• Le midi, au restaurant, au lieu de café, j'ai souvent bu du thé massala (massala chai).

    À Pondichéry, avec Arul, nous nous sommes arrêtés à un stand dans la rue pour acheter des beignets (5 roupies pièce) et une tasse de thé (20 roupies, c'est-à-dire 30 c). 

    Du thé servi avec dextérité !

    Une recette adaptée parmi toutes celles que j'ai trouvées sur internet :

    Épices : 1 cm de gingembre frais en lamelles, 4 cardamomes vertes (on les ouvre pour que le parfum se répande mieux), 4 clous de girofle, 2 bâtons de cannelle, 6 grains de poivre noir 2 sachets de thé noir.

     

    Faire bouillir deux tasses d’eau avec le thé, le sucre (à votre convenance mais les Indiens aiment ce thé très sucré) et les épices. Laisser infuser à feu doux pendant 5 min.

     

    Sortir les sachets de thé, ajouter une tasse de lait et porter de nouveau à ébullition.

     

    Filtrer et boire très chaud.

     

    Selon les goûts, on peut mettre plus de lait, moins d’épices. Mais le principe est le même : tout doit bouillir puis infuser à feu doux (on peut laisser monter le mélange puis soulever la casserole et recommencer 4 ou 5 fois). On enlève le thé avant la fin de l’opération pour que cela ne soit pas amer.

     

     Au Spice village à Periyar, j’ai acheté un mélange « thé massala » c’est pratique quand on n’a pas les épices sous la main.

     


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  • Nous repartons pour Pondichéry. 100 km, 2 heures de route.

     

    Nous ne faisons qu'un arrêt pour regarder des gens qui sont dans l’eau. Ils ne se baignent pas, ils pêchent les crevettes.

    Entre Mahabalipuram et Pondichéry

     

    Au bord de l’eau se trouvent des catamarans. Le mot provient du tamoul « kattuamaran » qui signifie « bois lié» ». En 1690, le pirate aventurier anglais William Dampier décrit ces bateaux : «Sur la côte de Coromandel, on les appelle catamarans. Il s’agit d’un ou deux rondins, parfois d’un bois léger (…) si petit, qu’il ne transporte qu’un homme dont les jambes et le fondement sont toujours dans l’eau. »

    Entre Mahabalipuram et Pondichéry

    Entre Mahabalipuram et Pondichéry

     

    Les paludiers travaillent dans les marais salants. En ce moment, ils préparent le terrain. L’eau est pompée dans la nappe phréatique.

    Entre Mahabalipuram et Pondichéry

    Entre Mahabalipuram et Pondichéry

    Entre Mahabalipuram et Pondichéry

    Entre Mahabalipuram et Pondichéry

    Entre Mahabalipuram et Pondichéry

     


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  • Le temple du rivage est un peu plus loin, au bord du golfe du Bengale.

    Le temple du rivage à Mahabalipuram

    D’après Marco Polo, il y avait sept temples. Soit les autres ont été engloutis, soit Marco Polo comptait les autres temples qu’on voyait depuis la mer. Ce temple date du VIII è siècle, c’est un des plus vieux d’Inde du sud. C’est le précurseur des temples du Tamil Nadu. Les peintures ont été érodées. Une fois par an, on couvre le temple avec du papier humide pour éponger le sel. Autour du temple, on trouve un grand nombre de statues de Nandi, ce qui prouve qu’il a «été dédié à Shiva. C’est un temple cosmique, en granit. La couronne est en basalte qu’on ne trouve pas dans la région.

    plan du livre "L'Inde hindoue" (Henri Stierlin)

    Le temple du rivage à Mahabalipuram

    Le temple du rivage à Mahabalipuram

    Le temple du rivage à Mahabalipuram

    Le temple du rivage à Mahabalipuram

    Le temple du rivage à Mahabalipuram

    Le temple du rivage à Mahabalipuram

    La présence du lion montre que le culte de Shiva a été remplacé par celui de Kali, Durga. La déesse est assise sur la patte arrière du lion. Sur le ventre du lion, il y a une petite niche au fond de laquelle est sculptée une petite image de Durga.

    photo floue !!!

    Le temple du rivage à Mahabalipuram

    Le temple du rivage à Mahabalipuram

    Le temple n’est plus en activité. Le temple abrite abrite aussi un petit sanctuaire, à l’est dédié à Vishnou.

    Sur la plage, il y a une foule de pèlerins. Certains se baignent.

    Le temple du rivage à Mahabalipuram

    Le temple du rivage à Mahabalipuram

    Le temple du rivage à Mahabalipuram

     Nous quittons Mahabalipuram. Il y a encore de nombreux temples que nous n'avons pas pu visiter. Sur la carte, ceux que nous avons visités.

    Le temple du rivage à Mahabalipuram

    1 – ascèse d’Arjuna

     

    2 – madapa Pancha Pandava

     

    3 – Mandapa de Krishna

     

    4 - boule de beurre de Krishna

     

    5 – mandapa de Varaha

     

    6 – cinq rathas

     

    7 – temples du rivage

     

    8 – ratha de Ganesh

     


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  • On parle de l'Inde en ce moment. Des nationalistes hindous incendient les maisons des musulmans. On est loin des théories pacifistes des différentes religions. Pendant ce temps, à Ahmedabad, Trump est reçu avec faste, félicitant Modi pour sa tolérance et fermant les yeux sur la misère des bidonvilles. D'ailleurs, il ne peut la voir, puisque les bidonvilles ont été masqués par un mur de plusieurs mètres de hauteur sur 400 m de long.

    Revenons à Mahabalipuram, en ce mardi 21 janvier.

    Tous les monuments sont concentrés dans ce petit village de 9000 habitants et il ne faut que quelques minutes pour aller voir une curiosité de la nature : la motte de beurre de Krishna (ou Vaanirai Kal, pierre du dieu céleste) . Cet énorme rocher de 250 tonnes (5 m sur 6 m) est en équilibre sur la pente d’une colline. Dans les livres, on lit souvent que le bébé Krishna, très gourmand, a laissé tomber cette motte de beurre volée à sa mère. Arul nous raconte une autre légende : Quand la mère de Krishna était enceinte, on avait prédit au roi que ce bébé l’éliminerait. Le roi lança un rocher sur Krishna qui transforma le rocher en beurre. On ne sait pas si ce rocher a été sculpté ou s’il est naturel. On dit que les Anglais ont essayé de le faire basculer avec sept éléphants. En vain.

    Krishna, la motte de beurre et son temple. À Mahabalipuram

    Krishna, la motte de beurre et son temple. À Mahabalipuram

     

    Le mandapa de Krishna Un peu plus loin, un temple creusé dans la roche et datant du VI è siècle, est dédié à Krishna. Je n'ai pas pris de photos de l'aspect général du temple-grotte mais il ressemble au temple de Varaha.  Au bas des piliers, des lions portent des cornes de buffle.

    Krishna, la motte de beurre et son temple. À Mahabalipuram

    Krishna, la motte de beurre et son temple. À Mahabalipuram

    Un jour, Indra, le dieu de la pluie, envoie une tempête pour punir les bouviers d’un village. Pour sauver, les villageois, un des bergers (c’est Vishnou-Krishna) soulève la montagne Govardhana Giri et la tient en l’air comme un parapluie pour que les bouviers et bouvières (les gopi) puissent s'abriter dessous.

    Krishna, la motte de beurre et son temple. À Mahabalipuram

     

    À sa gauche, sa bien-aimée Ratha, la déesse-gopi (incarnation de Lakshmi). Elle a le bandeau sur les seins, signe qu’elle est une déesse céleste.  

    Krishna, la motte de beurre et son temple. À Mahabalipuram

    Krishna, la motte de beurre et son temple. À Mahabalipuram

     

    À sa droite, se trouve son frère Balarama, s’appuyant sur l’épaule d’un paysan.

    Krishna, la motte de beurre et son temple. À Mahabalipuram

     

    Les bouvières et les bouviers portent des pots de lait, traient les vaches. La vache lèche son veau.

    Krishna, la motte de beurre et son temple. À Mahabalipuram

    Krishna, la motte de beurre et son temple. À Mahabalipuram

    Au-dessus de la vache, une femme porte un bébé et un bouvier (Krishna?) joue de la flûte.

    Krishna, la motte de beurre et son temple. À Mahabalipuram

     

    Un homme mécontent, entraîne sa femme loin des charmes de Krishna.

    Krishna, la motte de beurre et son temple. À Mahabalipuram

     

    Un couple d’amoureux et tout à gauche, des lions, symboles des rois Pallava. L’un d’eux a une tête humaine.

    Krishna, la motte de beurre et son temple. À Mahabalipuram

    un taureau (photo de Simone)

    Krishna, la motte de beurre et son temple. À Mahabalipuram

     


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  • Quelques pas nous conduisent au ratha de Ganesh nommé ainsi depuis qu’il y a une image de Ganesh à l’intérieur. Avant il était dédié à Shiva et il y avait un lingam. Arul nous a parlé d’un atelier de sculpteurs à cet endroit mais je ne sais plus si cet atelier a remplacé le culte de Ganesh.

     

    Le temple- grotte de Varaha,le sanglier à Mahabalmipuram

     

    Nous passons rapidement pour aller voir la grotte de Varaha. Varaha est la troisième incarnation de Vishnou.

     

    Chaque fois que le monde est en danger, Vishnou s’incarne. Les incarnations (avatars) de Vishnou sont de plus en plus élaborées : 1 – Matsya, le poisson, ancêtre de l’homme. Il tira hors du déluge une arche où avait pris place un couple de chaque espèce.

     

    2 – Kurma, la tortue. Les devas (dieux) étaient sur le point d’être battus par les asuras (démons). Vishnou suggéra aux dieux de baratter l’océan de lait afin d’en extraire l’amrita (nectar de l’immortalité). Le mont Mandara servit de manche et les asuras et dévas prirent chacun un bout du serpent. La montagne menaçant de s’enfoncer, Vishnou s’incarna en tortue pour soulever la montagne. Ce serait trop long de raconter le barattage, ce sera pour un autre jour.

     

    3 – Varaha, le sanglier, dont il est question dans cette grotte de Mahabalipuram. Le démon Hiranyaksha avait caché Bhudevi, déesse de la Terre au fond d’un océan. Varaha plongea et combattit le démon pendant mille ans, puis il remonta la déesse, l’aplatit, la dota de continents et de montagnes.

     

    4 – Narasimha est mi-homme, mi sanglier.  Prahlada, dévot de Vishnou, fut conduit au supplice par son père, le démon Hiranyakashipu (le frère du démon précédent). Pour le sauver, Vihnou sortit d’une colonne du palais. Or, le démon avait été rendu invincible par Brahma : il ne pouvait être tué ni par un homme, ni par un dieu, ni par un animal, ni à l’extérieur, ni à l’intérieur, ni le soir, ni la nuit. Vishnou, sous sa forme de Narasimha, mi-homme, mi-animal, le tua sur le sol d’une porte, et, le posant sur son genou, au crépuscule, il le déchira avec ses griffes. Je vous ai montré une représentation de Narasimba il y a quelques jours.

     

    5 – Vamana, est totalement humain, mais nain. Le démon Bali s’était emparé du pouvoir sur les trois mondes et avait chassé les dieux du ciel. Vishnou en colère de ne plus être honoré se transforma en nain. Il demanda au roi de lui accorder un morceau de terre qu’il pourrait parcourir en trois enjambées. Le roi rit beaucoup car Vamana était un nain. Mais à ce moment-là, Varaha se transforma en géant et en trois pas, parcourut le ciel, la terre et menaça de s’emparer des enfers. Bali capitula et Vishnou posa son pied sur sa tête et le repoussa dans le monde souterrain.

     

    6 – Parashu-Râma, à la hache. Les castes « supérieures » les brahmanes (prêtres) et les kshatriya (guerriers) se disputaient le pouvoir. Le brahmane possédait une vache capable de réaliser des vœux. Le roi guerrier vola la vache. Parashu-Rama, le fils du brahmane, tua le roi et le fils de celui-ci tua le brahmane. Finalement, Parashu-Rama fut vainqueur. Il représente l’âge de pierre.

     

    7 Rama. C’est le héros du Ramayana, parti à la recherche de son épouse Sita, enlevée par le démon Ravana. <il représente la sédentarisation de l’homme et est muni d’un arc et de flèches.

     

    8 – Certains textes disent que c’est Balarama, frère aîné de Krishna (voir ci-dessous). Avec lui apparaissent les cultures.

     

    9 – Krishna représente l’élevage. Il est gardien de vaches et fait des farces aux bouvières, les gopi. . C’est le héros du Mahabharata, il est conducteur du char d’Arjuna. Il est noir car Vishnou s’arracha deux cheveux, un noir et un blanc. Le blanc donna naissance à Balarâma, le frère aîné de Krishna et le cheveu noir devint Krishna. Krishna mit fin à la tyrannie du roi Kamsa.

     

    10 – Cet avatar, Kalki, n’est pas encore venu. Il apparaîtra au moment de l’apocalypse et créera un monde de pureté et de paix.

     

    Dans d’autres textes, Bouddha est considéré comme la neuvième incarnation de Vishnou et Krishna est la huitième.

     

    Selon certains textes, il y a d’autres incarnations de Vishnou, jusqu’à 22.

     

     

    Le temple-grotte de Varaha est creusé dans la roche. Il est dédié à Vishnou. Il date du règne du roi pallava Narasimba Varman (630-668). Cette grotte était peinte. Les colonnes sont ornées de lions.

    Le temple- grotte de Varaha,le sanglier à Mahabalmipuram

    Le temple- grotte de Varaha,le sanglier à Mahabalmipuram

    Le temple- grotte de Varaha,le sanglier à Mahabalmipuram

     

    En commençant tout à gauche, on voit Varaha portant la déesse Bhudevi. Il pose le pied droit sur la tête du roi serpent Sesha.

    Le temple- grotte de Varaha,le sanglier à Mahabalmipuram

    Le temple- grotte de Varaha,le sanglier à Mahabalmipuram

     

    Le panneau suivant, toujours à gauche, montre la déesse Lakshmi. Ici, on l’appelle Gajalakshmi. Elle est assise sur un lotus rose (la déesse Saraswati, épouse de Brahma, est aussi assise sur un lotus, mais blanc). Gjalakshmi est entourée de deux éléphants blancs, symboles de chance qui l ‘arrosent avec l’eau puisée dans des seaux présentés par deux servantes.

    Le temple- grotte de Varaha,le sanglier à Mahabalmipuram

     

    À droite, on voit la déesse Dourga avec son lion. Elle porte un bandeau sur les seins, signe qu’elle est déesse céleste alors que Gangalakshmi n’en porte pas (déesse sous sa forme terrestre).

    Le temple- grotte de Varaha,le sanglier à Mahabalmipuram

     

    Le dernier panneau montre Vamana, cinquième incarnation de Vishnou mais ici, le nain a la taille d’un homme. Vamana a huit bras. Il a un pied sur terre et un autre dans le ciel.

    Le temple- grotte de Varaha,le sanglier à Mahabalmipuram

    Le temple- grotte de Varaha,le sanglier à Mahabalmipuram

     

     


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