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Par bluesy le 2 Avril 2020 à 23:21
Le temple Thiruparankundram (kundram = colline) est dédié à Murugan (nom tamoul signifiant « le garçon »), le deuxième fils de Shiva. Il a été construit au VIII è siècle Le temple est adossé à la colline où Murugan épousa Deivayanai. Murugan est aussi appelé Skanda ou Karttikeya ou Kumara ou Subramanya. Sa monture est le paon Paravani, tueur de serpents. Dans le Tamil Nadu, on le représente parfois en train de danser. Il a deux épouses : Valli et Deivayanai, fille d’Indra. Il a épousé cette dernière à cet endroit. C’est le dieu de l’amour et de la guerre. Les gens viennent ici pour se marier.
Murugan est vénéré dans 6 temples du Tamil Nadu : Thirutani, Thiruchendur, Swamimalai, Pazhamudircholai, Palani et bien sûr Thiruparankundram.
Shiva, Parvati, Murugan et Ganesh
donner un billet au sadhu shivaïte
un collier de graine de rudraksha (rudra = un des noms de Shiva, aksha = larme). La légende dit que l’arbre est issu des larmes versées par Shiva. 95 % des graines ont cinq faces (comme la mienne), quelques-unes ont entre 1 et 21 faces. Les graines sont censées pacifier le mental et être anti-stress.
les berceaux miniatures à vendre. Ils seront accrochés aux arbres par les femmes désirant avoir des enfants. Nous les avons vus, accrochés, au temple de Meenakshi à Madurai.
À l’entrée du sanctuaire, on nous applique un peu de cendre entre les sourcils.
des statues de Shiva, Ganesh, Murugan, Vishnou
Le temple abrite aussi une école védique où de jeunes brahmanes en vêtements jaunes étudient le sanskrit et lesVeda. Le plus jeune a 14 ans, il est de la caste des brahmanes. L’enseignement est gratuit ainsi que le logis et la nourriture. Ces élèves seront l’élite des prêtres.
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Par bluesy le 2 Avril 2020 à 10:03
Et nous repartons dans Madurai pour la visite du Palais du roi nayak Thirumalai, érigé en 1636. Contre une taxe, nous pouvons prendre des photos. Tant mieux car le palais est magnifique !
Le roi Thirumalai fait construire un palais de style indo-islamique (dravidien et rajput) par un architecte italien. On dit que le trône du palais était une merveille d’or, de diamants et de pierres précieuses, enfermé dans un pavillon plaqué d’ivoire.
Le palais était quatre fois plus vaste que sa structure actuelle. Le petit-fils du roi Thirumalai a démolir une grande partie du palais et enlevé la plupart des bijoux et des structures sur bois pour construire son propre palais à Trichy, devenu capitale du royaume Nayak.
La cour est très belle avec ses piliers de 12 m.
photo de Simone
kala (tirtimukha) pour la protection :
Le Svarga Vilasam ou « pavillon céleste » est surmonté d’une coupole de 25 m de hauteur.
photo de Jeannine
Devant les fenêtres, les appuis sont recouverts de cailloux pointus, ce ne sont pas des planches de fakirs mais pour empêcher les jeunes couples de s’y asseoir !
de très beaux plafonds :
Narasimha, quatrième avatar de Vishnou, l'homme-lion
Dans la salle de danse appelée Natakasala, le roi et ses épouses assistaient à des spectacles de danses.
photo de Simone :
de jolies rencontres :
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Par bluesy le 31 Mars 2020 à 23:07
Madurai, un million et demi d’habitants, est une ville réputée pour ses textiles. Elle a été fondée par les Pandya, première dynastie tamoule. Elle se situe au bord du fleuve Vaigai et est entourée par les collines de la vache, de l’éléphant et du serpent (Nagamalai). Nous montons sur le toit d’un magasin pour avoir une vue sur la ville et surtout sur le temple de Meenakshi.
carte achetée :
Le temple dravidien de Minakshi est le joyau de Madurai. Malheureusement, nous ne pouvons pas prendre de photos et il y avait beaucoup de monde dans ce temple (jusqu’à 30 000 personnes par jour) car c’est un des temples en activité les plus importants d’Inde. Pour y accéder, il faut enlever ses chaussures et ses chaussettes et, pire, la rue étant en travaux, il faut marcher sur des cailloux pointus. Arul nous avait prévenus qu’il fallait porter un pantalon long.
carte postale achetée :
carte postale achetée : Shiva et Meenakshi :
Le temple couvre une surface de 6 ha et comporte 11 gopurams, celui du sud mesure 60 m de hauteur. On dit qu’il y a 30 000 dieux, démons, déesses peintes de couleurs vives qui décorent les gopurams. Ces statues en stuc sont repeintes tous les 12 ans.
Le temple est dédié à Minakshi, la « déesse aux yeux de poisson », c’est ce que signifie son nom. C’est une représentation de Parvati. Outre le sanctuaire dédié à Meenakshi, il y a un temple dédié à Shiva, son époux, appelé ici Sundareshvara (sunda = beau).
La légende raconte que Minakshi, fille du roi pandyar de Madurai, avait trois seins. On lui avait dit que le jour où elle rencontrerait l’homme de sa vie, le troisième sein tomberait. Cela arriva quand elle rencontra le roi Sundareshvara au mont Kailash, montagne sacrée dans le nord de l’Inde.
Le premier semestre de l’année, c’est Minakshi qui règne sur Madurai, et au deuxième semestre, c’est Shiva. Les fidèles apportent d’abord les offrandes à Minakshi car c’est la déesse principale du temple.
Le temple est une véritable ville dans la ville. C’est un labyrinthe des cours, de galeries sombres, de boutiques, de salles hypostyles, des boutiques avec des images pieuses, des objets dorés, des colliers de fleurs qu’il ne faut pas humer car tout doit être offert aux divinités.
Nous entrons d’abord dans la cour par la porte nord. Des ficelles jaunes, enduites de curcuma, d’où pendent des petits berceaux, dans lesquelles se lovent de petites figurines, sont accrochées à un arbre ou plutôt à deux arbres emmêlés : un ficus religiosa (arbre mâle) et un margousier (arbre femelle). Ces petits berceaux sont accrochées par les femmes qui veulent un enfant. Sous les arbres, se trouvent des statuettes de cobra. Le cobra royal (3 de longueur) fait souvent l’objet d’un culte local, c’est l’ami des paysans car il annonce la pluie. Une dame arrive, elle prend de la poudre vermillon et la met entre les sourcils puis elle secoue la poudre sur le cobra. De l’autre côté de l’arbre, se trouve un temple dédié à Ganesh.
Nous entrons ensuite dans le mandapa de 5000 m² dédié à Nataraja (Shiva danseur). La salle est dite « aux mille piliers ». En réalité, il s’agit de 985 colonnes monolithes, sculptées sur place et qui représentent : Tirumalay, le roi nayak qui a fait construire le temple au XVII è siècle, Rama chasseur, Ganesh dansant, des gardiens au doigt levé, Skanda sur son paon, Shiva, une musicienne avec une perruche, un tamoul avec des seins (c’est Arjuna, le héros du Mahabharata transformé en femme, la treizième année de son exil). Une statue représente Shiva Arulmigu Nataraja et, à côté de lui, sa femme, timide.
Shiva dansant :
Nous pénétrons ensuite dans le temple dédié à Shiva, le beau seigneur (Sundareshvara). Shiva et Kali sont représentés en train de faire un concours de danse, gagné par Shiva qui peut se permettre une posture interdite aux femmes : l’urdhvatandava qui consiste à lever la jambe jusqu’à l’oreille. Des gens tournent autour d’un autel supportant 9 statuettes représentant les navagrahas. Ce sont des éléments de l’astrologie indienne, censés présider aux destinées humaines : Shani (Saturne), Brihaspati (Jupiter), Budha (Mercure) à ne pas confondre avec Buddha, Sukra (Vénus), Angaraka (Mars), Surya (le Soleil), Chandra (la Lune), Rahu, l’éclipse et Ketu la Comète. Voici le mythe de Rahu et Ketu : À l’issue du barattage de la mer de lait, le démon Rahu avait eu le temps de goûter la liqueur d’immortalité, l’amrita. Le Soleil et la Lune, qui l’avaient vu, le dénoncèrent à Indra (d’autres sources disent Vishnou) qui le décapita. La queue devint Ketu, la comète, et la tête devint Rahu qui, pour se venger, poursuit sans relâche le Soleil et la Lune. De temps en temps, il les avale (ce sont les éclipses) mais comme il n’a pas de corps, il les recrache.
Plus loin, se trouve une statue de Nandi. Le sanctuaire est interdit aux non-hindous. Il y a beaucoup de monde, dans ce temple, on peut aussi dormir, manger.
Nous entrons dans la temple de Meenakshi. Là aussi, il y a la queue ! Nous n’avons malheureusement pas assisté à la cérémonie qui a lieu tous les soirs : la statue de Shiva est transportée en musique depuis son sanctuaire jusqu’à celui de Meenaski pour qu’ils passent la nuit ensemble et revitalisent l’univers.
Le bassin aux lotus d’or est entouré de barrières rouges et rouges. Ces rayures mettent en garde le passant, elles signifient une limite. En franchissant ce seuil, on entre dans un univers sacré, espace de recueillement et de ferveur, c’est l’espace des dieux.
Nous déjeunons à notre hôtel, The Thangam Grand. Repas rapide (3/4 h) mais excellent.
Un blog pour avoir quelques vues de l’intérieur du temple.
http://alain-barre.over-blog.com/2015/04/inde-du-sud-interruptus-34-meenakshi.html
une vidéo :
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Par bluesy le 28 Mars 2020 à 21:33
Presque toutes les photos sont de Jeannine et de Simone
on circule à vélo :
à pied :
en portant ses paquets sur la tête :
sans les mains !
à moto :
avec casque ou sans casque :
en rickshaw :
en bus (fenêtres ouvertes et grillagées :
comme dans tous les pays d'Asie, une électricité fouillis !
des étudiantes :
une seule classe :
le prof leur a dit de nous dire bonjour :
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Par bluesy le 27 Mars 2020 à 21:48
Samedi 25 janvier
Ce jour-là, nous partons pour Madurai. C’était pour cette ville que j’avais envie de faire ce voyage.
Nous faisons un premier au marché aux fleurs. Il y a beaucoup de monde dans les allées. Les gens fabriquent des colliers de fleurs pour honorer les statues. Nous recevons un très bon accueil pendant la visite du marché, on nous donne des œillets d’Inde pour mettre dans les cheveux et on nous met un point rouge -le bindi – sur le front.
tout est dit :
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