• Le pavillon de l’Ermitage du château de Bagnolet :

    C’est tout ce qui reste du domaine de la duchesse d’Orléans. Fille de Louis XIV et de Madame de Montespan, elle épousa le duc d’Orléans, fils de Monsieur (le frère du roi) et de la Princesse Palatine. Son mari devint le Régent en 1715 à la mort du roi Louis XIV. Elle fit agrandir le château et le parc de Bagnolet et y recevait beaucoup. Elle lança la mode de la coiffure « Bagnolette » et fit installer un jeu de biribi. À sa mort, en 1749, c’est son fils Louis Le Pieux qui hérita du château. Il vendit de nombreux tableaux et on dit qu’il fit badigeonner en blanc les murs car il jugeait les peintures trop indécentes.

     

    Le domaine eut différents propriétaires : Louis-Philippe d’Orléans le Gros (1752-1759), puis François Ageron (horloger) et François-Philippe Jalasson (orfèvre) qui le morcelèrent et le vendirent par lots. Simon Ferrand de Saudrecourt acheta la partie où se trouvait le pavillon de l’Ermitage (on appelait cela une Folie), fit installer le chauffage et un escalier pour desservir l’étage pour transformer le petit édifice en maison d’habitation.

    Le baron de Batz acheta en 1787. C’était un comploteur acharné, deux de ses complots échouèrent : un pour libérer Louis XVI sur le chemin de l’échafaud et un autre pour faire évader la Reine de la prison du Temple. Il réussit néanmoins à diviser le partir des Montagnards. Dans cette maison, il installa sa maîtresse Marie Babin-Grandmaison qui fut arrêtée puis guillotinée ainsi que de nombreux invités. Mais pas le baron de Batz qui réussit à s’échapper.

    En 1830, François Pomerel, confiseur de la duchesse de Berry acheta le bâtiment (on voit ses initilaes sur la grille) qui fut finalement vendu en 1867 à l’administration de l’Assistance publique.

    Il est rattaché maintenant au centre d’action sociale de la ville de Paris et l’association des amis de l’Ermitage organise des visites et des expositions.

     

    Une visite fort intéressante ! Mais il ne faut pas se contenter de la visite du pavillon seul mais prendre aussi la visite du village de Charonne.

    le site du pavillon, un clic ICI

    le pavillon de l'Ermitage, vestige du château de Bagnolet

    le pavillon de l'Ermitage, vestige du château de Bagnolet

    le pavillon de l'Ermitage, vestige du château de Bagnolet

     

    la duchesse d'Orléans, vue par Saint-Simon :

     

    le pavillon de l'Ermitage, vestige du château de Bagnolet

     

    le pavillon de l'Ermitage, vestige du château de Bagnolet

    le pavillon de l'Ermitage, vestige du château de Bagnolet

    le partage du domaine :

    le pavillon de l'Ermitage, vestige du château de Bagnolet

     

    peinture de Jean Valade (1723)

    le pavillon de l'Ermitage, vestige du château de Bagnolet

     

    le salon, peintures en faux marbre :

     

    le pavillon de l'Ermitage, vestige du château de Bagnolet

     

    angelots :

     

    le pavillon de l'Ermitage, vestige du château de Bagnolet

    le pavillon de l'Ermitage, vestige du château de Bagnolet

    le pavillon de l'Ermitage, vestige du château de Bagnolet

    Flore :

    le pavillon de l'Ermitage, vestige du château de Bagnolet


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  • Notre guide nous emmène d’abord pour une promenade du village de Charonne. Les habitants tiennent à cette appellation de « village » plutôt que « quartier ». Une partie de la commune de Charonne ne fut rattachée à Paris (c’est maintenant un quartier du 20 è) que depuis 1859. Les autres parties ont été rattachées à Bagnolet et Montreuil.  La commune était essentiellement rurale avant 1859 et après, elle s’industrialisa fortement et sa population augmenta considérablement (660 habitants en 1793 et 12000 en 1850). C’était un quartier extrêmement pauvre.

    De 1008 à 1576, les terres appartenaient à l’abbaye de Saint-Magloire puis à la duchesse d’Orléans

     

    L’église se situe sur la place Saint-Blaise. La tradition raconte que l’évêque d’Auxerre, Saint Germain, rencontra, en 430, sur les hauteurs de Charonne, une jeune fille, la future Sainte Geneviève. La légende veut qu’un oratoire ait été élevé à cet endroit. L’église actuelle présente des vestiges du XII è et des éléments du XV è et XVII è. Elle est toujours bordée par son cimetière, comme au Moyen-âge, ce qui est peu fréquent. Autrefois, l’entrée se faisait côté ouest, par une porte qui donnait sur le cimetière. Actuellement, l’entrée se fait par la porte sud qui donne sur la rue. C’est dans cette église que se situe la dernière scène des Tontons flingueurs. On la voit aussi dans « La der des ders » de Tardi-Daeninckx (p 53 et 54)

    Le village de Charonne dans le 20 è

    Le village de Charonne dans le 20 è

     

    une plaque dans l'église. Déchiffrez si vous voulez...

    Le village de Charonne dans le 20 è

    rue Saint-Blaise, depuis l'église :

    Le village de Charonne dans le 20 è

    Le cimetière de Charonne :

    Diverses personnalités y sont enterrées : Marie de Miribel (voir sa vie plus loin) qui aimait venir se reposer sur un banc (pour notre part, cela ne nous faisait pas envie, il faisait trop froid),

    Le village de Charonne dans le 20 è

    Le village de Charonne dans le 20 è

    Emmanuelle Riva décédée début 2017 (« Hiroshima mon amour » et « Amour »), Pierre Blanchar (« la symphonie pastorale »), Robert Brasillach (écrivain mais malheureusement collaborationniste et anti-sémite, fondateur de « Je suis partout »),

    Le village de Charonne dans le 20 è

    Josette Clotis, la compagne d’André Malraux et leurs deux enfants, morts tous les trois tragiquement.

    Le village de Charonne dans le 20 è

    La tombe la plus célèbre est celel du Père Magloire qui se disait secrétaire de Robespierre, ce qui est faux. Il avait acheté cet emplacement en 1833 et fit clore l’espace avec des barrières de récupération. La statue ne le représente pas, c’est peut-être celle de Jean-Jacques Rousseau, une rose à la main, qui aimait se promener dans le quartier. On dit que le Père Magloire (de son vrai nom François Bègue) fut enterré avec une bouteille et qu’on chanta à son enterrement : « Il nous faut chanter à la gloire / De Bègue François-Eloy / Ami rare et sincère / Fit mention dans son testament / Qu’il fut enterré en chantant. / Pour le fêter en bon vivant / Il nous laissa chacun cinq francs / En vrais disciples de Grégoire / Versons du vin et puis trinquons / buvons ensemble à sa mémoire ; / C’est en l’honneur de son trépas / Qu’il a commandé ce repas ».  

    Le village de Charonne dans le 20 è

    Le village de Charonne dans le 20 è

    Le village de Charonne dans le 20 è

     

    cette chanson des Négresses vertes 

    Marie de Miribel (1872-1959) était infirmière et fonda l’œuvre de la Croix Saint-Simon et vient en aide aux nombreuses familles pauvres qui vivaient dans le quartier (nombreux cas de tuberculose). Elle s’est également engagée dans la Résistance.

     

    Le mur des Fédérés est appelé ainsi car on ramena ici en 1897 les corps des Fédérés morts un peu plus loin au moment de la commune.

    Le village de Charonne dans le 20 è

    Le village de Charonne dans le 20 è

     

    près du square des Grès :

    Le village de Charonne dans le 20 è

     

    par ci par là, des œuvres d'art urbain:

    le quetzalcoatl d'Oré "front de libération de l'amour"

    Le village de Charonne dans le 20 è

    Space invader :

    Le village de Charonne dans le 20 è

    Try :

    Le village de Charonne dans le 20 è

    Artiste Ouvrier :

    Le village de Charonne dans le 20 è

    Mesnager :

    Le village de Charonne dans le 20 è

    Polar Bear :

    Le village de Charonne dans le 20 è

     

    Joëlle m'a fait connaître ce poème :

    Couplet de la rue de Bagnolet

    Robert Desnos

    Le soleil de la rue de Bagnolet

    N'est pas un soleil comme les autres.

    Il se baigne dans le ruisseau,

    Il se coiffe avec un seau,

    Tout comme les autres,

    Mais, quand il caresse mes épaules,

    C'est bien lui et pas un autre,

    Le soleil de la rue de Bagnolet

    Qui conduit son cabriolet

    Ailleurs qu'aux portes des palais.

    Soleil ni beau ni laid,

    Soleil tout drôle et tout content,

    Soleil d'hiver et de printemps,

    Soleil de la rue de Bagnolet,

    Pas comme les autres.  

     


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  • Ce site propose des balades dans Paris. Nous avons fait celle du quartier du Trocadéro. La balade a duré environ 1 h 30 mais nous ne l'avons pas terminée car c'était l'heure du déjeuner que nous avons pris en terrasse au Poincaré, menu sympa et rapide : salade sans gluten, café gourmand avec mini tiramisu nutella-speculoos, crème brûlée, sabayon aux myrtilles.

    Au cours de cette balade, nous avons cherché des statues, des éléments de façades grâce à des énigmes pas très difficiles.

    Le quartier du Trocadéro

    Le quartier du Trocadéro

    Le quartier du Trocadéro

    Le quartier du Trocadéro

    Le quartier du Trocadéro

    Le quartier du Trocadéro

    Le quartier du Trocadéro

    des griffons :

    Le quartier du Trocadéro

    Le quartier du Trocadéro

    Le quartier du Trocadéro

    Le quartier du Trocadéro

    Le quartier du Trocadéro

    Le quartier du Trocadéro

    Le quartier du Trocadéro

     

    Le quartier du Trocadéro

    le square Lamartine avec la statue de Lamartine

    Le quartier du Trocadéro

    monument en mémoire des enfants juifs du quartier déportés :

    Le quartier du Trocadéro

    le puits artésien de Passy :

    Le quartier du Trocadéro

    le buste de Benjamin Godard, compositeur de "Jocelyn", d'après un poème de Lamartine :

    Le quartier du Trocadéro

    Le quartier du Trocadéro

     

    l'avenue Victor Hugo, baptisée ainsi du vivant de l'écrivain qui habitait cette maison :

    Le quartier du Trocadéro

    Le quartier du Trocadéro


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  • Notre dernière visite de l'année a eu lieu au Palais d'Iéna, siège du CESE.

    Le Conseil économique, social et environnemental a son siège au Palais d’Iéna, dans le quartier de Chaillot.

    Parlons d’abord du bâtiment lui-même. Il a été construit par Auguste Perret en 1935 et a d’abord abrité le Musée national des Travaux Publics en 1939 puis le CESE en 1959 . Dans ce bâtiment, Auguste Perret a voulu que le béton armé, brut, soit élément de décoration.

    la rotonde est l'extrémité du triangle :

    Le CESE au Palais d'Iéna

    Le CESE au Palais d'Iéna

    Le CESE au Palais d'Iéna

    Le CESE au Palais d'Iéna

    les colonnes en béton armé aux arêtes abrasées pour ressembler aux colonnes antiques :

    Le CESE au Palais d'Iéna

    Les murs sont recouverts de plaques de granito (pierre et poudre de marbre rose et de porphyre vert).

    Le CESE au Palais d'Iéna

    les dalles du sol sont réunies par des joints en laiton :

    Le CESE au Palais d'Iéna

    Auguste Perret avait conçu ce bâtiment en forme de triangle mais une seule salle hypostyle a été construite. Les colonnes sont évasées, plus étroites en haut :

     

     Le CESE au Palais d'Iéna

     

    l'escalier monumental :

    Le CESE au Palais d'Iéna

    Le CESE au Palais d'Iéna

     

    tapisseries de Perrot, réalisées aux Gobelins :

    Le CESE au Palais d'Iéna

    Le CESE au Palais d'Iéna

    Le CESE au Palais d'Iéna

    Le CESE au Palais d'Iéna

    Le CESE au Palais d'Iéna

    Auguste Perret a construit d’autres bâtiments du même style, comme le Théâtre des Champs-Élysées, l’église du Raincy…

    Nous pénétrons ensuite dans l'hémicycle :

    Le CESE au Palais d'Iéna

     

    Le CESE au Palais d'Iéna

    Le CESE au Palais d'Iéna

    Le CESE, créé en 1925,  est la troisième assemblée de la République, après l’Assemblée Nationale et le Sénat. L’ensemble constitue le pouvoir législatif. La CESE est une assemblée consultative qui conseille le Gouvernement et le Parlement sur l’élaboration des lois.

    Ses membres sont désignés par les organisations dont sont membres les Françaises et les Français : chefs d’entreprises, syndicats, agriculteurs, artisans, représentants de l’économie solidaire, associations mutualistes, humanitaires, étudiantes…

     

    Le Président est Patrick Bernasconi et il y a 233 conseillers dont presque la moitié de femmes. Le Conseil peut être saisi de trois façons : par le Gouvernement, par le Parlement ou il  peut s’auto-saisir sur un sujet qui lui semble important. N’importe qui peut aussi saisir le CESE à la suite d’une pétition de 500 000 signatures. Quelques exemples de travaux : création du RMI, garantie locative universelle, loi de transition énergétique et actuellement combattre les violences faites aux femmes dans les outre-mer.


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  • Ousmane Sow est décédé .

    En 1999, comme beaucoup, nous somme allés sur le Pont des Arts voir les sculptures qui y étaient exposées.  

     millions de visiteurs (40000 personnes par jour) ! Ces sculptures racontent la bataille de Little Big Horn.

    Mes photos ne sont pas belles car j'ai scanné les photos papier prises cette année-là (j'ai eu mon premier APN en 2001)

    Ousmane Sow

    Ousmane Sow

    Ousmane Sow

    Ousmane Sow

    Ousmane Sow

    Ousmane Sow

    Ousmane Sow

    Ousmane Sow

    Ousmane Sow

    Ousmane Sow


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