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    Bibliothèque du Malesherbois, 12 octobre 2023

     

     

    Écouter, goûter, sentir, toucher, relire. Tous nos sens ont été en éveil hier soir.

     

    Les deux comédiens, Magali Berruet et Christian Sterne (on comprend d’où vient leur nom des "fous de Bassan"), nous ont enchantés avec un parcours auditif et gustatif.

     

    "Amuse bouche", par les "Fous de Bassan", à la bibliothèque

     

     

    Chaque lecture était précédée de l’écoute d’un morceau de musique et de la dégustation d’un aliment, en rapport avec le texte. Les aliments étaient enveloppés en papillote, c’était amusant d’essayer de devenir ce qu’il y avait dedans en sentant, en tâtant…

     

    Des lectures inconnues, lues autrefois, relues ce matin…

     

     

     

    une boisson et une chanson « Ya ana ya ana » par Fairuz suivis d’un extrait de « 961 heures à Beyrouth (et 321 plats qui les accompagnent) » de Ryoko Sekiguchi

     

     

    une tranche de carotte et « Yumeji’s Theme » par Shigheru Umebayashi suivis d’un extrait de "Le restaurant de l’amour  retrouvé » de Ito Ogawa

     

     

     

    un œuf de caille à écaler, « est-il un coin plus solitaire ? » ( 4 poèmes de Max Jacob, musique de Poulenc), suivis de « la Grasse matinée » de Prévert

     

    Il est terrible

     

    le petit bruit de l'œuf dur cassé sur un comptoir d'étain

     

    il est terrible ce bruit

     

    quand il remue dans la mémoire de l'homme qui a faim

     

     

    le poème de Max Jacob :

     

    Dans le buisson de mimosa
    qu’est-ce qui n’y a?
    y a le lézard qui n’osa
    mettre ses yeux dans les oseilles
    la fleur dite le bouton d’or
    et le plant nommé sensitive
    qui me dit-on s’ouvre à l’aurore
    et prend la forme d’une olive
    Là y a aussi Hortense
    y a les boules azurées
    du céleste hortensia
    et la troupe argentée
    d’herbes folles de rire
    Dans le buisson de mimosa
    qu’est-ce qui n’y a
    le fils de la mercière
    et la fille du bougnat.

     

     

    un morceau de fromage et « La Mesnie Fauveline » pour évoquer « Gargantua » (la naissance)

     

     

     

    un morceau de pain et « Les plaisirs de Versailles » (Carpentier) suivis de l’Avare (Harpagon demande à Maître Jacques de préparer un repas)

     

     

     

    un morceau de biscuit et un nocturne de Fauré suivis du petit poème en prose (Le spleen de Paris) de Baudelaire (Le gâteau). Je me souviens avoir été bouleversée quand j’ai entendu, lu par ma prof de 3 ème, « Le joujou du pauvre », un autre texte de ce recueil.

     

    Le texte de Baudelaire, c'est ICI

    (le joujou du pauvre, c'est ICI !)

     

    Un morceau de saumon fumé et « Ah ! Le petit vin blanc » (de Charles Borel) suivis de « Le café de l’Excelsior » de Philippe Claudel (la soupe de poissons du grand-père)

     

     

     

    « De dame et d’homme » (André Minvieille) et un pruneau suivis de « Les prunes », poème d’Alphonse Daudet

     

     

    « White bird » et un morceau de chocolat pour évoquer bien sûr « Charlie et la chocolaterie » de Roald Dahl

     

     

     

    Et pour terminer, « Papa Mambo », Souchon et Voulzy. « On est foutus, on mange trop ».

     

     

     

    Merci à nos bibliothécaires, à la municipalité et bien sûr aux Fous de Bassan » pour cette jolie soirée.

    le site de la Compagnie CLIC

     

     


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  • Je fus un homme, Sarah Taupin. Des nouvelles noires. Recueil acheté lors de la fête de la nouvelle 2018 à Chamerolles

    Rouge Karma, Jean-Christophe Grangé.

    Sanglant. et J'avais bien aimé le début qui se passe en mai 68 puis en Inde. Mais cette histoire traîne en longueur. Se lit vite cependant.

    L'île des esclaves, de Marivaux. Pierre de théâtre relue après être allée voir le spectacle au Théâtre d'Orléans.

    L'un et l'autre, livre pour enfants, de Jean-Sébastien Blanck. La dispute entre un châtaignier et un marronnier.

    L'enfant de Noé, Eric-Emmanuel Schmitt. Prêté par Tom qui l'a lu en 3 ème

    J'ai soif d'innocence, Romain Gary. Prêté par Tom qui l'a lu en 3 ème. Six nouvelles extraites du recueil de Roman Gary "Les oiseaux vont mourir au Pérou" (il y en a 16)

    Lieu-dit. L'éternité, poèmes de Emily Dickinson

    Alexandre, le prince conquérant (Viviane Koenig), roman jeunesse

    et celui-ci, pas terminé; à redemander à la bibliothèque


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  • Hier soir, L'île des esclaves, de Marivaux. Une création de Christophe Lindon dans laquelle les acteurs interpellent le public et ramènent aussi la pièce aux problèmes d'aujourd'hui, parité, salaires des acteurs... C'était très bien


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  • Livres présentés par Élise et Pascaline, les bibliothèques et le libraire de Pithiviers.

    Je suis tentée par l'enragé, Le simple dîner, Veiller sur elle...

    rentrée littéraire 2023

     

    Rentrée littéraire 2023 à la bibliothèque

     

     

     

    En garde, Amélie Cordonnier. Une lettre officielle arrive au domicile de parents : suspicion de mauvais traitements ?

     

     

     

    La source des fantômes, Yamina Benahmed Daho. Récit d’une jeune fille, descendante de harkis.

     

     

     

    les naufragés du Wager , David Grann. Des bateaux anglais partent pour le Chili à la recherche des trésors perdus sur des bateaux naufragés

     

     

     

    Le simple dîner, Cécile Tlili. Deux couples se retrouvent à dîner

     

     

     

    L’épaisseur d’un cheveu, Claire Berest. Un féminicide, du point de vue du tueur.

     

     

     

    L’enragé, Sorg Chalandon. L’évasion d’enfants du bagne de Belle-Île dans les années 1930

     

     

     

    Veiller sur elle, Jean-Baptiste Andrea. L’histoire de Mimo et de Viola, en Italie.

     

     

     

    Journal d’un scénario, Fabrice Caro. Drôle

     

     

     

    Nevada, Imogen Binnie. Première autrice de fiction trans.

     

     

     

    Par-delà l’oubli, Aurélien Cressely. Le vie de René Blum, frère de Léon.

     

     

     

    Rappelez-vous votre vie effrontée, Jean Hegland. Un homme, emporté par la maladie d’Alzheimer, se raccroche à son passé de spécialiste de Shakespeare

     

     

     

    Les ombres blanches, Dominique Fortier, dont j'ai parlé ici (mais c'est un livre du début de l'année)

     

     


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  • Prix Malesherbes. Le libraire du Roi. 2023

     

    Cette année j’ai eu la chance de pouvoir participer à l’attribution du « Prix Malesherbes. Le Libraire du Roi » (ne pas confondre avec le prix Malesherbes, plus ancien et décerné par l’association de l’histoire de la Justice. Ce prix est organisé par le Musée de l’Imprimerie (AMI) et récompense un « livre qui parle des livres ».

     

    Nous étions 15 jurés (5 libraires, 5 bibliothécaires, 5 lecteurs), j’étais très angoissée avant la table ronde où chacun devait commenter ses choix. Finalement cela s’est bien passé, je n’ai peut-être pas été très convaincante mais du moins l’angoisse s’est envolée pendant la séance. Avant il avait fallu choisir parmi 29 livres, j’aurais bien choisi aussi «Triste tigre » de Neige Sinno, « ce pays secret » (David Rochefort), « L’aventure politique du livre jeunesse » (Pedinelli, Ancery), « une archive » (Mathieu Lindon) , « le livre de Gabert » (Paul Fournel), Où de vivants piliers (Régis Debray). J’ai négligé « Proust, roman familial » de Laure Murat et j’ai eu tort car il fait partie de la sélection pour le Goncourt, ainsi que « Triste Tigre »

     

    Les 6 finalistes étaient : Les ombres blanches (Dominique Fortier), Croire. Sur les pouvoirs de la littérature (Justine Augier), Avers (J-M Le Clézio), Le livre de la rentrée (Luc Chomarat), À pied d’œuvre (Franck Courtès), Comédie d’automne (Jean Rouaud).

     

    Mon tiercé était Les ombres blanches, À pied d’œuvre , Comédie d’automne. Mais j’ai aimé les autres livres.

     

    C’est finalement « Les ombres blanches » qui l’a emporté.

     

    L’autrice, habitant Montréal, n’a pas pu se déplacer mais nous avons vu une vidéo où elle a répondu aux questions du directeur du musée.

     

    Je vous laisse découvrir ce superbe livre qui fait suite à «les villes de papier » qui évoque la vie d’Emily Dickinson. « Les ombres blanches », c’est l’histoire de l’édition de ses poèmes et le rôle qu’ont eu quatre femmes, sa sœur, sa belle-sœur, la maîtresse de son frère et la fille de celle-ci, une petite fille de 10 ans. Ce livre nous entraîne dans une ambiance feutrée, pleine d’odeurs et de sons mélodieux, tout en posant des questions importantes, « À quoi se mesure une vie »

     

    Je suis née à 15 jours près 60 ans après la mort de Dickinson… Sans rapport.

     

    Les ombres blanches, prix Malesherbes. Le libraire du roi. 2023

    Les ombres blanches, prix Malesherbes. Le libraire du roi. 2023

    Les ombres blanches, prix Malesherbes. Le libraire du roi. 2023

     Nous avons également, ce jour-là, 17 septembre, écouté Capucine Ruat nous parler de son métier d’éditrice. Très intéressant. Elle a évoqué Jean-Marc Roberts et Jean Cayrol. J’aurais dû acheter son livre mais mes Piles à LiRE sont tellement nombreuses que j’essaie de ne pas les augmenter...

     

    Les ombres blanches, prix Malesherbes. Le libraire du roi. 2023

     

     


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