• Le soir, nous assistons à un spectacle Kathakali (katha = histoire, lai = jeu). Ce genre de spectacle existe depuis le XVII è siècle. C’est une sorte de théâtre dansé, sans paroles, sauf quelques cris gutturaux poussés par les méchants. L’histoire est racontée par un chanteur.. Les acteurs sont tous des hommes, certains se maquillent en femmes. Pour les Indiens, le spectacle dure toute la nuit et parfois plusieurs jours. Heureusement, nous avions un spectacle spécial touristes, une heure seulement. Les spectacles racontent le Ramayana (100 000 couplets) ou le Mahabharata. Avant le spectacle, nous assistons en direct au maquillage des acteurs. Les couleurs ont une importance : le rouge et le noir sont attribués aux méchants et aux démons, le jaune aux ascètes et aux femmes et le vert aux héros, dieux et rois. Un acteur nous fait une démonstration de mudras (gestes symboliques des doigts) et de mimiques qui expriment les sentiments et les émotions avec les yeux et la bouche

    Théâtre Kathakali à Kochi

    Théâtre Kathakali à Kochi

    Théâtre Kathakali à Kochi

     

    On nous donne une feuille qui nous raconte en français ce que nous allons voir (il faudra la rendre à la fin du spectacle). Ce que nous allons voir est un passage du Mahabharata, l’histoire des Pandavas et des Kauravas. Vous vous rappelez sans doute que les cinq frères Pandavas et leur épouse Draupadi ont dû s’exiler pendant douze années dans la forêt. La treizième année, ils ont pu revenir dans le monde des hommes, mais à la cour du roi Virada où ils ne doivent pas révéler leur identité. Ils changent de nom et prennent une occupation à la cour du roi.

     

    Dans l’extrait que nous avons vu, il y a trois personnages. Kathi (Kichaka) est le beau-frère du roi, le chef des armées. Il est brutal et malhonnête.

     

    Théâtre Kathakali à Kochi

    Théâtre Kathakali à Kochi

    Théâtre Kathakali à Kochi

    Théâtre Kathakali à Kochi

    Théâtre Kathakali à Kochi

    Il fait la cour à Draupadi qui tient la fonction de femme de chambre de la reine.

    Théâtre Kathakali à Kochi

    Théâtre Kathakali à Kochi

    Théâtre Kathakali à Kochi

    Draupadi le repousse et Kichaka la brutalise et tente de la violer. Draupadi va se plaindre à Bhima, le plus fort des Pandava (il est chef de cuisine à la cour du roi).

    Théâtre Kathakali à Kochi

    Théâtre Kathakali à Kochi

    Théâtre Kathakali à Kochi

    Théâtre Kathakali à Kochi

    Il la console, tend un piège à Kichaka et le tue.

    Kichaka croit que c'est Draupadi qui est cachée sous le drap :

    Théâtre Kathakali à Kochi

    Théâtre Kathakali à Kochi

    mais c'est Bhima qui tue le méchant :

    Théâtre Kathakali à Kochi

     

    Kichaka et Draupadi :

    Kichaka se fait de plus en plus pressant :

    Draupadi le repousse :

    Kichaka brutalise Drauapdi :

    Bhima vient au secours de Draupadi :

    Regardez bien les pieds du danseur :

    Bhima tue Kichaka :


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  • IL est grand temps de terminer les comptes rendus du voyage en Inde, avant d'entreprendre (quand ?) un autre voyage !

    Notre balade nous conduit ensuite au port où se dressent d’énormes chaudières à vapeur utilisées pendant 25 ans depuis 1956. Elles fonctionnaient au charbon, bois et fuel.

     

    Ces énormes filets de pêche sont appelés carrelets chinois car ils ont été implantés à Kochi depuis le passage de l’amiral chinois Zhang He au XIV è siècle. Les filets sont suspendus à des mâts en bois de teck de 30 mètres. Les touristes, dont quelques membres du groupe, s’amusent à tourner les treuils pour relever les filets.

     

    Le long des quais, les marchands vendent des poissons, des moules vertes, et aussi des bricoles comme des spirographes. J’en achète un mais je ne suis pas très habile pour dessiner les rosaces.

     

    un petit requin :

     

    Le quartier juif date du X è av JC (époque de Salomon). Avant d’entrer dans la synagogue Paradesi, il faut se déchausser (pour ne pas abîmer le magnifique sol en carreaux de Canton), se couvrir les épaules, porter des pantalons ou des jupes sous le genou, laisser son sac à l’entrée et ne pas prendre de photos.

    La synagogue a été construite en 1568 dans le quartier de Mattancherry par le marchand Ezekial Rahabi. Détruite en 1662 par les Portugais, elle a été reconstruite par les Hollandais en 1664. Les chandeliers de cristal viennent de Belgique, le lustre central de Murano Il paraît que les carreaux étaient destinés au palais du raja mais celui-ci les refusa car on lui avait dit que du sang de vache entrait dans leur composition. La synagogue est est toujours en activité mais il n’y a pas assez de fidèles pour constituer le collège obligatoire de dix adultes. On doit faire appel aux touristes juifs. Il n’y a pas de rabbin...

     

     

    Toujours dans le quartier de Mattancherry, se situe le Palais hollandais, construit, comme son nom ne l’indique pas, par les Portugais en 1559 et offert au raja Virakeralavarma. Mais il a été ensuite rénové en 1663 par les Hollandais cette fois pour en faire le palais du gouverneur. Il sera ensuite rendu au raja qui le fera décorer. Les photos sont interdites. Dommage car les salles sont magnifiques. Nous visitons la salle de couronnement. De superbes fresques a fresco-secco (peinture sur enduit sec)racontant le Ramayana ornent les murs. Les pigments sont faits à base de noix de coco brûlée (noir), de pâte de coquillages (blanc), de feuilles (vert), de pierre ocre (rouge). On voit notamment Krishna et ses compagnes bergères, les gopi, Vishnou, le couronnement de Rama… Ailleurs, sont exposés des palanquins, si petits qu’on se demande comment ils pouvaient s’y installer.

     


     


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  • Mardi 28 janvier

     

     

    Kochi, connue autrefois sous le nom de Cochin, est une ville commerciale, la plus importante et la plus peuplée du Kérala (mais la capitale est Thiruvananthapuram, où nous ne sommes pas allés).

     

    Elle est située sur la côte de Malabar.

     

    Le fleuve Periyar se jette au sud de Cochin.

    KOchin

     

    À propos de Malabar, au XIX è siècle, on fit venir, à la Réunion et à Maurice, des travailleurs originaires de l’Inde, les malbars (de langue hindi) et les tamouls appelés Madras qui parlent le tamoul. Les Malbars étaient sans doute très forts, e qui a donné l’expression « un malabar ». (on pense aussi au chewing-gum Malabar)

     

    Poème de Charles Baudelaire « Àune Malbaraise » :

     

    Tes pieds sont aussi fins que tes mains, et ta hanche
    Est Large à faire envie à la plus belle blanche ;
    À l'artiste pensif ton corps est doux et cher ;
    Tes grands yeux de velours sont plus noirs que ta chair.
    Aux pays chauds et bleus où ton Dieu t'a fait naître,
    Ta tâche est d'allumer la pipe de ton maître,
    De pourvoir les flacons d'eaux fraîches et d'odeurs,
    De chasser loin du lit les moustiques rôdeurs,
    Et, dès que le matin fait chanter les platanes,
    D'acheter au bazar ananas et bananes.
    Tout le jour, où tu veux, tu mènes tes pieds nus
    Et fredonnes tout bas de vieux airs inconnus ;
    Et quand descend le soir au manteau d'écarlate,
    Tu poses doucement ton corps sur une natte,
    Où tes rêves flottants sont pleins de colibris,
    Et toujours, comme toi, gracieux et fleuris.
    Pourquoi, l'heureuse enfant, veux-tu voir notre France,
    Ce pays trop peuplé que fauche la souffrance,
    Et, confiant ta vie aux bras forts des marins,
    Faire de grands adieux à tes chers tamarins ?
    Toi, vêtue à moitié de mousselines frêles,
    Frissonnante là-bas sous la neige et les grêles,
    Comme tu pleurerais tes loisirs doux et francs,
    Si, le corset brutal emprisonnant tes flancs,
    Il te fallait glaner ton souper dans nos fanges
    Et vendre le parfum de tes charmes étranges,
    L’œil pensif, et suivant, dans nos sales brouillards,
    Des cocotiers absents les fantômes épars !

     


    Le raja de Calicut (son titre est « Zamorin », roi de la mer) est le suzerain du roi de Cochin. En 1454, suite à la chute de Constantinople, les Ottomans bloquent la route des épices.

    En 1488, les Européens, notamment les Portugais, partent à la recherche du royaume chrétien nestorien du prêtre Jean, espérant ainsi contrer l’avancée des Ottomans. Des diplomates parlant arabe, Pêro da Covilha et Alfonsa de Païva patent de Lisbonne pour Barcelone, Naples,Rhodes, Alexandrie. À Aden, le 8 août 1488, ils se séparent. Paiva part pour l’Éthiopie et Covilha pour l’Inde. Covilha, déguisé en arbe, se rendit à Cochin, Goa… Il finit ses jours en Éthiopie. Plus tard, Bartolomeu Dias arrive au Cap des Tempêtes (=le cap de Bonne espérance) mais ne poursuit pas.

     

    En 1498, Vasco de Gama fait le même trajet mais continue jusqu’en Inde, plus exactement à Calicut. Il n’a pas assez d’or pour payer le Zamorin de Calicut. Il doit repartir sans les avantages commerciaux demandés. Il repart quatre ans plus tard avec de l’or et de l’argent.

     

    Mais s’il fonde des comptoirs sur les côtes africaines, il ne réussit pas à soumettre le Zamorin ni à trouver le royaume du prêtre Jean. Il fait un troisième voyage et meurt de la malaria peu de temps après son arrivée. Ses restes sont enterrés au Portugal. Son cénotaphe se trouve à Cochin dans l’église Saint-François édifiée par les moines franciscains portugais arrivés avec l’expédition de Cabral. 1503

    KOchin

     

    Pour entrer dans l’église, il faut se déchausser. D’abord église catholique, construite en 1503 c’est maintenant un édifice anglican. La voûte est en forme de coque de bateau.

    KOchin

    KOchin

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    un ingénieux système de ventilation :

    KOchin

     

    Pierre tombale  d’une dame, la tête de mort indique que la dame est morte de la peste.

    KOchin

     

    Cochin est constituée de plusieurs îles. Un fort a été construit après l’arrivée de Vasco de Gama, on appelle Fort-Cochin cet endroit à la pointe de la presqu’île de Mattancherry, où se trouvent les anciens bâtiments de la ville : l’église Saint- François, le quartier des blanchisseurs, les carrelets chinois, le palais hollandais, synagogue....

    une autre église dont je ne connais pas le nom, vue à travers les vitres du car :

    KOchin

    nous continuons le tour de Fort Cochin :

    KOchin

    sur le port, le marché offre plein d'objets :

    KOchin

    j'ai acheté cet objet pour faire des mandalas mais je ne sais pas m'en servir :

    KOchin

    des dessins sur les murs :

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    KOchin

     

     

     


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  • À Nedumudy, nous embarquons sur des houseboats pour une croisière d’un peu plus de trois heures sur les backwaters, réseaux de canaux et de lagunes parallèles à la mer d’Arabie (ou mer d’Oman, c’est la même chose) et en retrait de la côte de Malabar. Le réseau est constitué de 1500 km de canaux, incluant plusieurs grands lacs qui sont alimentés par quarante-quatre fleuves côtiers descendant des Ghâts occidentaux. Autrefois, cette région, plus basse que le niveau de la mer, était régulièrement inondée et inutilisable. La britannique Annie Baker a fait construire des digues pour construire des rizières. Des écluses régulent le niveau de l’eau, important en période de mousson.

    Sur les backwaters du Kérala.

     

    Les houseboats, kattuvallams en hindi, sont de drôles de bateaux de forme arrondie. À l’origine, ces bateaux traditionnels étaient utilisés pour le transport de la noix de coco et autres marchandises. Ils sont construits en planches de bois et osier, liées avec des cordes de coco, sans clous. Certains sont très grands, très luxueux. Sur le nôtre, quatre chambres sont installées, nous pouvons y déposer nos sacs et nous laver les mains.

    Sur les backwaters du Kérala.

    Nous nous réunissons à l’avant du bateau pour prendre l’apéro et le déjeuner.

    Sur les backwaters du Kérala.

    Et évidemment faire des photos ! Nous rencontrons de nombreux oiseaux, canards,

    hérons roux qu’Arul nomme « pied de Christ "

    Sur les backwaters du Kérala.

    Sur les backwaters du Kérala.

    Sur les backwaters du Kérala.

    d'autres oiseaux, aigrettes, hérons...

    Sur les backwaters du Kérala.

    Sur les backwaters du Kérala.

    Sur les backwaters du Kérala.

    Sur les backwaters du Kérala.

    un dortoir

    Sur les backwaters du Kérala.

    photo de Jeannine :

    Sur les backwaters du Kérala.

    peut-être anhinga ?

    Sur les backwaters du Kérala.

     

     

    Sur les backwaters du Kérala.

    Sur les backwaters du Kérala.

    Sur les backwaters du Kérala.

    Sur les backwaters du Kérala.

    Sur les backwaters du Kérala.

    jacinthes d'eau :

    Sur les backwaters du Kérala.

    Sur les backwaters du Kérala.

    Sur les backwaters du Kérala.

    lotus :

    Sur les backwaters du Kérala.

    Sur les backwaters du Kérala.

    Sur les backwaters du Kérala.

    Sur les backwaters du Kérala.

    Sur les backwaters du Kérala.

    Sur les backwaters du Kérala.

    Sur les backwaters du Kérala.

    Sur les backwaters du Kérala.

    Sur les backwaters du Kérala.

    Sur les backwaters du Kérala.

    Sur les backwaters du Kérala.

    Sur les backwaters du Kérala.

    Sur les backwaters du Kérala.

    Sur les backwaters du Kérala.

    Sur les backwaters du Kérala.

     

    La croisière nous conduit à Alleppey, la Venise indienne, et nous reprenons le car pour Cochin (actuellement Kochi). Nous dînons et logeons à l’hôtel Crowne Plaza.

     vue depuis la chambre de l'hôtel :

    Sur les backwaters du Kérala.


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  • L’ église Pattumala Matha domine la plantation de théiers. Son nom signifie « drapée de soie ». C’est une église catholique construite en granit et dédiée à Notre Dame de la santé. C’est un centre de pélerinage.

     

    Plantation d'héveas et église Pattumala Matha

    Plantation d'héveas et église Pattumala Matha

    un araucaria, désespoir des singes

    Plantation d'héveas et église Pattumala Matha

     

    Plantation d'héveas et église Pattumala Matha

    Plantation d'héveas et église Pattumala Matha

    Lourdes, à l'indienne

    Plantation d'héveas et église Pattumala Matha

    Plantation d'héveas et église Pattumala Matha

     L'intérêt de cette église c'est qu'on a une très belle vue sur les théiers

    Plantation d'héveas et église Pattumala Matha

    Entre Mundakkayam et Chotty, nous nous arrêtons dans une plantation d’hévéas. L’hévéa est un arbre de la famille des euphorbiacées et produit un latex qui est utilisé pour être transformé en caoutchouc.

    Le latex est différent de la sève qui assure la distribution se l’eau et des sels minéraux. Le latex circule dans un réseau distinct de vaisseaux.

    Pour l’extraire, on fait des saignées sur l’écorce du tronc. Pendant cinq ans, on exploite un côté du tronc puis on passe de l’autre côté. On fait cela pendant vingt-cinq ans.

     

    Plantation d'héveas et église Pattumala Matha

    Plantation d'héveas et église Pattumala Matha

    Plantation d'héveas et église Pattumala Matha

    Plantation d'héveas et église Pattumala Matha

    Pour fabriquer les pneus, on ajoute de l’acide formique au latex et pour les préservatifs, on ajoute de l’ammoniaque.

     

    Plantation d'héveas et église Pattumala Matha


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