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Par bluesy le 3 Février 2019 à 23:17
Nous avons visité l'hôtel de Soubise dans le Marais. Dans deux salles, la salle du Dais et la salle de l'Assemblée, étaient exposés des documents intéressants. Car, c'est ici, que se trouvent les Archives Nationales depuis le XIX è siècle.
le testament olographe (olographe : écrit, signé et daté de la main de la personne) et codicillesde Louis XIV (en 1714 et 1715) par lequel il désignait un conseil de régence pour aider son arrière-petit-fils, le futur roi Louis XV. Selon le vœu du roi, le conseil de régence devait être constitué de deux fils naturels légitimés : le duc du Maine et le conte de Toulouse et le conseil serait présidé par son neveu, le duc Philippe d’Orléans, fils de Monsieur. Puis le roi ajouta qualques mois plus tard un codicille pour augmenter les prérogatives du duc de Villeroy, gouverneur du Dauphin. Un second codicille rédigé par le roi très affaibli et atteint de gangrène, désignait l’abbé de Fleury et le Père Le Tellier comme précepteur et confesseur du Dauphin. Peu de temps après, Philippe d’Orléans fait casser le testament par le Parlement de façon à devenir le Régent.
Documents dans la salle de l’Assemblée :
le diplôme de Charlemagne donnant des terres de la forêt de Kintzheim au prieuré de Val de Lièpvre en Alsace (dépendant de l’abbaye de Saint-Denis). Fait au palais de Düren en Rhénanie le 14 septembre 774. Ce document est un parchemin.
Portrait de Jeanne d’Arc. Seule représentation contemporaine connue de Jeanne d'Arc, esquissée en marge d'un registre par Clément de Fauquembergue, le 14 mai 1429. N'ayant jamais vu la Pucelle, le greffier la dessine par ouï-dire, avec des attributs féminins (robe et cheveux longs dénoués, pourtant délaissés par Jeanne d'Arc) en sus de l'étendard et l'épée.
Premier codicille du testament de Napoléon I, établi à Sainte-Hélène en 1821.
« Ceci est un codicille de mon testament.
1° Je désire que mes cendres reposent sur les bords de la Seine, au milieu de ce peuple français que j'ai tant aimé ; 2° Je lègue aux comtes Bertrand, Montholon et à Marchand l'argent, bijoux, argenterie, porcelaine, meubles, livres, armes, etc. et généralement tout ce qui m'appartient dans l'île de Sainte- Hélène . Ce codicille, tout entier écrit de ma main, est signé et scellé de mes armes. »
Ordonnance de Villers-Cotterêts, établie le 6 septembre 1539. Ce document est très important pour les généalogistes car, par ce texte, François I impose l’usage du français au lieu du latin dans la rédaction des actes de la juridiction. Le mois précédent, François I avait demandé l’enregistrement obligatoire des baptêmes, mariages et sépultures dans des registres. L’orthographe des noms de famille devint plus rigoureuse.
plan de Paris :
les boîtes d'archives :
Les crochets servaient aux portefaix pour transporter des charges et, aux Archives, elles servaient à transporter les documents).
Les escabeaux étaient appelés « girafes »
Demain, les appartements princiers de l'hôtel de Soubise
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Par bluesy le 10 Janvier 2019 à 17:11
Quelques photos de notre visite au Panthéon, sous la conduite de notre guide Virginie (et aussi quelques photos de notre première visite en 2008 avec Martine).
Le Panthéon
Rue Soufflot, Pochoir de C215 représentant Victor Hugo. Tout autour du Panthéon se trouvent 27 autres pochoirs représentant les personnes inhumées au Panthéon. À découvrir lors d’une prochaine visite dans ce quartier.
Louis XV avait décidé de faire construire à l’emplacement de l’ancienne abbaye Sainte-Geneviève une église qui contiendrait les reliques de Sainte Geneviève. C’est Soufflot qui fut chargé de la construction et il s’inspira des styles byzantin, classique, gothique et surtout gréco-romain, style à la mode à cette époque. L’église ne fut terminée qu’en 1790 et elle fut transformée en temple républicain pour honorer les grands personnages ayant marqué l’Histoire de France (les militaires sont aux Invalides).
Le monument changea plusieurs fois de destination : le temple redevint église sous le premier empire puis à nouveau « temple de la Gloire » sous la monarchie de Juillet, à nouveau église sous le second Empire. Depuis 1885, c’est à nouveau le lieu de repos des grands personnages.
Sur le fronton, on voit les représentations de la Patrie, la Liberté, l’Histoire, des savants, des philosophes, des écrivains et l’inscription « Aux grands Hommes la Patrie reconnaissante », le mot étant sans doute pris au sens général (bien que le pourcentage de femmes y soit très faible !).
à gauche, l'église Sain Etienne-du-Mont :
La réalisation de ce monument en forme de croix grecque relève d’une véritable prouesse technique pour supporter poids de la coupole constituée de trois coupoles qui s’emboîtent. La crypte s’étend sous tout le bâtiment. Les colonnes doriques (semblables à celles du temple de Neptune à Paestum) délimitent 4 galeries.
Coupole décorée d’une peinture de Gros : « l’apothéose Sainte Geneviève »
Peintures de Puvis de Chavannes.
Sainte Geneviève ravitaillant Paris
Elle veille sur Paris (une très belle peinture, intemporelle, on peut la dégager de son contexte) :
d'autres peintures (je ne sais plus qui sont les peintres)
Geneviève redonne la confiance au peuple
des peintures représentant Saint Louis
des atlantes :
au fond, le monument de la Convention Nationale :
Marat :
derrière le monument : Marceau :
un monument dédié à Diderot (pressenti pour entrer au Panthéon) :
Le savant Foucault y installé un pendule pour démontrer la rotation de la Terre. Après une restauration de quelques années, il a été réinstallé en 2015. Vidéo en fin d'article :
Il y avait une exposition sur Clémenceau (sa tombe, très simple, se trouve en Vendée):
La crypte peut accueillir 300 personnes
mais il n’y en a que 78 actuellement (73 hommes et 5 femmes). On peut citer Malraux (en 1996), Jean Moulin, le juriste des droits de l’Homme René Cassin, Jean Monnet le père de l’Europe, Simone et Antoine Veil. Certains sont enterrés là pour tenir compagnie à leur conjoint ou un parent (Sophie Berthelot avec son mari Marcellin, Antoine Weil avec son épouse Simone
C’est Mirabeau qui entra le premier au Panthéon (1791) mais il en sortit peu de temps après (suite à l’affaire de l’armoire de fer), le jour même ou Marat y entrait. Mais Marat fut lui aussi « dépanthéonisé quelques années plus tard. Ont quitté également le Panthéon : Lepeltier de Saint Farjeau et Picot de Dampierre.
Voltaire :
et en face Rousseau, (enfin amis ?) :
Le seul Président de la République au Panthéon est Sadi Carnot (assassiné par Caserio en 1894).
Lazare Carnot, Marceau, La Tour d'Auvergne :
Une plaque honorant Les Justes.
Jaurès
Les Curie (en 1995)
Victor Schœlcher et Éboué (même s’ils ne sont pas contemporains) en 1949.
Des écrivains : Victor Hugo dont le transfert a été l’occasion d’une énorme cérémonie,
Emile Zola (mort dans des conditions mystérieuses en 1902).
Langevin (physicien, militant humaniste, président du GFEN) et Perrin. Painlevé, mathématicien. Louis Braille.
Les derniers à être entrés sont Pierre Brossolette, Geneviève De Gaulle-Anthonioz,
Germaine Tillion, Jean Zay et, en 2018, les Veil.
la crypte de Malraux, Jean Moulin, les Veil, Jean Monnet, René Cassin
Je ne résiste pas à vous mettre le discours de Malraux (1964) :
Les femmes au Panthéon sont : Marie Curie (ce fut la première et il fallut attendre 1995 !), Sophie Berthelot, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion, Simone Veil.
Certaines personnes ont attendu longtemps avant d’entrer au Panthéon (Dumas en 2002)
Des personnalités sont pressenties pour entrer au Panthéon : Diderot, Claude Monet, l’Abbé Pierre, Ambroise Croizat, Berlioz, Maurice Genevoix, Berty Albrecht, Olympe de Gouges, Lucie Aubrac, Louise Michel, Juliette Dodu (bien connue des Pithivériens suite à son action pendant la guerre de 1870).
Cette année, de grandes figures de la Ligue des Droits de l’Homme sont honorées au Panthéon : René Cassin, les Berthelot, Zola, Jaurès, Painlevé, Perrin et Langevin, Félix Éboué, Jean Moulin, les Curie, Aimé Césaire, Pierre Brossolette, Jean Zay, Victor Basch, Maurice Halbwachs, Henri Maspero. Certains d’entre eux sont honorés au Panthéon sur la plaque des écrivains morts pour la France.
Un clic sur les photos vous permettra de mieux lire.
2 commentaires -
Par bluesy le 18 Décembre 2018 à 23:11
Quelques photos prises lors de l'exposition Mucha au musée du Luxembourg. Une jolie exposition, beaucoup de monde et difficile de prendre les photos avec le téléphone. Cette expo se teint encore pour quelques jours.
le printemps
l'été
l'automne
l'hiver
autoportrait
3 commentaires -
Par bluesy le 7 Mai 2018 à 23:44
Une très belle expo, à voir au musée Maillol jusqu'au 15 juillet.
Mes photos ne sont pas très belles, prises sans flash évidemment. Nous avons beaucoup aimé les peintures en blanc et gris... Une finesse extraordinaire dans les traits à l'encre, à l'aquarelle, à l'huile.
l'atelier de Soutine :
Fernande :
une sculpture de son ami Zadkine :
Youki :
Madeleine :
la chute des Titans :
de grandes compositions :
avec Madeleine, il entreprend un long voyage en Amérique latine. Sa malette de voyage et son appareil photo :
En 2010, à Chamerolles, il y avait eu une très belle exposition Foujita, avec également des tableaux de ses amis du Montparnasse :
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Par bluesy le 13 Avril 2018 à 23:33
Avant d'aller à La Ruche, nous sommes allés au parc Georges-Brassens.
Le parc Georges-Brassens, dans le XIVè, a été aménagé en 1985 à l’emplacement des anciens abattoirs de Vaugirard. Ces abattoirs bovins, ovins et chevalins ont été ouverts à la fin du XIX è siècle et démolis (voir commentaire de Michaël). De ces abattoirs subsistent :
trois bâtiments : le bâtiment de la vente à la criée a été agrémenté d’un bassin pour donner un air maritime au parc (le beffroi du bâtiment ressemble à un phare)
la halle aux chevaux, construite dans le style Baltard, sert actuellement le week-end de marché aux livres anciens et d’occasion
le hangar à fourrage abrite maintenant une crèche
Il reste aussi les portes monumentales d’entrée des abattoirs ornées de grandes statues de taureaux (œuvre de Isodore Bonheur, le frère de Rosa),
d’une tête de cheval.
une fontaine Wallace :
Le parc porte le nom de Georges Brassens qui habitait tout près de là, d’abord rue Florimond puis rue Santos-Dumont.
Le parc est construit sur un dénivelé. Il s’y trouve un rucher
et à côté 700 pieds de vigne (les abattoirs avaient été construits sur des vignes). Les bouteilles sont vendues aux enchères au profit des œuvres du quartier.
En bordure du parc, se trouve la ligne de Petite Ceinture. Elle servait pour l’acheminement des animaux et est en cours d’aménagement pour en faire un parcours de randonnée.
D’autres sculptures ornent le parc : « le porteur de viande » d’Albert Bouquillon,
un buste de Brassens, « l’âne » de François-Xavier Lalanne (je n’ai pas vu ces deux dernières).
Le théâtre Silvia-Monfort (Le Monfort) y est installé depuis 1989. La première fois que j’ai vu Silvia Monfort, immense actrice, c’était au cinéma « Les Misérables » et don rôle d’Éponine m’avait époustouflée.
De l’autre côté de la rue, il y a une boulangerie. Virginie nous dit que le pain de mie y est divin.
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