant en 1847. Il fallait 8 heures pour aller de Nohant à Paris et les allers-retours devaient être épuisants. Depuis, la maison a subi de nombreuses transformations et améliorations décidées par George Sand et ses descendants.

     

     

    La maison de george Sand, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

    La porte de la maison s’ouvre sur un petit vestibule et un grand escalier.

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

    Sur le mur du vestibule, est accroché un tableau de sa petite-fille Aurore Sand-Lauth, la dernière descendante (peint par Vicente Santaolaria).

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

    Dans les niches des murs de l’escalier, il y a un buste de George Sand par Aimé Millet, et un buste de La Malbran, sœur de Pauline Viardot, une habituée de la maison.

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

     

    La cuisine est l’âme de la maison. C’est le domaine des domestiques, mais aussi de George qui aime cuisiner, par exemple les confitures de prunes. Il y avait beaucoup de domestiques, plus un cocher, un jardinier. On vivait en autarcie, en élevant des volailles, porcs, lapins. Les domestiques restent un an, reçoivent leurs gages et choisissent de partir ou rester.

     

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

    pour appeler les domestiques !

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

    Près d’une fenêtre se trouve un « potager », sorte de fourneau où l’on mettait des braises pour des cuissons lentes. En dessous, il y avait un cendrier pour récupérer les cendres utilisées pour la lessive.

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

    En 1850, George Sand a acheté une cuisinière, investissement cher mais très innovant et plus pratique pour le personnel. George Sand se souciait du bien-être du personnel. Ils assistaient aux mariages domestiques.

     

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

     

    Nous passons dans la salle à manger. C’est la pièce centrale du rez-de-chaussée et elle s’ouvre par une porte-fenêtre sur un perron et le parc. Le magnifique lustre est en verre de Murano, dans les tons de bleu, la couleur préférée de George Sand.

     

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

    Sur la table se trouvent des assiettes en porcelaine de Creil-Montereau et des verres jaunes et bleus en cristal, offerts par Chopin. Le dallage a été refait d’après la description faite par George Sand en 1869.

    La chaleur du calorifère s’évacue sous la table, ce qui permet aux invités de se réchauffer pendant le repas.

     

     

     

     

    George Sand aimait recevoir ses amis, Franz Liszt et Marie d’Agoult, Delacroix, Chopin, Pauline Viardot, Théophile Gautier, Flaubert (il lui disait "Vous qui êtes du troisième sexe"), Tourgueniev. Balac disait :"J'ai trouvé la camarade Sand fumant le cigare après le dîner. Elle avait doublé son menton comme un chanoine... Elle n'est pas aimable... Elle est garçon !"

    Ils arrivaient mi-mai et partaient fin octobre.

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

     

    Sur la table, on a mis quelques noms :

     

    Hippolyte Chatiron (1799-1848), son demi-frère, car fils de Maurice Dupin et d’une domestique, Catherine Chatiron. Aurore de Saxe congédia la domestique mais fit élever l’enfant par Jean Louis François Deschartres, également précepteur du père et de la demi-sœur.

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

     

    Solange Dudevant, la fille de George. Les relations mère et fille étaient, semble-t-il, parfois tendues.

     

    Maurice Dudevant, le fils chéri de George. Marionnettiste, entomologiste, peintre, écrivain, il était doué en tout ! Il a été, un temps, l’élève de Delacroix. C’est le personnage principal (joué par Arnaud Denis) avec Marie Caillaud, dite « Marie des poules » (jouée par Béatrice Agenin) dans la pièce de Gérard Savoisein. Pauvre Marie des poules, c’est moins facile de gagner sa liberté quand on est domestique que quand on est baronne Dudevant !

     

    Eugène Delacroix est venu trois fois à Nohant.

     

    Frédéric Chopin, surnommé Chip Chip, amant de George, compose beaucoup quand il est à Nohant. Sa sœur Louise est venue aussi avec son mari et est restée trois semaines. Chopin et George se sont rencontrés chez Liszt et Marie d’Agoult. Ce ne fut pas vraiment le coup de foudre. Chopin dit « Qu’elle est antipathique cette Sand. Est-ce bien une femme ? J'arrive à en douter» Finalement Chopin viendra régulièrement à Nohant de 1838 à 1847, date de leur rupture.

     

    Pierre Le Roux, imprimeur. De 1838 à 1844, les ouvrages de George Sand, « Consuelo », « Jeanne », reflètent l’influence de Pierre Leroux, socialiste. C’est Sainte-Beuve qui présente Pierre Leroux et Lamennais à George Sand. En 1840, George fonde avec Pierre Leroux le mensuel « La revue indépendante », ce qui cause un différend avec son éditeur François Buloz, directeur de la Revue des Deux mondes. Le premier numéro paraît en novembre 1841. En 1844, Leroux s’installe à Boussac dont il deviendra plus tard le maire et fonde une communauté (imprimerie et ferme). Il défend le vote des femmes en 1848.

     

    Pauline Viardot était cantatrice comme sa sœur La Malibran. Elle est venue cinq fois.

     

    Gustave Papet , son ami d’enfance. Médecin, il soignait les malades gratuitement. George Sand lui dédie Mauprat.

     Nous passons dans le salon

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

     les murs sont décorés des portraits des membres de la famille : Maurice de Saxe

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

    Maurice Sand,

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

    George Sand par Auguste Charpentier.

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

    par Nadar :

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

    Aurore Sand-Lauth. Au-dessus Maurice Dupin de Francueil ? et Solange Dudevant ?

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

     

    Les meubles sont ceux d’Aurore de Saxe. La grande table en merisier a été faite exprès pour que les gens puissent jouer aux échecs et autres jeux. C’est un meuble tout simple mais c’est là qu’on se réunit. On faisait aussi la lecture à haute voix, des travaux d’aiguilles. George Sans a écrit « Autour de la table ». Elle la compare à une école « âme de la maison ».

     

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

    Il y a aussi un piano Pleyel acheté en 1849(il n’a donc pas été utilisé par Chopin).

     

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

     

    Nous passons dans la chambre d’Aurore de saxe, appelée « la chambre rose ». Les autres chambres sont à l’étage. Aurore de Saxe l’occupa jusqu’à sa mort et George Sand l’occupa ensuite jusqu’en 1837. Plus tard, George l’utilise comme chambre d’amis. Lit à la polonaise.

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

    Ce buste sculpté par Houdon représente Lina Calamatta, arrière-petite-fille de Houdon et filleule d’Ingres. C’est elle qui deviendra la femme de Maurice. George Sans l’aimait beaucoup et l’appelait sa fifille.

     

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

     

    À côté, se trouve le boudoir où nous n’entrons pas car il est trop petit. C’est là que George Sans reçoit. Elle l’utilise comme bureau la nuit. Quand elle fait chambre à part avec son mari, elle s’installe dans cette pièce pour surveiller ses enfants qui sont dans la chambre rose. Elle écrit : « Ce petit boudoir était si petit qu’avec mes livres, mes herbiers, mes papillons et mes cailloux, l n’y avait pas de place pour un lit. J’y suppléais par un hamac. Je faisais mon bureau d’une armoire qui s’ouvrait en manière de secrétaire et qu’un cricri (grillon) que l’habitude de me voir avait apprivoisé, occupa longtemps avec moi".

     

    La maison de george Sans, à Nohant (Cher) : le rez-de-chaussée

     


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  • Nous nous garons et continuons quelques mètres à pied.

     

    Nous traversons une grande place où l’on dansait la bourrée. l’église Sainte-Anne est précédée d’un auvent appelé « guenillère (guenas = vêtements) ou caquetoire).

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

     

    Nous passons devant un buste de Chopin et découvrons la maison.

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

    dans la cour, un catalpa qui embaume le soir :

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

    dans le bâtiment appelé écurie atelier, une statue de Auguste Clésinger (le gendre) appelée "Allégorie de la littérature" avec les traits de George Sand (1847-1854).

     

    C’est une bâtisse du XVIII è achetée par Aurore de Saxe. Le domaine comprend la demeure, une cour de ferme où on élevait des volailles, un parc à l’anglaise, un jardin avec des fleurs (les buis ont disparu suite à la maladie), un potager et un verger. On vivait en autarcie le plus possible.

     

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

     

    George Sand a plus tard (en 1855) acheté une petite partie du cimetière qui se tenait près de l’église pour en faire un petit cimetière familial.

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

     Dans cette concession à perpétuité reposent Maurice Dupin de Francueil son père (+1808),

    Marie Aurore de Saxe, sa grand-mère (+1821),

    Jeanne Gabrielle Solange Clésinger, sa petite fille (+1855). La petite avait 5 ans. C’était la fille de Solange qui avait épousé le sculpteur Jean-Baptiste Auguste Clésinger. C’est lui qui a sculpté la superbe « femme piquée par un serpent » (musée d’Orsay), sculpture qui a fait scandale à l’époque. Les relations entre la famille Dudevant (y compris Solange) et Clésinger n’étaient pas très cordiales. La petite Jeanne Gabrielle, dite Nini, est morte de scarlatine, suite à une imprudence de son père. Le couple avait eu avant une autre fille, morte en bas-âge en 1848, et prénommée aussi Jeanne-Gabrielle. Il était fréquent à l’époque de donner le prénom d’un enfant décédé à un suivant. Il était d’usage aussi de donner comme prénom usuel le dernier prénom, d’où Solange, Aurore , Gabrielle, Maurice…

     la statue de Clésinger au musée d'Orsay

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial+

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

    Marc Antoine Dudevant, dit Cocoton, son petit-fils (fils de Maurice), décédé en bas-âge (1864)

     

    Antoinette Sophie Victoire Delaborde, sa mère, morte en 1837 mais qui avait été enterrée au cimetière de Montmartre. Son corps a été transféré à Nohant et il est écrit sur la stèle que la concession a été payée par ses deux filles (Caroline et George).

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

     

    Quand George Sand meurt, en 1876, elle est l’égale de Victor Hugo. Ils correspondaient mais ne se sont jamais rencontrés.

    Il lui a écrit : "Vous honorez, Madame, notre siècle et notre pays. Je vous remercie d'être une aussi grande dame"

    C’est Solange qui voulut des obsèques religieuses pour sa mère, contre les convictions de celle-ci. Ses petites-filles ont été baptisées protestantes. Elle était déiste, avait refusé le prêtre. Finalement l’archevêque de Bourges autorisa les obsèques religieuses, malgré la mise à l’index de l’œuvre de George Sand. Flaubert, Tourgueniev, Calman-Lévy, Dumas, Renan. Victor Hugo avait envoyé l’oraison funèbre.

     

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

    d’autres membres de la famille sont enterrés :

     

    son fils Jean François Maurice Arnauld en 1889

     

    sa fille Solange en 1889

     

    sa belle-fille Lina Calamatta, femme de Maurice, en 1901

     

    les deux filles du couple Maurice et Lina : Gabrielle, dite Titite, en 1909 et Jeanne Claudine Aurore, dite Lolo, en 1961. La première a été mariée quelques années à un professeur de dessin italien, Roméo Palazzi. La seconde a épousé Charles Frédéric Lauth et a adopté son filleul Georges Smeets en 1958.

     

    et enfin Edmond Plauchut (+ 1909) , ami de la famille.

    Il était journaliste. En 1850, il partit pour Singapour. Son bateau, le 3Rubens », fit naufrage au Cap-Vert. La seule chose qu’il réussit à sauver, c’est une cassette contenant sa correspondance avec George Sand. Le Consul du Cap-vert discute avec lui de George Sand et le fait rapatrier en France. Plauchut a raconté cette histoire dans « Un naufrage aux îles du Cap-vert »

     

     

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

    Maurice Dupin et sa mère Aurore de Saxe

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

    Marc Antoine et son père Maurice Sand

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

    de gauche à droite : Aurore Sand-Lauth, Maurice Dupin, Aurore de Saxe, Gabrielle Clésinger, Solange Dudevant

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

     

    Nous jetons un coup d’œil au parc et au jardin. Par ci, par là, sont affichés des textes extraits des œuvres de George Sand. Clic sur la photo du texte pour mieux lire...

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

    un ginkgo biloba

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

     

    Nohant, autour de la maison de George Sand : l'église, le parc et le cimetière familial

     un site qui fourmille de renseignements et de photos : CLIC

     et un article qui résume bien toute la poésie et la féerie du jardin et du parc. CLIC

     


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  • Vendredi 17 juin

     

    Nous quittons notre chambre d’hôtes de Vignoux-sous-les-Aix de bonne heure pour avoir le temps de visiter l’église abbatiale de Plaimpieds-Givaudins et les deux églises de La Celle-Condé. Nous prenons quelques minutes pour un pique-nique rapide afin d’arriver à temps à notre rendez-vous à La Châtre, à l’hôtel du Lion d’argent. Nous déposons nos bagages dans la chambre (chouette ! Elle est au rez-de-chaussée!) et nous allons saluer nos compagnons de voyage. Nous sommes 24 avec notre accompagnatrice Arts et Vie, Nicole Mage, avec qui j’ai souvent correspondu via Messenger. Sympa de se rencontrer enfin. Elle nous racontera plein d’anecdotes sur George Sand et nous donne un quizz à remplir à la fin du voyage.

     

     La chambre de l’hôtel est petite mais bien suffisante pour le temps que nous y passerons.

     

    L’hôtel du Lion d’argent appartient depuis le début du XX è siècle à la famille Audebert.

    photos internet de l'hôtel

     

    La Châtre (Indre), l'hôtel du Lion d'argent et Maurice Dupin de Francueil

    La Châtre (Indre), l'hôtel du Lion d'argent et Maurice Dupin de Francueil

    La Châtre (Indre), l'hôtel du Lion d'argent et Maurice Dupin de Francueil

    La Châtre (Indre), l'hôtel du Lion d'argent et Maurice Dupin de Francueil

    La Châtre (Indre), l'hôtel du Lion d'argent et Maurice Dupin de Francueil

    Les repas sont excellents. Par deux fois, le soir, nous avons eu un « plateau-concert », bien pratique afin d’être servis rapidement et d’être prêts pour le concert du soir.

     

     

     

    La Châtre (Indre), l'hôtel du Lion d'argent et Maurice Dupin de Francueil

     

    Une anecdote relie cet hôtel à George Sand.

     

    Peu après les journées de mai 1808 à Madrid (qui seront immortalisées par le tableau de Goya « Tres de Mayo »), Maurice Dupin de Francueil, aide de camp de Joachim Murat, était rentré d’Espagne avec sa femme Sophie-Victoire Delaborde, et leurs enfants, Aurore (la future Goerge Sand) et son frère Auguste qui venait de naître. Ils s’installèrent à Nohant-Vic chez la mère de Maurice, Marie-Aurore de Saxe. Le bébé mourut le 9 septembre. Le 16 septembre, Maurice Dupin rentrait à cheval chez lui, après avoir dîné à La Châtre, chez les Duvernet. Son cheval andalou, Leonardo, qui lui avait été offert par Ferdinand VII, désarçonna le cavalier qui se brisa les cervicales. On le conduisit près de là, à l’auberge Baraudier, rue du Pont d’argent. Il était mort, il avait 30 ans. Sophie-Victoire confia la petite Aurore (elle avait quatre ans) à sa grand-mère Aurore avec qui elle vécut jusqu’en 1821.

     Procès-verbal de l'accident (Archives départementales de l'Indre, commune Nohant). Archives départementales de l'Indre Nohant-Vic 3E 143/07 page 69 (feuillet inséré)

    La Châtre (Indre), l'hôtel du Lion d'argent et Maurice Dupin de Francueil

    La Châtre (Indre), l'hôtel du Lion d'argent et Maurice Dupin de Francueil

     transcription vite faite, il est possible qu'il y ait quelques erreurs :

    L’an mil huit cent huit, le seize septebre, environ les dix heures du soir, nous substitut magistrat d sûreté ayant été instruit par la voix publique que M Maurice Dupin venait d’être trouvé mort sur la route de La Châtre à Chateauroux, et que son corps avait été transporté chez le nommé Baraudier, aubergiste près du pont du lion d’argent, nous nous sommes sur le champ transporté sur la maison du dit Baraudier, pour y prendre tous les renseignements sur le genre de mort du dit Maurice Dupin, et la faire constater par les gens de l’art, et étant arrivé chez le dit Baraudier, nous avons reconnu sur un lit, le corps du dit Maurice Dupin revêtu de ses habits militaires, et décoré de sa croix de la légion d’honneur, et MM Descotes et de ...docteurs médecins et …. chirurgien occupés à lui prodiguer tous les secours de leur art, ce qu’ils ont continué de faire en notre présence, sans pouvoir faire donner un signe de vie au corps du dit Dupin, avons remarqué que sa figure ne portait aucune blessure, àà l’exception d’une légère meurtrissure sur la tempe gauche, en conséquence avons requis les dits Descotes , …. et …., de nous faire un rapport sur le genre de mort du dit Maurice Dupin, pour être le dit rapport annexé à notre procès verbal, ensuite nous nous sommes transporté à l’endroit où le dit Maurice Dupin a été trouvé mort, et distant d’environ deux cents pas de la maison du dit Baraudier, …….. sur la route nous avons remarqué » beaucoup de sang répandu sur la terre, les voisins nous ont rapporté que le dit Maurice Dupin accompagné de son domestique était tombé de cheval, qu’ils étaient accourus au même moment pour le secourir, qu’ils l’avaient relevé, mais qu’ils avaient reconnu qu’il était déjà mort, qu’ils l’avaient transporté dans la maison de Baraudier, où en vain tous les … de l’art lui avient été administrés, ainsi a péri un des braves de nos armées, qui dans mille occasions avait donné pour les yeux de …. des preuves éclatantes de son intrépidité, de son sang froid et de ses talents militaires.

     

    Et attendu qu’il paraît de par le rapport des gens de l’art et des autres renseignements par nous pris et recueillis sur les lieux, que le dit Maurice Dupin est mort d’apoplexie qu’ainsi la cause de sa mort est suffisamment connue et que toutes réserves à cet égard seraient inutiles, nous avons déclaré que rien ne s’opposait à ce que le corps du dit Maurice Dupin fut remis à ses infortunés parents, pour être inhumés selon les formes ordinaires, (……..)

     

    acte de décès de Auguste Dupin (le bébé) le 9 septembre 1808 et du père, Maurice, le 17/09/1808. Archives départementales de l'Indre Nohant-Vic 3E 143/07 p 70

    La Châtre (Indre), l'hôtel du Lion d'argent et Maurice Dupin de Francueil

    Les actes spnt signés Deschartres, maire de Nohant. Jean-François Deschartres a d’abord été précepteur de Maurice Dupin de Francueil puis maire de Nohant à partir de 1800, fermier général des terres de Mme Dupin de Francueil et précepteur de la jeune Aurore, future George Sand.

     

     

     

     à gauche, la tombe de Maurice Dupin, dans le cimetière privé près de la maison de George Sand, à droite la tombe de marie-Aurore de Saxe, sa mère.

    La Châtre (Indre), l'hôtel du Lion d'argent et Maurice Dupin de Francueil

    Un car, grand et confortable, sera à notre disposition pendant tout le séjour. Des audiophones aussi, mais nous ne nous en servirons pas, ils grésillent. Ce n’est pas grave, le groupe est petit, et nous sommes souvent seuls dans les lieux de visites. C’est Annick Dussault qui assurera les visites pendant les deux premiers jours.

     

    Nous commençons par visiter la maison de George Sand, sous la conduite de Vinciane Esslinger, guide conférencière du domaine. À suivre...

     


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